L`industrie touristique au Kenya

Transcription

L`industrie touristique au Kenya
L’industrie
touristique au
Kenya
Actualisation Mai 2006
Prestation réalisée sous système de management de la qualité certifié AFAQ ISO 9001
© MINEFI – DGTPE
Des ressources exceptionnelles
L’industrie touristique représente 1/6 du PIB kenyan en 2005 et confirme sa
place de seconde source de revenus en devises du pays.
Doté de ressources touristiques exceptionnelles (parcs animaliers, réserves
naturelles, montagnes, lacs, plages de sable fin), le Kenya attire de nombreux
voyageurs. De par sa position sur la ligne de l'équateur, il bénéficie également
d'excellentes conditions climatiques tout au long de l'année.
La place du tourisme
dans l’économie
Secteur vital
Origine des visiteurs
En 2005, les recettes touristiques kenyanes ont atteint 48,9 Mds KES
(527 M EUR) ce qui représente une augmentation de 27% par rapport à celles
de 2004 (38,5 Mds KES). 1,479 million de visiteurs a été enregistré contre
1,360 million en 2004, soit une augmentation de 8,75%. Les touristes
kenyans ont contribué à hauteur de 11,9 Mds KES (136,7 M EUR) -soit 24%au montant total des recettes du secteur. Les visiteurs en vacances ont
augmenté de 20,1% tandis que les hommes d’affaires ont diminué de 16,4%.
Année
2004
2005
GB
115787
153405
D
66 489
74 615
USA
55 898
73 574
Italie
55 748
67 654
France
33 353
41 466
Pays
Inde
23 773
32 030
Autres
349390
441942
S-s total
668134
832229
Autres
692566
646771
TOTAL
1,36M
1,47M
air - mer
(Source : Kenya Tourist Board)
Ses atouts
Européens et Américains représentent 42% des visiteurs. Les touristes
britanniques viennent toujours en tête avec 153 405 personnes (+33 % par
rapport à 2004), suivis des Allemands (74 615) et des Américains (73 574 +31,6 %). Le nombre de touristes provenant des pays d’Afrique de l’Est a
augmenté de 23 %, passant de 690 000 à 848 200.
Secteur vital, il est avec l'agriculture (thé, café et horticulture) l’une des
principales sources de devises étrangères. Il génère 300 000 emplois directs et
près de 500 000 emplois indirects, souvent informels. Ce secteur de services
est l’un des enjeux les plus importants de l’avenir du Kenya. A noter la
relative imprécision des statistiques qui mélangent aisément parmi les
visiteurs : les touristes, les hommes d’affaires, et les déplacements croissants
des locaux au sein de l’EAC et pays avoisinants. Toutefois, c’est la tendance
qui est importante, et celle-ci « toutes choses égales par ailleurs », c’est-àdire selon les mêmes variables, est réelle.
Une forte volonté politique
Un environnement naturel favorable dû à la grande diversité de ses
paysages et à la variété de sa faune et de sa flore. Le Kenya dispose de 59
parcs nationaux et réserves naturelles qui occupent 11 % de la superficie du
pays et attirent chaque année un grand nombre de visiteurs. Il se distingue par
son excellence en matière de tourisme durable et équitable pour avoir initié
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une politique ambitieuse en matière de protection de la faune et valorisation
des cultures traditionnelles et autochtones.
Un parc hôtelier relativement important et diversifié, géré
majoritairement par des acteurs privés. Le Kenya compte plus de 2 000
hôtels, dont 174 établissements classés selon les normes internationales. Leur
capacité hôtelière s’élève 30 640 lits. Toutefois si l'offre totale est importante,
bien qu’insuffisante en pleine saison, elle est loin d'être homogène en qualité
et sa répartition géographique est disparate. D'une façon générale, les hôtels
de bon standing se trouvent à Nairobi, sur la côte ou dans les réserves,
emplacements qui correspondent aux sites les plus fréquentés par les
touristes.
Une volonté du gouvernement de pratiquer une politique de promotion
agressive. La priorité est désormais donnée à la diversification des produits
offerts ainsi qu'à l’attraction de touristes aux moyens financiers élevés.
Rappelons que l’Union Européenne est curieusement le seul donateur à
soutenir financièrement le secteur du tourisme kenyan avec un programme
estimé
à
22 M EUR pour la période 2002-2005. Les bonnes performances du secteur
découleraient principalement de l’impact du Tourism Market Recovery
Programme 2003-2004 sur fonds UE. Pour l’année 2006, l’UE a assigné une
contribution complémentaire de 3 M EUR destinés à la campagne de
promotion de la destination Kenya à l’étranger (en particulier : Chine, Russie,
Pays de l’Est, Asie du Sud-Est, Australie),outre les moyens mobilisés par le
gouvernement kenyan et le secteur privé.
Ses défis
Infrastructures déficientes, moyens financiers
restreints, absence de code éthique
Les résultats performants ne devraient pas occulter les défis auxquels doit
répondre le gouvernement kenyan, s’il souhaite maintenir le secteur
touristique en position forte : mauvaises infrastructures (routes, eau, collecte
des ordures, coupures d’électricité), moyens de transport peu fiables et
insécurité, bien que les 300 Tourist Police Unit, qui sont maintenant
soutenues 24 h sur 24 par des unités de sécurité privées du secteur touristique,
aient été renforcées.
Mises à part les infrastructures, le secteur du tourisme kenyan fait face à
d’autres défis : nombre limité de places d’hébergement en raison d’une sous
capacité hôtelière, moyens financiers restreints consacrés à la promotion
internationale, absence de liaisons aériennes directes avec des marchés à fort
potentiel de touristes comme les pays scandinaves, la France, l’Allemagne,
ou l’Espagne.
Le Kenya se heurte également à une forte concurrence de la part des
destinations telles que l’Afrique du Sud, le Maroc, la Tanzanie, l’Egypte, et
dernièrement le Mozambique et l’Ile Maurice.
Les banques d’investissements Suntra et Dyer & Blair ont récemment
conseillé au gouvernement de lever des fonds sur le marché des capitaux
pour promouvoir le tourisme. En effet, ce marché connaît un surplus de
liquidités et l’industrie du tourisme pourrait ainsi accéder à des financements
à long terme peu onéreux. Actuellement, le secteur ne représente que 0,65%
de l’ensemble du marché financier, TPS Serena étant le seul opérateur coté en
bourse de Nairobi.
L’industrie fonctionne sans code éthique tant dans le domaine des licences
que dans celui des pratiques commerciales. Ce manque de mécanismes de
régulation du secteur a conduit à l’accroissement de tours opérateurs illégaux.
La Fédération Kenyane du Tourisme, un lobby de tours opérateurs privés,
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souhaite que le gouvernement applique les propositions faites en 2005 par un
groupe de travail portant sur la réglementation de l’industrie touristique. Le
retard apporté à l’approbation de ces propositions freine la mise en place de
stratégies à long terme, visant à la création d’un marché commun régional du
tourisme.
Augmenter les dépenses des visiteurs : le « Kenya Tourist Board » souhaite
que les dépenses de chaque visiteur passent de 52 125 KES (environ 613
EUR) à plus de 60 000 KES (706 EUR). C’est pourquoi des nouveaux
produits à forte valeur ajoutée et des produits de niche vont être créés pour
compléter les offres traditionnelles telles plages et safaris.
Les nouvelles
orientations
Vers une plus grande intégration régionale
Tourisme „communautaire“ et éco-tourisme
Les
principes
d’intégration
:
Le Tourism Trust Fund (TTF) est l’unique guichet financier dans les projets
liés au secteur du tourisme. L’Union Européenne a accordé
29,3 M USD à ce fonds pour le développement du tourisme au Kenya d’ici
2007 : financement des programmes de promotion internationale du Kenya
Tourist Board et de nouveaux projets offrant aux touristes une approche
nouvelle du Kenya. Début novembre 2005, le TTF a accordé une subvention
de 202 800 USD pour assister le Kenya Community Based Tourism
(Kecobat), réseau national regroupant toutes les opérations touristiques
s’appuyant sur les multiples communautés du Kenya. Le Kecobat pourra ainsi
recourir à des consultants pour définir et développer un produit qui lui soit
spécifique et créer une marque « communautaire ».
participer aux salons internationaux
Intégration régionale
sous un même pavillon, le « East
Les Bureaux du Tourisme du Kenya, d’Ouganda et de Tanzanie ont décidé
d’élaborer un plan commun de développement du tourisme et de la faune en
Afrique de l’Est.
African Village » ; proposer des
plans
de
promotion
de
la
destination EAC à court et long
terme ; harmoniser les mécanismes
de
coopération
logistique
et
financière,
opérationnelle
permettant une promotion durable
du tourisme en Afrique de l’Est ;
étudier la possibilité d’uniformiser
les taxes afin d’accroître le nombre
de touristes dans la région.
Cette stratégie conjointe portant sur le marketing et la promotion de l’EAC
comme une seule destination touristique a été agréée à l’occasion du World
Trade Market de Londres en novembre 2005. Les représentants des trois pays
se sont accordés sur un certain nombre de principes. En outre, les visiteurs de
ces trois pays recevront un visa unique couvrant l’ensemble du circuit
Afrique de l’Est. Mis à part l’entrée dans les parcs nationaux, ils
bénéficieront de tarifs préférentiels dans les hôtels et les lodges.
Touristes nationaux
L’industrie kenyane du tourisme a du mal à promouvoir ses produits auprès
de la population locale et doit faire d’importants efforts pour améliorer cette
situation. Deux principaux facteurs limitent les Kenyans dans leur choix des
lieux de vacances : faibles revenus et manque de temps.
Présence française
Encore restreinte
Peu de tours opérateurs français (TO) sont présents au Kenya. Nouvelles
Frontières a ouvert en 2005 un bureau auprès d’un partenaire local, Pollmans,
avec lequel il travaille depuis 2002. Ce bureau emploie un expatrié et traite en
moyenne 12 000 clients français par an. Le TO Kuoni France a pour
partenaire au Kenya Private Safari. Tui France a fait de même. Parmi les
agences réceptives françaises on note : African Quest Safaris Ltd, African
Secrets (qui dispose d’un bureau en France également), Dallago Tours &
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Safaris, membres de KATO.
Coopération avec la
France
Un partenariat est recherché
Le Ministère du Tourisme et de la Faune désire instaurer une plus grande
collaboration avec la France, en particulier dans les domaines suivants :
Utalii Hotel
Collège
universitaire
de ♦ organisation de structures institutionnelles de développement et promotion
formation des personnels dans touristique,
♦ formation aux métiers du tourisme, de la restauration et de l’hôtellerie
le secteur du tourisme
(seuls 20% des personnels du secteur touristique ont reçu une formation
[email protected]
professionnelle),
www.utalii.co.ke
♦ aide à la mise en place de normes de qualité, de classification et de
labellisation des produits touristiques,
♦ recherche de partenariats dans l’ingénierie touristique.
En savoir plus
Salon :
Ministère du Tourisme et de la Faune
Kenya Tourist Development
Hospitality – The International Hotel
Email : [email protected]
& Catering Show
Site internet : www.tourism.go.ke
Corporation
En
charge
du
financement
développements touristiques
5-7 octobre 2006
Organisateur : Event & Conference
Organisers Ltd
www.eventsafrica.com
Kenya Tourism Federation
En charge de la communication et de la
sécurité dans l’industrie touristique
Email : [email protected]
des
Email : [email protected]
Site internet : www.ktdc.co.ke
Kenya Association of Travel Agents
(Kata)
Kenya Tourist Board
en charge de la promotion des produits
touristiques.
Email : [email protected]
Site internet : www.magicalkenya.com
Kenya Wildlife Service
en charge de la gestion des parcs et réserves
naturelles
Email : [email protected]
Site internet : www.kws.org
Ecotourism Society of Kenya
Email : [email protected]
Site internet : www.esok.org
Copyright
Tous droits de reproduction réservés, sauf autorisation
expresse de la Mission Economique de NAIROBI
(adresser les demandes à [email protected]).
Email : [email protected]
Site internet : www.katakenya.org
Kenya Association of Tour Operators
(Kato)
Email : [email protected]
Site internet : www.katokenya.org
Kenya Association of Hotels Keepers
and Caterers
A sous sa tutelle tous les hôtels, restaurants,
casinos et clubs
Email : [email protected]
Auteur : Hélène Plich
Mission Économique
Adresse : PO Box 30374
NAIROBI
KENYA
Rédigée par : Hélène PLICH
Revue par : Ioulia Sauthier
Clause de non-responsabilité
La ME s’efforce de diffuser des informations exactes et à
jour, et corrigera, dans la mesure du possible, les erreurs
qui lui seront signalées. Toutefois, elle ne peut en aucun
cas être tenue responsable de l’utilisation et de
l’interprétation de l’information contenue dans cette
publication qui ne vise pas à délivrer des conseils
personnalisés qui supposent l’étude et l’analyse de cas
particuliers.
Version originelle du 05/05/2006
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