NOUVELLE : UNE SIMPLE CHANSON Tout commença un lundi. A

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NOUVELLE : UNE SIMPLE CHANSON Tout commença un lundi. A
NOUVELLE : UNE SIMPLE CHANSON
Tout commença un lundi. A Mullingar en Irlande. Par un exceptionnel après-midi d’été. Malgré
la chaleur, des millions de filles agglutinées criaient, pleuraient, chantaient… Un seul nom fusait
de tous les côtés : "One Direction". En retrait de cette foule hystérique, une jeune blonde
marchait, silencieuse et pensive. « Il était de retour ici à Mullingar, il était revenu…la voir ?
Non ! Il était venu ici pour accomplir ce pourquoi il était né. Ce pourquoi il l'avait abandonnée. 3
ans déjà. » Mary ne savait quoi penser et surtout quoi faire. Aller le voir ou faire comme si il
n'était pas là ? Elle continuait de marcher, toujours silencieuse et préoccupée. Perdue dans ses
pensées, elle ne s'était pas rendue compte qu'elle avait fait le tour de la salle de concert. D’un
geste machinal, elle sortie son iPod pour changer de musique. « Change, change your life, take it
all we gonna .... know we get through it all… », les paroles de Little Mix ajoutèrent à sa
mélancolie. Appuyée contre une porte en fer noir glacée, elle resta là des heures, peut être même
des jours… mais la jeune fille ne bougeait pas. Jusqu’au moment où elle entendit le bruit d’une
serrure. Mary se sentit brusquement poussée et reçut un coup violent dans le dos.
-Ho mince. Ça va? Je ne t’ai pas fait mal ?
Ebloui, le jeune homme rabattit sa capuche. Il chercha le regard de cette jeune fille malgré ses
Ray Ban
-N…non. C’est bon.
- S’il te plait, ne crie pas mon nom.
- Pourquoi je crierais ton nom ?
- Tu ne sais pas qui je suis ?
- Non, je devrais ?
- N…non c’est juste que…enfin non.
- pourquoi cette question alors ?
-…
- Je vais y aller. Avant e reprendre une porte en pleine tête.
Elle avait dit cela sèchement, ne sachant la raison de son mépris. Elle tourna le dos au garçon qui
la regardait, toujours étonné. Sans ajouter un mot, elle partit en un éclair. Le jeune blond resta là
pendant quelques minutes…il vit alors à ses pieds, un carnet noir de petite taille. Il aurait voulu
appeler, et se mettre à courir pour rendre ce carnet à la jeune fille qu’il venait de bousculer, mais
il ne bougea pas car ce petit, tout petit carnet noir, lui était d’un coup familier. Il l’ouvrit
délicatement. Au fur et à mesure qu’il lisait, ses mains se crispaient sur cet étrange carnet. Il ne
put murmurer qu’un mot, un seul mot « Mary ». A quelques rues de là, la jeune blonde arrivait
chez elle. Chapeau, vans, lunettes… elle se déshabilla d’un geste machinal et se jeta sur son lit.
Désoeuvrée, Mary alluma la télé et ferma les yeux. « You’r always on my mind »
- c’est pas vrai … je rêve !
Maintenant bien éveillée, elle écouta Niall poursuivre la chanson.
« I think about you all the time. This is not a love song. It’s just a song. For you, for be happy.
For say we are free. We can’t touch the sky. We will never say bye bye… This not a love song but
correct me, if i’m wrong. »
NON, c’était impossible, comment ? Comment avait-il trouvé cette chanson ? Mary pensait
qu’elle faisait un cauchemar, qu’elle allait bientôt se réveiller. Non, tout çà était bien réel. Elle se
leva en un bond et vida précipitamment son sac. Introuvable… Son cerveau ne fit qu’un tour : le
garçon, le garçon de tout à l’heure. Elle enfila sa veste, ses chaussures et sortit en trombe de son
appartement. Ses cheveux au vent, le cœur haletant, elle couru le plus vite possible vers la salle
de concert. Beaucoup de gens bloquaient l’entrée mais elle devait le voir, lui parler… Mary finit
par arriver au grand bâtiment, elle s’approcha de la porte noire qui, à sa plus grande surprise, était
ouverte. Elle déboucha dans un couloir entièrement blanc, avec au fond une porte entrouverte.
C’est alors qu’elle entendit…
- Qu’est ce qui t’a pris de chanter cette chanson Niall ? On n’a rien contre mais tu aurais pu
nous en parler.
Mary sentit les larmes lui monter au visage. Elle prit son courage à deux mains et apparut dans
l’encadrement de la porte. Tous les visages se tournèrent vers elle.
Le silence régnait sauf au loin un bruit saccadé…Un bruit de minuterie.
La gorge de Mary était sèche et son cœur lourd. La minuterie rendait la scène si stressante :
bipppppppp !!!
Bip ,bip,bip,bip,bip,bip,bip,bip,bip,bip,
Mary tend le bras pour éteindre son réveil sur sa table de nuit. Soulagée, elle frôle du bout des
doigts la place de concert de ce soir glissée dans son précieux petit carnet noir. « Je veux souvent
que le rêve soit la vie mais parfois je préfère que la vie reste la vie et que le rêve reste le rêve. »