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MERCREDI 1 ER AVRIL 2015
LES DISSONANCES
DAVID GRIMAL
PROGRAMME
MERCREDI 1 ER AVRIL 2015 ................................................20H30
SALLE DES CONCERTS
Wolfgang Amadeus Mozart
Gran Partita
ENTRACTE
Johannes Brahms
Symphonie n° 2
LES DISSONANCES
DAVID GRIMAL, VIOLON ET DIRECTION
Coproduction Les Dissonances, Philharmonie de Paris.
Ce concert fait l’objet d’une captation audiovisuelle en vue d’une diffusion
ultérieure sur le site internet live.philharmoniedeparis.fr.
FIN DU CONCERT VERS 22H30.
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WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
Sérénade n° 10 en si bémol majeur
« Gran Partita » K. 361 pour treize instruments à vent
I. Largo – Allegro molto
II. Menuetto I
III. Adagio
IV. Menuetto II
V. Romanze
VI. Thema mit Variationen
VII. Rondo
Composition : Vienne, c. 1784.
Première exécution connue au Burgtheater de Vienne, le 23 mars 1784,
avec Anton Stadler à la première clarinette.
Effectif : 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 cors de basset, 2 bassons, 1 contrebasson,
4 cors.
Durée : environ 39 minutes.
C’est à Mannheim, auprès d’un orchestre fameux qui comptait
près de quatre-vingts musiciens, que Mozart, âgé d’une vingtaine
d’années, a approfondi sa connaissance des instruments à vent ; s’il
connaissait déjà la clarinette, il s’en est totalement épris au contact
de remarquables exécutants. La genèse de cette sérénade n’en reste
pas moins une énigme. Köchel la croyait contemporaine du voyage
à Munich en 1781 ; de nos jours, étant donné sa facture très aboutie,
on la suppose ultérieure. Il est probable que Mozart l’ait composée à
Vienne, pour chercher à rejoindre la cour de l’empereur Joseph II ;
en effet il avait déjà envoyé à son souverain, sans aucun succès, deux
autres sérénades-candidatures, K. 375 et K. 388. L’effectif de celle-ci
correspond exactement au groupe de « l’Harmonie impériale » et le
concert viennois mentionné ci-dessus, favorablement remarqué par
un journal du temps, a peut-être été une création… de consolation.
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Quant au titre Gran Partita, tracé sur le manuscrit par une main
étrangère, il n’est pas de Mozart.
La sérénade était alors un genre très apprécié. Dans les pays
germaniques, elle regroupait des instruments à archet, telle la
Petite Musique de nuit, ou à vent (et non des cordes pincées et des
voix comme dans l’Europe du Sud) ; destinée à être jouée les soirs
d’été, parfois jusque vers une heure du matin, elle égayait un parc
aristocratique ou animait simplement les rues des villes, et marquait
souvent une circonstance spéciale. Elle comportait de trois à huit
mouvements en moyenne, souvent deux menuets, et correspondait
au « style galant » qui triomphait à l’époque.
La couleur du présent ensemble instrumental, pleine de caractère, se
retrouvera un siècle plus tard dans une autre sérénade bien connue,
signée Antonín Dvořák. C’est la même sonorité fruitée, très « à la
bonne franquette », où la tendre acidité des hautbois, la sagesse naïve
des bassons s’allient au tissu conjonctif moelleux et à la fréquente
vocalité des clarinettes. Mozart parvient à amplifier les possibilités
instrumentales en suggérant, par analogie, un ensemble plus grand
et plus diversifié.
Le premier mouvement, une introduction lente suivie d’un allegro aux
dimensions assez importantes, s’apparente à une ouverture d’opéra.
Dans l’introduction, les soli de clarinette ou de hautbois se faufilent
entre les accords solennels du tutti. L’allegro est bâti en plan de
sonate sur un seul thème très alerte ; le pont légèrement dramatique,
la section conclusive à rallonges, le développement étendu sur un
dérivé du thème, tous ces éléments accordent une ampleur quasi
symphonique à une formation qui au premier abord ne semblait pas
y prétendre. La coda intervient après des silences suspensifs.
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Les deux menuets sont pourvus chacun de deux intermèdes ou trios.
Le premier trio du premier menuet est un petit paradis pour les
clarinettistes : il n’appartient qu’à eux quatre, cors de basset compris.
À l’époque, ces instrumentistes étaient encore rares et Mozart, aidé
dans l’écriture de cette pièce par son ami virtuose Anton Stadler,
semble valoriser un excellent ensemble à sa disposition. Le deuxième
trio donne la parole à tous les pupitres, en triolets, où les bassons
notamment font preuve d’agilité.
La plus pure merveille de l’ouvrage réside dans son adagio ; son
atmosphère et sa qualité d’émotion n’ont rien à envier à un ensemble
à cordes. Mozart recourt à une astuce géniale : il tend une trame, le
bercement en vagues des bassons, le petit flottement régulier d’un
hautbois, d’une clarinette, d’un cor de basset sur deux. Entre les
mailles de cette toile sonore se lèvent de tout petits chants, au premier
hautbois, à la première clarinette, au cor, miniatures d’arias infiniment
touchantes, qui s’envoient réciproquement leurs tendresses. Ainsi
combinés, ces instruments si francs et si linéaires deviennent capables
de flou esthétique et de souplesse.
Le deuxième menuet joue sur les contrastes forte/piano, ou plus
précisément sur les tutti opposés aux soli de hautbois. Le premier
trio est en mineur ; le deuxième est un ländler, valse campagnarde
d’Autriche, un des rares exemples de folklore aussi direct chez Mozart.
La romance rejoint le climat rêveur de l’adagio. Cette fois, ce sont
les cors, discrets et lentement tenus, qui assurent un substrat velouté
pour le chant de la clarinette ou du hautbois. Un allegretto central
transforme les bassons en moteurs qui entraînent tout le monde dans
leur pulsation. Les mélancoliques adieux de la coda dépassent le
cadre rafraîchissant d’une sérénade.
Dans les six variations qui constituent le sixième mouvement, Mozart
avoue son faible pour la clarinette ou pour son cousin le cor de basset.
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Il lui confie le thème, de coupe binaire (à deux reprises) assez passepartout et en « style galant » ; il lui attribue la deuxième variation
très populaire, la troisième variation gracieuse et concertante, la
quatrième variation en mineur. Même quand il fait mine d’accorder
un peu de texte aux autres, en définitive leur virtuosité fait la cour à
la clarinette. Le hautbois lui ravit toutefois la vedette dans la première
variation, en triolets, et dans l’avant-dernière, lente, où il évoque le
thème avec une aura très poétique de lointain. La dernière variation,
en tutti, est encore un ländler ; ces clins d’œil territoriaux étaient
peut-être destinés au premier gentilhomme de l’Autriche.
Le rondo final, enlevé dans un tempo rustique de contredanse,
mêle tous les coloris instrumentaux. Sa coupe régulière pourvue de
nombreuses reprises, l’alternance de tonalités très variées, majeures
ou mineures mais toujours gaies, un aparté humoristique des bassons,
la généreuse coda referment cette partition dans la joie de vivre.
ISABELLE WERCK
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JOHANNES BRAHMS (1833-1897)
Symphonie n° 2 en ré majeur op. 73
I. Allegro non troppo
II. Adagio non troppo
III. Allegretto grazioso (Quasi andantino) – Presto ma non assai
IV. Allegro con spirito
Composition : 1877.
Création à Vienne, le 30 décembre 1877, sous la direction de Hans Richter.
Publié chez Simrock en 1878.
Effectif : 2 flûtes, 2 hautbois, 2 clarinettes, 2 bassons – 4 cors, 2 trompettes,
3 trombones, tuba – timbales – cordes.
Durée : environ 40 minutes.
Après la lente maturation de la Première Symphonie, la gestation de la
suivante prend place en l’espace d’une seule année, et sa création à
Vienne par le chef d’orchestre wagnérien Hans Richter est un succès.
Tous la trouvent plus compréhensible, plus lumineuse ; certains la
comparent à la Symphonie « Pastorale » de Beethoven, d’autres évoquent
les figures de Mozart (en raison de la texture plus aérée de l’orchestre,
pourtant renforcé d’un tuba ainsi que de la présence continue des
trois trombones) ou de Schubert. Brahms lui-même parlait en
plaisantant d’une « suite de valses » (se référant notamment au mètre
ternaire de deux de ses mouvements), ou d’une « petite symphonie gaie,
tout à fait innocente ». Pourtant, à son éditeur Simrock, il confie : « Je n’ai
encore rien écrit d’aussi triste […] : la partition devrait être éditée avec un cadre
noir » ; et au compositeur Vinzenz Lachner qui déplorait la noirceur
des trombones et du tuba dans l’Allegro non troppo initial, il écrit :
« Je dois pourtant avouer que je suis un homme extrêmement mélancolique ».
Œuvre de contrastes intérieurs, donc, où coexistent et se mêlent
sérénité d’héritage classique et tensions nordiques.
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Cette deuxième symphonie ne déroge pas à la règle formelle «
traditionnelle » que Brahms a faite sienne : quatre mouvements, d’une
part, et reprise de l’exposition de la forme sonate liminaire (ce ne
sera plus le cas dans la Quatrième Symphonie), d’autre part. À nouveau,
une profonde unité organique s’y fait sentir, une unité qui dépasse de
loin l’idée d’œuvre cyclique qu’affectionnent tant les romantiques ;
la cellule originelle ré-do dièse-ré présentée à la première mesure par
les violoncelles et les contrebasses semble, plus qu’un matériau, un
organisme qui s’étire, se contracte, s’inverse et se glisse où l’on ne
l’attend pas, telle l’Urpflanze de la Métamorphose des plantes goethéenne.
Le premier mouvement, d’un lyrisme majestueux parfois allégé
d’une note presque populaire, montre une fois encore la capacité
brahmsienne à jouer et à se jouer des formes et des rythmes (comme
l’explique Schönberg dans son célèbre article Brahms, le progressiste :
« l’irrégularité fait pour lui partie des règles, il la traite comme l’un des principes
de l’organisation musicale »). L’expressivité et l’émotion profondes de
l’Adagio non troppo, d’une grande richesse d’écriture, laissent place à
un troisième mouvement plein de fraîcheur, où le motif principal,
un thème de danse accentué sur son troisième temps, est entrecoupé
de deux « trios » rapides et rythmés évoquant parfois l’écriture d’un
Mendelssohn. Allegro con spirito : l’indication évoque les Viennois
Mozart et plus encore Haydn, et, comme chez ce dernier, les contrastes
y abondent ; son caractère essentiellement souriant se teinte parfois
de couleurs moins vives, mais l’œuvre s’achève en triomphe.
ANGÈLE LEROY
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Alexandre Gasparov, Viktor Kissine,
Fuminori Tanada, Ivan Fedele, Philippe
Hersant, Anders Hillborg, Oscar Bianchi,
Guillaume Connesson et Frédéric Verrières.
Il est un partenaire musical recherché de
ses pairs. En parallèle à cette carrière
classique, il a choisi de développer des
projets plus personnels. Les Dissonances
sont au cœur de ces lieux de liberté et de
création. Dans ce laboratoire d’idées,
conçu plus comme un collectif de musiciens
qu’un orchestre à proprement parler,
David Grimal et ses amis vivent la musique
comme une joie retrouvée. Comme un
prolongement naturel de ce désir de
partage, David Grimal enseigne le violon
à la Musikhochschule de Sarrebruck en
Allemagne. Il a également fondé le quatuor
Les Dissonances en compagnie de Hans
Peter Hofmann, David Gaillard et Xavier
Phillips et créé L’Autre Saison, une saison
de concerts pour les sans-abris à Paris.
David Grimal a été fait Chevalier dans
l’ordre des Arts et des Lettres en 2008
par le ministère de la Culture français.
Biographies des interprètes
DAVID GRIMAL
David Grimal mène une carrière
internationale de violoniste soliste qui le
conduit depuis vingt ans à jouer régulièrement sur les plus grandes scènes de
musique classique du monde et avec de
prestigieux orchestres (Orchestre de Paris,
Orchestre Philharmonique de Radio
France, Orchestre National de Russie,
Orchestre National de Lyon, New Japan
Philharmonic, Orchestre de l’Opéra de
Lyon, Orchestre du Mozarteum de
Salzbourg, Orchestre Symphonique de
Jérusalem ou Sinfonia Varsovia, sous la
direction de Christoph Eschenbach,
Michel Plasson, Michael Schønwandt,
Péter Csaba, Heinrich Schiff, Lawrence
Foster, Emmanuel Krivine, Mikhaïl
Pletnev, Rafael Frühbeck de Burgos, Peter
Eötvös…). Ses enregistrements ont été
salués par la critique internationale. En
2009, son intégrale des Sonates et Partitas
de Bach, accompagnée de Kontrapartita –
une création de Brice Pauset qui lui est
dédiée –, a obtenu le Choc de ClassicaLe Monde de la Musique. Son enregistrement du Concerto pour violon de Thierry
Escaich avec l’Orchestre National de
Lyon a quant à lui reçu le Choc de Classica
en 2011. De nombreux compositeurs lui
ont écrit des œuvres, parmi lesquels
Marc-André Dalbavie, Brice Pauset,
Thierry Escaich, Jean-François Zygel,
LES DISSONANCES
En 2004, la création du collectif d’artistes
Les Dissonances par le violoniste David
Grimal initie une extraordinaire aventure.
Ce nom Les Dissonances est un hommage
au célèbre quatuor de Mozart autant que
le signal d’une divergence constructive
par rapport à des habitudes de pensée.
L’esprit des Dissonances est la rencontre
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de mondes disparates, c’est ici que réside
toute sa singularité. La formation crée
un lien entre des acteurs musicaux de
domaines différents (compositeurs, solistes,
musiciens d’orchestre, chambristes), elle
intègre des musiciens issus des plus grands
orchestres français et internationaux, et
de jeunes talents en début de carrière.
Les Dissonances sont avant tout le fruit
de rencontres et de passions au service
d’un idéal commun, une collaboration
fondée sur la recherche de l’excellence
et du partage. L’ensemble musical, à
géométrie variable et sans chef d’orchestre,
dispose d’une absolue liberté de choix
de programmation. Cette autonomie
offre aux musiciens la possibilité de
répondre à leur objectif premier : rencontrer un nouvel auditoire parfois intimidé
par la musique dite classique et apporter au public une nouvelle vision des
œuvres du grand répertoire. Cette ouverture à tous les publics se traduit aussi par
la diversité des lieux dans lesquels jouent
Les Dissonances, des salles traditionnelles
de concert à l’église Saint-Leu-SaintGilles qui accueille L’Autre Saison des
Dissonances, en faveur de personnes en
situation de précarité. Le premier enregistrement sous le label Ambroisie-Naïve
Métamorphoses consacré aux Métamorphoses
de Richard Strauss et à la Nuit transfigurée
d’Arnold Schoenberg a reçu un accueil
enthousiaste de la critique : ƒƒƒƒ de
Télérama, BBC Music Choice, Arte
Sélection. Le disque regroupant la
Symphonie n° 7 et le Concerto pour violon de
Beethoven, sorti en octobre 2010, a reçu
les ƒƒƒƒ de Télérama et été choisi dans la
sélection 2010 du Monde. Les disques
Quatre Saisons de Vivaldi et Piazzolla (2010)
et Beethoven #5 (2011, également salué
par les ƒƒƒƒ de Télérama) voient l’intégralité de leurs bénéfices reversés à l’association Les Margéniaux (association de
soutien de projets de personnes en situation de précarité). En décembre 2013,
Les Dissonances lancent leur propre
label, Dissonances records, sous lequel
paraît le Concerto pour violon et la Symphonie n° 4
de Brahms. L’enregistrement est élu
version gagnante de la « Tribune des
critiques de disques » de France Musique.
Un deuxième opus vient de paraître,
Mozart - The 5 Violin Concertos, une intégrale
moderne, vive et authentique des concertos pour violon de Mozart enregistrée
live à la Cité de la musique au printemps
2014. Une collaboration de longue haleine
avec Heliox Films et Frédéric Delesques
permet de mener une politique de captations audiovisuelles. Elles sont régulièrement diffusées sur Mezzo et diverses
chaînes à travers le monde, drainant ainsi
des millions de téléspectateurs.
Les Dissonances sont en résidence à l’Opéra de
Dijon. L’ensemble est subventionné par le ministère
de la Culture et de la Communication. Il est
membre de la Fevis et du Bureau Export. Il reçoit
le soutien de Mécénat Musical Société Générale.
La Caisse d’Épargne Île-de-France soutient
L’Autre Saison des Dissonances.
Ils remercient les Amis des Dissonances pour
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leur actif soutien ainsi que la Karolina Blaberg
Stiftung, le Domaine Jacques-Frédéric Mugnier
Chambolle-Musigny et Boury Tallon Associés.
Chihoko Kawada
Alain Martinez
Violoncelles
Xavier Phillips
Christophe Morin
Louis Rodde
Constance Ricard
Samuel Etienne
Frédéric Peyrat
Ce concert bénéficie du soutien de la Spedidam.
Violon I
David Grimal
Guillaume Chilemme
Doriane Gable
Arnaud Vallin
Anna Gockel
Georges Tudorache
Emilie Belaud
Amanda Favier
Annedore Oberborbeck
Pablo Schatzman
Yorrik Tromann
Violons II
Hans-Peter Hofmann
Mathieu Handtschoewercker
Philippe Villafranca
Sulimmann Altmayer
François Girard Garcia
Maud Grundmann
Manon Phillipe
Dorothée Node Langlois
Jin-Hi Paik
Contrebasses
Yann Dubost
Marcel Becker
Nicolas Crosse
Blanche Stromboni
Flûtes
Julia Gallego
Bastien Pelat
Hautbois
Alexandre Gattet
Gildas Prado
Clarinettes
Vicent Alberola
Mariafrancesca Latella
Cors de basset
Alexandre Chabod
Naoko Yoshimura
Altos
David Gaillard
Natalia Tchitch
Marie Chilemme
Jean-Christophe Garzia
Claudine Legras
Bassons
Julien Hardy
Frédéric Durand
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Cors
Antoine Dreyfuss
Hugues Viallon
Alexandre Collard
Pierre Burnet
Trompettes
Josef Sadilek
Milan Basta
Trombones
Murray Stenhouse
Peter Brandrick
Trombone basse
José Isla Julian
Tuba
Pedro Castano
Percutions / Timbales
Javier Eguillor
14
Imprimeur BAF• E.S 1-1041550 - 2-1041546 -3-1041547
01 4 4 8 4 4 4 8 4
2 21 , AV E N U E J E A N - J A U R È S 7 5 019 PA R I S
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