QUESTIONS : 15 POINTS

Transcription

QUESTIONS : 15 POINTS
 CORRIGE DNB FRANÇAIS
PONDICHERY 2015
QUESTIONS + REECRITURE
QUESTIONS : 15 POINTS
1. a. La ville de Détroit semble sinistre et pauvre. Elle est décrite à l’aide d’un comparatif d’égalité « aussi lugubre que » et comparée à une « vieille duchesse ruinée portant encore les lambeaux de se robes ». Les termes sont péjoratifs et insistent sur le dénuement et la saleté de la ville : « la crasse et la misère », « les fastes tombés ». 1. b. On trouve une comparaison : « la ville était aussi lugubre qu’une vieille duchesse ruinée ». La ville est comparée à une duchesse désargentée. C’est une ville qui était riche, mais qui a perdu sa richesse. 2. a. Le verbe « scruter » signifie observer, inspecter. 2. b. Ligne 5, « il examina » a un sens proche. 2. c. Le bâtiment abrite le frère du commissaire, personnage devenu presque historique puisqu’il est recherché par la police lui aussi depuis plusieurs années sans jamais avoir été appréhendé. 3. Retancourt et Adamsberg pensent que les policiers canadiens ne sont pas très doués dans leur travail de filature puisqu’ils les ont repérés. Retancourt parle d’eux sur un ton ironique : « Futés. Qu’est-­‐ce qu’ils s’imaginent ? Qu’on ignore qu’on se les traîne depuis Gatineau. » Ils ne sont donc pas très discrets. 4. a. L’adjectif « seul » est répété à chaque intervention de Retancourt. Elle insiste pour que le commissaire retrouve son frère sans elle car ils ne se sont pas vus depuis longtemps. Son frère est un fugitif et elle est un lieutenant de police. Les deux frères ont besoin de temps pour se retrouver entre eux après tout le temps passé. C’est une attention délicate. De plus, lui aussi est maintenant dans la même situation. 4. b. Je voudrais : c’est un conditionnel présent. Ici, il exprime un souhait. 4. c. Dans un premier temps, Adamsberg est résigné : il a « les bras croisés sur sa taille », indiquant qu’il ne souhaite pas aller à la rencontre de son frère. Puis il arrête Retancourt en entrant dans la cafétéria en la retenant par le bras : sa main « se fermait sur son bras ». Il est hésitant. Enfin, pour prendre contact avec son frère, il « mit ses mains sur ses épaules ». Cette fois, les mains servent de lien affectif entre les deux frères. L’hésitation a laissé place à l’émotion fraternelle. Les mains sont un moyen de communiquer ses émotions : réticence et hésitation ou affection, elles parlent pour Adamsberg. 5. a. La première réaction de Raphaël est justement une absence de réaction : « pas un sursaut ». Les mains de son frère se posent sur lui comme s’il s’y attendait. Sa deuxième réaction c’est l’observation : « il examina les mains brunes ». Cet examen lui permet de reconnaître son frère. 5. b. Les deux frères ne se sont pas vus pendant des années et pourtant, il semble qu’une certaine complicité soit encore là entre eux. Nul besoin de parler, les gestes parlent pour eux. Les mains d’Adamsberg sont aussitôt reconnues par son frère, comme si le temps n’avait eu aucun impact sur leur relation. Les dernières paroles du frère montrent également qu’ils sont toujours proches : « Tu as bien fait. » A priori, il sait dans quelle situation se trouve Adamsberg qui pourra sans doute compter sur son soutien. RÉÉCRITURE (4 POINTS
Transposition au passé composé : Violette Retancourt a poussé la porte de verre, les jambes encore engourdies. Elle s’est rapprochée de Raphaël et a mis ses mains sur ses épaules. L’homme de dos n’a pas eu un sursaut. Il a examiné les mains brunes qui s’étaient posées sur lui, l’une puis l’autre. DICTEE (6 POINTS) À sept heures du matin, il était déjà sorti, aimanté par le fleuve. Non, la rivière, l’immense rivière des Indiens Outaouais. Il parcourut la berge jusqu’à l’entrée d’un chemin sauvage. Sentier de portage, lut-­‐
il sur un panneau, emprunté par Samuel de Champlain en 1613. Il s’y enfonça aussitôt, satisfait de caler ses pieds dans les pas des Anciens, Indiens et voyageurs portant les pirogues sur leur dos. La piste n’était pas facile à suivre, le sentier défoncé chutant souvent sur un mètre de hauteur. Spectacle saisissant, bouillonnement des eaux, fracas des chutes, colonies d’oiseaux, rives rougies par les érables. Il s’arrêta devant une pierre commémorative plantée au milieu des arbres, qui détaillait l’histoire de ce type, de ce Champlain. Fred VARGAS, Sous les vents de Neptune, 2008 REDACTION
SUJET 1
Imaginez la suite de ce texte, dans laquelle le narrateur raconte la rencontre de ces deux frères séparés depuis des années. Votre texte fera au moins deux pages (soit une quarantaine de lignes). Le sujet porte sur la rédaction d’un texte narratif. Il faut donc en respecter la narration et utiliser le pronom « il » pour un narrateur externe, ainsi que le passé : imparfait, passé simple principalement. Il faudra aussi tenir compte de la situation sur laquelle se termine le texte car la suite doit être immédiate : on doit pouvoir le lire sans coupure. -­‐ Cadre temporel (date de l’histoire) : l’action se passe au XXIè siècle. Il est 7 heures du matin. On peut penser qu’il est tôt, qu’il fait encore un peu nuit peut-­‐être. C’est l’heure du petit déjeuner. -­‐ Cadre spatial : on est à Détroit, aux Etats-­‐Unis, dans une cafétéria. Il y a donc un comptoir, une serveuse ou plusieurs, des clients assis au comptoir ou à des tables. -­‐ Nom des personnages principaux et liens entretenus : Adamsberg est avec son frère Raphaël. Retancourt est restée dans la voiture, dehors. Des policiers canadiens sont aussi dehors, en observation depuis leur voiture. -­‐ Principaux éléments de l’intrigue : Adamsberg vient d’entrer dans la cafétéria et de retrouver son frère qu’il n’a pas vu depuis plusieurs années. Il a suffit qu’il pose ses mains sur ses épaules pour que son frère le reconnaisse. Le texte s’arrête au moment où Adamsberg est debout, son frère, assis, de dos. -­‐ Le même ton et le même registre de langue : le texte proposé est écrit dans un registre de langue courant. Il ne faudra pas utiliser de tournures et de mots familiers. On a relevé des passages de dialogues et le texte se clôt sur des paroles entre les deux frères. On va donc devoir alterner entre description, action et dialogue. Exemple : Adamsberg contourna la table et vint s’asseoir en face de son frère. Une tasse de café fumait devant lui. Ils se dévisagèrent quelques minutes sans mot dire. On pourra décrire le frère, son visage, ou rappeler à Adamsberg un souvenir à partir d’un détail. Exemple : Adamsberg remarqua la cicatrice au-­‐dessus de l’œil de son frère. Il se souvint alors de la chute de vélo qu’il avait faite quand il n’avait que cinq ans. Il esquissa un vague sourire à cette pensée : Raphaël avait voulu sauter un talus pour imiter son grand frère et s’était retrouvé les quatre fers en l’air, le vélo par-­‐dessus la tête. Le dialogue est inévitable : attention à la ponctuation !! Il n’y a dans le texte que des tirets et pas de guillemets. Il faut penser à revenir à la ligne à chaque fois qu’on change de personnage. Pensez à préciser qui parle et variez les verbes introducteurs (dit-­‐il / répondit-­‐il à n’utiliser qu’une fois !) Exemple : — Il y a longtemps que tu es arrivé en ville ? demanda Raphaël les yeux toujours rivés sur son café. — A l’instant. — Qui est la jeune femme qui t’attend sur le parking ? — Ma collègue. Mais ne t’inquiète pas, ajouta Adamsberg aussitôt. Il faudra penser à évoquer les émotions, les sentiments de ses retrouvailles : les deux frères ne se sont pas vus depuis des années. Ils sont tous les deux dans une situation critique car recherchés. Ils vont devoir s’entraider. SUJET 2
Selon vous, quel peut être le rôle d’un frère ou d’une sœur dans les différents âges de la vie ? Vous présenterez votre réflexion dans un développement argumenté et organisé. Votre texte fera au moins deux pages (soit une quarantaine de lignes). Le sujet de réflexion est un sujet argumentatif. Il est donc nécessaire de présenter -
une introduction, -
un développement, -
une conclusion. •
L’introduction rappellera les thèmes du sujet : Quel est (selon vous) le rôle d’un frère ou d’une sœur (à quoi sert-­‐il ?) dans les différents âges de la vie (enfance, adolescence, adulte, fin de vie). •
Le développement sera divisé en paragraphes marqués par des alinéas. Chaque paragraphe du développement devra donner un argument clair et être illustré d’un exemple. On peut imaginer 3 paragraphes selon le rôle qu’on leur assigne : -
Rôle d’entraide et de soutien : à l’école pour les devoirs, dans les moments difficiles de la vie adulte (hébergement, soutien moral ou financier…) -
Rôle du complice, du témoin, qui partage les bons moments et les sentiments : jeux de l’enfance, témoin du mariage, parrain/marraine des enfants… -
Rôle négatif (on peut aussi l’envisager !) : disputes de l’enfance, préférence des parents pour l’un, jalousie et rivalité dans la réussite sociale ou professionnelle… Vous pouvez illustrer vos propos avec des exemples pris dans la littérature : Les quatre filles du Dr March, les romans de Jane Austen, Pierre et Jean de Maupassant, Les Frères Karamazov de Dotoïevski, ou dans les contes (Hansel et Gretel, Le Petit Poucet, Les Fées…), au cinéma (Game of Thrones, Je vais bien ne t’en fais pas, Comme les cinq doigts de la main…) •
La conclusion devra répondre à la question posée par le sujet. A vous de choisir si c’est plutôt un rôle positif ou négatif. Vous pourrez aussi évoquer ce qui manque à un enfant unique comme une prolongation possible à votre devoir.