Zoom sur Mme Christine Tabard gérante du Carrefour Express
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Zoom sur Mme Christine Tabard gérante du Carrefour Express
Article du Vent d’Autan N°80 octobre 2016 ZOOM sur une personnalité d'Ayguesvives : Christine Tabard, gérante du Carrefour Express Voilà 1 an que le Carrefour express a ouvert ses portes dans notre village. C'est l'occasion de partir à la rencontre de sa gérante, désormais figure bien connue de la plupart des ayguesvivois... Présentation en quelques mots... Christine Tabard, maman de 2 enfants de 10 et 13 ans, habite Brax, son village natal. Son métier, on le connait, quoique, on ne se doute certainement pas de tout ce qui se cache derrière ce joli sourire. Partons à la découverte des coulisses du Carrefour Express, son univers depuis 1 an. Pourquoi ce métier ? Le commerce, c'est son truc, depuis toujours, même si sa formation de comptable ne la prédestinait pas forcément à cela. Elle ne se voyait pas passer ses journées dans un bureau, mais désirait être au contact des gens. Se lancer dans la création d’un supermarché a été pour elle un formidable challenge ! Carrefour express est son « troisième » bébé, suivre sa naissance, le voir grandir et le faire évoluer c'est ce qui la motive. Forte de ses expériences précédentes dans la région des Landes, elle a été acceptée sans mal par l'enseigne. Pourquoi Ayguesvives ? Plusieurs critères ont guidé son choix mais c’est avant tout le lieu: ce sud-ouest qu’elle affectionne particulièrement ! Après ses stages dans 2 magasins « école »de Carrefour, elle a pu choisir entre différents projets. Son expérience toulousaine et surtout citadine l'ont définitivement convaincue qu'elle était faite pour des zones plus rurales et surtout plus tranquilles comme le village d'Ayguesvives, loin des problèmes de vols, d’agressions et de menaces. Et elle ne regrette pas son choix : « Qu'on est bien à Ayguesvives ! », et même les 90 kms quotidiens qu’elle doit parcourir n’y changent rien ! Son quotidien c'est quoi ? La journée type commence à 7h du matin pour finir à 20h30. Entre les deux il faut lancer le pain, passer les commandes, réceptionner la livraison, et là il n'est que 7h30 !... . A 8h l'ouverture au public peut commencer. Débute alors une alternance entre la mise en rayon, l'encaissement, le travail au bureau pour les factures (le prix des fruits et légumes change tous les jours!) et le pointage des factures livraison. Il faut également passer le stock car les produits secs ne sont livrés qu'une fois par semaine. L'après-midi, c'est seule qu'elle gère toutes ses tâches, jusqu'à la ruée des collégiens vers 17h. Un filtrage a dû être mis en place afin de les laisser rentrer 10 par 10 pour éviter des problèmes et laisser la place aussi aux autres clients. C’est grâce à sa bonne humeur et certainement à son autorité naturelle, que Christine à instauré cette règle qui semble respectée puisque c’est sans souci que chacun attend son tour ! Puis en fin de journée il faut vérifier les dates de tous les produits frais, faire le ménage et rentrer les fruits et légumes. La journée s'arrête là, sauf si d’aventure l'alarme sonne en pleine nuit obligeant donc Christine à revenir pour les vérifications d’usage. Pas de vacances non plus depuis 1 an... Quelle est la provenance des fruits et légumes et est-il possible de proposer des produits locaux ? Pour l'instant, Christine n'a pas le temps de gérer le commerce en direct, cela représente trop de travail supplémentaire, principalement au niveau de la facturation et de la vérification. Elle en propose quand même un peu avec quelques produits (pâtés, saucissons, chips artisanales, bières... ) qui viennent de l'Aveyron ou de Montesquieu Volvestre. Le but à plus long terme est de faire travailler les producteurs locaux, mais « ne mettons pas la charrue avant les bœufs ! ». Christine propose d'ores et déjà à sa clientèle un important rayon BIO et porte son choix sur de nombreux produits Français, parfois plus chers mais de meilleure qualité. Qui sont les clients ? La clientèle est très différente tant les habitudes varient d’une famille à l’autre : femmes, hommes, collégiens, personnes agées, gens pressés, flâneurs, et même les plus jeunes qui font leurs premières expériences de missions « dépannage à la supérette » ! Les ayguesvivois bien sûr en grande majorité, mais aussi des communes voisines comme Monstesquieu, Villenouvelle... Certains viennent faire leurs emplettes, d'autres simplement en dépannage. Les pics de fréquentation sont observés à 12h et à 18h30. Tisser des liens avec les habitants, est-ce facile ? Oui ! Bien souvent tout commence par des demandes de renseignements, puis le Carrefour se transforme en un lieu de rencontres spontanées, de discussions improvisées, il devient un bref instant une papothèque éphémère ce qui plait à Christine, qui aime voir ce côté « familial et convivial ». C’est également en accompagnant les personnes âgées vers leur voiture pour les aider, que le lien se tisse, c’est aussi ça la valeur ajoutée des petits commerces de proximité ! La relation de confiance se construit au fil des jours, par un savant mélange d’écoute, de bienveillance et d’attention. Christine veut proposer à ses clients les produits dont ils ont besoin tout en étant attentive à ne pas vendre n’importe quoi à n’importe qui, car parfois, les mineurs tentent une petite bouteille par-ci ou parlà et sur ce sujet elle reste intransigeante « c’est moi qui suis en bout de chaîne à la caisse et qui remet les bouteilles en rayon ! » Au bout d'1 an, quel est le bilan ? L’ouverture de l'Intermarché de Montgiscard le Dimanche matin a fait beaucoup de mal et a fait chuter son chiffre d’affaire de 70%... mais il y a aussi les habitudes des ayguesvivois, qui n’ont pas forcément changées… Impossible toutefois de baisser les bras pour cette chef d’entreprise tenace et volontaire, qui a de surcroît misé toutes ses économies dans sa supérette. Pas question de fermer ou de vendre! Elle vient d'embaucher à temps plein un deuxième « garçon » comme elle les appelle affectueusement. En effet, c’est épaulée de Florian et d’Aurélien, qu’elle continue à chercher des solutions, à réfléchir à de nouveaux projets pour dynamiser le centre commercial et l'activité du Carrefour express et faire de cette enseigne un vrai service de proximité. Alors restons attentifs aux transformations, qui devraient arriver très vite, mais chut .. c'est la surprise nous n’en saurons pas davantage ! A nous donc de plébisciter ces initiatives, ce courage et cette volonté de toujours améliorer le service proposé aux Ayguesvivois. Si nous voulons garder nos commerces et en avoir de nouveaux, la balle est dans notre camp, achetons à Ayguesvives ! Merci à Christine d'avoir trouvé un créneau au milieu de ses journées surchargées pour nous recevoir, nous souhaitons à toute l'équipe beaucoup de réussite parmi nous.