Indication pour le jury 2

Transcription

Indication pour le jury 2
GUERNICA
Introduction : présentation du tableau
L’artiste :
Présentez en quelques phrases l’artiste, en incluant ses origines, ses peintures les plus connues et les éventuels
mouvements dont il a fait partie.
Pablo Picasso est un peintre espagnol. Il est considéré comme le père fondateur du cubisme, mais son travail est
touché par de nombreux autres mouvements, dont le surréalisme avec le tableau de 1925 ‘Le baiser’.
En résumé : Nom, dates de naissance et de mort, nationalité…
Le tableau :
Quel est le titre de l’œuvre ? Son année d’exécution ? Le genre de l’œuvre est très important à préciser : un portrait,
une nature morte, une scène historique, un paysage … Quelles sont les dimensions du tableau et sur quoi est-il peint
(toile, bois, mur, tissus …) ? Dans quel contexte ce tableau a-t-il été peint ? Aujourd’hui, quel est son lieu de
conservation ?
Guernica est la représentation de la ville de Guernica, bombardée par des avions nazis de la Luftwaffe. Picasso réalise
ce tableau en 1937, c’est une huile sur toile de très grande dimension (349.3 cm sur 776.6 cm). Il est actuellement
conservé à Madrid, au Musée de Musée « Reina Sofía ».
En résumé : Titre, date de création, lieu de conservation…
Le contexte :
Quelle est l’ambiance économique, sociale et politique au moment de la création de la peinture. Quels évènements,
paysages, personnes ont inspiré l’artiste ?
Picasso, apprenant le bombardement de la ville de Guernica, prend ses pinceaux pour dénoncer cette scène de
désolation et de mort.
En résumé : Événements politiques et économiques de l’époque, courants artistiques…
Le thème de l’œuvre :
Qu’est-ce qui est représenté et dans quelles circonstances ?
Première partie : description
Description plan par plan du tableau :
Il faut ici décrire ce que l’on voit, en partant que ce qui saute aux yeux en premier. Le premier plan est donc abordé
tout de suite, on décrit les personnages présents, leurs positions, de quoi ils ont l’air, leurs expressions et le cadre qui
les entourent. On passe ensuite au second plan, descriptions des personnages et du cadre, puis enfin l’arrière-plan, où
l’on peut décrire un ciel, un paysage, une foule, ou de la pénombre.
En résumé : 1er plan (Personnages [position, description physique, attitude] et cadre), 2nd plan (Personnages
[position, description physique, attitude] et cadre), arrière-plan…
Description de l’ensemble du tableau :
On s’intéresse ici aux techniques utilisées, les effets graphiques, qualité de la ligne, perspective, les couleurs
dominantes, couleurs chaudes/froides, couleurs primaires, complémentaires, contrastes, les effets de matière, aplats,
glacis, touche, les utilisations de l’ombre et de la lumière.
Dans Guernica, on remarque le peu de couleur utilisée par l’artiste, le noir, des niveaux de gris, quelques touches de
jaune. Cela représente le manque de vie, la mort chez les sujets de la peinture. Les contrastes sont saisissants, pour
marquer la violence de l’attaque.
Seconde partie : interprétation
Quel est le message du peintre, que veut-il montrer ?
Pourquoi le peintre a-t-il choisi ce sujet ? En quoi ce paysage, ces personnes ou ces évènements méritent-ils d’être
immortalisé sur une toile, pour l’artiste ? Ont-ils une valeur symbolique ? Comment le peintre organise son tableau
pour renforcer la portée de son message ?
Picasso formule son agitation et veut exposer l’ampleur du carnage en utilisant des moyens à sa disposition, son art.
Pour dévoiler les tourments, il allonge les membres, déforme les visages et les corps. Le découpage en trois parties du
tableau et l’absence de couleur accentuent l’effet de tristesse et l’idée de la mort.
En résumé : Critique, dénonciation, symbole…
Quels sont les moyens mis au service de ce message ?
Comment le peintre délivre-t’il son message ? Par quelles techniques il glorifie ou condamne l’objet de son tableau ?
L’utilisation de symbole est très importante dans la peinture : quels sont ceux que tu peux voir et identifié ? Les
couleurs et leurs significations sont à prendre en compte. Faites attention cependant en analysants ces éléments. Il
peut y avoir autant d’interprétation d’un symbole qu’il existe de culture. Le rouge qui symbolise l’amour ou la
violence (et donc la passion) en France, représente le bonheur en Asie. Ces légères différences sont donc à considérer.
Pour dénoncer la barbarie sauvage des nationalistes, Picasso utilise de nombreux symboles : le taureau est l’avatar de
la barbarie, le cheval personnifie la victime innocente. Au sol, le soldat symbolise l’impossibilité de poursuivre la
lutte. La femme qui boîte à droite, tente de marcher vers la liberté. Au centre, l’ampoule en forme d’œil peut
représenter l’œil de Picasso qui souhaite montrer sa perception de l’évènement ou la Raison qui peut de nouveau
toucher les Hommes. Est-ce un symbole d’espoir ? La paix peut-elle l’emporter sur le fascisme et le nazisme ?
En résumé : Exposition, lumière, mouvements, symboles…
Conclusion : signification du tableau
Quel est le sens de l’œuvre et qu’en retenez-vous ?
Vous résumez ici les informations pertinentes du tableau en quelques lignes, en rappelant les enjeux politiques du
tableau, autant au moment de sa réalisation qu’aujourd’hui.
Guernica est un tableau d’accusation et de manifestation contre le bombardement de la ville de Guernica. Cette très
grande toile est pleine de symboles et montre un peuple tourmenté, un monde au bord de l’explosion. Picasso est
parvenu à nous transmettre les sensations douloureuses que lui inspira cette destruction générale et le massacre de
tant d’innocents.
Abomination de la guerre
Guernica, de Pablo Picasso - 1937
Avec son tableau, le peintre espagnol républicain se fait témoin et militant
Le tableau de Picasso, c’est une indignation, c’est un cri de révolte devant
l’abominable [1], l’inhumain.
Ce qui s’est passé à Guernica
En 1937, L’Espagne est en guerre civile. Les troupes du général Franco, opposées aux
républicains, s’allient à Hitler et l’Allemagne nazie.
Le lundi 26 avril 1937, jour de marché, cinq escadrilles d’avions allemands, escortées par des
bombardiers italiens et des avions de chasse, procèdent au bombardement de la ville afin de
tester leurs nouvelles armes. L’attaque commence à 16 h 30, aux bombes explosives, puis à la
mitrailleuse, et enfin aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelque cinquante tonnes de
bombes incendiaires, les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19 h 40. Après le
massacre, 20 % de la ville est en flammes, et l’aide des pompiers s’avérant inefficace, le feu se
propage à 70 % des habitations.
Le nombre officiel de victimes, toujours maintenu depuis par le gouvernement basque, fait état
de 1 654 morts et de plus de 800 blessés.
Des éléments du tableau
1. Le tableau fait référence à la période cubiste [2] de Picasso. Le peintre n’essaie pas
ici de copier la réalité -comme le ferait par exemple une photographie - Il sélectionne des
évènements importants et utilise la forme, la représentation, pour qu’elle exprime un
sentiment, une émotion.
2. Le tableau est en noir et blanc, cela évoque la gravité du sujet, peut être aussi sa
tristesse. Noir et blanc sont aussi pour de nombreuses civilisations les couleurs de la mort.
Enfin, peut-être Picasso a-t-il voulu renforcer le caractère informatif, militant, de l’œuvre en
évoquant les couleurs d’un journal ?
3. Le cheval blessé.
Placé au centre de la composition, pour Picasso, il symbolise le peuple. La liberté est mourante.
Comme pour la mère portant son enfant mort, la douleur est exprimée par la langue pointue
comme un couteau.
La lance qui transperce le flanc du cheval rappelle celle qui blesse la poitrine du Christ. La
crucifixion est l’archétype [3] de la souffrance et de l’agonie. (analyse empruntée à W. Rubin,
L’Art dada et surréaliste)
4. Le taureau.
Le taureau est l’image de la brutalité, de la cruauté. Il n’est pas concerné par l’horreur qui
l’entoure. On retrouve souvent le taureau dans l’œuvre de Picasso.
5. La femme portant son enfant mort
Au dessous du taureau, si terriblement indifférent, dans le tableau, on trouve une femme
portant son enfant mort. elle est redressée, elle crie. tout son corps tendu exprime la
souffrance, la douleur, le désespoir.
La légende
On raconte qu’au cours de la seconde Guerre mondiale, Otto Abetz, ambassadeur nazi
allemand rendit visite à Picasso. Lorsqu’il vit Guernica il dit au peintre : "C’est vous qui avez
fait cela ?", Picasso lui répondit : "Non. C’est vous." Picasso a toujours eu le sens de la formule.
Ses citations sur l’art sont célèbres. Voici l’une d’elles qui nous éclaire un peu sur le cubisme :
Faut-il peindre ce qu’il y a sur un visage ? Ce qu’il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache
derrière un visage ?