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Dimanche 2 Novembre 2008
Thomas RÖMER, professeur d’Ancien Testament à la Faculté de
Théologie et des Sciences des Religions à Lausanne et professeur au
Collège de France (chaire des Milieux bibliques). Avec la participation de
Leïla HAMRAT, pasteur de l’Eglise réformée de France à Paris-Batignolles (17ème).
Les Psaumes « difficiles »
Psaumes 8, 22, 58, 88, 89, 94,136.
Musique : Mera sings Bach. Plage 1 "Von den Stricken meiner Sünden". Grammofon AB
BIS 1129.
Introduction :
TR : Le livre des Psaumes a toujours constitué un livre privilégié pour le croyant juif et pour
le croyant chrétien. De nombreux psaumes ont inspiré des cantiques, des liturgies, ou encore
la pratique monastique d’une lecture quotidienne de ces textes. On peut admirer la poésie, la
beauté de ces poèmes, comme, par exemple, le psaume 8 qui célèbre la perfection de la
création et qui se réjouit de la manière dont Dieu se soucie de l’homme :
LH : « Quand je vois les cieux, œuvre de tes doigts, la lune et les étoiles que tu as fixés,
qu’est donc l’homme pour que tu penses à lui, l’être humain pour que tu te soucies ? Tu en
as presque fait un dieu, tu le couronnes de gloire et éclat ».
TR : Ce psaume nous invite à l’émerveillement et à la contemplation de la beauté de la
création.
D’autres psaumes encore insistent sur l’amour et la tendresse de Dieu à l’égard des êtres
humains et ces constats sont à l’origine de nombreux psaumes de louange qui souvent se
caractérisent par une grande beauté poétique ; comme c’est le cas pour le Psaume 136 :
LH : « Célébrez le Seigneur, car il est bon – oui, sa fidélité est pour toujours. Célébrez le
dieu des dieux - oui, sa fidélité est pour toujours ».
TR : Mais un peu plus loin, dans le même psaume on appelle à la louange d’un Dieu qui tout
à coup extermine les autres :
LH : « Il a frappé l’Egypte dans ses aînés - oui, sa fidélité est pour toujours … il a frappé des
grands rois - oui, sa fidélité est pour toujours, il a massacré des rois puissants - oui, sa
fidélité est pour toujours ».
TR : On célèbre donc dans ce psaume un dieu qui tue et massacre les ennemis du Psalmiste.
Ce fait n’est pas limité au Psaume 136, c’est un phénomène que l’on retrouve très
fréquemment dans ces textes et qui provoque aujourd’hui une gêne parmi ceux qui veulent
utiliser les Psaumes dans leur propre vie spirituelle. Il existe en effet de nombreux psaumes,
où Dieu est mêlé à la violence, où Dieu est appelé à tuer les adversaires du Psalmiste, où
Dieu est présenté comme un dieu vengeur, comme dans le Psaume 94 :
LH : « Seigneur, dieu qui venges ; révèle-toi, dieu qui venges … »
TR : Que faire de ces Psaumes qui parlent de la violence des hommes, mais aussi de la
violence de Dieu et qui appellent à la vengeance ? Faut-il les brûler, faut-il les rejeter en
bloc ? Peut-on simplement dire que ce sont des textes de l’Ancien Testament dépassés par
ceux du Nouveau Testament ? Certainement pas. Car le Nouveau Testament parle également
de la violence de Dieu : Jésus annonce être venu apporter l’épée et non pas la paix, et
l’Apocalypse de Jean abonde en images qui décrivent le massacre des impies et la joie des
fidèles qui apprennent ce massacre.
Dans la pensée antique et biblique, le terme de vengeance a d’abord une connotation
juridique. Une injustice doit être punie, pour rétablir l’ordre. Toute injustice perturbe
l’ensemble de la société ; elle doit, par conséquent, être effacée, et c’est la « vengeance » qui
effectue cette remise en équilibre.
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Donc à l’origine, la vengeance se situe dans le domaine de la loi et exclut à priori tout arbitrage individuel.
Néanmoins, il y a toujours un danger de la surenchère : La vengeance peut ainsi dégénérer vers une attitude qui
ne vise non plus à rétablir le droit mais à anéantir à tout prix le coupable ou l’ennemi. Malheureusement, des
exemples actuels ne manquent pas et on observe aujourd’hui comme jadis une évolution vers une vengeance
toujours plus incontrôlée et incontrôlable.
LH : « Soyez forts, ne craignez pas, voici votre dieu ; c’est la vengeance qui vient, la rétribution divine. C’est lui
qui vient pour vous sauver ».
TR : Dans ce texte du livre d’Esaïe, le discours sur la vengeance divine intervient dans un contexte de désespoir
et d’oppression. C’est aussi le cas dans de nombreux psaumes où les auteurs confient à Dieu la défense de leur
cause en le suppliant de les sauver de leurs ennemis. Le Psalmiste invoque alors Dieu pour le sortir de sa
détresse, mais souvent cette demande se prolonge par une demande d’une intervention violente contre les
ennemis. Il ne s’agit là plus d’un rétablissement de la justice, mais d’une envie de voir l’humiliation et la ruine
de l’autre.
LH : « Quand vous parlez, la justice est muette. Fils des hommes jugez-vous avec droiture ? Non, sciemment,
vous commettez des crimes, sur la terre vous propagez la violence de vos mains. A peine conçus, les méchants
sont dévoyés, les menteurs divaguent dès leur naissance … Dieu casse leur dents dans la gueule ; Seigneur,
démolis les crocs de ces lions … Le juste se réjouira en voyant la vengeance ; il lavera ses pieds dans le sang
des méchants. Et les hommes diront : Oui, le juste fructifie : oui, il y a un dieu qui juge sur la terre ».
TR : Le Psaume 58 décrit la joie du juste devant l’éradication des méchants : le psalmiste se réjouit de la
vengeance de dieu, et lave ses pieds dans le sang des méchants, avant d’affirmer la réhabilitation du juste et la
justice divine. Ce qui choque dans ce psaume, c’est la violence dont use le psalmiste dans la description du sort
que connaîtront les méchants. Nous trouvons dans l’Apocalypse de Jean le même appel à la joie face au
jugement de Dieu contre « Babylone », la grande prostituée où la colère de Dieu provoquera un bain de sang
inimaginable.
Musique : Golden Gate Quartett - The Spirituals and Gospels. CD1 Plage 15 "Babylon's falling". TIM
International Music Company 205999.
LH : Pouvons-nous faire autre chose que de nous offusquer de ces versets « revanchards » ? Il faut d’abord
remarquer que le psalmiste remet la vengeance à dieu qui est le seul à pouvoir intervenir. Face à la violence
engendrée par ceux que le psalmiste dénonce, et qui sans doute est réelle, il ne lui reste que la violence verbale.
La parole, criée ou écrite, est la seule arme dont il dispose. Il ne s’autocensure pas, il met devant Dieu toutes ses
détresses, mais aussi ses propres fantasmes de violence. Le fait de transférer ses désirs de vengeance à Dieu
permet à l’homme d’opérer une sorte de catharsis. Remettre ses désirs de violence et de vengeance à Dieu peut
avoir une fonction thérapeutique.
TR : L’Ancien, comme le Nouveau Testament contiennent des textes difficiles, des textes qui nous dérangent.
Quant aux Psaumes de violence et de vengeance on peut proposer trois pistes pour entrer en dialogues avec ces
prières d’une autre époque.
LH : Première piste :
Nous aimerions exclure la violence de notre vie, mais les textes bibliques nous rappellent que celle-ci fait partie
de l’être humain. Il convient dès lors d’apprendre à gérer la violence. La Bible insiste dans l’Ancien comme
dans le Nouveau Testament sur le fait que Dieu intervient en faveur des opprimés en s’opposant violemment
aux oppresseurs (comme le cantique d’Anne dans le livre de Samuel ou le cantique de Marie dans l’Evangile de
Luc). Ces textes peuvent apporter du réconfort à des personnes ou des peuples qui souffrent des situations
d’oppression. Mais il est illégitime de construire avec ces textes une théologie qui accepterait la destruction des
uns comme condition nécessaire au salut des autres.
TR : La deuxième piste nous est fournie par l’apôtre Paul qui écrit dans sa lettre aux chrétiens de Rome :
« Ne vous vengez pas par vous-mêmes, mes bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit :
‘A moi la vengeance, c’est moi qui rétribuerai’ ». Paul invite tous les lecteurs de sa lettre à se libérer de leurs
fantasmes de vengeance en les transférant sur dieu.
LH : La troisième piste :
Face au message central de la Bible qui affirme l’intervention de Dieu en faveur de la vie et de la liberté de tous
les hommes nous avons le droit et le devoir de critiquer certains énoncés bibliques. Les textes bibliques euxmêmes ont senti le danger d’une récupération idéologique des appels à la vengeance ; c’est pourquoi le livre du
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Lévitique, au chapitre 19, met en garde contre des sentiments de vengeance à l’égard du prochain : « Ne te
venge pas et ne sois pas rancunier à l’égard de ton frère ». D’une manière générale, la Bible montre que l’on ne
peut enfermer Dieu dans un rôle de justicier ou de vengeur où il s’opposerait à ceux qui s’opposent à lui.
Plusieurs textes bibliques montrent de tels déplacements. Ainsi, dans le récit du déluge Dieu répond d’abord à la
violence des hommes par la violence du déluge. Mais ensuite, il s’interdit lui-même la possibilité de réitérer une
telle vengeance : « Je ne maudirai plus jamais la terre à cause de l’homme, parce que les desseins de l’homme
sont mauvais dès son enfance, plus jamais je ne frapperai tous les vivants, comme je l’ai fait ». Dès le début, la
Bible insiste sur la primauté de la compassion, relativisant tous les textes qui mettent en scène un dieu violent et
vengeur. Un oracle prophétique qui se trouve dans le livre d’Osée exprime cette idée très clairement. « Je ne
donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère … car je suis Dieu et non pas un homme… je ne viendrai pas avec
fureur ».
Musique : Joy Fleming, Joy to the world. Plage 2 "Nobody knows the trouble.". Freizeit Records/Polydor 589
663-2.
TR : Nos vies resteront marquées par la violence et par des expériences de détresse, de malheur et d’abandon.
Dans ces situations le croyant peut désespérer de Dieu même puisque ce dieu semble si lointain voire hostile.
C’est le cas du Psaume 22 qui compte dans le christianisme parmi les psaumes les plus importants ; puisque on
y a vu, déjà dans les Evangiles, la matrice pour la compréhension de la mort et de la résurrection de JésusChrist.
LH : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? J'ai beau rugir, mon salut reste loin.
Le jour, j'appelle, et tu ne réponds pas, mon Dieu; la nuit, et je ne trouve pas le repos.
Pourtant tu es le Saint; tu trônes, toi, la louange d'Israël !
Nos pères comptaient sur toi; ils comptaient sur toi, et tu les libérais. Ils criaient vers toi, et ils étaient délivrés ;
ils comptaient sur toi, et n'étaient pas déçus.
Mais moi, je suis un ver et non plus un homme, injurié par les gens, rejeté par le peuple. »
TR : La description de la misère commence par l’expérience de la solitude, de l’abandon par dieu. Le Psalmiste
s’oppose d’abord à ses pères en se comparant à un ver, la créature la plus insignifiante et qui symbolise par sa
nudité la fragilité et l’absence de toute protection. L’image du ver est aussi une allusion à la situation du
psalmiste qui se trouve dans l’antichambre de la mort, rongé par les vers. On ne sait pas précisément quelle est
la détresse du psalmiste. On peut penser à une maladie; mais on trouve plus tard, dans le même psaume des
descriptions d’un personnage persécuté par des ennemis…
LH : « Tous ceux qui me voient, me raillent ; ils ricanent et hochent la tête :
Tourne-toi vers le Seigneur ! Qu'il le libère, qu'il le délivre, puisqu'il l'aime ! »
TR : Dans l’Antiquité, la maladie et la souffrance étaient souvent comprises comme des punitions divines ; et
cette idée n’a pas disparu aujourd’hui. Au lieu de la solidarité et de la compassion, la détresse et la souffrance
engendrent souvent le mépris des autres.
LH : « Ma vigueur est devenue sèche comme un tesson, la langue me colle aux mâchoires. Tu me déposes
dans la poussière de la mort. Des chiens me cernent ; une bande de malfaiteurs m'entoure : ils m'ont percé les
mains et les pieds. Je peux compter tous mes os; des gens me voient, ils me regardent. Ils se partagent mes
vêtements et tirent au sort mes habits ».
TR : Dans le Proche-Orient ancien, les puissances démoniaques, responsables des maladies et des souffrances
sont souvent représentées comme des animaux dangereux. Pour décrire sa souffrance et son abandon, le
Psalmiste n’a pas d’autre solution que de concrétiser sa détresse en soulignant le caractère démoniaque de sa
souffrance. L’expression « Ma vigueur se dessèche » décrit un état de « mort sociale ». Dieu qui a donné la vie
apparaît maintenant comme celui qui ramène le Psalmiste à la poussière de la mort.
Apparemment on a dénudé le Psalmiste, amaigri par sa maladie et ses souffrances et ses « ennemis » le
regardent en attendant sa mort. C’est peut-être le point qui rend la souffrance extrême : il n’y a aucune solidarité
humaine avec le souffrant. Au contraire, on le considère déjà comme mort ; et avant sa mort, on se partage ses
vêtements. La même complainte sur une mort anticipée se retrouve déjà dans un hymne mésopotamien : « Le
cercueil était déjà ouvert ; on prit tous mes biens ; avant que je ne fusse mort, la complainte funéraire était déjà
achevée ».
LH : « Mais, toi, Seigneur, ne reste pas si loin ! O ma force, à l'aide ! Fais vite !
Sauve ma vie de l'épée et ma personne des pattes du chien ; arrache-moi à la gueule du lion, et aux cornes
des buffles. -Tu m'as répondu ! ».
TR : Le « Tu m’as répondu » : introduit le changement radical. Le Psalmiste se sent tout à coup entendu, sauvé.
Comment expliquer ce renversement de situation?
Le passage de la complainte à la certitude de l’intervention salutaire de Dieu est devenu possible parce que le
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Psalmiste a pu exposer toute sa souffrance devant Dieu. Le fait de ne pas cacher ses peurs à soi-même et à Dieu
provoque alors la renaissance, la confiance retrouvée.
LH : « Je vais redire ton nom à mes frères et te louer en pleine assemblée : Vous qui craignez le Seigneur,
louez-le ! Vous tous, race de Jacob, glorifiez-le ! Vous tous, race d'Israël, redoutez-le !
Il n'a pas rejeté ni tenu pour impur un pauvre dans la misère ; il ne lui a pas caché sa face ; il a écouté quand il
criait vers lui.
De toi vient ma louange ! Dans la grande assemblée, j'accomplis mes vœux devant ceux qui le craignent :
Les humbles mangent à satiété; ils louent le Seigneur, ceux qui cherchent le Seigneur : «A vous, longue et
heureuse vie ! »
TR : Le Psaume 22 montre ainsi un passage étonnant de la souffrance à la louange qui ne connaît plus de
limites, plus de frontières. Le Psaume 22 ne donne pas d’indication sur l’origine et les raisons des souffrances
du Psalmiste ni sur l’événement précis qui a provoqué ce changement de situation. Nous assistons à une
manifestation de confiance malgré une situation où tout semble s’opposer à cette confiance.
Musique : Mera sings Bach. Plage 5 "Jesus macht mich geistlich reich". Grammofon AB BIS 1129.
LH : Le Psaume 22 est omniprésent dans l’histoire de la passion de Jésus dans les quatre évangiles, de sorte que
celle-ci apparaît presque comme une sorte d’actualisation de ce psaume. En décrivant le récit de la mort de Jésus
de Nazareth et de la victoire de Jésus-Christ sur la mort à l’aide de ce psaume, les Evangélistes nous montrent la
solidarité de dieu avec nos souffrances, malgré les évidences. Avec Jésus nous pouvons retrouver la confiance.
TR : Le verbe « avoir confiance » est un verbe clé dans le livre des Psaumes et notamment dans les Psaumes de
détresse qui reflètent un passage, un cheminement dont les issues ne sont pas identiques. Le Psalmiste oppose
souvent deux expériences de dieu : un dieu qui sauve ou qui a sauvé (dans le passé) et un dieu qui s’est éloigné
ou qui est devenu incompréhensible. Cette opposition qui accompagne les descriptions de la souffrance peut
déboucher sur différentes attitudes du Psalmiste : il peut affirmer que dieu l’a déjà exaucé, il peut conclure avec
un appel pressant à Dieu le demandant d’intervenir. Cependant le Psaume 88 se termine autrement.
LH : « Tu as éloigné de moi compagnons et amis ; pour intimes, j’ai les ténèbres ».
TR : Il n’y a donc pas toujours une « solution » immédiate. L’expérience des ténèbres et du chaos n’est pas
niée. L’intervention de Dieu n’est pas automatique, et le Psalmiste semble se retrouver seul, face au désespoir
et à la mort. Mais dans le Psautier, les cent-cinquante psaumes qui s’y trouvent ne sont pas seulement à lire
d’une manière isolée, ils forment également un ensemble et nous invitent à un parcours ; ainsi le Psaume 88 est
suivi du Psaume 89 qui lui s’ouvre ainsi :
LH : « Je chanterai toujours les bontés du Seigneur».
TR : Cet enchaînement des deux psaumes exprime l’espoir d’un rétablissement de la vie et de la louange. La
souffrance et l’expérience de l’abandon ne peuvent être la finalité de nos vies.
Musique : Khaled. "Imagine". Kenza plage 4. Universal UN 811 543 397-2.
LH : Dans les psaumes de complainte, l’homme maintient malgré tout sa relation avec Dieu. Il s’attache à dieu
et cherche à s’attacher dieu en lui exposant ses souffrances et ses espérances. Les psaumes de détresse sont aussi
un combat que le Psalmiste mène en vue du rétablissement de sa relation avec dieu. Aussi longtemps que
l’homme prie, même s’il s’agit de la complainte, il n’est pas mort. La complainte elle-même possède la capacité
d’échapper à la mort et de retrouver une vie auprès de Dieu.
TR : Pour les chrétiens, la prière par excellence est celle que Jésus a apprise à ses disciples ; une prière qui
permet d’y inclure toutes nos détresses et tous nos besoins ; une prière qui dans sa simplicité nous permet de
retrouver l’espoir que la vie va triompher de la mort : (Notre Père)
LH : Notre Père, qui es aux cieux,
Que ton nom soit sanctifié,
Que ton règne vienne,
Que ta volonté soit faite
Sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd’hui notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés
Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre-nous du mal
Car c'est à toi qu'appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles. Amen.
Musique : "Laila tov, Europa". "Amen", Liora ; CD2 Plage 4. The Israel Pre-Eurovision Contest ; Hed Arzi
Music, 15990.
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