DIS DP Professione: Reporter!
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DIS DP Professione: Reporter!
DOSSIER DE PRESSE La Cinémathèque Royale présente Professione: reporter de Michelangelo Antonioni avec Jack Nicholson & Maria Schneider IT/FR/ES – 1975 – 126’ – C VO ST BIL - COPIE NEUVE RESTAURÉE Sortie : 11/07/2007 Professione: reporter Fiche technique : Réalisation : Scénario : Photographie : Musique : Montage : Production : Michelangelo Antonioni Michelangelo Antonioni & Mark Peploe Luciano Tovoli Ivan Vandor Michelangelo Antonioni & Franco Arcalli Carlo Ponti & Alessandro von Norman Interprétation : Jack Nicholson : Maria Schneider : Jenny Runacre : Ian Hendry : Steven Berkoff : Ambroise Bia : José María Caffarel : James Campbell David Locke La fille Rachel Locke Martin Knight Stephen Achebe Le gardien d'hôtel Le docteur sorcier Sortie: ‘Professione: reporter’ sortira à partir du 11 juillet à Flagey dans le cadre d’un cycle Michelangelo Antonioni comprenant également ‘Blow-Up’ et ‘Zabriskie Point’ Distribution Cinémathèque Royale de Belgique – décentralisation Infos et photos : www.cinematheque.be/decentra/fr/index.htm ou [email protected] Professione: reporter Synopsis L’échange d’identité est au coeur de ce film admirable, réalisé par un Michelangelo Antonioni au sommet de son art. Jack Nicholson (dont c’est l’année faste, avec aussi le « Chinatown » de Polanski !) incarne David Locke, un journaliste venu faire un reportage au Sahara, et qui va se faire passer pour un homme mystérieusement décédé dans sa chambre d’hôtel. Sous le nom de ce dernier, Robertson, il poursuit son voyage, faisant d’intéressantes rencontres (dont celle d’une jeune fille jouée par Maria Schneider, partenaire de Brando dans « Le dernier tango à Paris », de Bertolucci). Mais il s’apercevra aussi que le jeu d’usurpation peut se révéler fort dangereux… Sur les thèmes du destin, du hasard, de la vie jouée au risque de la perdre (et de se perdre), un grand film épuré, creusant un peu plus le sillon fécond du cinéma existentiel épuré propre au grand réalisateur italien. Avec en conclusion sublime un des plans les plus célèbres de l’histoire du septième art, un long et lent panoramique à 360 dégrés aussi beau formellement que riche de suspense et de sens… A propos du film « Il y a, dans Profession reporter, un côté Alice au pays des merveilles, une traversée du miroir qu’Antonioni pousse jusqu’à ses dernières extrémités. Car de l’autre côté du miroir, il n’y a en définitive rien d’autre que soi-même, un soi-même encore un peu plus nu, un peu plus démuni, un peu plus vulnérable peut-être. C’est le sens profond d’un film qui nous conte l’histoire d’un homme qui finit par « se dissoudre » dans le réel, à moins que ce ne soit, au final, ce dernier qui « l’absorbe » tout entier, véritable métaphore de la crise d’identité que traverse l’Occident depuis la fin du colonialisme. » Philippe Elhem, Ciné-journal n°4, juillet 1996 « C’est là que se déroule la dernière séquence du film, dix minutes de beauté pure, d’émotion, d’angoisse, dix minutes de très grand art cinématographique. Cette conclusion, qui restera comme un morceau d’anthologie dans la carrière du cinéaste, couronne une œuvre dont le sens profond, le pessimisme, la hauteur morale se dissimulent parfois sous les artifices de l’imbroglio romanesque. Une œuvre déroutante, difficile à saisir, mais dans laquelle on retrouve le halo, les vibrations secrètes des grands films d’Antonioni. » Le Monde, mai 1975 « Ce qui est indispensable quand on parle d’un film d’Antonioni, c’est de proclamer la beauté de langage. Qu’est-ce qu’une belle image de cinéma ? Une image sensible, une image éloquente. Antonioni, à coup d’images sublimes, maintenues à l’écran le temps que justifie leur impact et non la convention d’un rythme stéréotypé, soidisant nerveux, raconte si bien que ses personnages ne doivent presque plus parler. Se développe alors l’importance du silence. (…) Il y a aussi, chez Antonioni, l’art de choisir et d’utiliser ses décors. De ne pas en avoir peur, sous prétexte qu’ils sont trop beaux. Esthète, oui, mais au bon sens du terme. (…) Sur ce, même les adversaires d’Antonioni vous diront qu’il a merveilleusement filmé le désert et que sa séquence finale est un morceau d’anthologie. Bien sûr. Voilà qui saute aux yeux. Mais il n’y a pas que cela : c’est tout le film qui est jalonné de merveilles. Mais, il est vrai que c’est un film qui risque de déranger parce qu’il ne permet pas d’être regardé distraitement. » Selim Sasson, Belgique n°1, juin 1975 Filmographies Michelangelo Antonioni (filmographie sélective) • 1943 Gente del Po • 1949 Superstition (Superstizione) • 1949 Le Mensonge amoureux (L’Amorosa menzogna) • 1950 La Villa des monstres (La Villa dei mostri) • 1950 Uomini in piú • 1950 Le Téléphérique du mont Faloria (La Funivia del faloria) • 1950 L'Amour a la ville (Cronaca di un amore) • 1953 La Dame sans camélia (La Signora senza camelie) • 1953 Les Vaincus (I Vinti) • 1955 Femmes entre elles (Le Amiche) • 1957 Le Cri (Il Grido) • 1960 L'Avventura (L'Avventura) • 1961 La Nuit (La Notte) • 1962 L’Éclipse (L'eclisse) • 1964 Le Désert rouge (Il Deserto Rosso) • 1966 Blow-Up • 1970 Zabriskie Point • 1972 Chung Kuo La Chine (Chung Kuo – Cina) • 1975 Profession : reporter (Professione: Reporter) • 1981 Le Mystere d'Oberwald (Il Mistero di Oberwald) • 1982 Identification d'une femme (Identificazione di una Donna) • 1989 Kumbha Mela • 1993 Connu, amandiers, volcan, Stromboli, carnaval (Noto, Mandorli, Vulcano, Stromboli, Carnevale) • 1995 Par-delà les nuages (Al di là delle nuvole) – En collaboration avec Wim Wenders) • 2004 Lo Sguardo di Michelangelo Jack Nicholson (filmographie sélective) • 1960 The Little Shop of Horrors - Roger Corman • 1963 The Raven - Roger Corman • 1964 Back Door to Hell - Monte Hellman • 1967 The Shooting - Monte Hellman • 1969 Easy Rider - Dennis Hopper • 1970 On a Clear Day You Can See Forever - Vincente Minnelli • 1970 Five Easy Pieces - Bob Rafelson • 1971 Carnal Knowledge - Mike Nichols • 1972 The King of Marvin Gardens - Bob Rafelson • 1973 The Last Detail - Hal Ashby • 1974 Chinatown - Roman Polanski • 1975 Professione: reporter - Michelangelo Antonioni • 1975 One Flew Over the Cuckoo's Nest - Milos Forman • 1976 The Missouri Breaks - Arthur Penn • 1976 The Last Tycoon - Elia Kazan • 1978 Goin' South - Jack Nicholson • 1980 The Shining - Stanley Kubrick • 1981 The Postman Always Rings Twice - Bob Rafelson • 1981 Reds - Warren Beatty • 1983 Terms of Endearment - James L. Brooks • 1985 Prizzi's Honor - John Huston • 1987 The Witches of Eastwick - George Miller • 1989 Batman - Tim Burton • 1990 The Two Jakes - Jack Nicholson • 1992 Hoffa - Danny DeVito • 1994 Wolf - Mike Nichols • 1995 The Crossing Guard - Sean Penn • 1996 Mars Attacks! - Tim Burton • 1997 As Good as It Gets - James L. Brooks • 2001 The Pledge - Sean Penn • 2002 About Schmidt - Alexander Payne • 2006 The Departed - Martin Scorsese Maria Schneider (filmographie sélective) • 1972 Ultimo tango a Parigi - Bernardo Bertolucci • 1975 Professione: reporter - Michelangelo Antonioni • 1977 Violanta - Daniel Schmid • 1978 Voyage au jardin des morts - Philippe Garrel • 1979 La Dérobade - Daniel Duval • 1980 Weiße Reise - Werner Schroeter • 1980 Mamma Dracula - Boris Szulzinger • 1981 Merry-Go-Round - Jacques Rivette • 1982 Cercasi Gesù - Luigi Comencini • 1989 Bunker Palace Hôtel - Enki Bilal • 1992 Les Nuits fauves - Cyril Collard • 1996 Jane Eyre - Franco Zeffirelli • 2002 La Repentie - Laetitia Masson CYCLE MICHELANGELO ANTONIONI : BLOW UP & ZABRISKIE POINT BLOW UP Michelangelo Antonioni – Grande – Bretagne/Italie – 1967 Avec David Hemmings, Vanessa Redgrave, Sarah Miles Un photographe de mode prend dans un parc la photo d’un couple. Il croit voir dans un coin de l’image quelque chose d’horrible. Il agrandit son cliché, encore et encore, mais au fur et à mesure qu’il lui semble découvrir qu’un meurtre a été commis, le grain de la photo, qui grossit lui aussi, rend problématique toute interprétation. Il ne lui reste plus qu’à faire l’épreuve du réel. Thomas, en remontant à l’essence de son métier, qui reproduit la réalité, ne trouve qu’une abstraction de points que l’esprit ne peut interpréter qu’a priori, tandis que son voisin, le peintre abstrait pointilliste, prétend découvrir après coup des formes figuratives dans ses tableaux. Le réel n’est-il qu’une opération de l’esprit ? Ce film superbement concret sur le métier de photographe et si « matérialiste » dans sa vision de Londres faisait notamment écho aux préoccupations du mouvement psychédélique dont il était contemporain. Stéphan Krezinski, Dictionnaire Larousse des films ZABRISKIE POINT Michelangelo Antonioni - USA – 1970 Avec Mark Frechette, Daria Halprin, Rod Taylor Un policier est tué lors d’une manifestation étudiante à Los Angeles. Soupçonné du meurtre, Mark, un étudiant, dérobe un petit avion et s’enfuit vers Death Valley. Il y rencontre une jeune femme, Daria, la secrétaire de l’architecte Lee Allen. Ils s’enfoncent dans le désert, et s’unissent bientôt dans une longue étreinte… On retrouve dans ce film les éléments de la poétique de son auteur : saturation des couleurs, supériorité du soleil sur les éclairages du film, alternance du classicisme des compositions et de l’abstraction éblouissante des mouvements de caméra. Le contraste entre le jeu des jeunes acteurs non professionnels (sauf Rod Taylor) et la virtuosité technique est particulièrement efficace. Stephen Sarrazin, Dictionnaire Larousse des films