TRAITEMENT DU DIABÈTE PAR LA GREFFE D`ÎLOTS
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TRAITEMENT DU DIABÈTE PAR LA GREFFE D`ÎLOTS
TRAITEMENT DU DIABÈTE PAR LA GREFFE D’ÎLOTS par P. GILLARD*, ***, M. LANNOO**, B. KEYMEULEN** et C. MATHIEU* Dans le diabète de type 1, la fonction exocrine du pancréas demeure intacte alors que les cellules bêta des îlots de Langerhans, qui produisent l’insuline, sont détruites spécifiquement. La cause exacte et la physiopathologie de cette affection demeurent incertaines bien qu’un certain nombre d’arguments plaide en faveur d’une origine auto-immune. Depuis quelques années, des études internationales à grande échelle ont confirmé le sentiment clinique et les observations de nombreux endocrinologues : le strict contrôle de la glycémie peut prévenir les redoutables complications du diabète. Dans le diabète de type 2, l’essai UKPDS a clairement démontré que, pour prévenir la microangiopathie, un contrôle de la glycémie dans les valeurs normales est nécessaire tandis que pour la prévention de la macroangiopathie, ce contrôle glycémique est essentiel mais pas suffisant [1]. En 1993, l’essai nord-américain DCCT a confirmé que le strict contrôle glycémique prévient les complications microangiopathiques dans le diabète de type 1 [2]. Chez la plupart des patients, la meilleure façon d’obtenir un strict contrôle glycémique repose sur une insulinothérapie intensive qui nécessite un autocontrôle de la glycémie et l’adaptation des doses d’insuline en fonction de l’alimentation et de l’exercice physique. Cela permet d’obtenir un contrôle glycémique satisfaisant chez la plupart des patients mais une euglycémie parfaite chez seulement un petit nombre d’entre eux. En outre, plus la glycémie se rapproche des valeurs normales, plus le risque d’hypoglycémie augmente [3]. L’introduction des pompes à insuline et des nouveaux analogues de l’insuline a permis d’optimiser le contrôle glycémique mais l’obtention d’une normoglycémie à vie n’est encore qu’un espoir [4]. * Département d’Endocrinologie ; ** Département de Chirurgie – Université Catholique de Louvain, UZ Gathuisberg, Louvain, Belgique. *** Centre de recherches sur le diabète et hôpital universitaire, Université Libre de Bruxelles-VUB, Belgique. FLAMMARION MÉDECINE-SCIENCES — ACTUALITÉS NÉPHROLOGIQUES 2004 (www.medecine.flammarion.com) 160 P. GILLARD ET COLL. La greffe des cellules qui produisent l’insuline et adaptent cette sécrétion en fonction de la glycémie, les cellules bêta des îlots de Langerhans, paraît la voie la plus logique pour obtenir une normoglycémie permanente sans risque d’hypoglycémie. Cela peut désormais être réalisé grâce, d’une part, à la transplantation du pancréas et, d’autre part, plus récemment, à la greffe des îlots de Langerhans. TRANSPLANTATION DU PANCRÉAS Les résultats de la transplantation pancréatique chez les patients diabétiques de type 1 sont devenus désormais tout à fait acceptables, avec un taux de patients insulino-indépendants pendant au moins un an, de 82 p. 100 [5]. Cependant, récemment plus aucun gain en termes de survie du greffon ou du patient n’a été observé [6]. Plusieurs facteurs limitent le succès de la transplantation pancréatique, en particulier la nécessité d’une chirurgie lourde et d’une immunosuppression chronique. Bien que les nouveaux régimes immunosuppresseurs soient de plus en plus efficaces pour prévenir le rejet aigu, le dépistage du rejet pancréatique reste non résolu. Pour toutes ces raisons, la transplantation pancréatique est réservée à l’heure actuelle aux patients qui vont avoir recours à une chirurgie et à une immunosuppression pour la transplantation d’un autre organe, à savoir le rein (consensus de l’ADA). Ce n’est que, dans des cas exceptionnels, lorsque tous les autres traitements ont échoué et que les hypoglycémies deviennent invalidantes que la transplantation de pancréas isolé est proposée. Les résultats de ce type de transplantation sont en amélioration avec une survie du greffon à un an de 78 p. 100 (données du registre de transplantation pancréatique). Les résultats à moyen et long terme s’améliorent également ce qui entraîne une meilleure qualité de vie pour les patients et une diminution de la progression des lésions diabétiques [7]. Mais cela ne peut être obtenu que grâce à une immunosuppression à vie. On ne sait pas, à l’heure actuelle, quelles stratégies pourraient être utilisées pour assurer la survie du pancréas sans immunosuppression ou en l’interrompant, aussi bien chez l’homme que chez l’animal. GREFFE DES ÎLOTS DE LANGERHANS Depuis les travaux princeps de Lacy chez le rongeur, de grands espoirs ont été placés dans la greffe d’îlots de Langerhans [8]. L’isolement d’un nombre suffisant d’îlots chez le rat est devenu possible grâce à l’utilisation d’une enzyme protéolytique qui digère le collagène du tissu conjonctif, la collagénase, et des rats rendus diabétiques ont pu ainsi être guéris par la greffe intrapéritonéale d’îlots. Ce n’est qu’après que Ricordi ait mis au point un dispositif semi-automatique d’isolement des îlots humains en 1988 que des essais cliniques ont vraiment pu débuter [9]. Sa technique d’isolement demeure la base des protocoles actuels. Les caractéristiques principales en sont : 1) l’injection de collagénase dans le canal de Wirsung du pancréas du donneur ; 2) la digestion enzymatique stimulée par l’agitation mécanique et 3) l’utilisation de la chambre de Ricordi, dans laquelle la digestion enzymatique se poursuit tandis que s’opère la récupération des îlots. Enfin, la pureté des préparations d’îlots est améliorée par la centrifugation discontinue en gradient TRAITEMENT DU DIABÈTE PAR LA GREFFE D’ÎLOTS 161 de Ficoll. En dépit de ces progrès remarquables, la variabilité des lots de collagénase et du degré de purification des préparations rend difficile la standardisation du processus qui est pourtant essentielle à la réalisation des essais cliniques. L’introduction de la Libérase®, une collagénase de moindre variabilité et contenant moins d’endotoxine a été un progrès réel [10]. De même, le séparateur de cellules Cobe 2991 a significativement amélioré l’automatisation et la standardisation de la procédure d’isolement [11]. En 2000, le groupe d’Edmonton a rapporté un succès considérable : l’insulinoindépendance avec normoglycémie chez 80 p. 100 des patients diabétiques de type 1 ayant reçu une greffe d’îlots après un an de suivi [12]. Depuis, ces résultats ont été confirmés par certains centres mais pas par d’autres [13]. Les excellents résultats du groupe d’Edmonton sont la rançon de l’optimisation de toutes les étapes du processus. Tout d’abord, il a été procédé à une sélection des donneurs cadavériques pour ne disposer que de pancréas parfaits. L’équipe de prélèvement était très spécialisée, attentive au refroidissement adéquate et rapide du pancréas du donneur avec le maintien aussi court que possible de la durée d’ischémie froide. Le processus d’isolement a reposé sur l’utilisation de la chambre de Ricordi avec tous les perfectionnements récents. L’injection de Libérase® a été effectuée en modulant la pression d’injection, celle-ci étant augmentée pendant la perfusion de telle sorte que les canalicules périphériques puissent être injectés et que l’effet de l’enzyme soit maximal. Le milieu utilisé pour recueillir les îlots ne contenait que des protéines d’origine humaine et une purification satisfaisante a été obtenue grâce au gradient de Ficoll et au séparateur Cobe 2991. Les receveurs reçoivaient une immunosuppression originale : une induction par des anticorps anti-récepteurs de l’IL-2 puis de faibles doses de tacrolimus combinées à du sirolimus. L’insulinothérapie n’a pas été interrompue immédiatement après la greffe pour permettre l’organisation et la prise de la greffe sans à-coup métabolique. En raison du faible volume de la préparation d’îlots nécessaire, aucune intervention chirurgicale n’a été indispensable, l’injection des îlots s’effectuant dans la veine porte sous anesthésie locale ou générale sous contrôle échographique. Un point capital a été le choix du moment de la greffe, immédiat plutôt qu’après une période de culture. Dans le protocole d’Edmonton, le matériel était injecté quelques heures seulement après l’isolement. Dans d’autres centres, les îlots sont cultivés pendant des périodes de temps variables [14]. La culture des îlots permet l’analyse des prélèvements bactériologiques et virologiques ce qui peut diminuer le risque infectieux chez le receveur. Quand les îlots sont injectés juste après l’isolement, seuls les meilleurs organes peuvent être utilisés de telle sorte que les patients aient une chance raisonnable d’en recevoir une quantité suffisante. La culture permet de « pooler » plusieurs isolements individuellement insuffisants. Grâce à cette technique, un grand nombre de pancréas est parfois nécessaire pour composer l’isolement final de telle sorte qu’aucune sélection des donneurs n’est pratiquée et que très peu de pancréas ne sont pas utilisés. Cela est particulièrement crucial en période de pénurie d’organes. La culture d’îlots permet aussi la réalisation d’un contrôle de qualité de la préparation. De plus, dans la mesure où les cellules exocrines et les leucocytes passagers sont plus susceptibles à la mort cellulaire pendant la culture, la préparation d’îlots peut devenir plus pure et moins immunogène [15]. Enfin, les îlots en culture peuvent être modifiés pour obtenir une augmentation de leur masse et une diminution de leur immunogénécité ce qui représente un double avantage en termes de lutte contre la pénurie d’organes et de diminution des effets secondaires de l’immunosuppression [16]. 162 P. GILLARD ET COLL. OBSTACLES FUTURS Pour parvenir à un succès total à grande échelle, les obstacles suivants, techniques et scientifiques devront être surmontés : 1) la préparation d’un nombre suffisant d’îlots pour répondre à la demande métabolique des patients diabétiques de type 1 ; 2) l’utilisation de protocoles d’induction de tolérance et 3) la mise au point d’examens permettant le monitoring immunologique chez les receveurs. La première condition, c’est-à-dire la préparation d’un nombre suffisant d’îlots pour répondre à la demande métabolique des patients diabétiques de type 1, a été, au moins en partie, remplie par plusieurs équipes mais un suivi plus long est indispensable pour déterminer si la masse d’îlots implantés sera suffisante au maintien d’un contrôle glycémique adéquate à long terme. Plusieurs groupes ont à l’heure actuelle des patients qui sont insulino-indépendants depuis plus de 2 ans. Un des inconvenients majeurs de la plupart des protocoles d’isolement d’îlots utilisés en clinique est l’absence de connaissance de la composition exacte du greffon. Une meilleure connaissance de celle-ci serait une étape cruciale pour commencer à trouver des solutions à la pénurie d’organes. En effet, il existe des données intéressantes concernant le développement de nouvelles cellules bêta à partir de précurseurs présents dans la partie la moins « pure » de la préparation d’îlots [17]. Bonner-Weir et coll. ont ainsi démontré le potentiel de génération de cellules bêta in vitro. La description de la composition exacte des isolements d’îlots pourrait révéler la présence de tels précurseurs et la possibilité pour le greffon de croître in vivo. Un autre champ d’investigation est l’utilisation d’îlots de donneurs xénogéniques. La xénotransplantation d’organes non vascularisés comme les îlots sera probablement la première application humaine de cette méthode. Bien que des progrès significatifs aient été réalisés, tant dans la manipulation des tissus des donneurs (les porcs transgéniques par exemple) que dans la mise au point de protocoles d’immunosuppression permettant la survie prolongée de xénogreffes chez l’animal, l’application à l’homme paraît peu probable dans un futur proche [18]. Ainsi, à chaque étape, de nouvelles difficultés surviennent comme la transmission potentielle de nouveaux virus ou la susceptibilité accrue des îlots xénogéniques à la non-fonction primaire [19, 20]. Après l’enthousiasme initial pour les îlots xénogéniques, de nouvelles sources sont actuellement à l’étude. L’approche la plus prometteuse est, à l’heure actuelle, la génération de cellules bêta à partir de précurseurs [21]. La description citée plus haut est déjà une étape dans cette direction mais le potentiel le plus important réside dans la génération de cellules bêta à partir de cellules souches immatures. La recherche sur les cellules souches est pleine de promesses avec la perspective de disposer de cellules bêta en grande quantité et parfaitement histocompatibles dans la mesure où la moelle osseuse de chaque individu pourrait être un réservoir. Jusqu’à ce jour cependant, de nombreuses cellules ont été générées à partir de cellules souches, cellules cutanées, hépatiques ou endothéliales mais aucun cas de cellules bêta fonctionnelles. En effet, la génération et la différenciation des cellules bêta est soumise à une régulation précise dans laquelle les circuits Delta/Notch semblent jouer un rôle déterminant [22]. Les seconde et troisième conditions, l’induction de tolérance et le monitoring immunologique du receveur, sont probablement les plus grands défis auxquels sont confrontés les chercheurs. L’induction de tolérance est devenue un objectif atteint en transplantation expérimentale d’îlots allogéniques chez des receveurs présentant TRAITEMENT DU DIABÈTE PAR LA GREFFE D’ÎLOTS 163 un diabète chimique [23]. Toutefois, quand ces îlots sont transplantés chez des rats de souche BB ou des souris NOD, le succès devient rare et on ne dispose que de quelques exemples d’induction de tolérance. Dans le diabète auto-immun de type 1, il y a effectivement un risque de récidive de la maladie auto-immune sur le greffon en plus du risque de rejet. Prévenir la récidive auto-immune implique le bloquage de la mémoire immune dans une réponse immune déjà installée ce qui est plus difficile que d’obtenir le même blocage à l’occasion d’une réaction immune de novo. Dans les modèles animaux, une stratégie de prévention de la récidive du diabète auto-immun après greffe d’îlots consiste à injecter des anticorps antilymphocyte T tels que les anticorps anti-CD3 ou l’ATG [24, 25]. Dans un protocole de transplantation d’îlots chez l’homme conduit par le groupe de Pipeleers [14] où des îlots étaient injectés à des patients diabétiques de type 1 déjà sous immunosuppression pour une transplantation rénale, il a été remarqué que l’utilisation d’ATG au début de la transplantation rénale prédisposait à une plus longue survie d’îlots greffés, qui l’étaient pourtant longtemps après la transplantation rénale et à partir de donneurs différents du donneur de rein. Ainsi, cinq des cinq patients qui avaient reçu de l’ATG au moment de la transplantation rénale ont bénéficié d’une survie prolongée de leur greffe d’îlots. Cette hypothèse est actuellement testée chez des patients diabétiques de type 1 sans transplantation rénale antérieure [26]. Le rôle immunomodulateur voire tolérogène potentiel des anticorps anti-CD3 a été d’ailleurs souligné chez des patients diabétiques de type 1 de diagnostic récent [27]. Herold et coll. ont démontré une conservation des taux de peptide-C chez des enfants diabétiques de type 1 traités par des anticorps anti-CD3 au moment du diagnostic [27]. Une des faiblesses de cette étude était cependant l’absence de groupe témoin. À l’heure actuelle, une étude comparable mais avec un groupe témoin, est conduite en Belgique et en Allemagne, au cours de laquelle les taux de peptide-C sont évalués chez des patients diabétiques de type 1 traités par des anticorps anti-CD3. La troisième condition, le monitoring immunologique du receveur, ne sera remplie que lorsque des tests fiables mesurant l’activation lymphocytaire T seront disponibles. Des progrès récents ont été réalisés dans ce domaine. Dans l’étude sus-citée [14], une corrélation significative avait pu être établie entre la survie du greffon et différents paramètres immunologiques [28]. L’étude de la réactivité des lymphocytes des patients, selon la technique décrite par Roep et coll. à différents temps avant et après la greffe d’îlots, a permis de dégager une corrélation a posteriori entre l’évolution clinique et certains marqueurs d’auto- et d’allo-immunité. L’analyse de la fréquence des précurseurs des lymphocytes T cytotoxiques et des capacités de prolifération des lymphocytes T en réponse à un panel d’antigènes différents (allo-, auto- et antigènes non relevants) a montré que les patients avec une longue survie de la greffe de cellules bêta ne possédaient pas une allo- et une auto-immunoréactivité comme celles observées chez les receveurs ayant rapidement perdu leur greffon. Un monitoring immunologique plus affiné permettrait de mieux comprendre la séquence des événements immunologiques et donc peut-être de diminuer de façon adaptée l’immunosuppression. De nouveaux outils comme les tétramères [29] pourraient en outre aider à détecter la présence de cellules spécifiques d’organes. En conclusion, il a été parfaitement démontré par le groupe d’Edmonton, que la greffe d’îlots pancréatiques chez des receveurs diabétiques de type 1 soumis à une immunosuppression pouvait être un succès. Les limites d’une large application de cette technique pour traiter tous les patients diabétiques de type 1 sont 164 P. GILLARD ET COLL. la disponibilité insuffisante de greffons et la nécessité d’une immunosuppression chronique qui prédispose les patients aux infections et aux cancers. Les efforts de recherche doivent se concentrer sur les sources alternatives de cellules bêta et la mise au point de régimes d’immunosuppression conduisant à l’induction de tolérance. Remerciements Les auteurs remercient Christophe Legendre qui a assuré la traduction de ce manuscrit. BIBLIOGRAPHIE 1. 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