PingPong - CRDP de Nice
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PingPong - CRDP de Nice
Fiche CinÉcole du film : PING-PONG Allemagne Semaine Internationale de la Critique 2006 35 mm FICHE TECHNIQUE 1H29 FICHE ARTISTIQUE Réalisation Matthias Luthardt Scénario Meike Hauck / Matthias Luthard Image Son Montage Décors / Costumes Production Contact presse Couleur Christian Marohl Jacob Ilgner Florent Miosge Friederike Hagen Junifilm GMBH [email protected] Paul Sebastian Urzendowsky Anna Marion Mitterhammer Robert Clemens Berg Stephen Falk Rockstroh SYNOPSIS Paul, 16 ans, débarque chez son oncle sans y avoir été invité. Ayant perdu récemment son père, il est à la fois à la recherche d’un monde idéal et s’immisce dans cette famille apparemment parfaite. Après l’avoir rejeté, Anna, sa tante, se rapproche de lui ; Paul est attiré par elle, ce n’est que trop tard qu’il réalise qu’il est sous contrôle, complètement à sa merci. LE RÉALISATEUR Né en 1972 à Leiden, il fait des études de littérature allemande et française ainsi que de journalisme en Allemagne et en France. En 1999, il participe à la fondation de la maison de production Risingstar (réalisation d’une quarantaine de courts métrages). En 2001, il réalise le court métrage Blindgänger et en 2003, il est assistant à la réalisation de Energy Blast, un long métrage produit en Ouganda. Ping-Pong est son premier long métrage de fiction. FILMOGRAPHIE 2006 : Ping-Pong (Concourt pour la Caméra d’Or) CinÉcole est un rendez-vous de CANNES CINÉPHILES, l'Espace Public du Festival de Cannes. CRITIQUES DE LA PRESSE ÉCRITE PENDANT LE FESTIVAL DE CANNES Ping-Pong a du chien… Il faut chercher loin des marches du Palais et descendre tout au fond de la Croisette à la Semaine de la Critique pour entr’apercevoir un premier film allemand à Cannes (avant celui de la Quinzaine, ce samedi). L’année où, justement, la cinématographie allemande est celle qui, de toute la planète, aura donné les signes de renouveau les plus significatifs. Encore raté pour les sélectionneurs officiels ! Ils ont donc laissé passer Ping-Pong, un premier film qui a de la classe, d’un cinéaste de 33 ans grandi à Hambourg, cinéphile, auteur d’une thèse sur Kieslowski. Pour autant, son style est très éloigné des façons du Polonais, car il y a une modernité malade chez Luthardt, une assurance qui étonne pour un jeune homme qui n’a tourné auparavant qu’un seul documentaire. Cela ne vient pas seulement de la lumière ultra maîtrisée, ni de l’image très composée ou de la direction d’acteurs, mais davantage sans doute de sa façon très calme de tenir les rênes d’un récit au vitriol, donnant ainsi l’image d’un artiste aussi doué pour le théâtre ou le roman que le cinéma. Il n’est sûrement pas pour rien que son co-scénariste, Meike Hauck, soit dramaturge. Assister à la décomposition programmée d’un microcosme social et de ses règles est manifestement l’occupation principale du film, qui a trouvé en Paul, un gosse de 16 ans venu sans prévenir se reconstruire chez son oncle après le suicide de son père, une sorte de version nordique et clinique de l’ange déstabilisateur de Théorème. La grande villa, où cohabitent le cousin Robert (sa mère voudrait qu’il ait le génie pianistique de Schumann), le Chien Schumann (justement !) et une tante encore belle (qui traite comme un chien tout le monde … sauf le chien), va connaître, avec le passage de ce jeune éphèbe, une sorte de tsunami froid. La caméra ausculte les parties de cette maison bourgeoise, unique lieu du film, en filant une drôle de métaphore : Paul, lassée des parties de ping-pong, s’est trouvé pour principale occupation de retaper la piscine. À chaque carreau posé, c’est un peu de la façade de la famille qui se fissure. À la fin, la piscine ressemble à une tombe… (Philippe Azoury in Libération du 20 mai 2006.) Délégation à l’Éducation Artistique et à l’Action Culturelle - Académie De Nice - Mai 2006.