Dépression - Fondation Pierre Deniker

FICHE PRATIQUE
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Dépression
Dépression : plus qu’une tristesse passagère…
La dépression n’est pas un simple mouvement d’humeur. C’est une véritable maladie, qui se manifeste à la fois par des symptômes
psychiques (tristesse et/ou perte de plaisir) et physiques (fatigue, troubles du sommeil, etc.). Sa guérison est néanmoins possible, grâce à
des soins spécifiques, psychologiques et médicamenteux.
Comment savoir si l’un de vos proches est déprimé ?
Souvent, la dépression est évidente. Il pleure sans motif. Il dort plus mal. La vie lui paraît décolorée. Sans intérêt. Une immense lassitude
l’envahit.
Reste que dans de nombreux cas, il est plus difficile d’évoquer spontanément une dépression. Et pour cause, tristesse et fatigue peuvent
être retrouvées isolément chez des personnes qui ne sont pas atteintes de dépression. Comment savoir ? En fait, c’est très précisément
l’association de plusieurs symptômes et leur durée qui attestent de la maladie.
Pour vous aider à faire le point, sachez qu’une personne peut traverser un épisode dépressif, si depuis plus de 15 jours, elle présente :
 Une perte d’intérêt pour les activités qui habituellement lui font plaisir ;
 Une tristesse intense et une grande souffrance morale, presque tous les jours et durant toute la journée.
 Et un ou plusieurs signes suivants :
Signes physiques d’accompagnement :
 Fatigue permanente, sensation d’être à plat
 Dégradation du sommeil
 Altération de l’appétit : perte de poids ou prise de poids (avec une appétence pour le sucré)
 Problèmes sexuels : perte du désir
 Affections diverses : maux de tête, douleurs musculaires et articulaires, troubles digestifs, hypertension artérielle, perturbation ou
interruption des règles…
Signes de nature affective :
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Hypersensibilité émotionnelle, associée à une grande sensation de vide émotionnel.
Impression d’abandon, d’inutilité, de solitude
Anxiété
Irritabilité
Tristesse
Signes de la sphère intellectuelle:
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Difficulté à réfléchir, à parler avec fluidité. Impression d’avoir la tête vide
Diminution de l’attention, de la concentration, de la mémoire
Perte de confiance ou de l’estime de soi
Pensées négatives généralisées
Culpabilité
Indécision
Pensées autour de la mort, idées de suicide
La Fondation Pierre Deniker est une fondation de recherche reconnue d'utilité publique
créée en 2007 qui a pour objet de favoriser et soutenir des programmes de recherche et de
prévention dans le domaine de la santé mentale
FICHE PRATIQUE
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Dépression
Signes d’allure comportementale :
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Consommation accrue de boissons alcoolisées ou de sédatifs
Repli sur soi
Incapacité à assumer des tâches professionnelles jusqu’à présent effectuées sans problème
Rupture sociale avec les amis et la famille
Refus de se confier
Perte d’intérêt pour les activités auparavant agréables
Quels sont les facteurs qui peuvent rendre une personne plus vulnérable ?
Des facteurs psychologiques
Certains trouvent leur origine dans des événements vécus dans l’enfance (plus ou moins bonne qualité des premières relations avec les
parents, conflits familiaux, etc….). D’autres sont liés à des événements plus actuels (maladies, traumatismes, deuils liés à la perte d’une
personne, d’un idéal ou d’une image de soi, etc.). Des croyances négatives (complexes d’infériorité : se croire incapable, indigne, etc.) ou
profils psychologiques particuliers (intellectuel, émotionnel, relationnel) peuvent également être impliqués.
Des facteurs biologiques
Des antécédents de dépression chez les parents ou les grands-parents augmenteraient le risque d’être touché par la maladie.
La survenue des symptômes de dépression est associée à une altération du fonctionnement cérébral. Cette perturbation se traduit par des
anomalies dans la fabrication de certaines substances servant à la communication des cellules nerveuses entre elles (neuromédiateurs ou
neurotransmetteurs). En particulier, le rôle de la sérotonine et de la noradrénaline est aujourd’hui bien étayé.
L’influence de l’environnement social et familial est importante
Des conflits familiaux ou certains événements de vie (solitude affective, chômage, etc.) peuvent aussi déclencher la survenue d’une
dépression en fonction de la vulnérabilité psychologique et/ou biologique du patient. Le manque de soutien social est un facteur précipitant
reconnu.
Il convient de souligner que biologie et psychologie sont interdépendantes et s’influencent mutuellement.
Quelle est la fréquence de la dépression ?
La dépression est l’une des maladies psychiques les plus répandues. Selon une enquête (Anadep) réalisée en 2005 par l’INPES :
 8 % des Français de 15 à 75 ans - soit près de 3 millions de personnes – ont vécu une dépression au cours des douze derniers mois,
précédant l’enquête.
 19 % des Français de 15 à 75 ans – soit près de 8 millions de personnes – ont vécu ou vivront une dépression au cours de leur vie.
 La dépression est une maladie qui semble toucher davantage les femmes : environ deux fois plus de femmes sont diagnostiquées
comme atteintes de dépression.
Troubles du sommeil
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Dépression
Quels sont les traitements de la dépression ?
En fonction des différents types de dépression et de facteurs constitutifs de la personne déprimée, divers traitements peuvent être
proposés, le plus souvent en association: traitements médicamenteux, psychothérapie de soutient ou analytique, comportementale ou
relaxation, pratique d’une activité physique en prévention. De nouvelles techniques sont actuellement à l’étude (stimulation magnétique
cérébrale, ..)
Traitements non médicamenteux
Les psychothérapies sont multiples et ont pour fonction de faire prendre conscience des dysfonctionnements du patient déprimé pour
l’aider à les corriger. Ainsi, les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) interviennent sur les processus mentaux, dits aussi processus
cognitifs. Selon un programme structuré comportant des exercices centrés sur les symptômes, elles leur permettent de reconnaître
comment certaines de leurs idées peuvent affecter leur comportement face à des situations précises de la vie. Les psychothérapies
interpersonnelles (IPT), selon un programme également fortement structuré, ont, quant à elles, pour objectif spécifique d’aider les patients
à résoudre leurs problèmes relationnels.
Les psychothérapies s’appuient la plupart du temps sur un échange verbal. Il ne s’agit pas d’une « discussion de salon », mais d’une relation
particulière avec un professionnel formé à l’écoute et à la compréhension des problèmes psychologiques. Une des règles de cette relation
est que la personne déprimée s’exprime sans crainte d’être jugée. Dans ce climat de confiance, elle peut ainsi aborder toutes les situations
ou émotions qui l’effraient et dont elle n’avait pas forcément pris conscience.
Les traitements psychologiques ont prouvé leur efficacité pour :
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Modifier les comportements et les processus cognitifs
Encourager une personne à s’impliquer dans des activités jusqu’à présent ressenties comme difficiles
Accélérer la guérison de la maladie dépressive
Prévenir les récidives
Médicaments
Ils sont utiles pour traiter les différents types de dépression en aidant les malades à retrouver un fonctionnement neuronal plus adapté et
en agissant directement sur certains symptômes (insomnie, idées noires, etc.)
Comment agissent les médicaments ?
Les antidépresseurs corrigent les anomalies neurochimiques associées à la dépression.
Les antidépresseurs ne créent pas de dépendance physique. De nombreuses personnes craignent leurs effets secondaires
(éventuellement : somnolence, constipation, prise ou perte de poids, sécheresse de la bouche, baisses de tension, difficultés sexuelles…),
mais il convient de rappeler qu’une dépression non traitée efficacement peut induire des troubles plus sérieux et, à terme, devenir
chroniques et handicapants.
A chacun son traitement
Il existe un large éventail de traitements médicamenteux et psychologiques, qui ont démontré leur intérêt.
Parce que toute personne déprimée est unique, le choix se fait au cas par cas. La guérison nécessite le plus
souvent une combinaison de traitements.
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Dépression
Comment aider un proche ?
Très souvent le déprimé éprouve d’énormes difficultés à se confier et n’ose pas dire ce qu’elle ressent ; ses proches peuvent alors lui être
d’un grand secours :
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En lui parlant sans le juger ou le critiquer
En l’assistant dans sa recherche d’information sur la maladie
En lui suggérant de consulter un médecin
En l’aidant à prendre un rendez-vous médical
En l’accompagnant le jour de la consultation
En surveillant le suivi de son traitement
En l’encourageant à garder un lien social (famille, entourage, etc.)
En la dissuadant de consommer de l’alcool ou d’autres substances addictives
Liens/ Adresses utiles
Pour en parler des lignes d’écoute
 SOS Amitié : www.sos-amitié.com. Tél : 01 40 09 15 22
 Suicide écoute. Tél : 01 45 39 40 00, 24h/24 et 7j/7
 SOS suicide Phénix. Tel : 0825 120 364, 7j/7 de 16 h à 20 h. Numéro spécial, Ile-de- France, 01 40 44 46 45, www.sos-suicide-phenix.org
 Ecoute-famille. Tél : 01 42 63 03 03. Ligne d’écoute assurée par des psychologues à destination des familles ayant un proche en
souffrance psychique.
Pour vous conseiller, des associations
 Association France Dépression, www.france-depression.fr. Tél : 01 40 61 05 66
 Association ARGOS 2001. Association d’aide aux personnes atteintes de troubles bipolaires et à leur entourage. Tél : 01 69 24 22 90,
http://www.argos2001.fr/
 Unafam (Union nationale des amis et des familles de malades psychiques). Tél : 01 53 06 30 43, www.unafam.org
 La Fnapsy (Fédération nationale des associations d’usagers en psychiatrie). Tél : 01 43 64 85 42, www.fnapsy.org
Pour les enfants et les adolescents
 Fil Santé Jeunes. Tél : 0800 235 236, Ouvert 7j/7 de 8 h à minuit, www.filsantejeunes.com
 Phare Enfants-Parents. Tél : 0810 810 987, du lundi au vendredi de 9 h30 à 18 h, www.phare.org.
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