Expo-découverte de la cité des sciences Les pratiques d
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Expo-découverte de la cité des sciences Les pratiques d
Expo-découverte de la cité des sciences Les pratiques d’apprentissage et les enjeux liés à l’acte d’apprendre Dans l’Antiquité éduquer c’est former des citoyens guerriers En Grèce comme à Rome, on considère que l’enfant est une cire qu’il faut mouler pour former un homme adapté aux exigences de la société. Jusqu’à sept ans, il est élevé par sa mère. Puis les enfants de milieux aisés fréquentent l’école - financée par les familles ou les villes - où ils apprennent à lire, écrire et compter. Les autres sont mis au travail. L’apprentissage est fondé sur la mémoire, la répétition, la lecture à haute voix de textes célèbres qui ont vertu d’exemples. Le rôle du maître n’est pas valorisé. Il a recours aux châtiments corporels pour imposer la discipline. Au Moyen âge éduquer c’est former des croyants Sous la tutelle de l'Église, l’enseignement s’inspire des écrits de saint-Augustin : le maître aide l'élève à chercher sa vérité intérieure - la connaissance divine - par le questionnement. Mais avec ses mauvais penchants, l’enfance est aussi un état de péché que l'éducation doit réprimer. Ainsi, la conception augustinienne coexiste avec une “ pédagogie ” répressive. Certains enfants sont confiés à des patrons, d'autres entrent au monastère pour apprendre à lire et à copier. L'éducation est fondée sur le christianisme et la morale. Du 16e au 18e siècles éduquer c’est former une personne L'humanisme et la Réforme exploitent la séparation entre la foi et la connaissance pour engager la laïcisation du savoir. La raison remplace la foi, la croyance et l'intuition en matière d'éducation : les connaissances enseignées deviennent rationnelles. On considère que l’enfant est un être perfectible qui porte en lui toutes les potentialités. Cependant pour Descartes, l’enfance est un état antérieur à la raison qui nécessite une éducation répressive pour développer les idées innées. Face à cet innéisme, l’empirisme anglais affirme au contraire que seule l’expérience permet la connaissance. Au 19e siècle éduquer c’est former des citoyens Au 19e siècle apparaît l'école de la République. Elle répond au souci de rationalisation propre à cette époque et à l’industrialisation croissante. Cette école participe à l'édification de l’unité nationale qui se met lentement en place au lendemain de la Révolution. L'État impose et organise l'instruction élémentaire gratuite et obligatoire. Les lois scolaires expriment l'essence profonde de la laïcité républicaine : la raison est le fondement de la vie publique et doit ignorer les particularismes individuels. Au 20e siècle éduquer c’est former tous les citoyens En 1928, on compte 5 millions d’élèves. Ils sont 13 millions en 1979. Comment gérer une telle croissance ? Aux ÉtatsUnis, le béhaviorisme (comportementalisme) propose de rationaliser l’enseignement : puisque le rôle du maître est de récompenser ou de punir, une machine à enseigner peut bien le remplacer… Très critiqué, ce courant est pourtant à la base d’un “ art d’apprendre ”. En France vers 1970, la psychologie pointe l’indispensable liberté de l’enfant : pour progresser, il doit faire des erreurs. Mais cette théorie est-elle réellement appliquée dans des classes confrontées à des difficultés croissantes ?