2. les diodes
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2. les diodes
Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2. LES DIODES 2.1. INTRODUCTION Pour pouvoir comprendre comment les diodes fonctionnent, il est important, de s’occuper des caractéristiques du matériel semi-conducteur dopé. Ce savoir sert à comprendre le fonctionnement du transistor dont on parlera plus tard. 2.2. MONTAGE D’UNE DIODE _____________________________________________________________________________________ But de ce chapitre: Comprendre le montage d’une diode. Comprendre le fonctionnement d’une diode. Savoir interpréter les caractéristiques des diodes. Comprendre les caractéristiques des diodes. Comprendre de simples circuits avec des diodes. Mots clé: Dopage N ou P, jonction PN, diode, caractéristiques de diodes, tension de seuil, redresseur. _____________________________________________________________________________________ 2.2.1. LA JONCTION PN. Si on met des zones N et P en contact, une jonction PN est crée. Comme les concentrations de porteurs de charge des électrons n et des trous p diffèrent dans les deux zones, la diffusion apparaît et essaie d’égaliser les concentrations différentes de porteurs de charges. Un transfert de porteurs de charge a lieu et un potentiel électrique s’établie entre les deux zones N et P. P A Symbol N K P électriquement neutre charges negatives dominent N électriquement neutre charges positives dominent P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 26 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Dans la zone P on a: pp > np où p = concentration de trous n = concentration d’électrons. l’indice p indique zone P. Pour la zone N on a: nn > pn où n = concentration d’électrons p = concentration de trous l’indice n indique la zone N. Dans ces deux zones le produit nxp est une fonction uniquement de la température. 2 ni = n p = f(T) ni = densité d’inversion qui détermine la conductance intrinsèque du semi-conducteur. Pour Si on a ni =1,5 10 10 @ 300K. Exemple: 10 3 Silicium pur possède 1,5 10 porteurs de charge par cm , c.a.d. ni =1,5 10 Par dopage avec du matériel à 5-valences, avec par ex. 1,5 10 14 14 10 pour 300K. 3 atomes/cm , du silicium du type N est 3 crée avec nn = 1,5 10 électrons/cm . n n 1,5 1010 (silicium pur) +1,5 10 (du matériel à 5-valence) = 1,5 10 électrons/ cm . 14 et alors pn n i2 1,5 1010 nn 1,5 1014 14 3 2 1,5 10 6 trous/cm . 3 La concentration de porteurs de charge après le dopage est alors: P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 27 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ nn > np et pp> pn. La concentration d’électrons n dans la zone N est supérieure à celle dans la zone P, et la concentration des trous p dans la zone P est supérieure à celle dans la zone N. Par diffusion les porteurs de charge se déplacent les électrons de la zone N dans la zone P, qui n’est maintenant plus neutre, mais chargée négativement. les trous se ‘déplacent’ de la zone P dans la zone N, qui n’est maintenant plus neutre, mais chargée positivement. 2.2.2. LA JONCTION PN SANS TENSION APPLIQUÉE. Le processus décrit ci dessus a pour conséquence une différence de potentiel entre la zone N et P, la tension de diffusion, qui se laisse exprimer comme suit: u diff UT ln avec UT pp nn UT ln pn np kT -23 , où k est la constante de Boltzmann (1,38 10 Ws/K) et e -19 e la charge électrique fondamentale 1.602 10 Cb. Un exemple pour Udiff 14 nn = 1,5 10 /cm 6 np = 1,5 10 /cm 3 3 8 Udiff = 0,025 ln10 = 0.46V (T=300K). Remarque: Cette tension ne se laisse pas mesurer par un instrument de mesure externe P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 28 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.2.3. LA JONCTION PN AVEC TENSION APPLIQUÉE AU SENS INVERSE Si on applique une tension externe entre les deux zones au sens inverse, les porteurs de charge majoritaires sont retirés des deux zones, et il reste une zone très mince où il n'y a pas de porteurs de charge, une zone isolante pour ainsi dire. anode cathode P N UAK < 0V = UR - + (Tension mesurée à l’anode par rapport à la cathode) Malgré tout il y a toujours quelques porteurs de charge qui contribuent à un courant résiduel faible I R. Circuit de mesure: Courant résiduel IR en fonction de UR UR I IRmax U R UB - IR + IR = f(UR) Le courant résiduel dépend fortement de la température. P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 29 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Si la tension appliquée UR dépasse une certaine valeur, il y a un effet d'avalanche qui apparaît et le courant IR augmente énormément. Ce phénomène est aussi appelé effet de Zener (Zener 1934). Si ce courant n'est pas limité par des moyens correspondant l'élément est détruit. 2.2.4. LA JONCTION PN AVEC TENSION APPLIQUÉE AU SENS DIRECT Si on applique une tension externe UAK > 0V = UF entre les deux zones au sens directe, les porteurs de charge majoritaires sont transportés par la jonction et un courant ID = IF s'établit. Xa: 700.0m Xb: 0.000 Yc: 42.00m Yd: 0.000 IF U A b 42m a-b: 700.0m c-d: 42.00m a c 35m R 28m I 21m 14m 7m UB + - 0 0 167m 333m 500m 667m Ref=Ground X=167m/Div Y=current US 833m 1 d Sim UF (UAK > 0) Le courant IF (IF, F=Forward) dépend exponentiellement de la tension UF comme la figure ci-dessus le montre (courbe verte). Si on rallonge la ligne jusqu'à l'axe x on obtient la valeur de la tension de US. Le courant IF au sens direct diffère de zéro pour des valeurs de UF > US. P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 30 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.2.5 LA CARACTÉRISTIQUE COMPLÈTE D’UNE JONCTION PN. La caractéristique complète est montrée dans la figure suivante: Dans la figure on voit aussi la caractéristique d’une diode en Germanium pour comparer avec celle de la diode en Silicium. Le courant au sens direct IF = f (UF) se laisse décrire comme suivant: IF IR max (e UF mUT 1) avec: UT kT ; (UT=25mV à température ambiante) e k=1,38E-23 J/K et T=°C+273; e=1,6E-19C: m est un facteur empirique 1<m<2. P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 31 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Au sens indirecte un courant résiduel IRmax passe par la diode. Les valeurs typiques sont: IRmax~10pA pour silicium IRmax~100nA pour germanium. Ces valeurs dépendent beaucoup de la température: UF T Ikonst. 2mV K 2.2.6. LA RÉSISTANCE OHMIQUE R D’UNE DIODE La résistance ohmique R d’une diode est définie comme suivant: R=U/I a) au sens direct Dénomination RF; (F=Forward, = sens direct) Exemple: UF=0.9V; IF=15mA; => RF=UF/IF=0,9V/15mA=60. IF RF varie fortement est n'est pas recommandé comme paramètre pour caractériser la diode. RF UF P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 32 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ b) au sens bloqué Dénomination RR; (R=Reverse, = sens bloqué ou indirecte) Exemple: UR=20V; IR=0.1 uA =>RR=UR/IR=200M Cette valeur RR dépend fortement de la UR température. IR 2.2.7. LA RÉSISTANCE DYNAMIQUE r D'UNE JONCTION PN. La résistance dynamique ou différentielle r d'une jonction PN est définie comme suivant: rF dU U ; elle correspond à la tangente au point P de travail de la caractéristique dI I IF Au sens direct la résistance différentielle rF est petite. Comparé avec RF on a: P IF r F < RF UF UF P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 33 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.2.8. CARACTÉRISTIQUE SIMPLIFIÉE D'UNE DIODE. Pour la plus part d'applications dans la pratique la caractéristique simplifiée d'une diode suivant suffit: ID rF US UD Ou les grandeurs UD et ID signifient: UD = UAK ID = IAK => et UD = UF et ID = IF pour UD > 0V UD = UR et ID = IR pour UD < 0V. Au sens indirecte la résistance rR est très élevée. rR >> rF 2.2.9. CIRCUIT ÉQUIVALENT D'UNE DIODE. Dans la pratique le circuit équivalent d'une diode suffit normalement qui correspond à la caractéristique cidessus US A + rF D K - P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 34 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Ceci se laisse réaliser à l’aide des éléments d'une diode idéale D, résistance rF et source de tension US. ID Ge rF Si 0,3V 0,7V UD L’allure exponentielle est remplacée par une droite avec la pente r F. La figure montre la modélisation d’une diode en silicium et en germanium. 2.2.10. D’AUTRES SIMPLIFICATIONS. Si la résistance rF peut être négligée la modélisation se laisse encore plus simplifier. Ici, seulement la tension de seuil US est respectée. ID US UD Le circuit équivalent correspondant montre la figure suivant. D US A + K - P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 35 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ À des tensions très élevées, la tension de seuil US se laisse en plus négliger, et le modèle devient encore plus simple. ID UD Le symbole de la diode idéale possède cette caractéristique. D A K Ce modèle est utilisé pour des circuits de redresseurs pour des tensions du réseau. _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. Quelle est la raison de la tension de diffusion? 2. À quelle zone correspond l'anode? 3. Quelle est l'ordre de grandeur de l'épaisseur de la zone de diffusion au sens bloqué? 4. Quelle est la différence entre la résistance RF et rF? _____________________________________________________________________________________ P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 36 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.3. APPLICATIONS DE DIODES SEMI-CONDUCTEURS ____________________________________________________________ But de ce chapitre: Comprendre le fonctionnement de circuits avec une seule diode et de circuits avec plusieurs diodes. Mots clé: Redresseur, redresseur biphasé, redresseur en pont, redresseur Graetz, écrêtage. _____________________________________________________________________________________ 2.3.1 CIRCUIT DE REDRESSEUR SIMPLE Le circuit suivant est à analyser: K A UD RL UL U0sint Selon la règle des mailles (2. Loi de Kirchhoff) on a: U0sint + UD + UL = 0V La diode soit idéale alors on a: a) au sens direct (U0sint > 0V) K A UD U0sint RL UL UL= U0sint;UD = 0V P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 37 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ b) au sens bloqué (U0sint < 0V) K A UD RL UL UL= 0V;UD = -U0sint U0sint Les tensions suivantes s’établissent: a) tension du générateur U0 /2 4/3 t -U0 b) tension uL courant iL U0 I0 /2 /2 4/3 t -U0 et /2 /2 4/3 t -I0 UL = U0sint pour U0sint > 0V iL = I0sint pour U0sint > 0V UL = 0V iL = 0A pour U0sint < 0V pour U0sint < 0V. c) tension aux bornes de la diode U0 /2 4/3 t -U0 P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 38 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.3.2 REDRESSEUR DE POINTE AVEC CHARGE RC Le circuit suivant montre le montage d’un redresseur de pointe avec charge RC. R K A U0sint UD RL UL C Le condensateur C sert comme réservoir d’énergie et alimente le circuit avec de l’énergie pendant la phase où la diode bloque. Pendant cette phase le condensateur C est déchargé par la résistance RL. RL correspond au consommateur branché. Si on désire une petite décharge du condensateur C on choisit une grande valeur pour sa capacité. Le condensateur C est toujours chargé si la relation U q > UL est rempli. Pour la phase où la diode conduit on a: Rq U0sint UD RL UL RL UL C Pour la phase où la diode bloque on a: Rq U0sint UD C Les tensions et les courants correspondantes sont montrées ci-après: P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 39 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Sim La tension maximale de pointe à la borne UDSPmax de la diode est de: UDSP max 2Uq Le courant maximal d’enclenchement est de: IDStoss Uq Rq P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 40 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.3.3 REDRESSEUR À DOUBLE VOIE AVEC CHARGE RC Le circuit suivant montre un redresseur à double voie avec charge RC. Il s'agit d'une alimentation standard pour des consommateurs courant continue. D1 Rq1 1N5406 uq1 = Ûq1 sint uq2 = Ûq2 sint T1 230/2x10V 50 Hz + V1 -325/325V C1 RL Ûq2 = Ûq1 D2 Rq2 1N5406 Sim Les tensions et les courants sont présentées ci-dessous. Sim Chacune une des diodes conduit pendant une demi-période. Le temps de recharge du condensateur est de 10ms, ce qui correspond à 100Hz. La tension maximale de pointe U DSPmax est de: UDSP max 2 Ûq P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 41 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ T1 1TO10 V1 -325/325V D1 D2 uq' uq 50 Hz + Autre variante possédant seulement une bobine secondaire: C1 RL uRL D3 D4 Sim uq' = Ûq' sint La tension maximale de pointe UDSPmax pour une diode est de: UDSP max Ûq' 2.3.4. ALIMENTATION AVEC TENSION POSITIVE ET NEGATIVE AVEC REDRESSEUR À PONT. T1 230/2x10V uq1 + V1 -325/325V C1 RL1 + D1 C2 RL2 U1 D2 uq D3 50 Hz U2 uq2 D4 Sim P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 42 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.3.5. MULTIPLICATEUR DE TENSION Il est possible de multiplier une tension à l’aide du circuit ci-dessous sans tension élevée de la source. V1 -10/10V CkuC D2 Rq2 10kHz Uq Rq1 u1 CL RL uL D1 Sim uq=Ûqsint CK condensateur de couplage CL condensateur de stockage Sans charge (RL= ) la tension à la sortie du circuit est de UL=2Û. 2.3.6. CHARACTÈRES ÉLECTRIQUES DE DIODES REDRESSEUSES Ci-après des caractéristiques limites les plus importantes d’une diode seront présentées. Ces valeurs ne doivent jamais êtres dépassés. Autrement la diode est détruite. 2.3.6.1. VRM(rep) aussi VRRM (Maximum répétitive peak reverse voltage). La tension maximale au sens bloqué répétitive est la valeur maximale permise où des tensions de choc répétitives sont permises. Si cette valeur est dépassée, une surcharge thermique du cristal est la conséquence qui détruit la diode. La puissance dissipée au sens bloqué se détermine comme suivant: PREV = VRM(rep) IRM. P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 43 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.3.6.2. VR Reverse Voltage C’est la tension continue maximale permise au sens bloqué sans pointes superposées ni répétitives ni nonrépétitive. 2.3.6.3. VRM (nonrep) (VRSM), Maximum Reverse nonrepetitiv peak Voltage C’est la tension de choc non répétitive maximale permise au sens bloqué. 2.3.6.4. I0, Courant continue moyen au sens direct Ceci est le courant moyen maximal permis au sens direct passant par la diode. C’est le courant qu’on a mesuré avec un multimètre. 2.3.6.5. IFM(rep) aussi (IFRM) Maximum Repetitiv Forward current C’est le courant maximal répétitif au sens direct. Ce courant est important si on utilise des condensateurs de charge. 2.3.6.6. IFM(surge) aussi (IFSM) Maximum Surge Forward current C’est le courant de choc non répétitif sous des conditions selon la feuille des données. Cette valeur est important si des condensateurs de charges font partie du circuit. 2.3.6.7. Des pertes au sens direct. PV = IF UF (sens direct) Si on utilise le modèle simplifié de la diode la puissance dissipée se calcule comme suivant: US A + rF D K - UF = US + (rF I) et alors PV = (US + (rF I)) I P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 44 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Pour des tensions et courants non sinusoïdales, les fonctions de temps doivent être utilisées. uF ( t ) US rF iF ( t ) et pour la puissance e dissipée pV (t) on a: p V ( t ) US iF ( t ) rF iF2 ( t ) Pour la valeur moyenne de la puissance dissipée P V on a: T PV T T U r 1 p V ( t )dt S iF ( t )dt F iF2 ( t )dt T T T 0 0 0 Exemple: Chercher la puissance dissipée P V pour une forme de courant suivant ID I0 T1 t T T = Durée de la période t1 PV t1 U r S I0 ( t )dt F I02 ( t )dt T T 0 0 US r I0 t 1 F I02 t 1 T T t1 (US I0 rF I02 ) . T P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 45 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. Quelle est l’allure du courant en fonction du temps pour le circuit à la page 37? 2. Comment se calcule sa valeur de pointe? 3. Quelle est la différence de la forme d’onde du courant du circuit de la page 39 par rapport au circuit de la page 37? 4. Pourquoi la tension UDSPmax est ~ 2Uq? 5. Quelle est la polarité de la tension aux bornes du condensateur CK du circuit multiplicateur de tension page 43? 6. Qu’est ce que se passe-t-il si la tension VR est dépassée? 7. Qu’est ce que se passe-t-il si le courant IFM(rep) est dépassé? _____________________________________________________________________________________ P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 46 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.4. MODÈLE DE LA CONDUCTION THERMIQUE ____________________________________________________________ But de ce chapitre: Comprendre l'analogie entre un circuit thermique et d'un circuit électrique. Maîtriser le dimensionnement d'un refroidisseur. Mots clé: Résistance thermique, source de courant constant, refroidisseur _____________________________________________________________________________________ 2.4.1. INTRODUCTION Les Diodes, par lesquelles un courant élevé passe sont soumises à des pertes prononcées. Ceci est la cause de développement thermique dans le cristal. On doit alors enlever la chaleur développée dans le cristal. Ceci se fait à l’aide d’un refroidisseur. Le dimensionnement de ce refroidisseur est à faire de sorte que la température du cristal ne dépasse pas la température limite de 175°C pour silicium. Le modèle suivant montre l’analogie entre un circuit thermique et le circuit électrique correspondant. À l’aide de ce modèle on peut résoudre facilement des problèmes thermiques du genre décrit. 2.4.2. LE MODÈLE DE LA CONDUCTION THERMIQUE TABELLE DU MODÈLE DE LA CONDUCTION THERMIQUE ANALOGIE CHALEUR SYMBOL UNITÉS Watt GRANDEURS ÉLECTRIQUES Puissance dissipée P Source de courant continue Différence de température T °C Résistance thérmique °C/W Résistance Capacité thérmique c Ws/°C Capacité (Condensateur) Différence de tension P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 47 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ MODÈLE DE LA CONDUCTION THERMIQUE Cristal Puissance dissipée Température du cristal T J Boîtier Isolateur JG Température du boîtier T G GK Température du refroidisseur T T K J Température ambiente T T G KU U Refroidisseur T K JU = JG + GK + T U KU Température absolue; 0°K T Température du cristal T Température du boîtier T Température du refroidisseur T Température ambiante J G K U Ici on a puissance x résistance thermique = variation de la température, ou, si on aimerait calculer la température du cristal: TJ = PJG + PGK + PKU + TU TJ = P(JG + GK + KU) + TU où, pour la résistance thermique totale, JU peut être utilisée: JU = JG + GK + KU P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 48 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Où on a: JU = résistance thermique totale (jonction-environnement) JG = résistance thermique entre cristal et boîtier GK = résistance thermique entre boîtier et refroidisseur KU = résistance thermique entre refroidisseur et environnement Pour la température du cristal on a alors: TJ = PJU + TU exemple: P = 10 Watt (puissance maximale) GK = 0.4 °C/W (plaque en mica) JG = 2.4 °C/W (boîtier pour 50 W) TJmax = 175°C TU = 50°C KU = (175 50 ) 0.4 2.4 9.7C / W 10 Ceci signifie pour les exigences mentionnées ci-dessus, qu’un refroidisseur avec une résistance thermique de 9.7°C/W doit être utilisé. _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. Quelle est la signification de la résistance thermique? 2. Quelle est le critère selon lequel on doit décider, si un refroidisseur est nécessaire ou pas? 3. Quelle sont les caractéristiques d'une source de courant? _____________________________________________________________________________________ P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 49 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.5. DIODES SPÉCIALES ____________________________________________________________ But de ce chapitre: Faire connaissance à des diodes spéciales pour différentes applications. Savoir utiliser quelques diodes spéciales dans des circuits. Mots clé: Diode Zener, diode capacitive, diode Schottky, photodiode, LED _____________________________________________________________________________________ 2.5.1. LA DIODE ZENER Cette diode est utilisée au sens bloqué et dans la région de claquage. Elles sont utilisées pour la stabilisation de tensions. La gamme de tension varie de quelques volts jusqu’à 200 volts à peut près. De plus, il y a des diodes Zener pour de différentes puissances variant de 500mW jusqu’à plusieurs watts. La puissance dissipée par la diode se laisse calculer par la relation suivant: PV = IZ UZ Symbole: hyperbole de puissance La puissance dissipée maximale est indiquée par une hyperbole de puissance, comme le montre la figure ci-dessus. P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 50 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Pour des diodes de Zener avec des tensions entre 0 V et 5 V le coefficient de température est négatif. Supérieur à 6 Volt il est négatif. À 6V, il est pratiquement 0V/K. Normalement les diodes de Zener sont utilisées pour stabiliser une tension. Exemple d’application: RV I K IL RV pré résistance IZ + Ui+/-Ui RL D1 UD=UZ RL Résistance de charge (IZ courant au sens bloqué!) - Sim Pour le noed K on a: I = IZ + IL Aux bornes de RV la tension est de: URV = Ui - UZ Rem: Pour le cas où IL = 0, le courant IZ = I et la diode de Zener serait maximale chargée. La résistance différentielle rdiff ou rZ est de: UZ IZmin rdiff ou rZ = dU Z dI Z rdiff IZmax IZ P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 51 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. Quelle est l’application typique d’une diode Zener? 2. Que signifie l’hyperbole de puissance? 3. Pourquoi doit-on respecter le courant minimal par une diode Zener? _____________________________________________________________________________________ 2.5.2. LA DIODE CAPACITIVE La jonction PN possède une petite capacité, si la diode est polarisée au sens bloquée. Dépendant de la tension appliquée la couche de diffusion est plus mince ou plus large et ainsi la capacité varie. Cet effet est la base de la diode capacitive qui représente un condensateur variable par une tension appliquée. La relation entre la tension et la capacité se calcule comme suivant: C C0 U 1 R Udiff où C0 = capacité pour Si pour UR = 0V Udiff = Tension de diffusion pour Si à une température ambiante de ~ 0.6 V = exposant dépend du matériel semi-conducteur 1/6 ½ Symbole: Exemple d’application: C1 4.7pF V1 -100m/100mV C3 L1 1MHz 100uH C2 100pF 10nF 100k R2 D1 BBY40 + UR 1V UR (tension de commande) - Sim Rem: La diode capacitive est utilisée au sens bloquée. P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 52 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ De telles diodes capacitives, aussi nommé Varactor, sont utilisées dans des circuits oscillatoires de toutes sortes. On les utilise par ex. pour ajuster une fréquence de résonance comme dans les tuners des radios ou des téléviseurs, ou pour régler une fréquence automatiquement (AFC), ou pour la modulation de fréquence. La capacité en fonction de la tension appliquée se présent à peut prés comme suivant: Si pour une application spécifique plusieurs circuit résonant sont à ajuster, on doit utiliser des diodes capacitives assorties. _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. Sur quel effet base le fonctionnement d’une diode capacitive? 2. Comment sont les diodes capacitives également nommées? 3. Quelle est la gemme de capacité pour une diode capacitive? _____________________________________________________________________________________ P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 53 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.5.2. LA DIODE SCHOTTKY Pour réaliser une jonction PN, on peut aussi combiner un semi-conducteur avec un métal. Le montage se présent à peut près comme suivant: Anode Cathode Symbol: Une telle combinaison possède les caractéristiques suivantes: - elle réagit rapidement sur un changement de polarité, c.à.d. elle possède de courts temps de commutation - basse tension de seuil, ~0.4V - relative petite tension de claquage (60V). Application: Les diodes Schottky sont utilisées comme les diodes en silicium. Spécialement là, où des hautes fréquences apparaissent (jusqu 500MHZ), ou si la basse tension de seuil est avantageuse (Pertes dans un circuit redresseur à des basses tensions et des courants élevés). Dans les circuits „Low Power Schottky TTL (LSTTL)“ pour augmenter la fréquence de commutation. _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. Quelles sont les avantages d’une diode de Schottky? 2. Quelle est son désavantage? 3. Ou est elle utilisée de préférence? P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 54 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.5.3. LA PHOTO-DIODE Si une jonction PN est soumise à un rayon lumineux, les photons de ce rayonnement arrachent des électrons de valence du réseau atomique, si leur énergie est assez grande. Cet évènement est appelé effet photo interne. Si une jonction PN, donc une diode semi-conductrice est utilisée pour cette application, on l’appelle photodiode. Elle est utilisée au sens bloqué. Le courant résiduel est très faible sans lumière. Si un rayonnement est appliqué comme décrit ci-dessus, le courant résiduel augmente assez. La relation entre ce courant résiduel et l’intensité de la lumière est linéaire sur plusieurs décades. L’énergie d’un photon est de: 2 E = h, l’impulsion p = h/c = mc et l’énergie E = pc = mc . ou: h, la constante de Planck , la fréquence de la lumière p, l’impulsion des photons m, la masse des photons et c, la vitesse de la lumière dans le vide Le montage d’une photodiode est montré si après: Montage d’une photodiode planaire en silicium Symbole Schéma d’exploitation d’une photodiode: UR - RL UL + P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 55 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ La graphique suivante montre la caractéristique correspondante: I(A) 0 10 -1 10 -2 10 -3 10 -1 10 0 1 10 10 2 10 3 10 EV EV = Intensité du rayonnement 2 [EV] = lm/m = lx Exemples: Illumination d’une place de travaille env. 700 - 1000 lx Lumière du soleil env. 3’000 - 7’000 lx. _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. Quelle est l’effet de la lumière sur une jonction PN? 2. Comment doit-on utiliser une photodiode? 3. Quelle est la relation entre la lumière et courant passant par la diode? _____________________________________________________________________________________ 2.5.4. LA DIODE LUMINEUSE LED Une jonction PN peut aussi être émettre de la lumière si on choisit le bon matériel et des dimensions géométriques correspondantes. Comme matériel Galliumarsenid (Ga AS), ou Galliumarsenidphosphid (Ga As P) et autres peuvent être utilisés. Si une tension au sens direct est appliquée, elle émet de la lumière. La gamme des longueurs d’ondes varie entre bleu et infrarouge. Avec le bleu aussi la „couleur“ blanche est réalisable. P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 56 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ Le montage d’une LED se présente comme suivant: La création de la lumière se fait par recombinaison très près de la jonction des porteurs de charge, des électrons et des trous. Les photons pénètrent la mince (env.1.5m) couche semi-conductrice et sortent à l’extérieure comme lumière visible. Les caractéristiques de ses diodes ressemblent à celles des diodes classiques. La tension de seuil est beaucoup plus élevée. Elle se situe autour de 1.5V pour les LED infrarouges, 2,2V pour des LED vertes et à peut près 4V pour les LED bleus. Ces valeurs ne sont que des valeurs indicatives! Des applications sont: - affichages ponctuels - affichages à 7 segments pour la représentation de chiffres - affichages sous forme de matrice pour de différentes représentations - affichages à 16 segments pour la représentation de l’alphabet Pour des affichages bicolores, il y a aussi des LED possèdent deux cristaux avec différentes couleurs, qui sont branchés antisériellement. Avec ces types deux couleurs sont réalisées avec une seule diode. _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. La création de la lumière d’une LED se fait comment? 2. Quelles sont les couleurs existant à ce moment? 3. Peut-on réaliser des affichages graphiques avec des LED? _____________________________________________________________________________________ P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 57 Haute école spécialisée bernoise, TI DIVISION MICROTECHNIQUE _____________________________________________________________________________________ 2.5.5. L’OPTOCOUPLEUR Si on combine une LED avec une photodiode, on obtient un opto coupleur. En générale, un opto coupleur consiste en une source lumineuse et d’un récepteur sensible à la lumière. À l’aide d’un opto coupleur on peut transmettre des signaux analogiques ou numériques. Un opto coupleur sert surtout à la séparation galvanique de la source et le récepteur évitant ainsi des perturbations provoquées par des différences de potentiels. Comme sources lumineuses il y a - des lampes à incandescence, - des LED, et comme récepteurs lumineux - des photodiodes, - des phototransistors, - des photo résistances, - des photocellules. _____________________________________________________________________________________ Questions de répétition: 1. À quoi sert un opto coupleur? 2. Quelle est la limitation dans l’application concernant la fréquence de transmission, spécialement en utilisant une photo résistance? _____________________________________________________________________________________ P. Walther, T. Kluter 2010 ____________________________________________________________ 58