2 Cor 2.14-17 le parfum de Christ
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2 Cor 2.14-17 le parfum de Christ
Plan PLAN ................................................................................................................................................1 LA LIBERATION D’UNE VRAIE REPENTANCE PSAUME 32.1-11 ...........................2 QUIZZ ........................................................................................................ 2 Lecture du Psaume 32 .............................................................................. 2 1. LE BONHEUR DU PARDON (V.1-2) .........................................................................................3 2. L’AGONIE DU SILENCE (V.3-4) ...............................................................................................5 3. LA PUISSANCE DE L’AVEU (V.5)..............................................................................................7 4. LE TEMOIGNAGE DU GRACIE (V.6-11)..................................................................................8 Il encourage (v.6-7)................................................................................... 8 Il conseille (v.8-9) ...................................................................................... 9 Il avertit (v.10) ........................................................................................ 11 Il se réjouit (v.11) ................................................................................... 11 Conclusion .............................................................................................. 11 La repentance efface le passé ................................................................... 11 La repentance libère — et nous devons en apprécier les fruits. ................ 12 La repentance désarme l’ennemi. ............................................................. 12 Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne La libération d’une vraie repentance Psaume 32.1-11 QUIZZ 1 o Qui suis-je ? J’étais le psaume favori de Saint-Augustin, qui l’avait affiché sur le mur de sa chambre. Je suis le deuxième des psaumes de pénitence. Les autres portent les numéros 6, 38, 51, 102, 130, et 143. Je suis une réponse à la promesse faite par David dans le Psaume 51. Mon verset 8 est un des passages favoris des évangéliques souvent considéré comme une promesse de direction divine. Lecture du Psaume 32 « 1 De David. Poème. Heureux celui dont la transgression est enlevée, dont le péché est pardonné ! 2 Heureux l’homme à qui l’Éternel ne tient plus compte de sa faute, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! 3 Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée ; 4 car nuit et jour ta main pesait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. (Pause.) Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas couvert ma faute ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché. (Pause.) 5 Qu’ainsi tout fidèle te prie au temps convenable ! Si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront nullement. 7 Tu es un abri pour moi, tu me gardes de la détresse, tu m’entoures de cris de délivrance. (Pause.) 6 Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. 8 Ne soyez [sois] pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; on les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, afin qu’ils ne s’approchent pas de toi. 10 (Il y a) beaucoup de douleurs pour le méchant, mais celui qui se confie en l’Éternel est entouré de sa bienveillance. 11 Justes, réjouissez–vous en l’Éternel et soyez dans 9 2 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne l’allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur ! » o Le psaume 32 a très probablement été rédigé après le psaume 51. Les deux Psaumes sont étroitement liés. o Le Psaume 51 décrit la même situation mais avec plus de proximité à l’évènement. Il a été écrit suite à la révélation du prophète Nathan qui a dénoncé le péché de David avec Bath-Schéba (Ps 51.1). o Pendant longtemps, David avait caché ces choses, jusqu’à ce que Nathan vienne et appuie là où ça fait mal. Nathan a confronté son frère David en lui disant clairement : tu as péché ! o Les émotions y sont vives. On ressent un malaise profond de la part de David qui exprime ce qu’il ressent au fond de lui. o Il évoque à la fois les blessures liées à son péché, mais également le fort sentiment de culpabilité qui en découle et les doutes qui l’assaillent (« ne me retire pas ton Esprit Saint » 51.11). o Alors que dans le Psaume 32, David semble avoir pris du recul, et retrouvé une certaine assurance, une sérénité, une paix. C’est ce qu’il exprime dans les deux premiers versets. 1. Le bonheur du pardon (v.1-2) « 1 De David. Poème. Heureux celui dont la transgression [pesha] est enlevée, dont le péché [hata] est pardonné ! 2 Heureux l’homme à qui l’Éternel ne tient plus compte de sa faute [avon], et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude ! o Karl Menninger, l’un des plus éminents psychiatres américains du 20ème siècle, a écrit que : « s’il pouvait convaincre ses patients que leurs péchés étaient pardonnés, 75% pourraient sortir le même jour. » o Un pasteur aurait très bien pu écrire cela également. Effectivement, le poids de culpabilité que représente le péché chez un homme peut anéantir sa vie, le rendre fou s’il ne trouve pas une solution pour expier sa faute. o Au contraire, quelqu’un qui se sait pardonné, aimé, gracié connaît une libération de l’âme qui lui apporte une paix intérieure inestimable et le rend heureux. o « heureux » c’est le terme que David utilise à deux reprises au début du Psaume. Ce terme décrit une satisfaction profonde, la joie indescriptible d’être en bonne conscience avec Dieu, de ne plus se sentir coupable devant lui. o David utilise trois termes hébreux pour décrire ce que les biblistes ont traduits par le mot « péché » : 3 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne 1. Hata traduit par le mot péché, est le terme générique le plus couramment utilisé dans l’AT. C’est le fait de manquer le but, la cible, d’être au-dessous de la barre que Dieu a fixée. Dès que nous n’atteignons pas les exigences de Dieu, nous péchons, nous ratons la cible que Dieu a prévue pour les hommes. 2. Pesha traduit ici par transgression. Ce terme évoque le crime, la révolte, c’est-à-dire la violation d’une relation, ou d’une obligation (civile ou religieuse). 3. Avon traduit ici par faute évoque l’idée d’une déviance, d’une injustice, d’un manque de droiture, de quelque chose de tordu, plié, dévié. o Le parallèle avec le Psaume 51 est évident car on retrouve exactement la même terminologie : Psaume 51.3-4 « O Dieu ! fais–moi grâce selon ta bienveillance, selon ta grande compassion, efface mes crimes [pesha] ; lave–moi complètement de ma faute [avon], et purifie–moi de mon péché [hata] » o Finalement, en élargissant le champ lexical du péché, David étend la notion de péché à toutes les transgressions possibles et imaginables. o La Bible ne classe pas les péchés en fonction des conséquences qu’ils engendrent, mais en fonction de la sainteté de Dieu. o Le péché n’est pas considéré seulement comme la transgression physique, visible d’une règle, comme ce fut le cas de David dans cette situation. o Dans la Bible, la notion de péché englobe l’ensemble de notre être. Cela comprend aussi bien nos pensées, nos paroles, nos motivations, notre volonté que nos actes. o Jésus dit que celui qui traite son frère « d’imbécile », de « nul » est coupable devant Dieu. Celui qui entre dans une colère non maîtrisée envers son frère est un meurtrier (Mat 5.22). o La Bible enseigne également que l’on peut pécher en pensant, en convoitant sans forcément passer à l’action, comme on peut pécher par omission, en ne faisant pas ce que l’on devrait, en ne faisant rien ou bien en laissant pourrir des situations. o Nos silences, qui sont souvent perçus comme de la sagesse par les autres, sont parfois meurtriers. o On voit quelqu’un en danger spirituel, qui glisse sur une mauvaise pente et on le laisse dans son état, on l’écoute vociférer son amertume sans rien dire, parce que l’on veut rester neutre, on ne veut surtout pas prendre position. o Mais cela s’appelle de la lâcheté, de l’hypocrisie, de la non-assistance à personne en danger, de l’égoïsme, parce qu’en prenant position on sait que nos paroles risquent de heurter l’autre, ou bien nous attirer des ennuis et l’on préfère rester en paix. Notre confort personnel passe avant la libération de l’autre. C’est du péché. 4 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne o Mais il faut savoir que la paix durable, la paix véritable ne se fera jamais au détriment de la vérité. Car c’est justement la vérité qui libère, même si elle est souvent difficile à dire et à entendre. o Si le prophète Nathan n’était pas intervenu dans cette situation, en disant la vérité, David aurait dépéri. Il aurait continué à gémir intérieurement, et aurait probablement fini dans un asile avec les fous, comme l’un des plus grands dictateurs de l’AT Neboukanetsar (Nabou pour les intimes) qui mangeait de l’herbe avec les moutons. o Le résultat de l’intervention de Nathan fut spectaculaire. En pointant le péché de David, il lui a permis de le confesser à Dieu, ce qui a été le démarrage du processus de libération. o David a commencé à réaliser que la grâce de Dieu pouvait changer la donne et couvrir son péché. o Regardez les trois expressions qui accompagnent cette grâce : o Notre transgression décolle ! En hébreu, le verbe se lit NASA et c’est exactement ce que Dieu fait : il prend le péché et l’éloigne aussi loin que le ciel. Psaumes 103.12 « Autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos offenses. » Dieu est le magicien qui enlève notre transgression et ses effets. o Notre péché est couvert. Le sens le plus littéral de ce verbe, c’est de couvrir. Comme si l’on déposait un drap sur une personne pour cacher son corps et son visage. Dieu cache nos fautes. Il les enfouit ! o Notre faute est gommée, effacée, Dieu n’en tient plus compte. C’est un terme de comptabilité. Il correspond à la notion de justification du NT : Dieu n’impute pas le poids de nos fautes. Il efface l’ardoise. Il efface la dette. Il fait grâce. En Romains 4, Paul cite le Psaume 32 pour décrire la joie et le bonheur de David qui sait que ses péchés sont pardonnés. Non seulement il enlève sa culpabilité mais il dépose sa justice sur son compte. o Mais avant de connaître cette paix intérieure, David a agonisé. 2. L’agonie du silence (v.3-4) Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée ; 4 Car nuit et jour ta main pesait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. 3 o David se souvient de l’expérience terrible de la culpabilité. Il avait l’impression d’être consumé de l’intérieur. En cachant sa faute, il était rongé de l’intérieur. o Quel croyant n’a jamais ressenti ce genre de sentiment après avoir commis un impair, une grosse boulette… o Le péché est agréable au départ, il semble doux et sucré comme le miel mais après quelques temps il finit par laisser un goût amer comme le fiel. A terme, il provoque des insomnies, des remords, des regrets (les gémissements intérieurs). 5 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne L’addition est parfois salée ! La joie d’une beuverie a fait place aux maux de tête. Le plaisir brut de la satisfaction s’est évaporé pour laisser place au dégoût et à l’amertume. La clarté du discernement du bien et du mal s’est obscurcie, pour ne laisser que confusion. Les biens mal acquis cèdent la place à la crainte de se faire prendre un jour et hantent parfois les nuits. Le mensonge qui a sorti temporairement de l’étau en appelle d’autres qui tissent déjà la toile du prisonnier. o Voilà ce que ressentait David après avoir péché et surtout après avoir gardé secret son péché. Il a ressenti fortement le poids de sa culpabilité. o Savez-vous que c’est une bonne chose ? Pourquoi ? Parce que c’est Dieu lui-même qui fait peser ce poids sur notre conscience lorsque nous péchons. Car nuit et jour ta main pesait sur moi o Dieu veut que nous arrivions au constat que nous ne pouvons pas porter le fardeau de nos péchés tout seul et que nous avons besoin de lui pour nous décharger. Avec mon voisin, chaque année nous procédons à la récupération de notre compostage. Comme nous n’avons pas de matériel particulier, nous vidons le bac à compost à la main avec une pelle et nous remplissons de grands sacs en tissu. Ce n’est pas un travail facile, non seulement à cause du poids mais aussi de l’odeur de la putréfaction. o C’est un peu ce que ressent quelqu’un qui veut porter lui-même son péché. C’est dur et nauséabond. o Si je comprends bien l’action divine dans le processus de l’agonie, c’est comme si Dieu ajoutait une ou deux pierres bien lourdes dans notre sac jusqu’à ce que nous ne puissions plus le porter. Ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été o Un croyant qui pèche rompt la communion avec son Dieu. Il perd aussi la communion avec ses frères et sœurs. C’est comme s’il ne recevait plus la sève nécessaire pour le rendre vigoureux. o Finalement, le soleil, qui à la base jouait un rôle important pour le rendre fructueux va le dessécher. o Un croyant qui pèche devient sec. Il ne porte plus de fruit, il finit par se dessécher complètement. Il perd sa vigueur, son pétillant, son peps, son enthousiasme, sa vitalité. o Celui qui pèche va connaître irrémédiablement ce genre d’agonie. L’isolement de Dieu, l’isolement des frères et sœurs, l’isolement dans sa propre conscience. En général, il souhaite se retirer, prendre du recul. Il ne peut plus supporter la présence des autres chrétiens qui le renvoie sans cesse à son péché. o Cette agonie est nécessaire. C’est un bon début. Mais ce qui libère, ce n’est pas cela. Ce qui libère c’est de dire vrai, de reconnaître notre péché devant Dieu et avec Dieu. 6 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne 3. La puissance de l’aveu (v.5) Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas couvert ma faute ; j’ai dit : je confesserai mes transgressions à l’Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché. 5 o L’aveu de David est complet. Il a fait connaître son péché, sa faute, ses transgressions — on retrouve les trois mots du début du psaume. Je t’ai fait connaître mon péché o David utilise un verbe qui parle d’une connaissance intime. En sorte que David ne joue pas à cache-cache avec Dieu. Il laisse tout, ouvre tous les tiroirs, s’offre pleinement à l’inspection divine. Il avoue tout à Dieu. je n’ai pas couvert ma faute c’est-à-dire qu’il ne se cherche pas de fausses excuses, qu’il ne rationnalise pas son péché en se trouvant des alibis. Il ne se justifie pas. C’est une chose que je ne fais jamais, bien entendu. o Etymologiquement, confesser à Dieu c’est dire la même chose, être d’accord avec Dieu, reconnaître que l’on est coupable. o La confession est un acte qui soulage notre conscience. Cela concerne bien évidemment les croyants mais les non-croyants ressentent cette nécessité au fond d’eux même. La semaine dernière, je m’entretenais avec une femme d’origine musulmane qui avait l’air complètement abattue. Sachant que j’étais pasteur elle m’a dit qu’elle aimerait bien confesser quelque chose qui la rongeait intérieurement. Pour défendre une collègue de travail qui était en instance de divorce elle a accepté de faire un faux témoignage. Elle s’est laissée manipuler par sa collègue qui a joué la pauvre mère battue. Elle a témoigné de quelque chose qu’elle n’a jamais vu. Sur le moment, elle avait l’impression d’avoir aidé cette personne, mais quelques jours plus tard, après avoir réfléchi aux conséquences possibles (emprisonnement du mari, forte amende pour faux témoignage voire emprisonnement) elle n’en dormait plus. Cette femme gardait cela pour elle car elle avait honte d’en parler à ses proches. Son silence l’enfermait dans une tourmente qui la rendait triste, lui pesait profondément. o Le fait de l’avoir confessé à quelqu’un l’a soulagé en partie. Mais je lui ai dit que je n’avais pas les moyens de l’absoudre. Que seul Dieu avait cette capacité. Le texte est clair : je confesserai mes transgressions à l’Éternel o Ce n’est pas à Franck que l’on doit confesser ses fautes mais à l’Eternel. C’est à lui qu’il faut s’adresser pour être libéré du poids de culpabilité et non à un pasteur. Le pasteur n’est qu’un poteau indicateur. Il indique toujours la direction de Jésus car seul lui peut pardonner les péchés. o Finalement, la confession de David est très proche de 1 Jean 1.9 : « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner de toute iniquité et nous purifier de toute injustice ». 7 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne o Seul Dieu a la capacité de purifier. Aucun prêtre, aucun pasteur, aucun psychiatre, aucun psychanalyste, en fait aucun humain ne peut le faire. C’est la raison pour laquelle il faut s’adresser à Dieu. o Les conséquences, le résultat de l’aveu de notre culpabilité à Dieu est immédiat : Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché. o Lorsque l’on confesse sincèrement à Dieu notre péché, que l’on reconnaît notre culpabilité sans essayer de se justifier, et bien Dieu ôte la faute de notre péché. Littéralement il la fait décoller (NASA). o Il l’éloigne de notre vue et de la sienne. o Celui qui se sait pardonné, qui sait que ses péchés sont définitivement effacés par la grâce de Dieu, va se morfondre dans sa chambre et déprimer pour le restant de ses jours !!! o Certainement pas ! Au contraire, il va sauter au plafond. Il aura le désir de le crier sur les toits. Dieu m’aime, il m’a pardonné mon péché, c’est merveilleux. Il va retrouver toute la vitalité qu’il avait au départ et va témoigner. (TEMOIGNAGE PERSONNEL). 4. Le témoignage du gracié (v.6-11) Il encourage (v.6-7) « 6 Qu’ainsi tout fidèle te prie au temps convenable ! Si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront nullement. Tu es un abri pour moi, tu me gardes de la détresse, tu m’entoures de cris de délivrance. » o David encourage les croyants à prier avant de sombrer dans la tentation du péché. Un croyant connecté à Dieu en vaut deux ! o Il sait qu’il a perdu le combat du péché au départ. Au lieu de se confier à Dieu il s’est confié à lui-même, à son plaisir, à ses sens. Et on sait où cela l’a mené. o Cela me rappelle le conseil de Jésus dans le jardin de Gethsémané : Matthieu 26.41 « Veillez et priez, afin de ne pas entrer en tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. » Si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront nullement. o Lorsqu’une tentation ou des sentiments de culpabilité arriveront comme une crue soudaine dans le lit d’une rivière, le fidèle ne sera pas déstabilisé, débordé. o Cela me fait penser à Romains 8. Lorsque Paul dit : Qui accusera les élus de Dieu ? Qui peut nous accuser ? Si Dieu est pour nous, qu’il a pardonné nos péchés, rien ni personne ne peut nous accuser, nous culpabiliser. o Celui qui est à l’abri du Très-Haut ne craint rien. Dieu entoure ceux qui passent par la détresse. 8 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne Il conseille (v.8-9) « 8 Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; Je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. 9 Ne soyez pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, Afin qu’ils ne s’approchent pas de toi. » o Le verset 8 est souvent utilisé comme une promesse de direction divine pour les chrétiens. Vous avez probablement déjà reçu un signet ou un marque-page avec ce verset. o De prime abord, c’est assez séduisant de se dire que Dieu va nous montrer la direction à suivre, les détails de notre vie quotidienne. o Mais est-ce vraiment une promesse ? Est-ce Dieu qui parle au verset 8 ? Et de quelle direction divine s’agit-il ? o Observons de plus près. Dans les 7 premiers versets, David s’adressait soit à Dieu soit aux fidèles. o A partir du verset 8, il y a un changement de temps et de ton. Nous avons l’impression que ce n’est plus David qui parle mais que c’est Dieu en personne qui lui dit ce qu’il va faire. « 8 Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. » o Au début du verset 8, la traduction « Parole de vie » ajoute même l’expression : « Le SEIGNEUR m’a dit ». De même, la version du Semeur « Tu as dit ». o Il faut savoir que ces mots sont absents du texte original. Si l’on suit cette logique, cela donne la structure suivante : Psaume 32 Auteur Thème Versets 1 à 7 David Volonté morale Verset 8 Dieu Volonté spécifique Versets 9 à 11 David ou Dieu Volonté morale o Afin de mieux saisir le sens du verset 8, je vous propose de comparer la structure du Psaume 51 avec le Psaume 32. o David fait le même type d’exposé sur le péché. Au verset 15, nous trouvons une promesse intéressante : 9 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne Psaume 32 Psaume 51 3 Tant que je me suis tu, mes os se consumaient, je gémissais toute la journée ; 4 car nuit et jour ta main pesait sur moi, ma vigueur n’était plus que sécheresse, comme celle de l’été. 5 Je t’ai fait connaître mon péché, je n’ai pas couvert ma faute ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Éternel ! Et toi, tu as enlevé la faute de mon péché. 6 Qu’ainsi tout fidèle te prie au temps convenable ! Si de grandes eaux débordent, elles ne l’atteindront nullement. 7 Tu es un abri pour moi, tu me gardes de la détresse, Tu m’entoures de cris de délivrance. (Pause.) 10 8 Je t’instruirai et te montrerai la voie que tu dois suivre ; je te conseillerai, j’aurai le regard sur toi. 15 Ne soyez [soies] pas comme un cheval ou un mulet sans intelligence ; On les bride avec un frein et un mors, dont on les pare, afin qu’ils ne s’approchent pas de toi. 10 (Il y a) beaucoup de douleurs pour le méchant, mais celui qui se confie en l’Éternel est entouré de sa bienveillance. 11 Justes, réjouissez–vous en l’Éternel et soyez dans l’allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur ! » 16 9 Annonce–moi la félicité et la joie, Et les os que tu as brisés seront dans l’allégresse. 11 Détourne ta face de mes péchés, efface toutes mes fautes. 12 O Dieu ! créé en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit bien disposé. 13 Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton Esprit Saint. 14 Rends– moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté me soutienne ! J’enseignerai tes voies à ceux qui se révoltent, et les pécheurs reviendront à toi. O Dieu, Dieu de mon salut ! délivre– moi du sang versé, et ma langue acclamera ta justice. 17 Seigneur ! ouvre mes lèvres, et ma bouche proclamera ta louange. 18 Car tu ne prends pas plaisir au sacrifice, Autrement, j’en donnerais ; tu n’agrées pas d’holocauste. 19 Les sacrifices (agréables) à Dieu, c’est un esprit brisé : Un cœur brisé et contrit ; » o Jusqu’au verset 14, David expose son problème/péché/culpabilité/Dieu. Au verset 15, il fait la promesse d’enseigner la loi (les voies morales) à ceux qui désobéissent à Dieu pour les ramener dans le droit chemin. o Ici on voit clairement que c’est David qui parle. Pourtant, on observe le même changement de ton et de temps. o Il semble que David accomplisse dans le Psaume 32, la promesse faite dans le Psaume 51. o Imaginons un instant que ce ne soit plus Dieu qui parle au verset 8, mais David. Ceci donne la structure suivante : Psaume 32 Auteur Thème Versets 1 à 7 David Volonté morale Verset 8 David Volonté morale Versets 9 à 11 David Volonté morale o Après avoir parlé à Dieu dans les sept premiers versets, il s’adresse maintenant à ceux qui, comme lui, ont transgressé la loi. Il fait la promesse de les instruire et de leur indiquer la voie morale à suivre. 10 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne o David s’engage à les conseiller et à veiller sur eux comme un père le ferait pour ses enfants. Il enfonce le clou avec le verset 9 en leur disant : o Semeur : « Ne soyez donc pas stupides comme un cheval, un mulet dépourvus d’intelligence dont il faut dompter la fougue par la bride et par le mors pour qu’ils t’obéissent ! » o Après l’expérience cuisante qu’il a faite, le psalmiste avertit les fidèles des conséquences de la désobéissance à la loi de Dieu. o Il supplie ses amis de ne pas être stupides comme des animaux qui ont besoin d’être guidés par des instruments éprouvants alors qu’il suffit d’obéir à la loi de Dieu. Mieux vaut obéir à Dieu par amour que de subir la pression douloureuse du mors. o Mieux vaut réfléchir et méditer les conseils de Dieu que de se laisser guider par les œillères de ses instincts naturels et aller droit dans le mur. o Il me semble que c’est la façon la plus naturelle d’interpréter ce Psaume. o Quel que soit l’auteur du verset 8 (David ou Dieu), il est, de toute façon, peu vraisemblable qu’il change subitement de thème au beau milieu du récit (de la volonté morale à la volonté spécifique). o Aussi, avec ou sans l’intervention de Dieu au milieu du Psaume 32, la voie à suivre ne peut être que morale dans ce texte. o Par conséquent, on ne peut pas utiliser le verset 8 comme une promesse divine pour être guidé d’une manière spécifique. Il avertit (v.10) Il y a beaucoup de douleurs pour le méchant, mais celui qui se confie en l’Éternel est entouré de sa bienveillance. 10 o David a goûté les deux côtés de la barrière. Il sait la douleur que cause le péché, et la douleur de celui qui s’endurcit dans le péché, plutôt que de revenir à lui. Il se réjouit (v.11) Justes, réjouissez–vous en l’Éternel et soyez dans l’allégresse ! Poussez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur ! 11 o Il termine par ce chant de gloire. La joie, l’allégresse, les cris de triomphe — pour ceux qui sont droits de cœur. o Une droiture qui ne vient pas de nos œuvres, mais de la grâce de Dieu. Conclusion La repentance efface le passé o Si Dieu éloigne nos péchés au-delà de l’horizon, attention de ne pas maintenir la couleur du péché sur un frère ou une sœur qui aurait chuté. o Car son relèvement est la gloire de Dieu. Sa présence reflète la grâce identique de Dieu, la même grâce qui nous atteint. 11 02/02/2014 - EPEDE Psaume 32.1-11 VF Franck Segonne o David ne sera pas l’éternel adultère. Il est racheté. C’est pour cela que Christ est mort. Celui qui lui jetterait la pierre, la jetterait contre la croix. o L’église est une célébration de la grâce. La grâce d’hommes et de femmes qui ont péché et qui ont été rachetés. o Certes, il est parfois nécessaire de suivre Matt 18, mais lorsqu’une personne se réveille et dit à Dieu sa faute, il est accueilli comme avant. La repentance libère — et nous devons en apprécier les fruits. o Le monde dit qu’un alcoolique sera toujours alcoolique. Mais la grâce dit que Dieu transforme réellement les vies. 2 Cor 5.17… o Que personne ne reste enfermé dans son passé ! Que personne ne s’enferme dans les chutes d’hier. 1 Jean 1.9 : « si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner de toute iniquité et nous purifier de toute injustice ». La repentance désarme l’ennemi. Colossiens 2.13-15 « 13 Et vous, qui étiez morts à cause de vos fautes, et parce que vous étiez des incirconcis, des païens, Dieu vous a donné la vie avec le Christ. Il nous a pardonné toutes nos fautes. 14 Car il a annulé l’acte qui établissait nos manquements à l’égard des commandements. Oui, il l’a effacé, le clouant sur la croix. 15 Là, il a désarmé toute Autorité, tout Pouvoir, les donnant publiquement en spectacle quand il les a traînés dans son cortège triomphal après sa victoire à la croix. o En confessant nos péchés à Dieu, nous ôtons toute possibilité à l’ennemi de nous accuser. Les relents accusateurs de notre conscience ne sont que les effets de notre mémoire ou celles de l’ennemi. Or nous venons de lire que le diable et ses acolytes avaient perdu tout leur pouvoir. o Nous devons intégrer cette vérité : Dieu a cloué mon péché présent, passé et futur à la croix. Personne ne peut donc plus m’accuser. L’histoire du péché est réglée une fois pour toute. o A la croix, Dieu a purifié notre conscience des œuvres mortes (Héb 9.14). Considérons-nous comme morts au péché et comme vivants pour Dieu (Rom 6.11). 12 02/02/2014 - EPEDE