PROGRAMME NATIONAL ASTREDHOR 2007
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PROGRAMME NATIONAL ASTREDHOR 2007
CREAT Quartier La Baronne - 06610 LA GAUDE 04 93 18 45 00 – Fax 04 93 18 45 25 [email protected] PROGRAMME NATIONAL ASTREDHOR 2007 RECHERCHE D’ESPECES INTERESSANTES POUR LA PRODUCTION DE FEUILLAGES COUPES SOUS ABRI CREAT-07FCPN1 « L’application des méthodes, résultats et conclusions de cette expérimentation aux conditions de chaque exploitation horticole se fait sous l’entière responsabilité des entreprises. » RECHERCHE D’ESPECES INTERESSANTES POUR LA PRODUCTION DE FEUILLAGES COUPES SOUS ABRI Essai n°1 : Introduction de nouveaux taxons et étude comportementale de ces taxons 1 - OBJECTIF Rechercher des espèces intéressantes de nouvelles variétés de rameaux à couper. Acquérir des données techniques afin de mettre au point des calendriers culturaux. 2 - INTERET ECONOMIQUE Pour le producteur l’intérêt est d’augmenter ses revenus en diversifiant son offre commerciale. 3 – DISPOSITIF EXPERIMENTAL Espèces prévues : Nephrolepis exaltata cordifolia, Nephrolepis’ Grandiceps’ et Nephrolepis plumosum. Plan expérimental et dispositif : L’essai se déroule sous une serre verre multi chapelle de 500 m². Les fougères seront disposées dans une partie de la serre où une ombrière est mise en place. Un système d’aspersion est aussi installé. Les plants sont au nombre de 10 par variété et disposés dans des conteneurs de 10 litres. Le substrat est composé d’un mélange de tourbe, perlite et terreau. L’arrosage et la fertilisation sont assurés par un système de goutte à goutte. (pH : 6,0 et Ec :1,2). Une station de fertilisation permet d’assurer les équilibres pH et Ec ainsi que les volumes d’eau qui seront quantifiés. Variables mesurées : Les observations portent sur la rusticité et la sensibilité des plants face aux conditions agroclimatiques ainsi que face aux maladies et ravageurs. Les dates de récoltes ainsi que les quantités et la qualité des rameaux cueillis seront aussi notés. Enfin des tests de tenue en vase, assurés par la station de l’U.R.I.H., seront effectués à des dates différentes (printemps, été, automne et hiver). L’ensemble de ces observations et notations permettra de mesurer le potentiel agronomique de chaque variété et d’établir au préalable des itinéraires techniques. Ces travaux seront poursuivis afin d’observer le comportement dans le temps de ces taxons. Ils seront complétés par des tests à la commercialisation. -2ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » 4 – DEROULEMENT DE L’ESSAI Les 3 variétés de fougères sont rempotées durant l’automne 2006, en pots de 10 litres. Ils proviennent de l’entreprise Ezavin situé à Roquefort les pins (06), spécialiste entre autres de fougères. Les premières récoltes se sont déroulées de juin à décembre. Le tableau ci-dessous reprend une comparaison des récoltes entre les 3 variétés, notamment sur la longueur des tiges : Qualité des rameaux : Comparaison des longueurs 50 40 Nephrolepis exaltata cordifolia Nombre de 30 tiges par plant 20 Nephrolepis Grandiceps 10 Nephrolepis plumosum 0 1 2 3 4 5 6 7 Variétés On distingue des différences variétales sur la longueur des rameaux récoltés. Nephrolepis Grandiceps produit très majoritairement des rameaux de 30 et 40 cm. Plus de 50 % des tiges produites font moins de 40 cm. Nephrolepis plumosum comporte des rameaux majoritairement de 40 et 50 cm. Peu de tiges de grandes longueurs. Nephrolepis exaltata cordifolia montre une régularité de production sur des longueurs allant de 50 à 90 cm. Productivité : Variétés Nephrolepis plumosum Nephrolepis Grandiceps Nephrolepis exaltata cordifolia Moyenne de rameaux récoltés/plant 111 89 213 Pour une première année de production on note des productivités déjà très élevées. Par comparaison, sur les autres fougères testées, du genre Polystichum, on obtenait des rendements de l’ordre de 4 à 5 rameaux par plant et par an. Des différences de productivité entre variété sont également notées. Grandiceps est la moins productive et c’est sur N. plumosum que l’on récolte le plus de tiges. Aucun problème phytosanitaire à signaler. Il s’agit de végétaux rustiques, peu sensibles aux ravageurs et maladies. -3ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Nephrolepis ‘Grandiceps’ Nephrolepis plumosum -4ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Nephrolepis exaltata cordifolium Tests de tenue en vase : Ils sont effectués par l’URIH, situé à Sophia-Antipolis, selon un protocole établi, où les phases de récoltes et de stockages pour une durée de 24 h en chambre froide, se déroulent au CREAT. Durant l’année 2007, on procède à 3 séries de tests : Date de cueillette : 15/05/07, puis transport à sec à 5°C Date de mise en vase : 18/05/07 dans une solution de traitement de l’eau de type Vitabric Espèce Nombre de tiges Nephrolepis cordifolia 15 Nephrolepis cordifolia ‘Grandicep’ 15 Nephrolepis exaltata plumosum 15 Tenue en vase Classement Remarques 22.4. ± 3.8 Très bonne tenue Les extrémités foliaires se nécrosent, les tiges ont tendance à vriller, le feuillage jaunit progressivement. 12.8± 1,9 Tenue moyenne Dès le 5ème jour, le feuillage commence à jaunir, puis se dessèche. 13.5 ± 2.1 Bonne tenue Dès le 10ème jour, le feuillage commence à jaunir puis chute des feuilles. -5ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Date de cueillette : 5/08/07, puis transport à sec à 5°C Espèce Nombre de tiges Nephrolepis cordifolia 15 Nephrolepis cordifolia ‘Grandicep’ 15 Nephrolepis exaltata plumosum 17 Tenue en vase Classement Remarques 14,6 ± 4,4 Bonne tenue Ecart type important. Dès le dixième jour, le feuillage jaunit progressivement et chute des feuilles. 9,7± 1,6 Tenue insuffisante Jaunissement et brunissement feuillage, puis chute des feuilles. du 11 ± 0,5 Tenue moyenne Dès le 6ème jour, jaunissement feuillage et perte de turgescence. du Date de cueillette : 22/10/07, puis transport à sec à 5°C Date de mise en vase : 25/10/07 dans une solution de traitement de l’eau de type Vitabric Espèce Nombre de tiges Tenue en vase Classement Remarques bonne Bel aspect général. Dès le 10ème jour, léger jaunissement du feuillage. Nephrolepis cordifolia 16 15,6 ± 2,5 Très tenue Nephrolepis cordifolia ‘Grandicep’ 17 9,8 ± 1,5 Tenue insuffisante Les tiges se courbent, jaunissement du feuillage puis chute des feuilles. Nephrolepis exaltata plumosum 14 11,8 ± 1,6 Tenue moyenne Dès le 7ème feuillage. jour, jaunissement du Nephrolepis cordifolia est la fougère ayant la meilleure tenue en vase. Et pour toutes les périodes, de l’hiver à l’automne, en passant par le printemps et l’été. Sa récolte peut donc logiquement s’effectuer toute l’année. Pour les deux autres variétés, la tenue en vase est meilleure en hiver, à déconseiller au printemps lorsque les plants sont en pleine pousse. D’autres séries de tests seront à réaliser en 2008 pour confirmer ces premiers résultats. 5 – CONCLUSION Les éléments recueillis en 2007 sont dans l’ensemble positifs. Bonne productivité et qualité des rameaux, excellente résistance aux maladies et ravageurs, tests de tenue en vase concluants. Des essais à la commercialisation ont également été effectués par le biais d’un producteur, sur le marché au gré à gré du Min de Nice, qui s’avèrent concluants. De même, lors d’un stage de bouquetterie, le fleuriste présent a utilisé des rameaux de Nephrolepis, dans les compositions florales, montrant l’intérêt esthétique des fougères. L’année 2008 permettra de confirmer ces premiers bons résultats, et notamment de suivre l’évolution de la productivité et de la qualité des tiges récoltées. -6ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Essai n°2 : Affiner les connaissances agronomiques sur, sur, Hibiscus sobdariffa, Polystichum setiferum, Polystichum polyblepharum, Melaleuca linariifolia et diosm diosmifolia, Prunus ilicifolia, Visnea mocanera, Melaleuca armillaris et Melaleuca bracteata. 1 - OBJECTIF Recueillir des observations et des notations supplémentaires, sur l’évolution de taxons testés depuis 1 ou 2 ans, afin d’affiner les données techniques, en vue de l’élaboration de calendriers culturaux. Comparer la conséquence des recépages effectués sur Melaleuca armillaris et Melaleuca bracteata. Comparer une production de Hibiscus sabdariffa effectuée en pleine terre avec une production menée en conteneur. 2 - INTERET ECONOMIQUE Permettre aux producteurs de diversifier leur production et leurs sources de revenus. 3 – DISPOSITIF EXPERIMENTAL Espèces prévus : Hibiscus sobdariffa, Polystichum setiferum, Polystichum polyblepharum, Melaleuca linariifolia, armillaris, bracteata et diosmifolia, Prunus ilicifolia, Visnea mocanera. Les variétés visées sont cultivées sous une serre verre multichapelle de 500 m². Les plants sont au nombre de 20 par variété et disposés dans des containers de 10 litres (Hibiscus sobdariffa, Polystichum setiferum, Polystichum polyblepharum) ou 50 litres, (Melaleuca linariifolia, armillaris, bracteata et diosmifolia, Prunus ilicifolia, et Visnea mocanera). Le substrat est composé d’un mélange de tourbe, perlite et terreau. L’arrosage et la fertilisation sont assurés par un système de goutte à goutte. (pH :6,0 et Ec :1,2). Une station de fertilisation permet d’assurer les équilibres pH et Ec ainsi que les volumes d’eau. Les plants disponibles sont issus de semis de l’année (Hibiscus sabdariffa), ou introduits en 2006 ( Polystichum setiferum et Polystichum Polyblepharum). D’autres, plus agés, ont été mis en place en 2005 (Melaleuca linariifolia et diosmifolia, Prunus ilicifolia ) ,ou en 2004.(Melaleuca armillaris, Melaleuca bracteata). -7ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Variables mesurées : Les observations portent sur la rusticité et la sensibilité des plants face aux conditions agroclimatiques ainsi que face aux maladies et ravageurs. Les dates de récoltes, les quantités et la qualité des rameaux cueillis seront aussi notés. L’ensemble des notations permettra de comparer la productivité et la qualité des rameaux récoltés, avec les données enregistrées les saisons précédentes et donc de mesurer l’évolution de ces taxons, dans des conditions de culture en conteneur et sous serre. On pourra ainsi affiner les calendriers culturaux en sachant qu’une ou deux années supplémentaires d’observations seront nécessaires. 4 – DEROULEMENT DE L’ESSAI Evolution de la productivité et de la qualité des rameaux sur Polystichum setiferum, Polystichum Polyblepharum, diosmifolia et Prunus ilicifolia. Melaleuca linariifolia, Melaleuca Les graphiques ci-dessous reprennent l’évolution du nombre moyen de tiges par plant au cours de ces dernières années. Les récoltes pour l’ensemble des taxons, ont été effectuées de juin à décembre. Polystichum polyblepharum 3 2,5 2 Nombre de 1,5 tiges par plant 1 0,5 0 2006 2007 30 40 50 60 70 80 90 et plus Longueurs Pour Polystichum polyblepharum, on note une évolution positive du nombre de tiges, puisque l’on passe en moyenne de 2,7 en 2006, à 5,9 tiges par plants en 2007. On obtient également des rameaux de plus grande longueur, avec en majorité des longueurs de 40 et 30 cm. Polystichum setiferum 3 2,5 2 Nom bre de 1,5 tiges par plant 1 0,5 0 2006 2007 30 40 50 60 70 80 90 et plus Longueurs -8ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Pour cette fougère l’évolution est également positive, puisque l’on passe de 2,1 tiges produites en 2006, à 4,1 tiges en 2007. On note également des longueurs de rameaux plus importantes. Les tiges de 40 cm sont majoritaires. Pour l’année 2007 des dégâts de thrips importants ont été signalés, entrainant le dessèchement et la mortalité de nombreuses frondes. Des lâchers d’A. cucumeris sont prévus en 2008 pour limiter les populations de ce ravageur. Les tests de commercialisation ont également été très positifs pour ces deux variétés. Des tests de tenue en vase effectués le 15/05/07, puis transport à sec à 5°C. Date de mise en vase : 18/05/07 dans une solution de traitement de l’eau de type Vitabric Polystichum polyblepharum Polystichum setiferum 15 13 17,3 ± 1,4 Les tiges ont tendance à se courber, puis Très bonne le feuillage se dessèche. tenue Légère chute de spores. 16,2 ± 6,0 Ecart-type très important. Très bonne Présence de thrips noirs. Chute de spores tenue plus importante. Le feuillage brunit 2 à 3 jours après la libération des spores. De très bonnes tenues en vase confirment les résultats de 2006. Sur Melaleuca diosmifolia une baisse de la productivité est notée, puisque si en 2006 on relève une moyenne de plus de 35 rameaux par plant, en 2007 on est passé à 28 tiges par plant. Cette baisse est accentuée sur les petites longueurs. Par contre, on a récolté des rameaux de plus grande longueur (50 et 60 cm). Melaleuca diosmifolia 20 15 Nombre de 10 tiges par plant 5 2006 2007 0 30 40 50 60 70 80 90 et plus Longueurs 2008, devra permettre d’observer si cette tendance se confirme, à savoir baisse de productivité compensée par des rameaux plus longs. Le test de tenue en vase en mai est positif, avec plus de 20 jours de tenue. Espèce Melaleuca diosmifolia Nombre de tiges 15 Tenue en vase Classement Sur 14 tiges Très 22,0 ± 4,4 tenue bonne Remarques 1 tige juvénile (non prise en compte). Dès le 16ème jour, dessèchement du feuillage. -9ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Par contre sur Melaleuca linariifolia, la productivité devient plus importante au fil des années, comme le montre le tableau ci dessous : Année de récolte 2004 2005 2006 Nombre de tiges par plant 2,75 13,9 20 Si la production des rameaux de grande longueur (80 et 90cm) reste stable, en revanche on note une forte progression des tiges de 60 et 70 cm qui représente la majorité des rameaux récoltés. Melaleuca linariifolia 7 6 5 Nombre de 4 tiges par plant 3 2 1 0 2005 2006 2007 30 40 50 60 70 80 90 et plus Longueurs Pour Prunus ilicifolia il s’agit de la troisième année d’observation. Le tableau des rendements laisse apparaitre une baisse spectaculaire : Année de récolte 2004 2005 2006 Nombre de tiges par plant 24.8 14.6 3.4 Si la première année de production laissait augurer de bonnes perspectives, cette baisse de rendement confirme les observations effectuées en plantation extérieure, où une faible croissance est observée. En 2007 seules des longueurs moyennes de tiges de 50 et 60 cm ont été mesurées. L’essai sur cette variété ne sera pas reconduit pour 2008. Prunus ilicifolia 14 12 10 Nombre de 8 tiges par plant 6 4 2 0 2005 2006 2007 30 40 50 60 70 80 90 et plus Longueurs - 10 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Pour la variété Visnea mocanera il s’agit de la quatrième année d’observation et de notations des résultats. Les moyennes de productivité du nombre de rameaux par pied, laissent apparaître une grande variabilité d’une année sur l’autre : Années de récolte 2004 2005 2006 2007 Nombre de tiges par plant 13,2 7,8 22,6 7,8 Cette variabilité peut être causée par le fait qu’une récolte importante une année n, pénalise la récolte de l’année n+1. On remarque aussi des différences de qualité des tiges récoltées entre les années de pleine récolte et de faible récolte. Visnea mocanera 10 8 Nombre de tiges par plant 6 2004 4 2005 2 2006 0 30 40 50 60 70 80 90 et plus 2007 Longueurs Ainsi en 2004 et 2006, où la productivité est élevée on récolte plus de tiges de longueur basse : 40, 50 et 60 cm. Par contre, en 2005 et 2007, les années où la production est moindre, ce sont des longueurs de rameaux plus grandes qui sont prélevées. A l’exception notable de 2006, où la majorité des rameaux cueillis mesuraient plus de 90 cm. Visnea mocanera apparait ainsi comme une variété sensible à la taille correspondant à la récolte. Pour obtenir une productivité équilibrée d’une année sur l’autre, sans doute faut-il éviter des récoltes trop sévères. Comparaison entre une production recépée ou non de Melaleuca bracteta et de Melaleuca armillaris : Les deux variétés testées pour cet essai ont été recépées entre les hivers 2005 et 2006. Après une première année où les taxons avaient bien réagit dans l’ensemble au recépage, il convient de constater deux ans après les conséquences de cette opération. Pour chacune des modalités (recépée et non recépée, on dispose de 5 plants). Les deux tableaux suivants reprennent les productivités obtenues, suite au recépage. Les récoltes ont été effectuées à partir de juin jusqu’en novembre. - 11 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Année de production 2005 2006 2007 Année de production 2005 2006 2007 M. bracteata non recépé 21,3 18,8 19 M. armillaris non recépé 45 77 68.2 M. bracteata recépé 33,6 15,7 M. armillaris recépé 25 54 Si en 2006 le recépage de M. bracateta avait permis un gain de productivité, l’année suivante, en 2007 on retombe sur la même productivité que celle de la modalité non recépée. Dans ce cas le gain du recépage n’est visible que la première année. Par contre sur M. armillaris, on observe l’effet inverse, si en 2006 la chute de production sur la modalité recépée avait été visible, en 2007, on constate une forte hausse. Par contre nous sommes toujours en de ça de la productivité observée sur les M. armillaris non recépées, qui elles restent stables. Le gain de productivité causé par le recépage est donc discutable sur M. armillaris, par contre sur M. bracteata il peut se justifier, et permet de régénérer positivement les végétaux. En terme de qualité de rameaux, sur M. bracteata on note pour toutes les longueurs de tiges, des rendements supérieurs pour la modalité non recépée. On observe seulement en longueur de plus 90 cm, plus de tiges pour la modalité recépée. Sur M. armillaris on observe une plus grande hétérogénéité, ainsi les plus grandes longueurs se retrouvent sur la modalité non recépée, et les longueurs inférieures à 60 cm sur la modalité recépée. 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 M. bracteata recépé M. bracteata non recépé 30 40 50 60 70 80 90 et plus 140 120 100 80 60 M. armillaris recépé 40 M. armillaris non recépé 20 0 30 40 50 60 70 80 90 et plus - 12 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Cette deuxième année d’observation qui a suivi le recépage permet de conclure que sur M. bracteata il est positif en terme de rendement, sans dévaluation de la qualité des rameaux, sur M. armillaris en revanche, il n’est pas pleinement justifié, en terme de rendement et de qualité des tiges. Comparaison entre une production d’Hibiscus flexuosa en pleine terre et en conteneur : Les hibiscus sabdariffa ont été mis en place à partir de semis effectués en avril. On dispose de 20 plants par modalité. Soit 2 modalités : pleine terre et hors sol. Les récoltes ont été effectuées sur des périodes assez courtes, durant le mois d’août et en fin septembre. Si on compare la qualité des rameaux récoltés, des dégâts trop importants causés par des rongeurs ne permettront pas de comparer la productivité entre les 2 modalités. Ainsi comme le montre le graphique ci-dessous, la qualité des tiges récoltées est assez semblable entre les H. sabdariffa récoltés en pleine terre et ceux produits en hors sol. Les longueurs dominantes sont 50, 60 et 70 cm. Plus dans les 60 cm pour la pleine terre, et plus dans les 70 cm pour les plants cultivés en conteneur. Par contre des tiges de très grande longueur (+ 90 cm) ont été récoltées dans la modalité pleine terre. Ces grands rameaux proviennent de la première récolte qui s’effectue sur la tige principale, alors que les rameaux récoltés par la suite le sont sur les tiges axillaires, qui ont des longueurs plus courtes. 25 20 15 H. sabdariffa container 10 H. sabdariffa pleine terre 5 0 30 40 50 60 70 80 90 et plus Le test de tenue en vase démarré le 6 août, ne permet pas de constater de différences entre les deux modalités. - 13 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Espèce Nombre de tiges Tenue en vase Classement Remarques Hibiscus sabdariffa Peine terre 24 16,5 ± 3,6 Ecart-type important. Peu de différence entre les 2 lots. Rameau à fruits intéressant. La tige à tendance à pourrir Très bonne dans l’eau du vase. Des champignons se tenue développent au niveau des pédoncules des capsules, puis se propagent sur toute la tige. Hibiscus sabdariffa conteneur 14 17,6 ± 4,3 Très bonne tenue Des tests à la commercialisation effectués par un producteur sur le marché du gré à gré du MIN de Nice, ont montré un retour très positif sur l’attractivité du produit. Si malheureusement, nous n’avons pu comparer la productivité entre les deux modalités, les deux autres facteurs mesurés (qualité des tiges et tenue en vase), ne montre pas de différence entre les plants provenant de la pleine terre ou des conteneurs. Pour 2008, on tentera d’étaler la période de récolte, en effectuant des semis de février à juin, pour obtenir des rameaux de mai à novembre. Cette plantation se déroulera sous serre, en conteneur de 15 litres. En effet ceux de 10 litres étaient trop justes pour supporter la croissance de la plante, nécessitant la pose de tuteurs pour soutenir les pots. Hibiscus sabdariffa est dans tous les cas un végétal prometteur pour une production de rameaux à fruits. - 14 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » 5 – CONCLUSION Pour 2008, les essais de comportement seront poursuivis sur les variétés de fougères mais aussi sur M. diosmifolia et M. linariifolia. Essai également sur l’étalement des récoltes de H. sabdariffa. Enfin, de nouvelles espèces de feuillage seront testées, notamment une gamme d’hostas : Hosta ‘So Sweet’, Hosta ‘Magic Moment’, Hosta aureomarginata … Les tests de tenue en vase et à la commercialisation seront renouvelés. - 15 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Essai n°3 : Mise en place de calendriers calendriers culturaux : 1 – OBJECTIF Elaborer à partir des données recueillies de véritables itinéraires techniques, afin que le producteur dispose de données pour mettre en production ces nouveautés. 2 – INTERET ECONOMIQUE Diversifier l’offre commerciale et les sources de revenus des producteurs. 3 – DISPOSITIF EXPERIMENTAL Espèces visées : Hibiscus sobdariffa, Melaleuca linariifolia et Melaleuca diosmifolia. En 2005, un guide pratique édité par L’ASTREDHOR, présente l’itinéraire technique de 27 taxons testés dans 3 stations du réseau : CREAT, SCRADH, GIE Fleurs et plantes du sud ouest. 5 variétés plus particulièrement étudiées au CREAT avaient été présentées : Agonis flexuosa, Correa alba, Melaleuca armillaris, Melaleuca bracteata et Visnea mocanera. C’est dans le but d’étoffer ce guide que de nouvelles fiches de 3 nouveaux taxons ont été élaborées : Melaleuca diosmifolia, Melaleuca linariifolia et Hibiscus sabdariffa. Variables mesurées : A partir des observations et notations effectuées ces dernières années, les fiches comprendront : La zone de production, la période de récolte, le descriptif de la plante, le cycle de culture, l’itinéraire technique (rusticité, type de culture, densité de plantation, type de sol, exposition, irrigation, fertilisation, maladies ou ravageurs présents), conduite de la plante, rendement, stade de récolte. Ces fiches devront être la finalité de ces travaux et seront mises à disposition des producteurs. Cet outil permettra de mettre en place ces cultures sur les exploitations. Melaleuca diosmifolia : Plante de la famille des Myrtacées originaire d’Australie. - 16 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Zone de production : région méditerranéenne Période de récolte : juin à décembre Descriptif : Arbuste à croissance lente et poussant dans son pays dans des zones marécageuses. S’acclimatant bien de conditions sèches. Floraison blanche et rameaux à petites feuilles donnant une apparence ‘d’écailles’. Dégage une odeur caractéristique des myrtacées. Intérêt esthétique du rameau : Provient des feuilles. Longueur des rameaux de 30 à 40 cm. Tenue en vase excellente, autour de 20 jours. Cycle de culture : La récolte s’effectue à partir du mois de juin, avant la vigueur de la plante la rend turgescente, donc plus fragile à la tenue en vase. On peut continuer la récolte jusqu’en décembre, voire la poursuivre jusqu’au mois de mars. La croissance lente n’oblige pas de taille ou de recépage, la récolte tient lieu de taille d’entretien. Itinéraire technique : - Rusticité : semi rustique : - 2°c - Type de culture : sous abri en conteneur. - Densité de plantation : 1 plant par m². - Type de substrat : mélange de tourbe, terreau et de perlite. - Exposition : plein soleil - Irrigation : supporte les conditions sèches. Arrosage au goutte à goutte. - Fertilisation : engrais soluble complet d’équilibre 1-1-1. Ec de 1,2 et pH de 6.0 - 17 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » - Maladies, ravageurs et parasites : aucun problème relevé. - Conduite de la plante : la récolte tient lieu de taille, cependant comme tous les Melaleuca, diosmifolia supporte bien le recépage. Très facile à conduire du fait de sa croissance assez lente. - Rendement : 30 tiges par plant et par an. Commercialisation : Stade de récolte à partir de juin. Veiller à la turgescence des rameaux. Calibrage par longueur avec 10 tiges par botte. Les rameaux seront utilisés pour l’élaboration de petits bouquets. - 18 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Melaleuca linariifolia : Plante de la famille des Myrtacées originaire d’Australie. Zone de production : région méditerranéenne. Période de récolte : de juin à décembre. Descriptif : Originaire de l’est australien, c’est un petit arbre pouvant atteindre 10 m de haut. Fleurs blanches, connu dans son pays d’origine sous un nom commun : Snow in summer, neige en été. Il pousse généralement près des cours d’eau, mais s’accommode de conditions sèches. Son feuillage aérien est composé de petites feuilles pointues souples. Comme tous les myrtacées, il dégage une odeur caractéristique agréable. Intérêt esthétique du rameau : Il provient des feuilles, avec des rameaux pouvant atteindre 60 à 70 cm de long. Par contre les tenues en vase sont très variables selon les époques, moyennes en été (durée d’une semaine), et assez bonnes en automne et hiver : 15 jours environ. - 19 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Cycle de culture : La récolte ne peut s’effectuer qu’à partir de fin juin, avant la trop grande vigueur de la plante entraînant des rameaux trop turgescents, qui limitent une bonne tenue en vase. On poursuit la récolte jusqu’en hiver : décembre à février. Itinéraire technique : - Rusticité : semi rustique : 0 à -2 °c. - Type de culture : sous abri en containeur. - Densité de plantation : 0,5 plant au m² soit 500 plants pour 1000 m². - Type de substrat : mélange de tourbe, terreau et perlite. - Exposition : plein soleil - Irrigation : arrosage au goutte à goutte. - Fertilisation : utilisation d’engrais complet soluble 1-1-1. Ec de 1.2 et pH de 6.0 - Maladies, ravageurs et parasites : aucun problème phytosanitaire rencontré. - Conduite de la plante : la grande vigueur de la plante demande une taille un peu plus sévère en février. Le recépage est très bien supporté. Les récoltes font office de taille d’entretien tout au long de l’année. - Rendement : 20 tiges par an et par plante. Commercialisation : Faire bien attention à l’état de turgescence des rameaux, plus encore qu’avec les autres Mélaleuca. La récolte ne doit pas commencer avant la fin juin. Les tiges seront calibrées par longueur et par botte de 10 tiges. Utilisation en bouquetterie. Hibiscus sabdariffa : - 20 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » Malvacées originaire de régions tropicales, du genre Hibiscus. Zone de production : région méditerranéenne. Période de récolte : de juillet à début septembre Descriptif : plante annuelle herbacée, atteignant 1 m 50 à 2 m de haut. Originaire d’Afrique de l’ouest, cette plante est connue en raison d’une boisson qui est préparée à partir de ces sépales. Ces sépales rouges vives, alternes sur les rameaux, sont très attractifs. Intérêt esthétique du rameau : Il provient donc du fruit ou plus précisément des sépales. La longueur des rameaux atteint 60 à 70 cm, pour une bonne tenue en vase : 15 jours environ. Cycle de culture : Les plants sont obtenus par semis effectués en février. La première récolte se déroule entre fin juin et juillet sur la tige principale, donnant alors des rameaux d’une bonne longueur (60 et 70 cm). Une seconde récolte s‘effectue sur les rameaux en septembre avec des tiges plus courtes (majorité de 40 cm). Itinéraire technique : - Rusticité : plante annuelle. - Type de culture : sous abri en pleine terre ou en conteneur. - Densité de plantation : en pleine terre : 9 plants/m². En containeur : 3 pots au mètre linéaire. - Type de substrat : mélange terreau/tourbe/perlite - Exposition : plein soleil - Irrigation : goutte à goutte. Ec 1,2 et pH 6.0. - Fertilisation : engrais liquide soluble et complet. - Maladies, ravageurs et parasites : présence de pucerons - Conduite de la plante : culture annuelle, première récolte pas trop basse (80 cm100 cm du sol), pour pouvoir récolter sur rameaux axillaires. - Rendement : 5 tiges par plants. Commercialisation : Calibrage par longueur et par botte de 10. - 21 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel » CONCLUSION GENERALE A la fin de la deuxième année d’essai, le programme national diversification en rameaux à couper laisse entrevoir quelques pistes intéressantes. Tout d’abord le potentiel des fougères, tant au niveau de son esthétisme que de sa productivité est prometteur. Le genre Melaleuca, par sa diversité des formes de feuillages rencontrée, et par sa rusticité face au climat et aux maladies et ravageurs, est aussi un végétal d’avenir. Enfin, les travaux portant sur Hibiscus sabdariffa, devront être compléter pour pouvoir disposer d’un modèle de production pertinent, car là encore le potentiel ornemental de cette Malvacée est indéniable. L’ensemble des expérimentations conduites démontre en tous les cas le potentiel encore disponible en végétaux de diversification dans la gamme des rameaux à couper. Néanmoins, si la hiérarchie des plants actuellement présents sur le marché, ne sera sans doute pas bousculée par ces nouveautés, il existe malgré tout une forte demande de renouvellement de la part des fleuristes, mais aussi des consommateurs. Aux producteurs de saisir cette opportunité, et de ne pas hésiter à se lancer dans cette « niche » commerciale. - 22 ESSAIS 2007 – CREAT – 07FCPN1 « la reproduction n’est autorisée que pour votre usage personnel »