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Un enjeu pour les collectivités
La couche lavable et réutilisable :
Pour la petite enfance
Pour l’incontinence
des jeunes et des adultes
Un concept complètement rénové,
économique,
simple et efficace.
26, rue Jules Michelet – 29200 Brest
tél. 02 98 28 45 71 – mél. [email protected] - www.loulidesbois.fr
Morlaix : 28 rue Ange de Guernisac - 02 98 62 17 54
Brest : 26 rue Jules Michelet - 02 98 28 45 71
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• Les couches lavables sont
simples d’utilisation et faciles d’entretien
• Les couches lavables sont saines
• Les couches lavables sont écologiques
• Les couches lavables sont économiques
pour l’utilisateur
• Les couches lavables sont
économiques pour la collectivité
• Accepter un « sur-investissement »
pour économiser l’environnement
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Pourquoi les couches lavables sont
simples d’utilisation et faciles d’entretien
A quoi ressemble une couche réutilisable ? Imaginez une couche jetable mais
en tissu avec des velcros ou des pressions pour la fermer et voilà, c’est aussi
simple !
Pour le change de bébé vous avez :
> une couche lavable : c’est la partie absorbante du change,
> un feuillet biodégradable placé dans le fond de la couche qui récupère les
selles et qui peut être jeté dans les toilettes, ou sur le compost...
> une culotte de protection imperméable et respirante qui assure
l’étanchéité.
Il existe de nombreux modèles de couches lavables modernes qui diffèrent
par la qualité et la nature du tissu (coton, chanvre, éponge, polaire, bambou),
l’épaisseur, la coupe, la taille, la couleur, le système de fermeture (pression ou
velcro).
Il existe également un système de change complet Tout-En-Un combinant
couche+culotte qui se met sur bébé en une seule étape.
L’entretien des couches se fait en machine à 40°-60°C.
La couche lavable n’a que des avantages : plus besoin d’aller acheter des
couches, plus de sac lourd à transporter, le stock de couches lavables tient dans
un grand tiroir ! Plus de poubelle pleine de couches à vider, pas de poubelle à
stocker pendant une semaine lorsqu’on habite à la campagne. On peut réutiliser
les couches pour les enfants suivants ou les revendre d’occasion.
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Pourquoi les couches lavables sont saines
Les parents, généralement informés, sont sensibles aux problèmes de santé
liés à la nourriture du bébé, à la prise de médicaments, à l’hygiène, au tabac.
L’ignorance est presque totale sur les dangers que représente la couche
jetable. Tous les parents veulent ce qu’il y a de mieux pour leur bébé mais sont
très influencés par la démarche publicitaire des fabricants.
La couche jetable :
bébé au sec dans son enveloppe chimique…
Le principal avantage des couches jetables est de laisser la peau de l’enfant au
sec. Sous cette idée plaisante se cachent d’autres soucis.
Des analyses réalisées sur les couches ont montré la présence de dioxine
et de TBT. Il n’est pas prouvé que ces substances soient nocives à ces taux
de concentrations. Cependant, leur nature cancérigène, leur contact quasi
permanent pendant plus de 2 ans et l’âge des sujets devraient inciter à prendre
des mesures de précaution.
Il en est de même pour le gel absorbant, le polyacrylate de sodium, par ailleurs
incriminé dans le syndrome de choc toxique.
La couverture plastique étanche ne laisse pas respirer la peau, il en résulte
une augmentation de la température sous la couche, ceci pourrait gêner le
développement des testicules.
Le développement de bactéries qui résulte des changes espacés, cumulé à la
température et à la présence de parfums et autres produits chimiques sont
autant de facteurs qui favorisent les irritations.
Les couches lavables modernes se présentent comme les couches jetables : en
forme de sablier, munies d’élastiques aux cuisses et à la taille et de fermetures
repositionnables.
Un feuillet jetable placé dans le fond de la couche permet de recueillir les selles
et de les jeter aux toilettes. Les culottes sont parfois directement fixées sur
la couche pour faciliter le change, sinon, elles sont conçues pour être facile à
mettre et enlever.
La couche lavable est essentiellement composée de coton, dont on connaît
l’innocuité. D’autre part, les culottes sont généralement respirantes, la peau
reste donc fraîche. La sensation d’humidité peut être supprimée en utilisant
des doublures conçues à cet effet.
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Pourquoi les couches lavables sont écologiques
Les couches jetables, par rapport aux couches lavables, consomment :
- 3,5 fois plus d’énergie
- 2,3 fois plus d’eau
- 8,3 fois plus de matières premières non renouvelables
- 90 fois plus de matières premières renouvelables
- De plus, elles génèrent 60 fois plus de déchets solides.
L’empreinte qui correspond à un espace fictif nécessaire pour générer les
matières premières et l’énergie, et traiter les résidus provenant d’une activité
ou d’un produit.
Couche jetable : 4 300 m2 par enfant
Couche lavable : 2 300 m2 par enfant
Pour un seul enfant, les couches jetables représentent
- 4,5 arbres
- 25 kg de plastique, obtenus avec 67 kg de pétrole brut
- 5 400 couches jetées aux ordures ménagères, partiellement décomposables
en plus de 200 (voire 500) ans. Ce qui représente 1,2 tonnes de déchets, ou
un volume de 35 m3.
Relativisés à la France, ces chiffres donnent par année :
- 3 milliards de couches
- 5,6 millions d’arbres
- 47 000 tonnes de pétrole brut pour produire 15 200 tonnes de plastique
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Une seule couche jetable joue son rôle quelques heures puis subsiste 200 à 500
ans sous terre.
Une couche en coton s’utilise des centaines de fois, puis peut servir de chiffon
et se décomposer totalement en 6 mois.
La couche lavable réutilisable permet au bébé d’être déjà un consommateur
respectueux de l’environnement dans lequel il va vivre.
Selon certaines études, les couches jetables représentent la troisième
composante en importance dans les déchets urbains, après les journaux et
les récipients de boisson et d’aliments.
Jusqu’à ce qu’un enfant soit propre, il aura utilisé entre 5 et 7 000 couches
jetables qui prendront de 300 à 500 ans à se détruire dans l’environnement.
Les couches de tissu réutilisables n’épargnent pas seulement nos sites d’enfouissement ; pour les fabriquer, on ne prélève qu’une fraction des ressources
qu’utilisent les autres couches. Il suffit de moins de 10 kg de coton pour fournir
toutes les couches réutilisables dont bébé a besoin au cours des deux années
et demie où il portera la couche. Il faut environ 200 kg de pâtes en flocon et
130 kg d’autres matériaux (du plastique surtout) pour fournir, durant la même
période, toutes les couches jetables dont il aura besoin.
Les couches réutilisables sont le choix écologique, parce qu’elles soulagent nos
sites d’enfouissement, utilisent moins de ressources telles que la pâte et les
plastiques, et les selles des bébés sont en grande partie dirigées vers les installations municipales de traitement des eaux usées.
Nous devrions jeter les excréments dans les toilettes et rincer les couches jetables avant de les mettre à la poubelle, mais peu de gens le font. Des virus
peuvent y survivre jusqu’à deux semaines. L’OMS demande de cesser le rejet de
matières fécales dans les sites d’enfouissement.
Beaucoup de couches sont directement incinérées mais l’incinération n’est pas
une meilleure solution car, malgré le progrès des usines d’incinération, elles
dispersent dans l’air des cendres et des rejets de dioxines.
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Pourquoi les couches lavables sont
économiques pour l’utilisateur
• POUR LA PETITE ENFANCE
Économique
conomique à l’usage
De sa naissance à 2 ans et demi, un enfant utilise environ 5 400 couches.
Sur un prix moyen de couches jetables, cela représente 1 600 €.
Le prix d’une couche jetable est d’environ 30 centimes.
L’achat et l’entretien d’une couche en coton lavable revient à 6 centimes
d’euro.`
Soit 5 fois moins cher.
L’exemple d’une famille de 2 enfants.
Les couches jetables pèsent pour 3 200 € sur le budget du ménage (soit
l’équivalent de 3,3 mois d’un salaire au SMIC).
Un lot de couches lavables et réutilisables + son entretien (lavages, lessive…)
est évalué à 400 €
Les couches lavables sont réutilisables pour le deuxième enfant (voire pour le
troisième) sans nuire nullement à leur efficacité.
Économie réalisable pour cette famille : 2 800 euros.
• POUR L
L’INCONTINENCE DES JEUNES ADULTES
ET DES PERSONNES PLUS AGÉES
Nombreuses sont les personnes qui de près ou de loin sont confrontées à
des problèmes d’incontinence : les enfants trop émotifs, les personnes plus
âgées…
Les perspectives d’amélioration se font souvent attendre. Pour la famille et le
personnel soignant, cela pose de nombreux problèmes :
· Coût exorbitant des couches jetables..
· Difficulté de se procurer des changes adaptés à certaines tailles…
· Allergie aux couches jetables…
· Coût de l’évacuation ou de la destruction de ces couches…
Ajoutons à cela un certain tabou entourant le problème de l’incontinence et il
sera aisé de mesurer l’ampleur des tensions vécues dans le cadre familial…
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Des solutions alternatives existent pourtant :
1) Les couches en coton lavable pour incontinence sévère, employées avec les
culottes en nylon pour éviter les fuites et les doublures pour plus d’absorption.
Ces couches existent également en « tout en un » plus facile d’utilisation.
2) Les culottes pour incontinence légère.
· L’extérieur et l’intérieur sont en coton (respirant)
· Une enveloppe en nylon garde l’humidité et permet l’évaporation.
3) Les serviettes hygiéniques pour incontinence légère (incontinence de
stress)
Comparaison des budgets pour adulte
• Jetables : un minimum de 1 800 € par an
Le budget changes jetables pèse lourdement sur le budget des familles et des
collectivités.
Il n’est pas rare de dépenser plus de 150 € par mois pour une seule personne.
• Lavables et réutilisables : un investissement amorti en 3,5 mois
Pour un besoin quotidien de 3 culottes d’incontinence légère et de 2 couches
« tout en un » pour un change complet, il est nécessaire d’acquérir un lot de 9
culottes d’incontinence et 6 couches « tout en un ». Il faut y rajouter quelques
accessoires (papier, doublures d’absorption sous-couches).
Cela représente un budget moyen d’environ 500 € et donc amorti en moins de 4
mois. Sans compter l’économie de poubelle et de déchets.
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Pourquoi les couches lavables sont
économiques pour la collectivité
L’exemple de la petite enfance
Près de 2 000 000 € de dépense pour le Finistère
Nous prenons ici l’exemple de la petite enfance car plus facile à quantifier que
les couches jetables utilisées par les jeunes adultes et les personnes plus
âgées.
On peut estimer que les couches jetables des 10 000 bébés qui naissent chaque
année dans le Finistère génèrent 13 000 tonnes de déchets non recyclables.
Cela représente 2 000 000 € à la charge de la collectivité…
Des solutions alternatives sont possibles
quand les collectivités s’engagent :
>> Partant du constat que traiter une tonne de déchets coûte environ 150 €
à la commune, la commune de Louvain (jumelée d’ailleurs avec Rennes) en
Belgique a décidé d’allouer une somme de 100 € aux parents qui achètent des
couches en coton pour un montant total de 200 €, soit 50% du prix d’achat.
>> Toujours en Belgique : la commune de Huldenberg a estimé que le poids de
déchets en couches jetables pour un seul enfant est de 1062 kg. La gestion des
déchets coûte à cette commune 160 € par tonne. En offrant pour chaque bébé
une prime allant jusque 100 € lors d’achat de couches lavables, la commune
estime qu’elle fait des économies.
>> En Allemagne, des primes sont versées aux familles qui utilisent des
couches lavables et les Allemands payent une redevance ordure ménagère en
fonction du poids de leur poubelle à l’année.
>> En Angleterre, de grosses structures de location et lavage de couches sont
encouragées et soutenues par le gouvernement. Ce service atteignait 8 % des
bébés anglais en 2000.
>> En Autriche, en 2000, la CEE a réalisé une entreprise expérimentale pour
la ville de Vienne, dans le but de réduire les déchets et de créer des emplois
pour des personnes en chômage de longue durée. Aujourd’hui, l’entreprise
fabrique les couches lavables qui sont utilisées dans les crèches de la ville et
exporte une partie de sa production dans le monde entier jusqu’en… France. De
plus, du personnel travaille à l’entretien et à la livraison des changes lavables
tant vers les particuliers que les vers les collectivités.
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>> En Bretagne, l’association Territoires, Villes et Développement Durable est
depuis 2006 partenaire du programme Equal Marguerite en partenariat avec la
Conférence de Villes de Bretagne, l’ARIC, la CRES de Bretagne et l’ADEME.
Marguerite est un programme co-financé par le fonds social européen (EQUAL)
à dimension locale, interrégionale et transnationale.
Au sein de ce programme se développe une action concernant les pratiques
éco-responsables des professionnels et des parents dans le secteur de la petite
enfance.
Actuellement trois crèches, sites pilotes pour la Bretagne, sont dans un
travail d’auto-diagnostic.
Ces sites engagent également un travail sur la réduction des déchets et plus
particulièrement sur la mise en place de période-test concernant l’utilisation
de couches lavables.
Le territoire choisi est le pays de Rennes, voire le département 35.
Le volume de couches lavables que représente une telle action est très
important. Notre projet est de mettre en place un éco-service de locationlavage-livraison des couches dans une démarche de développement durable
dans le secteur de la petite enfance.
Ce projet se développe dans le secteur de l’économie sociale et solidaire.
En effet nos partenaires travaillent dans le domaine de l’insertion et plus
particulièrement avec un CAT sur le territoire de Rennes Métropole.
Il serait tout à fait pertinent à terme de mettre sur pied un service
de location et nettoyage de couches réutilisables sur le territoire de
nombreuses villes de Bretagne.
Ce système de location et de nettoyage existe déjà ou est en projet dans certaines
régions (Reims, Paris, Rennes) et il est très utilisé en Angleterre ou aux ÉtatsUnis.
Cette solution est particulièrement adaptée aux structures de la petite enfance
(crèches municipales ou associatives, assistantes maternelles) qui verraient
là non seulement une source importante d’économie mais également un
allègement des tâches liées à l’approvisionnement, au stockage et à l’élimination
des couches jetables.
Une plus grande utilisation des couches réutilisables donnerait rapidement
des perspectives d’entreprises concernant la fabrication des couches et
leur entretien. Ces projets économiques pourraient se conjuguer avec une
démarche sociale en collaboration avec les structures existantes ou à créer :
Centre d’aide par le travail, structures de réinsertion, entreprises nouvelles…
Élargies aux problèmes d’incontinence chez les adultes et les personnes âgées,
ces perspectives ne sont que renforcées.
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Accepter un « sur-investissement »
pour économiser l’environnement
Une enquête auprès de la population montre le manque d’information sur le
sujet des couches. Même si les média commencent timidement à « traiter » le
sujet, seul un public averti a pour l’instant accès à cette information.
L’utilisation des couches lavables entre, à plusieurs titres, dans le cadre des
initiatives de l’Agenda 21 sur lequel se sont engagées les collectivités.
Villes, Départements, Région, chaque collectivité pourrait relayer cette
information grâce à ses outils de communication (magazine, sites internet)
mais peut-être aussi créer ses propres dépliants de sensiblisation comme cela
est fait concernant le tri selectif ou l’utilisation des sacs plastiques.
Si la construction de bâtiments publics respectant des normes environnementales
(comme la crèche de Carhaix par exemple) représente un sur-investissement
au départ du projet, les économies réalisées à moyen et long terme justifient
pleinement ce choix et pèsent d’autant moins sur l’avenir de la collectivité.
Et, pour une collectivité, quelle meilleure façon d’expliquer que de donner
l’exemple ?
L’utilisation de couches lavables participe de la même dynamique citoyenne.
Tout comme il existe des réductions d’impôts ou des subventions pour les
équipements respectant le développement durable, l’utilisation des couches
lavables et réutilisables pourrait dès maintenant bénéficier de l’aide des
collectivités qui, à terme, en tireront les bénéfices : réduction des déchets à la
source, diminution de la pollution, création d’emploi, lien social.
Les initiatives privées et la volonté publique doivent pouvoir se conjuguer dans
cette démarche.
Quand l’arbre du sac plastique cache la forêt des couches…
Le sac plastique
La couche jetable
Met 400 ans à se détruire
Se décompose en 300 à 500 ans
Environ 70 000 tonnes par an
900 000 tonnes de déchets par an
En Finistère 1 200 tonnes par an
L’équivalent en couches de 100 bébés
Il en nait 10 000 par an en Finistère !
Les actions concernant les sacs plastiques ont permis de passer de 17 milliards
à 6 milliards de sacs utilisés en 2005. Ces chiffres nous montrent toute la
pertinence de la promotion de l’utilisation de la couche lavable.
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Sources documentaires :
Beaucoup de nos chiffres et arguments sont tirés de la thèse de Anne-Sophie OURTH présentée en
vue de l’obtention du grade de docteur en environnement.
Faculté Universitaire des sciences agronomiques de Gembloux (Belgique)
Les couches lavables constituent une alternative moderne, écologique et économique aux couches
jetables
Merci également à Françoise Binet pour le travail réalisé depuis 2000 au sein de son association à
Laval.
Document actualisé le 17 juin 2007
© Louli des Bois - www.loulidesbois.fr
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