PROGRAMME NATIONAL ASTREDHOR 2007

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PROGRAMME NATIONAL ASTREDHOR 2007
CREAT
Quartier La Baronne - 06610 LA GAUDE
04 93 18 45 00 – Fax 04 93 18 45 25
[email protected]
PROGRAMME NATIONAL
ASTREDHOR 2007
RECHERCHE D’ESPECES INTERESSANTES
POUR LA PRODUCTION DE FEUILLAGES COUPES
SOUS ABRI
CREAT-07FCPN1
« L’application des méthodes, résultats et conclusions de cette expérimentation aux conditions de chaque
exploitation horticole se fait sous l’entière responsabilité des entreprises. »
RECHERCHE D’ESPECES INTERESSANTES POUR LA
PRODUCTION DE FEUILLAGES COUPES SOUS ABRI
Essai n°1 : Introduction de nouveaux taxons et étude
comportementale de ces taxons
1 - OBJECTIF
Rechercher des espèces intéressantes de nouvelles variétés de rameaux à couper.
Acquérir des données techniques afin de mettre au point des calendriers culturaux.
2 - INTERET ECONOMIQUE
Pour le producteur l’intérêt est d’augmenter ses revenus en diversifiant son offre
commerciale.
3 – DISPOSITIF EXPERIMENTAL
Espèces prévues : Nephrolepis exaltata cordifolia, Nephrolepis’ Grandiceps’ et Nephrolepis
plumosum.
Plan expérimental et dispositif :
L’essai se déroule sous une serre verre multi chapelle de 500 m². Les fougères seront
disposées dans une partie de la serre où une ombrière est mise en place. Un système
d’aspersion est aussi installé.
Les plants sont au nombre de 10 par variété et disposés dans des conteneurs de 10 litres. Le
substrat est composé d’un mélange de tourbe, perlite et terreau. L’arrosage et la fertilisation
sont assurés par un système de goutte à goutte. (pH : 6,0 et Ec :1,2).
Une station de fertilisation permet d’assurer les équilibres pH et Ec ainsi que les volumes
d’eau qui seront quantifiés.
Variables mesurées :
Les observations portent sur la rusticité et la sensibilité des plants face aux conditions
agroclimatiques ainsi que face aux maladies et ravageurs.
Les dates de récoltes ainsi que les quantités et la qualité des rameaux cueillis seront aussi
notés.
Enfin des tests de tenue en vase, assurés par la station de l’U.R.I.H., seront effectués à des
dates différentes (printemps, été, automne et hiver).
L’ensemble de ces observations et notations permettra de mesurer le potentiel agronomique
de chaque variété et d’établir au préalable des itinéraires techniques. Ces travaux seront
poursuivis afin d’observer le comportement dans le temps de ces taxons. Ils seront
complétés par des tests à la commercialisation.
-2ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
4 – DEROULEMENT DE L’ESSAI
Les 3 variétés de fougères sont rempotées durant l’automne 2006, en pots de 10 litres. Ils
proviennent de l’entreprise Ezavin situé à Roquefort les pins (06), spécialiste entre autres de
fougères.
Les premières récoltes se sont déroulées de juin à décembre.
Le tableau ci-dessous reprend une comparaison des récoltes entre les 3 variétés, notamment
sur la longueur des tiges :
Qualité des rameaux :
Comparaison des longueurs
50
40
Nephrolepis exaltata
cordifolia
Nombre de 30
tiges par plant 20
Nephrolepis Grandiceps
10
Nephrolepis plumosum
0
1
2
3
4
5
6
7
Variétés
On distingue des différences variétales sur la longueur des rameaux récoltés.
Nephrolepis Grandiceps produit très majoritairement des rameaux de 30 et 40 cm. Plus de
50 % des tiges produites font moins de 40 cm.
Nephrolepis plumosum comporte des rameaux majoritairement de 40 et 50 cm. Peu de tiges
de grandes longueurs.
Nephrolepis exaltata cordifolia montre une régularité de production sur des longueurs allant
de 50 à 90 cm.
Productivité :
Variétés
Nephrolepis plumosum
Nephrolepis Grandiceps
Nephrolepis exaltata cordifolia
Moyenne de rameaux récoltés/plant
111
89
213
Pour une première année de production on note des productivités déjà très élevées.
Par comparaison, sur les autres fougères testées, du genre Polystichum, on obtenait des
rendements de l’ordre de 4 à 5 rameaux par plant et par an.
Des différences de productivité entre variété sont également notées. Grandiceps est la moins
productive et c’est sur N. plumosum que l’on récolte le plus de tiges.
Aucun problème phytosanitaire à signaler. Il s’agit de végétaux rustiques, peu sensibles aux
ravageurs et maladies.
-3ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Nephrolepis ‘Grandiceps’
Nephrolepis plumosum
-4ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Nephrolepis exaltata cordifolium
Tests de tenue en vase :
Ils sont effectués par l’URIH, situé à Sophia-Antipolis, selon un protocole établi, où les
phases de récoltes et de stockages pour une durée de 24 h en chambre froide, se déroulent
au CREAT. Durant l’année 2007, on procède à 3 séries de tests :
Date de cueillette : 15/05/07, puis transport à sec à 5°C
Date de mise en vase : 18/05/07 dans une solution de traitement de l’eau de type Vitabric
Espèce
Nombre
de tiges
Nephrolepis
cordifolia
15
Nephrolepis
cordifolia
‘Grandicep’
15
Nephrolepis
exaltata
plumosum
15
Tenue en
vase
Classement
Remarques
22.4. ± 3.8
Très bonne
tenue
Les extrémités foliaires se nécrosent, les
tiges ont tendance à vriller, le feuillage
jaunit progressivement.
12.8± 1,9
Tenue
moyenne
Dès le 5ème jour, le feuillage commence à
jaunir, puis se dessèche.
13.5 ± 2.1
Bonne tenue
Dès le 10ème jour, le feuillage commence
à jaunir puis chute des feuilles.
-5ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Date de cueillette : 5/08/07, puis transport à sec à 5°C
Espèce
Nombre
de tiges
Nephrolepis
cordifolia
15
Nephrolepis
cordifolia
‘Grandicep’
15
Nephrolepis
exaltata
plumosum
17
Tenue en
vase
Classement
Remarques
14,6 ± 4,4
Bonne tenue
Ecart type important. Dès le dixième
jour, le feuillage jaunit progressivement
et chute des feuilles.
9,7± 1,6
Tenue
insuffisante
Jaunissement et brunissement
feuillage, puis chute des feuilles.
du
11 ± 0,5
Tenue
moyenne
Dès le 6ème jour, jaunissement
feuillage et perte de turgescence.
du
Date de cueillette : 22/10/07, puis transport à sec à 5°C
Date de mise en vase : 25/10/07 dans une solution de traitement de l’eau de type Vitabric
Espèce
Nombre
de tiges
Tenue en
vase
Classement
Remarques
bonne Bel aspect général. Dès le 10ème jour,
léger jaunissement du feuillage.
Nephrolepis
cordifolia
16
15,6 ± 2,5
Très
tenue
Nephrolepis
cordifolia
‘Grandicep’
17
9,8 ± 1,5
Tenue
insuffisante
Les tiges se courbent, jaunissement du
feuillage puis chute des feuilles.
Nephrolepis
exaltata
plumosum
14
11,8 ± 1,6
Tenue
moyenne
Dès le 7ème
feuillage.
jour,
jaunissement
du
Nephrolepis cordifolia est la fougère ayant la meilleure tenue en vase. Et pour toutes les
périodes, de l’hiver à l’automne, en passant par le printemps et l’été. Sa récolte peut donc
logiquement s’effectuer toute l’année.
Pour les deux autres variétés, la tenue en vase est meilleure en hiver, à déconseiller au
printemps lorsque les plants sont en pleine pousse.
D’autres séries de tests seront à réaliser en 2008 pour confirmer ces premiers résultats.
5 – CONCLUSION
Les éléments recueillis en 2007 sont dans l’ensemble positifs. Bonne productivité et qualité
des rameaux, excellente résistance aux maladies et ravageurs, tests de tenue en vase
concluants. Des essais à la commercialisation ont également été effectués par le biais d’un
producteur, sur le marché au gré à gré du Min de Nice, qui s’avèrent concluants. De même,
lors d’un stage de bouquetterie, le fleuriste présent a utilisé des rameaux de Nephrolepis,
dans les compositions florales, montrant l’intérêt esthétique des fougères.
L’année 2008 permettra de confirmer ces premiers bons résultats, et notamment de suivre
l’évolution de la productivité et de la qualité des tiges récoltées.
-6ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Essai n°2 : Affiner les connaissances agronomiques sur,
sur,
Hibiscus sobdariffa, Polystichum setiferum, Polystichum
polyblepharum, Melaleuca linariifolia et diosm
diosmifolia, Prunus
ilicifolia, Visnea mocanera, Melaleuca armillaris et Melaleuca
bracteata.
1 - OBJECTIF
Recueillir des observations et des notations supplémentaires, sur l’évolution de taxons testés
depuis 1 ou 2 ans, afin d’affiner les données techniques, en vue de l’élaboration de
calendriers culturaux.
Comparer la conséquence des recépages effectués sur Melaleuca armillaris et Melaleuca
bracteata.
Comparer une production de Hibiscus sabdariffa effectuée en pleine terre avec une
production menée en conteneur.
2 - INTERET ECONOMIQUE
Permettre aux producteurs de diversifier leur production et leurs sources de revenus.
3 – DISPOSITIF EXPERIMENTAL
Espèces prévus : Hibiscus sobdariffa, Polystichum setiferum, Polystichum polyblepharum,
Melaleuca linariifolia, armillaris, bracteata et diosmifolia, Prunus ilicifolia, Visnea mocanera.
Les variétés visées sont cultivées sous une serre verre multichapelle de 500 m².
Les plants sont au nombre de 20 par variété et disposés dans des containers de 10 litres
(Hibiscus sobdariffa, Polystichum setiferum, Polystichum polyblepharum) ou 50 litres,
(Melaleuca linariifolia, armillaris, bracteata et diosmifolia, Prunus ilicifolia, et Visnea
mocanera).
Le substrat est composé d’un mélange de tourbe, perlite et terreau. L’arrosage et la
fertilisation sont assurés par un système de goutte à goutte. (pH :6,0 et Ec :1,2). Une station
de fertilisation permet d’assurer les équilibres pH et Ec ainsi que les volumes d’eau.
Les plants disponibles sont issus de semis de l’année (Hibiscus sabdariffa), ou introduits en
2006 ( Polystichum setiferum et Polystichum Polyblepharum).
D’autres, plus agés, ont été mis en place en 2005 (Melaleuca linariifolia et diosmifolia,
Prunus ilicifolia ) ,ou en 2004.(Melaleuca armillaris, Melaleuca bracteata).
-7ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Variables mesurées :
Les observations portent sur la rusticité et la sensibilité des plants face aux conditions
agroclimatiques ainsi que face aux maladies et ravageurs.
Les dates de récoltes, les quantités et la qualité des rameaux cueillis seront aussi notés.
L’ensemble des notations permettra de comparer la productivité et la qualité des rameaux
récoltés, avec les données enregistrées les saisons précédentes et donc de mesurer
l’évolution de ces taxons, dans des conditions de culture en conteneur et sous serre.
On pourra ainsi affiner les calendriers culturaux en sachant qu’une ou deux années
supplémentaires d’observations seront nécessaires.
4 – DEROULEMENT DE L’ESSAI
Evolution de la productivité et de la qualité des rameaux sur Polystichum
setiferum, Polystichum Polyblepharum,
diosmifolia et Prunus ilicifolia.
Melaleuca
linariifolia,
Melaleuca
Les graphiques ci-dessous reprennent l’évolution du nombre moyen de tiges par plant au
cours de ces dernières années. Les récoltes pour l’ensemble des taxons, ont été effectuées
de juin à décembre.
Polystichum polyblepharum
3
2,5
2
Nombre de
1,5
tiges par plant
1
0,5
0
2006
2007
30
40
50
60
70
80 90 et
plus
Longueurs
Pour Polystichum polyblepharum, on note une évolution positive du nombre de tiges,
puisque l’on passe en moyenne de 2,7 en 2006, à 5,9 tiges par plants en 2007.
On obtient également des rameaux de plus grande longueur, avec en majorité des longueurs
de 40 et 30 cm.
Polystichum setiferum
3
2,5
2
Nom bre de
1,5
tiges par plant
1
0,5
0
2006
2007
30
40
50
60
70
80
90 et
plus
Longueurs
-8ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Pour cette fougère l’évolution est également positive, puisque l’on passe de 2,1 tiges
produites en 2006, à 4,1 tiges en 2007.
On note également des longueurs de rameaux plus importantes. Les tiges de 40 cm sont
majoritaires.
Pour l’année 2007 des dégâts de thrips importants ont été signalés, entrainant le
dessèchement et la mortalité de nombreuses frondes.
Des lâchers d’A. cucumeris sont prévus en 2008 pour limiter les populations de ce ravageur.
Les tests de commercialisation ont également été très positifs pour ces deux variétés.
Des tests de tenue en vase effectués le 15/05/07, puis transport à sec à 5°C.
Date de mise en vase : 18/05/07 dans une solution de traitement de l’eau de type Vitabric
Polystichum
polyblepharum
Polystichum
setiferum
15
13
17,3 ± 1,4
Les tiges ont tendance à se courber, puis
Très bonne
le feuillage se dessèche.
tenue
Légère chute de spores.
16,2 ± 6,0
Ecart-type très important.
Très bonne Présence de thrips noirs. Chute de spores
tenue
plus importante. Le feuillage brunit 2 à 3
jours après la libération des spores.
De très bonnes tenues en vase confirment les résultats de 2006.
Sur Melaleuca diosmifolia une baisse de la productivité est notée, puisque si en 2006 on
relève une moyenne de plus de 35 rameaux par plant, en 2007 on est passé à 28 tiges par
plant. Cette baisse est accentuée sur les petites longueurs. Par contre, on a récolté des
rameaux de plus grande longueur (50 et 60 cm).
Melaleuca diosmifolia
20
15
Nombre de
10
tiges par plant
5
2006
2007
0
30
40
50
60
70
80
90 et
plus
Longueurs
2008, devra permettre d’observer si cette tendance se confirme, à savoir baisse de
productivité compensée par des rameaux plus longs. Le test de tenue en vase en mai est
positif, avec plus de 20 jours de tenue.
Espèce
Melaleuca
diosmifolia
Nombre
de tiges
15
Tenue en
vase
Classement
Sur 14 tiges Très
22,0 ± 4,4
tenue
bonne
Remarques
1 tige juvénile (non prise en compte).
Dès le 16ème jour, dessèchement du
feuillage.
-9ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Par contre sur Melaleuca linariifolia, la productivité devient plus importante au fil des années,
comme le montre le tableau ci dessous :
Année de récolte
2004
2005
2006
Nombre de tiges par plant
2,75
13,9
20
Si la production des rameaux de grande longueur (80 et 90cm) reste stable, en revanche on
note une forte progression des tiges de 60 et 70 cm qui représente la majorité des rameaux
récoltés.
Melaleuca linariifolia
7
6
5
Nombre de 4
tiges par plant 3
2
1
0
2005
2006
2007
30
40
50
60
70
80 90 et
plus
Longueurs
Pour Prunus ilicifolia il s’agit de la troisième année d’observation. Le tableau des rendements
laisse apparaitre une baisse spectaculaire :
Année de récolte
2004
2005
2006
Nombre de tiges par plant
24.8
14.6
3.4
Si la première année de production laissait augurer de bonnes perspectives, cette baisse de
rendement confirme les observations effectuées en plantation extérieure, où une faible
croissance est observée. En 2007 seules des longueurs moyennes de tiges de 50 et 60 cm
ont été mesurées. L’essai sur cette variété ne sera pas reconduit pour 2008.
Prunus ilicifolia
14
12
10
Nombre de
8
tiges par plant 6
4
2
0
2005
2006
2007
30
40
50
60
70
80
90 et
plus
Longueurs
- 10 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Pour la variété Visnea mocanera il s’agit de la quatrième année d’observation et de notations
des résultats. Les moyennes de productivité du nombre de rameaux par pied, laissent
apparaître une grande variabilité d’une année sur l’autre :
Années de récolte
2004
2005
2006
2007
Nombre de tiges par plant
13,2
7,8
22,6
7,8
Cette variabilité peut être causée par le fait qu’une récolte importante une année n, pénalise
la récolte de l’année n+1.
On remarque aussi des différences de qualité des tiges récoltées entre les années de pleine
récolte et de faible récolte.
Visnea mocanera
10
8
Nombre de
tiges par plant
6
2004
4
2005
2
2006
0
30
40
50
60
70
80 90 et
plus
2007
Longueurs
Ainsi en 2004 et 2006, où la productivité est élevée on récolte plus de tiges de longueur
basse : 40, 50 et 60 cm.
Par contre, en 2005 et 2007, les années où la production est moindre, ce sont des longueurs
de rameaux plus grandes qui sont prélevées. A l’exception notable de 2006, où la majorité
des rameaux cueillis mesuraient plus de 90 cm.
Visnea mocanera apparait ainsi comme une variété sensible à la taille correspondant à la
récolte. Pour obtenir une productivité équilibrée d’une année sur l’autre, sans doute faut-il
éviter des récoltes trop sévères.
Comparaison entre une production recépée ou non de Melaleuca bracteta et de
Melaleuca armillaris :
Les deux variétés testées pour cet essai ont été recépées entre les hivers 2005 et 2006.
Après une première année où les taxons avaient bien réagit dans l’ensemble au recépage, il
convient de constater deux ans après les conséquences de cette opération.
Pour chacune des modalités (recépée et non recépée, on dispose de 5 plants).
Les deux tableaux suivants reprennent les productivités obtenues, suite au recépage.
Les récoltes ont été effectuées à partir de juin jusqu’en novembre.
- 11 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Année de production
2005
2006
2007
Année de production
2005
2006
2007
M. bracteata non recépé
21,3
18,8
19
M. armillaris non recépé
45
77
68.2
M. bracteata recépé
33,6
15,7
M. armillaris recépé
25
54
Si en 2006 le recépage de M. bracateta avait permis un gain de productivité, l’année
suivante, en 2007 on retombe sur la même productivité que celle de la modalité non
recépée. Dans ce cas le gain du recépage n’est visible que la première année.
Par contre sur M. armillaris, on observe l’effet inverse, si en 2006 la chute de production sur
la modalité recépée avait été visible, en 2007, on constate une forte hausse. Par contre nous
sommes toujours en de ça de la productivité observée sur les M. armillaris non recépées, qui
elles restent stables.
Le gain de productivité causé par le recépage est donc discutable sur M. armillaris, par
contre sur M. bracteata il peut se justifier, et permet de régénérer positivement les
végétaux.
En terme de qualité de rameaux, sur M. bracteata on note pour toutes les longueurs de
tiges, des rendements supérieurs pour la modalité non recépée. On observe seulement en
longueur de plus 90 cm, plus de tiges pour la modalité recépée.
Sur M. armillaris on observe une plus grande hétérogénéité, ainsi les plus grandes longueurs
se retrouvent sur la modalité non recépée, et les longueurs inférieures à 60 cm sur la
modalité recépée.
45
40
35
30
25
20
15
10
5
0
M. bracteata recépé
M. bracteata non recépé
30 40 50 60 70 80 90
et
plus
140
120
100
80
60
M. armillaris recépé
40
M. armillaris non recépé
20
0
30 40 50 60 70 80 90
et
plus
- 12 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Cette deuxième année d’observation qui a suivi le recépage permet de conclure que sur M.
bracteata il est positif en terme de rendement, sans dévaluation de la qualité des rameaux,
sur M. armillaris en revanche, il n’est pas pleinement justifié, en terme de rendement et de
qualité des tiges.
Comparaison entre une production d’Hibiscus flexuosa en pleine terre et en
conteneur :
Les hibiscus sabdariffa ont été mis en place à partir de semis effectués en avril. On dispose
de 20 plants par modalité. Soit 2 modalités : pleine terre et hors sol.
Les récoltes ont été effectuées sur des périodes assez courtes, durant le mois d’août et en
fin septembre.
Si on compare la qualité des rameaux récoltés, des dégâts trop importants causés par des
rongeurs ne permettront pas de comparer la productivité entre les 2 modalités.
Ainsi comme le montre le graphique ci-dessous, la qualité des tiges récoltées est assez
semblable entre les H. sabdariffa récoltés en pleine terre et ceux produits en hors sol.
Les longueurs dominantes sont 50, 60 et 70 cm. Plus dans les 60 cm pour la pleine terre, et
plus dans les 70 cm pour les plants cultivés en conteneur.
Par contre des tiges de très grande longueur (+ 90 cm) ont été récoltées dans la modalité
pleine terre. Ces grands rameaux proviennent de la première récolte qui s’effectue sur la tige
principale, alors que les rameaux récoltés par la suite le sont sur les tiges axillaires, qui ont
des longueurs plus courtes.
25
20
15
H. sabdariffa container
10
H. sabdariffa pleine terre
5
0
30
40
50
60
70
80 90 et
plus
Le test de tenue en vase démarré le 6 août, ne permet pas de constater de différences entre
les deux modalités.
- 13 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Espèce
Nombre
de tiges
Tenue en
vase
Classement
Remarques
Hibiscus
sabdariffa
Peine terre
24
16,5 ± 3,6
Ecart-type important. Peu de différence
entre les 2 lots. Rameau à fruits
intéressant. La tige à tendance à pourrir
Très
bonne
dans l’eau du vase. Des champignons se
tenue
développent au niveau des pédoncules
des capsules, puis se propagent sur toute
la tige.
Hibiscus
sabdariffa
conteneur
14
17,6 ± 4,3
Très
bonne
tenue
Des tests à la commercialisation effectués par un producteur sur le marché du gré à gré du
MIN de Nice, ont montré un retour très positif sur l’attractivité du produit.
Si malheureusement, nous n’avons pu comparer la productivité entre les deux modalités, les
deux autres facteurs mesurés (qualité des tiges et tenue en vase), ne montre pas de
différence entre les plants provenant de la pleine terre ou des conteneurs.
Pour 2008, on tentera d’étaler la période de récolte, en effectuant des semis de février à
juin, pour obtenir des rameaux de mai à novembre.
Cette plantation se déroulera sous serre, en conteneur de 15 litres. En effet ceux de 10 litres
étaient trop justes pour supporter la croissance de la plante, nécessitant la pose de tuteurs
pour soutenir les pots.
Hibiscus sabdariffa est dans tous les cas un végétal prometteur pour une production de
rameaux à fruits.
- 14 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
5 – CONCLUSION
Pour 2008, les essais de comportement seront poursuivis sur les variétés de fougères mais
aussi sur M. diosmifolia et M. linariifolia. Essai également sur l’étalement des récoltes de H.
sabdariffa.
Enfin, de nouvelles espèces de feuillage seront testées, notamment une gamme d’hostas :
Hosta ‘So Sweet’, Hosta ‘Magic Moment’, Hosta aureomarginata …
Les tests de tenue en vase et à la commercialisation seront renouvelés.
- 15 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Essai n°3 : Mise en place de calendriers
calendriers culturaux :
1 – OBJECTIF
Elaborer à partir des données recueillies de véritables itinéraires techniques, afin que le
producteur dispose de données pour mettre en production ces nouveautés.
2 – INTERET ECONOMIQUE
Diversifier l’offre commerciale et les sources de revenus des producteurs.
3 – DISPOSITIF EXPERIMENTAL
Espèces visées : Hibiscus sobdariffa, Melaleuca linariifolia et Melaleuca diosmifolia.
En 2005, un guide pratique édité par L’ASTREDHOR, présente l’itinéraire technique de 27
taxons testés dans 3 stations du réseau : CREAT, SCRADH, GIE Fleurs et plantes du sud
ouest. 5 variétés plus particulièrement étudiées au CREAT avaient été présentées : Agonis
flexuosa, Correa alba, Melaleuca armillaris, Melaleuca bracteata et Visnea mocanera.
C’est dans le but d’étoffer ce guide que de nouvelles fiches de 3 nouveaux taxons ont été
élaborées : Melaleuca diosmifolia, Melaleuca linariifolia et Hibiscus sabdariffa.
Variables mesurées :
A partir des observations et notations effectuées ces dernières années, les fiches
comprendront :
La zone de production, la période de récolte, le descriptif de la plante, le cycle de culture,
l’itinéraire technique (rusticité, type de culture, densité de plantation, type de sol, exposition,
irrigation, fertilisation, maladies ou ravageurs présents), conduite de la plante, rendement,
stade de récolte.
Ces fiches devront être la finalité de ces travaux et seront mises à disposition des
producteurs. Cet outil permettra de mettre en place ces cultures sur les exploitations.
Melaleuca diosmifolia :
Plante de la famille des Myrtacées originaire d’Australie.
- 16 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Zone de production : région méditerranéenne
Période de récolte : juin à décembre
Descriptif :
Arbuste à croissance lente et poussant dans son pays dans des zones marécageuses.
S’acclimatant bien de conditions sèches. Floraison blanche et rameaux à petites feuilles
donnant une apparence ‘d’écailles’. Dégage une odeur caractéristique des myrtacées.
Intérêt esthétique du rameau :
Provient des feuilles. Longueur des rameaux de 30 à 40 cm. Tenue en vase excellente,
autour de 20 jours.
Cycle de culture :
La récolte s’effectue à partir du mois de juin, avant la vigueur de la plante la rend
turgescente, donc plus fragile à la tenue en vase.
On peut continuer la récolte jusqu’en décembre, voire la poursuivre jusqu’au mois de mars.
La croissance lente n’oblige pas de taille ou de recépage, la récolte tient lieu de taille
d’entretien.
Itinéraire technique :
- Rusticité : semi rustique : - 2°c
- Type de culture : sous abri en conteneur.
- Densité de plantation : 1 plant par m².
- Type de substrat : mélange de tourbe, terreau et de perlite.
- Exposition : plein soleil
- Irrigation : supporte les conditions sèches. Arrosage au goutte à goutte.
- Fertilisation : engrais soluble complet d’équilibre 1-1-1. Ec de 1,2 et pH de 6.0
- 17 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
- Maladies, ravageurs et parasites : aucun problème relevé.
- Conduite de la plante : la récolte tient lieu de taille, cependant comme tous les
Melaleuca, diosmifolia supporte bien le recépage. Très facile à conduire du fait de sa
croissance assez lente.
- Rendement : 30 tiges par plant et par an.
Commercialisation :
Stade de récolte à partir de juin. Veiller à la turgescence des rameaux. Calibrage par
longueur avec 10 tiges par botte.
Les rameaux seront utilisés pour l’élaboration de petits bouquets.
- 18 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Melaleuca linariifolia :
Plante de la famille des Myrtacées originaire d’Australie.
Zone de production : région méditerranéenne.
Période de récolte : de juin à décembre.
Descriptif :
Originaire de l’est australien, c’est un petit arbre pouvant atteindre 10 m de haut. Fleurs
blanches, connu dans son pays d’origine sous un nom commun : Snow in summer, neige en
été.
Il pousse généralement près des cours d’eau, mais s’accommode de conditions sèches. Son
feuillage aérien est composé de petites feuilles pointues souples. Comme tous les myrtacées,
il dégage une odeur caractéristique agréable.
Intérêt esthétique du rameau :
Il provient des feuilles, avec des rameaux pouvant atteindre 60 à 70 cm de long. Par contre
les tenues en vase sont très variables selon les époques, moyennes en été (durée d’une
semaine), et assez bonnes en automne et hiver : 15 jours environ.
- 19 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Cycle de culture :
La récolte ne peut s’effectuer qu’à partir de fin juin, avant la trop grande vigueur de la plante
entraînant des rameaux trop turgescents, qui limitent une bonne tenue en vase.
On poursuit la récolte jusqu’en hiver : décembre à février.
Itinéraire technique :
- Rusticité : semi rustique : 0 à -2 °c.
- Type de culture : sous abri en containeur.
- Densité de plantation : 0,5 plant au m² soit 500 plants pour 1000 m².
- Type de substrat : mélange de tourbe, terreau et perlite.
- Exposition : plein soleil
- Irrigation : arrosage au goutte à goutte.
- Fertilisation : utilisation d’engrais complet soluble 1-1-1. Ec de 1.2 et pH de 6.0
- Maladies, ravageurs et parasites : aucun problème phytosanitaire rencontré.
- Conduite de la plante : la grande vigueur de la plante demande une taille un peu
plus sévère en février. Le recépage est très bien supporté. Les récoltes font office de taille
d’entretien tout au long de l’année.
- Rendement : 20 tiges par an et par plante.
Commercialisation :
Faire bien attention à l’état de turgescence des rameaux, plus encore qu’avec les autres
Mélaleuca. La récolte ne doit pas commencer avant la fin juin. Les tiges seront calibrées par
longueur et par botte de 10 tiges. Utilisation en bouquetterie.
Hibiscus sabdariffa :
- 20 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
Malvacées originaire de régions tropicales, du genre Hibiscus.
Zone de production : région méditerranéenne.
Période de récolte : de juillet à début septembre
Descriptif : plante annuelle herbacée, atteignant 1 m 50 à 2 m de haut. Originaire d’Afrique
de l’ouest, cette plante est connue en raison d’une boisson qui est préparée à partir de ces
sépales. Ces sépales rouges vives, alternes sur les rameaux, sont très attractifs.
Intérêt esthétique du rameau :
Il provient donc du fruit ou plus précisément des sépales.
La longueur des rameaux atteint 60 à 70 cm, pour une bonne tenue en vase : 15 jours
environ.
Cycle de culture :
Les plants sont obtenus par semis effectués en février.
La première récolte se déroule entre fin juin et juillet sur la tige principale, donnant alors des
rameaux d’une bonne longueur (60 et 70 cm). Une seconde récolte s‘effectue sur les
rameaux en septembre avec des tiges plus courtes (majorité de 40 cm).
Itinéraire technique :
- Rusticité : plante annuelle.
- Type de culture : sous abri en pleine terre ou en conteneur.
- Densité de plantation : en pleine terre : 9 plants/m².
En containeur : 3 pots au mètre linéaire.
- Type de substrat : mélange terreau/tourbe/perlite
- Exposition : plein soleil
- Irrigation : goutte à goutte. Ec 1,2 et pH 6.0.
- Fertilisation : engrais liquide soluble et complet.
- Maladies, ravageurs et parasites : présence de pucerons
- Conduite de la plante : culture annuelle, première récolte pas trop basse (80 cm100 cm du sol), pour pouvoir récolter sur rameaux axillaires.
- Rendement : 5 tiges par plants.
Commercialisation :
Calibrage par longueur et par botte de 10.
- 21 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »
CONCLUSION GENERALE
A la fin de la deuxième année d’essai, le programme national diversification en rameaux à
couper laisse entrevoir quelques pistes intéressantes.
Tout d’abord le potentiel des fougères, tant au niveau de son esthétisme que de sa
productivité est prometteur. Le genre Melaleuca, par sa diversité des formes de feuillages
rencontrée, et par sa rusticité face au climat et aux maladies et ravageurs, est aussi un
végétal d’avenir. Enfin, les travaux portant sur Hibiscus sabdariffa, devront être compléter
pour pouvoir disposer d’un modèle de production pertinent, car là encore le potentiel
ornemental de cette Malvacée est indéniable.
L’ensemble des expérimentations conduites démontre en tous les cas le potentiel encore
disponible en végétaux de diversification dans la gamme des rameaux à couper. Néanmoins,
si la hiérarchie des plants actuellement présents sur le marché, ne sera sans doute pas
bousculée par ces nouveautés, il existe malgré tout une forte demande de renouvellement
de la part des fleuristes, mais aussi des consommateurs.
Aux producteurs de saisir cette opportunité, et de ne pas hésiter à se lancer dans cette
« niche » commerciale.
- 22 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1
« la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »