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 INSOUTENABLE
ARCHITECTURE !
Echanges France /Amérique latine
SOMMAIRE
INTÉRÊT DES RENCONTRES FRANCE / AMERIQUE LATINE
La biennale de SAO PAULO - Septembre/Octobre 2013
Pourquoi SAO PAULO ?
Pourquoi l’Amérique Latine ?
RENCONTRES FRANCE / AMERIQUE LATINE
Problématique, objectifs, hypothèses
Le schéma d’organisation du temps de la Biennale
Formalisation, enseignements
INSOUTENABLE ARCHITECTURE ! Échanges France / Amérique latine
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INTÉRÊT DES RENCONTRES FRANCE / AMERIQUE LATINE
La biennale de SAO PAULO - Septembre/Octobre 2013
Guilherme Wisnik , architecte et critique d’architecture sera le commissaire de la
Xème édition de la Biennale d’Architecture à Sao Paulo qui aura pour titre :
‘’CIDADE - Modos de fazer, Modos de usar ’’ La VILLE - les Manières de faire, les Manières d’utiliser
La Xème édition de cette biennale propose un changement radical dans sa conception
et dans sa forme: au lieu de parler strictement de projets d’architecture et de leur
protagonistes, l'idée sera de discuter plutôt de la ville, des modes de la faire et de
ses modes d'emploi.
En sortant de son siège historique au Parc Ibirapuera, la Biennale ira à la rencontre
des habitants de cette ville, c'est à dire, s’installera dans les espaces qu’ils
fréquentent assidument comme le Centro Cultural Sao Paulo, le MASP, le SESC
Pompeia parmi d’autres lieux connectés aux réseaux de transports publics de Sao
Paulo. La Mairie, le gouvernement de l'Etat de Sao Paulo et le SESC sont partenaires
de cette édition de la Biennale, ainsi que les plus importantes universités
d'architecture et d'urbanisme brésiliennes comme la FAU USP, l'Escola da Cidade.
Quelques expériences uniques dans le domaine de la ville en Hollande et en France
ont été choisies par le commissaire pour leurs contributions innovantes et leur rôle
déterminant dans le panorama de l'architecture et urbanisme mondial.
Pourquoi SAO PAULO ?
Le problème posé par le développement effréné des villes est ‘’LE PROBLEME’’
principal que pose nos sociétés contemporaines urbaines. En Afrique, en Asie, en
Inde, en Amérique latine, partout apparaissent ces « agglomérats » de 20/25 millions
d'habitants. Les mouvements de populations vers l’Europe dus à l’immigration,
chaque jour plus important, viennent nous interroger sur des situations urbaines
inédites dans nos périphéries. Déjà Rome, terre d’accueil des migrants d’Afrique du
Nord et du Proche Orient , Moscou de ceux des ex républiques soviétiques sont les
premiers lieux de cette détresse urbaine proche, très proche, de nous en France.
Devant cet ‘’état des lieux’’, comment les acteurs de la gestion et de la production de
l’espace urbain (pouvoirs publics, associations d’habitants, professionnels, etc…)
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peuvent porter un regard particulier afin de tirer de précieuses leçons de l'analyse
de ces situations ?
Le monde est vaste, des leçons sont à prendre partout mais l’Amérique latine, plus
proche de notre culture européenne, peut nous laisser entrevoir des portes d’accès
plus évidentes pour un échange plus immédiat …. Alors pourquoi pas l’Amérique
latine ? Mais encore … un territoire si vaste par où donc commencer ?
Un point d’appui en Europe, au Portugal, à Lisbonne peut nous donner cette
impulsion pour une autre découverte de ce continent.
Dans le quartier ‘’d'Alta de Lisboa’’ au Nord de Lisbonne, quartier qui a été constitué
de bidonvilles pendant des décennies …. prend forme un des plus grands projets
européens de renouvellement urbain. Accompagné par plusieurs associations dont
‘’les Saprophytes’’ vers une autre démarche, une autre approche qui veut
questionner, détourner, inventer, [dé] construire les usages de la ville
contemporaine. Défendant et justifiant par là le droit à l’erreur, à la recherche
perpétuelle, au questionnement, au tâtonnement, à l’expérimentation. Une nouvelle
vision urbaine qui permet de concevoir et construire la ville contemporaine à
l'échelle de l'habitant, de la considérer dans une approche plus systématique, plus
fine, et d'assumer une transition dans laquelle chacun peut trouver une place.
C’est ce regard indispensable, autre, loin de la composition urbaine, qui nous aidera
à entrer là sur cet autre territoire, dans cette autre dimension, dans une autre
échelle de Temps et d’Espace. La porte que nous trouvons pour cela peut être Sao
Paulo. Capitale économique du Brésil, le plus grand pays d’Amérique latine, de la
dimension de l’Europe toute entière, de Brest à Moscou, de Copenhague à Gibraltar.
Sao Paulo ! Pourquoi Sao Paulo ? Parce que cette métropole de 20 millions
d’habitants semble être à l’avant-garde dans l’approche de ses problèmes urbains
et qu’il serait intéressant de vérifier cela.
Un concept de la ville contemporaine se dégage de toutes ces expériences et de ces
échanges et rencontres où l’on peut voir une inversion se créer. La ville
contemporaine EST la périphérie de cette ville et non son centre. Cela sera affirmé
dans le manifeste de ‘’Sao Paulo calling’’ :
‘’Les favelas sont une partie essentielle de la ville contemporaine’’.
Ce rapport/ce regard légitime ces proliférations urbaines et démontre ainsi une
nouvelle situation politique et économique où la maîtrise du phénomène devient un
défi impressionnant. Devant la rapidité du développement du phénomène urbain et
son échelle, les réponses possibles de financement et de politiques urbaines
semblent inadaptées, dérisoires, à revoir.
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La concertation et l'intervention des habitants apparaît être le seul chemin possible
comme solution au problème urbain contemporain. Cela apparaît dans toutes les
expériences en cours au Chili, en Bolivie, en Colombie……, partout en Amérique
latine.
Pourquoi l’Amérique Latine ?
Parce que ce phénomène urbain y a posé très vite les questions essentielles qui se
posent aujourd’hui partout dans le monde :
. du déplacement massif des populations …
. du rapport trajets /activités dans les grands agglomérations urbaines …
. du rapport ville / campagne (déplacements massifs des populations paysannes) …
. du développement durable et de la ville en question …
Parce que la question urbaine est aussi une question qui s’est posée sur le plan
politique et à laquelle des réponses très diverses ont commencé à être apportées.
Parce que la question de l’Habitat se pose de façon aigüe dans la réflexion sur le
développement urbain. L’eco-logos, la gestion de la maison
Parce que toutes ces interrogations nous font relire le savoir architectural inscrit
dans la Modernité européenne qui marque ces villes Sud Américaines.
Mais aussi et surtout, parce qu’actuellement, sur le continent sud américain,
s’invente une (la, des) société(s) du 21ème siècle. Et que ces tentatives, impliquent
(imposent) d’interroger les choix quant au développement urbain correspondant.
Le continent Sud Américain peut être alors considéré / visité , comme le territoire où
s’inventent de nouvelles formes urbaines, … à partir d’une pensée renouvelée …
… les villes informelles du XXIème siècle.
Cette pensée renouvelée, pourrions nous y contribuer ? ou bien pourrait - elle nous
permettre de retrouver ou/et d’apporter une certaine sagesse en réexaminant le contenu de nos discours … Opérations urbaines, mutations, recherche de mixité, fabrique de la ville, acteurs, concertation , participation, mutualisation, construire la ville sur la ville , citoyenneté …. etc, et d’essayer de fixer la pratique de l’architecte au premier plan, une pratique de l’attention aux choses, aux objets, aux matières, aux produits, plus proche de la fabrication, de la préfabrication, plus proche du dessin , à l’abri de la dérive de l’image. Vers une pratique plus citoyenne … ? « « Même à R……, ville triste, court un fil invisible qui par
instant réunit un être vivant à un autre , se défait, puis revient se tendre
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(…) si bien qu’à chaque seconde la ville malheureuse contient une ville
heureuse sans même qu’elle sache exister »
Italo Calvino .‘’Les villes Invisibles’’ Seuil p 170/171
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Problématique, objectifs, hypothèses
Là bas, affluence de populations déracinées par la misère ou la violence qui
s’entassent dans d’immenses bidonvilles insalubres et dangereux qui déstructurent
l’équilibre des villes ; ailleurs, des quartiers périphériques où l’on isole des
populations éloignées des sources de développement humain et économique ; ici
encore, comme là bas des taudis loués à prix d’or aux plus démunis...
Quels que soient, ici et là, les efforts et les luttes de milliers d’êtres de bonne
volonté, partout les situations se dégradent et les besoins ne cessent de s’amplifier.
Les perceptions du phénomène et les perspectives tracées par les responsables
politiques et économiques et les revendications de beaucoup d’habitants et de « mal
logés » convergeant pour souligner la nécessité d’une production massive et rapide
qui s’inscrirait donc essentiellement dans une perspective quantitative. Production le
plus souvent standardisée, destinée à satisfaire les besoins élémentaires d’individus
nombreux et indifférenciés n’ayant en quelque sorte d’autre existence que statistique
…
Cette production est certes nécessaire mais ses orientations et son impulsion
devraient relever du champ politique pour des raisons fondamentales. D’abord parce
qu’il y va des conditions de vie d’une fraction importante de la population, ensuite
parce que sont en jeu beaucoup plus que des données spatiales, de confort et de
satisfaction de besoins élémentaires.
Les choix observés sont nécessaires mais ne sont pas suffisants pour qu’ils soient
émancipateurs. « Le phénomène urbain » n’est pas un problème parmi d’autres
mais l’expression, le symptôme, le carrefour des données culturelles, économiques,
sociales et politiques, il ne se réduit pas à ses aspects matériels d’infrastructures, de
services, de communication, de rapports aux activités de production … La ville a, de
fait, des fonctions structurantes et existentielles ; tout comme elle est source
d’exclusion, de misère et de vide existentiel … elle peut porter l’avenir de
l’innovation sociale de la création et de la responsabilité collective et individuelle,
d’une nouvelle vie sociale.
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De là, la nécessité d’approches nouvelles : d’ambitions, de conditions, et
d’hypothèses nouvelles, de choix stratégiques et politiques nouveaux.
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Dépasser la quantité et les mesures d’urgence
Renouveler les questionnements, les manières de lire (comprendre) la réalité,
les pressions qui pèsent sur les choix (en réalité imposés).
Changer de perspectives : penser la ville et la transformation urbaine du point
de vue de l’Habitat d’Intérêt Social.
Penser en termes de processus alternatifs plus qu’en termes de solutions
alternatives.
Reconsidérer les acteurs de cette fabrication urbaine – mieux intégrer la
participation des habitants.
Le schéma d’organisation du temps de la Biennale
Un texte introductif et les thèmes à débattre devront être communiqués aux
participants.
On aimerait que la manière de présenter les réflexions de chacun soit discutée ( de
préférence pas de Power point / représentation photographique ou autre… diffusée
lors des interventions suivant un dispositif commun préalablement posé : projection
grande dimension, …) mais dont la scénographie, définie par l’équipe de la biennale,
serait adaptée pour chaque lieu retenu (avec une participation des étudiants d’une
école d’architecture de Sao Paulo.
Il ne s’agit pas que chaque participant vienne faire un exposé sur son « œuvre »
mais qu’à partir de son « expérience », il réponde aux interrogations qui
structurent le séminaire.
L’idée serait que chaque année à partir de cet événement à Sao Paulo, les pays
invités reprennent le relais et que cette réflexion puisse durer cinq ans.
Organisateurs
MCC / Institut Français / LIHP - Laboratoire International pour l'Habitat Populaire /
Biennale de Sao Paulo / Consulat Général de France à Sao Paulo.
Participants - Proposition de pays invités :
Brésil / Colombie / Venezuela / Mexique / Haïti
• 8 architectes français (en attente acceptation)
• 5 à 10 architectes sud américains (en attente acceptation)
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Institution politique (la ville de Sao Paulo)
Représentation citoyenne : associations
Déroulement des rencontres
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1ère journée : Problématique
Présentation générale de la semaine
Directives générales
Ambitions qui fondent et orientent le travail
Journées 2 à 4 : Débats / Ateliers
Situés chaque jour dans un lieu différent, et à l’invitation d’une entité
spécifique (habitants, ville, académies, professionnels) sera exposée/proposée
la démarche de travail que chaque thème suggère.
L’après midi restant consacrée au travail en atelier suivant cette démarche.
Formalisation, enseignements
Tous les évènements, travaux, débats seront enregistrés et feront l’objet d’une
édition de L’Institut Français en partenariat avec la Biennale de Sao Paulo et la
Faculté d’Architecture et d’Urbanisme de Sao Paulo FAU.USP.
Ce qui est attendu de ces rencontres :
• principalement une coopération, des échanges, des analyses confrontées
(approfondies du fait de contextes différents) … au plan international.
• pas de tentatives d’universalisation de bonnes pratiques, ni de recherche du
modèle de la ville du 21ème siècle,
Un travail de prises de conscience sur l’importance des milieux et des contextes,
des données géographiques, historiques : des décalages créatifs.
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