LES CADRES ET L`INTERIM Trajectoires et perspectives

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LES CADRES ET L`INTERIM Trajectoires et perspectives
LES CADRES ET L’INTERIM
Trajectoires et perspectives
Le PRISME et l’Observatoire du Travail Temporaire présentent les résultats d’une étude réalisée
par les instituts BVA et Geste en partenariat avec l’APEC sur l’intérim et les cadres. Bien que
menée avant que la crise n’impacte profondément le marché de l’emploi, cette étude dresse un
état des lieux du marché de l’intérim cadres et propose un éclairage sur le regard porté par les
cadres sur l’intérim, et plus particulièrement sur les motivations des cadres intérimaires et leur
intégration au sein de l’entreprise.
Paris, le 4 juin 2009
Bénéficiant de la flexibilisation relative du marché de l’emploi et du développement du management en
mode projet, l’intérim cadres a gagné progressivement en crédibilité et s’est développé.
Avec près de 10 000 équivalents temps plein en 2008 soit plus de 20 000 salariés intérimaires, l'intérim
cadres a triplé en 10 ans. Il est aujourd’hui présent dans tous les secteurs et tous les métiers. Plus
particulièrement dynamique dans l’industrie et les services aux entreprises avec respectivement 39% et 30%
des effectifs, l’intérim cadres est un marché essentiellement francilien qui s’est néanmoins bien implanté ces
dernières années dans le Sud, en régions Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Midi-Pyrénées.
Qui sont les cadres intérimaires ?
Avec près de 54% de cadres intérimaires de moins de 30 ans en 2008, ce marché se caractérise par une
population légèrement plus jeune que la moyenne de la population cadre (30-35 ans), et plus féminine.
Lorsqu’elles font appel aux agences d’emploi, les entreprises sont soit à la recherche de profils très
spécialisés, soit au contraire intéressées par des candidats polycompétents. C’est notamment le cas des
seniors recherchés pour leurs compétences managériales transversales, leur expertise technique et leur
approche globales, que l’on retrouve principalement dans des missions de management de transition. En
outre, il apparaît que l'intérim est pour eux un bon moyen de préserver une activité rémunérée en deuxième
partie de carrière.
Interrogées sur les qualités des cadres intérimaires, les entreprises utilisatrices comme les agences d'emploi
qualifient la population des cadres intérimaires comme des actifs "adaptables", "curieux", ayant "une
ouverture d'esprit et présentant une véritable capacité à s'intégrer, écouter et comprendre".
De leur côté, les cadres intérimaires sont plus ouverts au changement de statut en fonction de l’entreprise
dans laquelle ils effectuent leur mission - notamment en raison des différentes conventions collectives - et
moins sensibles à la valeur refuge que représente le CDI pour la plupart des actifs.
Une donnée qui peut s’expliquer en partie par les motivations de certains cadres intérimaires comme les
femmes, qui ont souvent recours à l'intérim dans des situations en lien avec la mobilité de leur conjoint ou
avec la maternité, ou encore les jeunes qui privilégient la diversité des missions et des secteurs proposés
pour parfaire leur expérience avant de se stabiliser.
Un éventail de missions de plus en plus large pour les cadres intérimaires
Afin de répondre aux besoins de réactivité et de souplesse dans un contexte de concurrence accrue et
d’exigence de compétitivité et d’adaptabilité, les entreprises sont « à l’affût de nouvelles formes de travail ».
Le développement des restructurations nécessite ainsi des besoins temporaires en compétences favorables
à l’intérim cadres. De même le développement du management par projet a permis un accroissement de
l’intérim cadres dans les métiers juridiques, l’audit financier et la comptabilité, devant l’informatique,
l’énergie, l’industrie, et le bâtiment
Si on s’intéresse aux métiers les plus demandés par les entreprises, on distingue ceux qui sont liés à un
projet - la mission prenant fin avec le projet - comme par exemple ingénieur de recherche ou technicien
d’études en recherche & développement et ceux liés à la mise en place de nouvelles normes dans
l’entreprise qui ont vocation à être pérennes après le départ du cadre intérimaire. Dans cette deuxième
catégorie de métiers, celui-ci encadre des salariés de l’entreprise dans laquelle il est détaché, c’est le cas
des responsables de bureau d’études, des ingénieurs qualité sécurité environnement, ou encore des chefs
d’atelier ligne de production.
Plus de 60% des cadres portent un regard
positif sur l’intérim
L’ensemble des cadres porte un regard positif
sur l’intérim. Ainsi 61% d’entre eux déclarent
en avoir une vision positive, un chiffre qui
passe à 94% dès qu’ils en ont l’expérience.
Les entretiens menés au cours de l’étude
auprès des cadres intérimaires montrent en
parallèle une évolution certaine de la
perception des cadres sur le travail
temporaire : « mes amis estiment que j’ai
davantage de libertés en tant qu’intérimaire
qu’eux en tant que salariés, que j’ai
davantage
de
temps
libre
et
plus
d’opportunités de développer de nouvelles
compétences ».
En parallèle, s’il ressort des entretiens que l’image de l’intérim peut constituer un frein, plus de deux tiers des
cadres interrogés - 66% pour les cadres en activité et 73% pour l’ensemble - seraient prêts à recourir à
l’intérim lors d’une recherche d’emploi ou d’une mobilité professionnelle.
Dans les faits, on observe qu’un cadre en
activité sur 10 a déjà eu une expérience de
l’intérim cadres.
Les jeunes diplômés semblent quant à eux
familiers de l’intérim. 45% à répondu à une
offre d’emploi proposée en intérim et 30% a
eu une expérience de l’intérim non cadres. Le plus souvent
effectuées pendant les études secondaires, ces missions
d’intérim non cadres leur permettent de développer un lien
avec l’agence d’emploi qui facilite leur insertion sur le
marché de l’emploi une fois leurs études achevées. Un
chiffre d’autant plus intéressant si on le rapproche de la
situation des cadres intérimaires lors de leur première
inscription en agence d’emploi : 33% d’entre eux étaient
étudiants et 55% à la recherche d’un emploi.
L’intérim, un choix efficace pour accéder à l’emploi rapidement
Bien que l’intérim soit considéré essentiellement comme une solution d’attente par 45% des cadres, les
jeunes diplômés estiment que c’est également une bonne façon de se former et les demandeurs d’emploi
pensent que c’est un bon moyen de trouver un CDI.
De leur côté, les cadres intérimaires sont 73% à estimer
également que c’est un bon moyen d’accéder à l’emploi et
38% que l’intérim est une bonne opportunité pour se former.
L’étude révèle que le recours à l’intérim est
un choix volontaire pour 44% des cadres
intérimaires.
Parmi
les
motivations
évoquées, l’option la plus rapide pour
trouver un emploi est citée par 43% d’entre
eux, suivie par la possibilité d’accéder à une
meilleure rémunération pour plus d’un tiers
des répondants.
Plus globalement, l’intérim est considéré par 73% d’entre eux comme un tremplin pour accéder à l’emploi ou
se former.
Les cadres intérimaires au sein de l’entreprise
Regards des cadres
Si pour une partie des cadres, l’intérim correspond
le plus souvent à une période transitoire, les notions
de projet, de propriété de son temps et de qualité de
la mission deviennent de réels facteurs de
motivation. Ainsi, 63% des cadres en activité et des
jeunes diplômés estiment que la situation des cadres
intérimaires est comparable à celle des cadres en
CDI pour l’acquisition de nouvelles connaissances.
Une majorité estime que c’est également le cas pour
le niveau de rémunération, l’intérêt du travail ou la
possibilité d’avoir du temps libre.
Regards des cadres intérimaires
Les cadres ayant une expérience de l’intérim sont
80% à estimer que les
tâches qui leur sont confiées sont au moins aussi intéressantes que celles
confiées aux autres cadres de l’entreprise.
Interrogés sur leur vécu au sein de l’entreprise, les cadres intérimaires
s’estiment aussi bien considérés que les autres cadres par leurs collègues de
travail (78%) et par leurs supérieurs hiérarchiques (81%).
Ainsi, l’intérim cadres confirme son rôle d’acteur à part entière du marché de l’emploi cadres ; une place au
demeurant déjà largement reconnue par l’ensemble des cadres. La mission de recrutement des agences
d’emploi est ainsi connue de plus de 80% des cadres, intérimaires ou non.
Enquête réalisée par Internet (CAWI) au cours du mois de juin 2008 auprès des cadres « APEC »:
2622 personnes en activité
834 demandeurs d’emploi
867 jeunes diplômés
Enquête réalisée par téléphone au cours du mois d’avril 2008 auprès de 606 cadres intérimaires qui ont effectué au
moins une mission d’intérim en tant que cadre en 2007 ou au cours du premier trimestre 2008
Enquête complète disponible sur demande.
Contacts presse - Agence Hopscotch
Marion Paisant
T : 01 58 65 00 45
[email protected]
Pauline Sain
T : 01 58 65 00 56
[email protected]
A propos de l’OTT
Créé le 20 octobre 2004, l'Observatoire du Travail Temporaire (OTT) a pour mission, à travers les travaux
d’étude qu’il publie, de mettre à disposition de la branche des informations destinées à faciliter le dialogue
social en matière d’emploi, de qualification et de formation. Il a pour objectif de participer, par ses travaux
d’analyse à l’identification des changements qui affectent les métiers, les qualifications ou les besoins de
formation des salariés des agences d’emploi.
Pour plus d’information : www.observatoire-travail-temporaire.com
A propos du PRISME
Le PRISME regroupe plus de 600 entreprises de toutes tailles qui représentent 90% du chiffre d’affaires de
la profession. 6 700 agences d’emploi et 23 000 salariés permanents sont présents sur l’ensemble du
territoire.
Pour plus d’information : www.prisme.eu
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