texte Picasso Children`s corner

Classe de Cm1 Ecole Pablo Picasso Villeneuve d’Ascq, Mme Battist enseignante
Concert scolaire du MARDI 15 MAI 2012 à 14H00
1-BORDEAUX
Laissez-moi vous présenter Edouard : c’est un jeune garçon de douze ans, qui vit à la fin du 19ème
siècle dans la campagne, au Sud-Ouest de la France.
Aujourd’hui, Edouard est très enthousiaste : il va entreprendre, pour la première fois, un grand
voyage, oui, car à cette époque, on voyageait moins que maintenant.
Edouard va embarquer sur un grand bateau, un trois mâts, qui va le mener jusque Naples, dans le
sud de l’Italie, là où il va rejoindre son papa qu’il n’a pas vu depuis plusieurs mois et qui travaille
là-bas.
Edouard ne connaît rien à l’Italie, ni à la mer, ni aux bateaux. C’est sa première grande aventure.
Sa mère et sa sœur sont venues l’accompagner au port et le confier au Capitaine du bateau car
Edouard embarquera seul, seul avec bien entendu tous les passagers qui se pressent sur le quai
devant la passerelle.
Tout le monde se retrouve bien vite sur le pont, chacun agite la main, ou un petit mouchoir, on
s’appelle, on crie, on se fait des grands signes…la sirène du bateau sonne le départ, on lève
l’ancre : l’aventure d’Edouard peut commencer.
> Doctor Gradus ad Parnassum
2-LA NUIT
Le soir est tombé depuis peu, mais Edouard ne sait pas trouver le sommeil. Il se glisse hors de sa
cabine pour aller sur le pont du bateau : tout est calme, tout est sombre .Certes, la lune est là et
elle éclaire faiblement le grand bateau qui fend l’eau. On entend le clapotis des vagues, le bruit
des voiles et des cordages qui claquent au vent .Edouard aperçoit des ombres, il entend des
craquements, des grincements. L’eau est d’un bleu profond presque noir, on ne voit pas la
séparation entre le ciel et l’océan. Edouard a l’impression de traverser un espace infini, il est à la
fois étonné et un peu inquiet.
En regardant le grand mât immobile, Edouard découvre dans le ciel la Grande Ourse et, là-bas, le
Chariot. Il a appris à les reconnaître avec son père l’été dernier, à la campagne.
Edouard frissonne, revient à la réalité….Est ce la peur ? Est ce la fraicheur de la nuit ?
Il décide de rentrer à la cabine ; bien vite, il trouve le sommeil, un sommeil plein de rêves
étoilés.
> La Berceuse de Jimbo
3-GIBRALTAR
Quelle belle journée ensoleillée ! Le pont est très animé et chacun semble d’excellente humeur ;
Edouard est en pleine forme :il paraît qu’aujourd’hui le trois mâts fait escale à un endroit qu’il ne
faut manquer sous aucun prétexte : le détroit de Gibraltar, un passage étroit qui sépare
l’Atlantique et la Méditerranée. En passant les colonnes d’Hercule, on entre dans un autre monde.
A l’école, Edouard avait repéré cet endroit sur les cartes de géographie et il a du mal à réaliser
qu’il s’y trouve aujourd’hui : ah, si ses copains de classe le voyaient !
Pendant l’escale, le jeune garçon observe les aller-retours des passagers, ceux pour qui le voyage
se termine et ceux qui embarquent. Il entend parler des langues différentes admire les costumes
de nouveaux voyageurs ; c’est un peu la cohue, le bateau ne désemplit pas et prend des couleurs
nouvelles.
Accoudé à la balustrade, Edouard contemple le rocher qui domine Gibraltar :il paraît que de là
haut ,la baie est magnifique. De plus, le rocher abrite, derrière les pinèdes, une réserve d’animaux
sauvages.
Edouard se surprend à rêver, il aura tant de choses à raconter en arrivant à Naples et aussi quand
il sera de retour à la maison ……
> Sérénade à la poupée
4-SAN ANTIOCO
En ce début d’après-midi, Edouard et quelques compagnons de voyage partent en expédition : les
enfants et quelques membres de l’équipage ont embarqué dans un petit bateau vers l’île de San
Antioco, au sud de la Sardaigne.
Nos jeunes aventuriers, à leur grande surprise, ne sont pas seuls pour la traversée : en effet, un
banc de dauphins les accompagne, glissant et bondissant de chaque côté de la barque ;les enfants
sont ravis .
L’eau est d’un bleu turquoise, un petit vent les rafraîchit par cette belle journée d’été.
L’île est un peu sauvage, faite de sable et de rochers que les enfants escaladent au milieu des pins
et des chênes verts.
Ici, les troupeaux sont en liberté et les enfants essaient d’approcher les chèvres qui gambadent.
Les bergers ont offert aux visiteurs du fromage et de larges tranches de pain bis.
Le temps a passé bien vite, il fait maintenant retourner au bateau et poursuivre le voyage.
> La neige danse
5-LE RÊVE
Cette nuit, Edouard dort d’un sommeil profond et fait un rêve étrange :
Sur le pont du bateau, en pleine nuit, un homme mystérieux fait dans sa direction un geste
magique. Edouard se retrouve alors sur le dos d’un magnifique dauphin blanc. L’animal conduit
Edouard vers une crique secrète au pied d’un grand rocher, dans un endroit inondé d’une douce
lumière.
Arrivé sur la plage, des petites chèvres l’entourent familièrement et gambadent sur le sable.
A sa grande surprise, à quelques mètres de lui, il voit sa mère et sa sœur qui lui tendent les bras,
souriantes. Avec elles, il partage un modeste repas fait de fromage et de pain bis.
Puis d’un geste, Edouard se met à voler et va se poser au sommet du rocher : de là, il admire
l’océan sans limites et sous les étoiles, il a l’impression d ‘être le roi du monde.
Edouard prend alors une grande inspiration, et comme un oiseau de mer, il s’élance dans le ciel
pour s’approcher de la Grande Ourse, avant de mettre le cap vers le trois mâts, glissant dans le
ciel dans un silence absolu…
> Le petit Berger
6-NAPLES
Depuis quelques heures, une grande agitation règne à bord : le trois mâts entre dans la baie de
Naples, le port est en vue.
C’est un peu la bousculade. Les bagages s’entassent, les voyageurs se pressent, poussés par la
curiosité et l’envie de mettre pied à terre.
C’est que dans le port de Naples, il y a aussi beaucoup d’animation, le marché aux poissons , les
vendeurs ambulants, les promeneurs et les curieux, ceux qui sont venus chercher un ami ou un
parent. On croirait une fourmilière, c’est vivant, c’est bruyant et c’est plein de couleurs.
Il y a même de la musique !
Edouard sent son cœur battre très fort : c’est la fin de son voyage et il a aperçu son père qui, le
bras levé, secoue son chapeau en le voyant.
Edouard a salué ses compagnons de route, il attrape son sac de toile et se prépare à descendre :
ici, son aventure se termine et une autre commence, dans ce pays qui l’accueille sous un soleil
généreux.
> Golliwog’s CaKe Walk