Projet Furet :des chantiers urbains plus - assises
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Projet Furet :des chantiers urbains plus - assises
T E R R I T O I R E S • No rd-E st Par Nathalie Vandystadt Projet Furet : des chantiers urbains plus « acceptables » comportements déviants dans la circulation ou les difficultés des camions-poubelles à circuler », détaille Guy Beurier. Résultat, Furet englobe les deux aspects : les nuisances directes produites par les chantiers et les dysfonctionnements indirects qui y sont liés. Une équipe d’ingénieurs et de chercheurs a fait le pari de rendre les chantiers publics moins pénibles pour les citadins. Avec leur projet Furet, ils espèrent transformer ce « temps de nuisance » en « temps positif ». • Partenaires du projet Furet : Lille Métropole, ville de Paris, RATP, Egis, DRIEA Ile-deFrance/CETE Ile-de-France, ANR, université de VersaillesSaint-Quentin-en-Yvelines, AITF, Laboratoire central des Ponts et Chaussées, 6-t, EIVP, Advancity. • Budget global : plus de 3 millions d’euros dont 800 000 euros de subventions. • Calendrier : 2008-2012. L’équipe de chercheurs et d’ingénieurs cherche à améliorer l’acceptabilité sociale des chantiers urbains. CONTACT Guy Beurier, communauté urbaine de Lille Métropole [email protected] 42 I Mieux informer les citadins l y aura toujours du bruit et de la poussière. Mais le projet Furet (Furtivité urbaine réseaux et travaux), sélectionné en 2009 par l’Agence nationale de la recherche dans le cadre de son appel à projets « Villes durables », œuvre justement pour limiter ces nuisances directes, mais aussi les gênes indirectes, comme les perturbations dans les transports publics ou le trafic. « Jusqu’ici, on s’est préoccupé des riverains par petits bouts. C’est la première fois qu’on se met à leur place », explique Guy Beurier, directeur espace public et voirie de la communauté urbaine de Lille Métropole. L’équipe de chercheurs et d’ingénieurs s’est mise à l’écoute d’un échantillon de quelque 1 500 citadins dans le but de tirer des conclusions quantitatives et qualitatives susceptibles « d’améliorer l’acceptabilité sociale des chantiers urbains ». « Jusqu’ici, nous, les ingénieurs, travaillions essentiellement pour réduire les nuisances sensibles directes, comme le bruit et la poussière. Or les citadins s’attendent à ces problèmes, mais beaucoup moins à des conséquences indirectes, comme des Le projet, mené sur trois ans, plus un an d’expérimentation, a pris six mois de retard. Mais ses initiateurs espèrent bien le boucler au mois de juin. À ce stade, trois à quatre grandes pistes pourraient servir à améliorer le quotidien des citadins. Tout d’abord : limiter la multiplicité des chantiers dans une même zone, et même « aller vers une unicité d’interventions entre tous les maîtres d’ouvrage », souligne M. Beurier. Ensuite, rendre un peu plus « écolo » le matériel utilisé, mais le projet ne devrait pas aller beaucoup plus loin que les progrès déjà réalisés. Enfin, et surtout, « mieux informer les citadins, mieux les intégrer dans le déroulement des travaux, en organisant, par exemple, des rencontres avec le chef de chantier ». Furet porte sur tous les chantiers (urgents, d’entretien, courants et majeurs) dans tous les types de collectivités (communautés d’agglomération, grandes villes, villes moyennes et petites communes). « Au final, conclut M. Beurier, notre objectif est de trouver les moyens de transformer ce temps de nuisance en temps positif ». Une idée en particulier le séduit : « Pourquoi ne pas organiser des classes de chantier ? », un peu à l’image des sorties scolaires dans les musées, par exemple. © Richard - Fotolia.com FICHE TECHNIQUE Un atelier sera consacré au projet Furet, le jeudi 31 mai de 16 h 30 à 18 h 30, lors des Assises nationales de l’ingénierie territoriale, au Grand Palais de Lille. Retrouvez la présentation de cet atelier et l’ensemble du programme des Assises sur www.assises-ingenierie.fr. T ECH N I . CITÉ S n ° 2 2 7 • 8 av r i l 2 0 1 2 Territoires.indd 42 03/04/12 14:58