La blessure la plus commune chez le sportif est l
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La blessure la plus commune chez le sportif est l
1. Introduction : La blessure la plus commune chez le sportif est l’entorse de cheville [1, 2]. Il s’est avéré qu’environ 2 millions de personnes, par an, souffrent de traumatismes ligamentaires de la cheville aux USA. Le coût de leurs traitements représente 2 millions de dollars sur une année [3]. Environ 40% des personnes subissant une lésion du ligament externe de la cheville sont sujet à une instabilité de cheville et aux entorses chroniques [4]. Bien que les facteurs prédisposant aux instabilités de cheville sont difficiles à déterminer, de nombreuses études ont établi un lien entre les personnes souffrant d’instabilité de la cheville et l’augmentation du balancement postural, donc une perte de stabilité par rapport à un sujet sain [5,6,7,8,9,10,11,12,13]. Amy S. N. Fu et al. ont démontré cette perturbation du contrôle postural chez les basketteurs ayant subit une entorse de cheville [14]. D’autres auteurs ont aussi observé ce phénomène dans ce type de population [15, 16]. Lors cette étude, nous allons tenter de déterminer l’effet que pourraient avoir des semelles orthopédiques actives posturodynamiques, dites kinépodiques, en stabilométrie chez le basketteur instable de cheville. Mais auparavant, voici quelques définitions et explications. a. L’instabilité de cheville Les personnes souffrant d’entorses chroniques de cheville sont considérées comme ayant une instabilité fonctionnelle, chronique et résiduelle [17]. L’instabilité de la cheville est définie par Freeman et al. comme étant une incapacité fonctionnelle subjective et une tendance du pied à céder [4]. D’autres auteurs la définiront comme un phénomène douloureux, une perte de fonction et de limitation de mouvement dans l’activité sportive et quotidienne [6]. Une instabilité chronique de cheville peut être due à deux types d’instabilités ou à la combinaison de celles-ci : - L’instabilité fonctionnelle est causée par des insuffisances proprioceptives du système de contrôle neuromusculaire. - L’instabilité mécanique peut être due à des insuffisances spécifiques telles que la laxité, un mauvais alignement talo-crural ou une inflammation de la synoviale [17]. b. La posturologie La posturologie est une discipline née en 1980 dont le but est d’étudier la régulation et les dérèglements de la station debout [18]. C’est une spécialisation qui se base sur l’examen clinique de l’équilibre, statique et dynamique, ainsi qu’instrumental (podographie, baropodomètrie, stabilomètrie). c. Le contrôle postural Le contrôle postural peut être définit comme le contrôle de la position du corps afin d’assurer son équilibre et son orientation dans l’espace [16]. Pour Henry Otis Kendal, la posture est « un état composite de l’ensemble des positions des articulations du corps à un moment donné» [20]. Le tonus postural, quant à lui, est « l’état de tension permanente et involontaire ou volontaire du muscle permettant à l’organisme de conserver une position donnée. Il permet un maintien de l’équilibre statique et dynamique et garantit un niveau de contraction optimal pour l’action. Cette fonction est sous le contrôle du système nerveux central et périphérique » [21]. Pour maintenir une posture au point de vue neurophysiologique, l’organisme utilise différentes sources : - les extérocepteurs : ils nous situent par rapport à notre environnement. Par exemple, le tact, la vision et l’audition. - les propriocepteurs : ils situent les différentes parties du corps par rapport à son ensemble, dans une position donnée. - les centres supérieurs : ils intègrent les sélecteurs de stratégies, les processus cognitifs et traitent les données issues des deux sources précédentes. Les principaux capteurs intervenant dans le contrôle postural statique et dynamique sont principalement le pied et l’œil selon Bricot [20]. Ils associent les fonctions extéroceptives et proprioceptives. En plus de tout ces capteurs, viennent s’additionner leurs éléments qui les composent : peau, muscles et articulations. D’autres voies d’entrées peuvent aussi influencer ce système : l’appareil manducateur et l’oreille interne. centre de pression. » [22]. Elle est indispensable pour quantifier de manière reconnue et reproductible la stabilité du patient [23] et fait partie des recommandations pour la pratique d’un examen clinique [22]. d. La kinépodie : 2.1.1 Questionnaire : La kinépodie est une spécialisation ouverte aux kinésithérapeutes. Elle offre aux thérapeutes la capacité à analyser la marche, les déformations du pied et la capacité de faire des bilans posturaux. Elle met à leurs dispositions différents outils de rééducation tels que les semelles kinépodiques, les orthèses buccales et la planche de rééducation oculomotrice. Un questionnaire permettant l’anamnèse des sujets a été complété par le thérapeute. Celui-ci contient: - les initiales - la date de naissance - le nombre d’heures de sport pratiquées par semaine - la prise de médicament - la pointure, vérifiée sur un pédimètre - le nombre d’entorses sur les deux dernières années - la localisation de la dernière entorse (droite ou gauche) - la durée d’incapacité fonctionnelle. e. La stabilométrie La stabilométrie est définie par la Haute Autorité de Santé comme : « La posturographie statique qui a pour but d’étudier les mécanismes de régulation de l’équilibration à travers l’examen de la trajectoire des centres de pression. Cette technique utilise des plates formes de force, munies de plusieurs capteurs permettant de mesurer l’évolution au cours du temps, de la distribution du poids du corps sur la plate-forme de force. Chaque capteur, supportant une partie du poids du corps, mesure donc la force appliquée. Pour simplifier l’étude de la distribution spatiale et temporelle du poids du corps sur la plate forme, on définit une grandeur appelée 2. Méthodologie : Au cours de notre étude nous avons fait deux groupes, un groupe test et un groupe contrôle. Le groupe test a bénéficié du traitement avec semelles et le groupe contrôle a bénéficié du même traitement mais sans semelles. 2.1 METHODOLOGIE DU GROUPE TEST 2.1.2 Population : Nous avons sélectionné 16 hommes sportifs âgés de 18 à 36 ans car, selon G.L.Onambele et al., le déplacement du centre de pression augmente avec l’âge. Cette augmentation de déplacement serait due à une diminution de la force, de la taille, de la capacité d’activation et des propriétés mécaniques des muscles [24]. Les sujets pratiquent le basket minimum 6 heures par semaine. Lors de ces deux dernières années, ils ont été victimes d’au moins 3 entorses homolatérales du ligament latéral externe durant la saison. Nous avons choisi des basketteurs car ce type de population est fréquemment sujet aux entorses d’après J.A Zelisko et al. [25]. Les individus ont une pointure comprise entre 42 et 45. Tous ont eu une incapacité fonctionnelle d’au moins 2 semaines suite à leur dernière entorse. Chacun d’entre eux a été vu après consolidation de leur cheville et déclarent avoir une sensation d’instabilité. Ces sujets ont été testés à la marche par un kinésithérapeute avec le logiciel PODIA XP®. Celui-ci à décelé une éversion anormale, supérieure à 6°, de l’articulation sous-astragalienne, du coté lésionnel. En statique, un valgus de plus de 6° a été révélé. talon, elle le guide en inversion pour assurer une parfaite propulsion. - un médio-pied dynamique permettant un contrôle du médio-pied en phase d’appui ainsi qu’un bon amortissement du pas. Elle assure par ailleurs un mécanisme de torsion du pied le transformant en levier rigide. - le triarch épouse l’aponévrose plantaire en respectant sa structure. Il absorbe les chocs et assure une répartition des forces sur les têtes métatarsiennes. - des arches flexibles et torsadées : Les arches interne, externe et antérieure flexibles se déforment dans la physiologie structurelle du pied, permettent un amortissement du pied et assurent une propulsion tel un « rebond » [6]. 2.1.3 Outils : a. Semelles kinépodiques actives : Les semelles kinépodiques actives ont été créées par Christophe Otte, kinésithérapeute, ostéopathe, podologue de formation. Les premiers prototypes ont vu le jour en 2002. Les semelles sont décrites par les laboratoires kinépod® comme étant un guide proprioceptif agissant sur la posturologie et permettant une fonctionnalité normale du pied. Les semelles kinépodiques guident le pied sous une composante de force supinatrice en début et fin de pas et sous une composante de force pronatrice en milieu de pas selon le respect de la physiologie du pied. Elles évitent l’excès d’éversion et d’inversion en stimulant les récepteurs cutanés, articulaires et musculaires du pied. Elles possèdent : - un arrière pied dynamique qui corrige la position de l’articulation sousastragalienne dés son contact avec le sol, la guidant dans un mouvement allant de l’inversion à l’éversion. Elle rend une parfaite mobilité permettant au médio-pied d’être bien positionné pour préparer le pied à sa propulsion. Et lors du décollement du Cette semelle suit la ligne de conduite de tous les concepts biomécaniques du pied : - « les 3 arches »: une arche transversale, interne et externe flexible. - « la ferme podale »: le matériau de la semelle est spécialement conçu pour résister comme le faite du toit d’une ferme. - « la biomécanique américaine »: la rotation du pied lors du déroulement du pied. - « la posturologie »: par la stimulation cutanée et proprioceptive [6]. Les semelles sont composées d’un socle et de matériaux d’habillage. - Le socle : composé de carbonesate - Les matériaux d’habillage : K-stimcut® et nubuck Pu pour la face supérieure. Du velours et une mousse polyuréthane à mémoire de forme pardessous la semelle. Des trous sont situés sur la face supérieure des semelles afin de produire une stimulation tactile de la peau [6]. Chacune de ces semelles a été réalisée sur mesure via les empreintes de pieds de chaque sujet. Pour chacun, deux semelles ont été réalisées. L’une à faible résistance, équivalant à une fois le poids du corps, et l’autre à deux fois le poids du corps. Elles sont représentées par la figure 1. - une fermeture réglable avec lacets serrés au coup de pied - une semelle externe fine et plate entre 0.5 et 1 cm - les semelles intérieures ont été extraites au bénéfice des semelles kinépodiques. d. Bandes élastiques kinépodiques Figure 1 b. Plate forme de force Medicapteurs® et logiciel Winpodo® Cette plate forme contient 2304 capteurs. Les pressions minimales et maximales sont de 0,4 à 100 N par capteur. Sa fréquence d’acquisition est de 200 images par secondes [27]. Cet outil permet une mesure numérique du déplacement du centre de pression. Dans cette étude, la plate forme nous permet de quantifier et comparer l’évolution du trajet tracé par le centre de pression de chaque individu, avant et après le port de semelles kinépodiques. Les plates formes de forces sont les outils indispensables pour mesurer des données stabilométriques et sont utilisées dans de nombreuses études à cette fin [5, 14, 6, 7, 8, 9, 10, 11, 13, 28]. L’HAS reconnait l’utilité du recueil des données quantitatives à partir des plates formes de force pour mesurer le maintien postural du patient [22]. Le Logiciel Winpodo ® nous a permis la collecte et l’analyse de données numérisées. c. Chaussures standardisées Afin d’éviter tout parasitage éventuel provoqué par la multitude et la diversité des caractéristiques des chaussures de chaque sujet, nous leur avons demandé de se procurer des chaussures ayant les critères suivants: - une tige basse (sous malléolaire) - un contrefort postérieur solide Nous avons utilisé des bandes élastiques kinépodiques afin de renforcer les muscles de la cheville. L’emplacement des bandes est représenté par la figure 2. Selon la tension mise dans la bande, il est possible de stimuler les muscles éverseurs ou inverseurs de la cheville pendant la marche. Figure 2 2.1.4 Tests initiaux : Pour visualiser l'effet d'une rééducation avec des semelles kinépodiques en stabilométrie, nous avons opté pour une analyse posturographique bipodale sur plate forme de force grâce à laquelle nous allons analyser la vitesse et la distance parcourue par le centre de pression. « L’état d’équilibre est obtenu lorsque le centre de gravité de l’individu se projette au barycentre du polygone de sustentation sur la plate-forme. C’est à cet endroit que nait la force de réaction du support appliquée au niveau des appuis et qui s’exerce en sens inverse et dans le même axe que le vecteur gravitationnel. Le point d’application résultant de la composante principale de cette force est le centre de pression » [29]. Le centre de pression peut aussi être considéré comme « le point d’application des forces de réaction qui s’opposent au déplacement de la plate forme sous l’effet de la masse corporelle et de ses petits mouvements » [23]. La vitesse du centre de pression et son trajet corrèlent l’efficacité du contrôle postural [29]. Pour une reproductibilité des résultats, nous avons placé tous les sportifs dans la même position de référence : Les sujets ont été placés debout et pieds nus sur la plate forme de force. Leurs pieds sont symétriques par rapport à l’axe sagittal de la plate-forme grâce à une cale de positionnement qui satisfait les recommandations de la « Norme 85 » de l’Association Française de Posturologie(AFP). L’AFP recommande un angle de 30° entre les deux pointes de pieds et 2 à 4 cm d’espacement entre les talons [20, 23, 29]. La méta-analyse de E.A Wikstrom a référencé de nombreux articles signalant chez les personnes ayant subit des entorses une diminution du contrôle postural que ce soit sur le membre sain ou lésé [30]. Ceci ne permet pas d’exclure l’hypothèse selon laquelle les entorses produisent une altération centrale du contrôle postural. Ce qui remet en cause le fait de prendre comme référence le membre sain. C’est pour cette raison que nous avons décidé de tester les patients en appui sur leurs deux membres. Paulus et al. ont montré que la stabilité posturale est une fonction linéaire de la distance entre l’œil et l’environnement visuel [23]. Donc afin d’assurer une normalisation de l’environnement visuel, nous demandons au patient de fixer un cercle rouge de 5cm de diamètre. Dans le but de respecter les normes de l’AFP, ce repère visuel est sur un mur à 90cm de la plate forme de force [18]. Nous avons limité les bruits ambiants au strict minimum et il a été demandé au patient de se concentrer. M.Woollacott et al. nous démontrent l’importance de la concentration et de la limitation des tâches cognitives effectuées par le sujet [19]. Les données ont été récupérées à l’aide de la plate forme de force et du programme Winpodo® à raison de 60 images par seconde pendant 30 secondes. La forme sous laquelle les données avant le traitement ont été récupérées est représentée par la figure 2 et après le traitement par la figure 3. Figure 2 : Avant le traitement. Figure 3 : Après le traitement. 2.1.5 Traitement: Le groupe de sportifs a bénéficié de 8 séances de rééducation à raison de 4 par semaines. Dans le souci d’une exploitation optimale des semelles, les quatre premières séances se sont déroulées comme suit : - Marche sur tapis roulant de 10 minutes à 4km/h avec les semelles dynamiques à résistance normale adaptées au poids du patient. Ceci pour activer la proprioception musculaire et la coordination. - Mobilisations actives de la cheville afin de favoriser la libération des tensions posturales. Cela s’est déroulé debout, dans toutes les amplitudes possibles en appui sur les semelles et avec chaussures. Ces mobilisations ont été effectuées dix fois. Flexion dorsale et plantaire Inversion et éversion Fente avant et fente arrière Fente latérale Flexion du tronc Rotation du tronc droite et gauche Latéroflexion du tronc droite et gauche Flexion et extension de la colonne cervicale Rotation gauche et droite de la colonne cervicale Latéroflexion de la colonne cervicale droite et gauche - Marche avec sangles dans les mêmes conditions mais en tractant le pied plus en inversion durant 5 minutes et 5 minutes en éversion. Les quatre dernières séances avec chaussures standardisées et avec semelles à résistance élevée. - Marche sur tapis roulant durant 10 minutes à 4km/h avec des semelles à résistance élevée. La résistance étant : le poids du sujet multiplié par deux. - Mobilisation active : idem mais avec semelles résistantes Flexion dorsale et plantaire du pied Inversion et éversion de la cheville Fente avant et fente arrière Fente latérale Flexion du tronc Rotation du tronc à droite et à gauche Latéroflexion du tronc à droite et à gauche Flexion et extension de la colonne cervicale Rotation gauche et droite de la colonne cervicale Latéroflexion de la colonne cervicale à droite et à gauche - Marche avec semelles à résistance élevée à 4km/h et sangles tractant le pied en 5 minutes inversion et 5 minutes en éversion. 2.1.6 Test final : Un examen posturographique bipodal sur plate forme de force a été exécuté dans la position de référence décrite dans le test initial. Pour limiter les facteurs pouvant influencer ce test, il a été réalisé dans le même environnement, le même jour de la semaine et dans la même tranche horaire que le précédent. 2.2 METHODOLOGIE DU GROUPE CONTROLE 2.2.1Population : La population a été sélectionnée sous les mêmes critères que le groupe test : - 15 hommes âgés de 18 à 36 ans et ayant une pointure de 42 à 45. - pratiquant minimum 6 heures de basket par semaine. - ayant été atteints de minimum 3 entorses du LLE sur la même cheville et d’une incapacité fonctionnelle de minimum 2 semaines. - étant hyperéverseur supérieur à 6° en statique et à la marche. 2.2.2 Outils : L’unique outil utilisé pour ce groupe contrôle est la plate forme de force décrite précédemment, son programme d’analyse et les chaussures standardisées. 2.2.3 Tests initiaux : Les tests initiaux sont identiques et réalisés dans les mêmes conditions que le groupe « test ». 2.2.4 Traitement : Le traitement est identique au groupe précédent sauf qu’il est conçu sans semelles et sans sangles. 2.2.5 Tests finaux : Ils ont aussi été accomplis dans les mêmes conditions que le groupe test : le même jour de la semaine, la même tranche horaire et le même environnement que le test initial. 2.3 CRITERES D’EXCLUSION Les critères d’exclusion suivants sont communs aux deux groupes testés : Troubles de l’équilibre avérés, vertiges avérés, rachialgie, traumatisme crânien, présence d’hernie discale avérée, toutes les opérations au niveau vertébral, toutes opérations de la cheville, prise de médicaments pouvant altérer l’équilibre dans les 24h avant la prise des données [23], les patients ayant des rendez-vous chez des thérapeutes médecins ou paramédicaux et les patients ayant des troubles de sensibilité plantaire car plusieurs études ont démontré l’influence de celle-ci sur le balancement postural. [31, 32] 2.4 TESTS STATISTIQUES Test de normalité de Shapiro-Wilk pour la normalité et le test de Wilcoxon pour tester la signification de la différence entre les tests initiaux et finaux.Le tes de Man Withney a été utilisé savoir si l’on pouvait comparer le groupe test et le groupe control. 2.5 REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES Pour étoffer notre étude nous avons sélectionné des articles à partir des serveurs : pubmed et bibliovie. Nous avons également mené des recherches aux bibliothèques universitaires de l’ULG et l’UCL. Les mots liens en français et anglais ont été employés seuls ou en combinaison entre eux : - posturologie - posturology - stabilométrie - stabilometry - entorse de cheville - ankle sprain - semelles orthopédiques - foot orthoses - entorse chronique - chronic sprain - instabilité de cheville - ankle instability Pour appuyé notre étude : -nous avons sélectionnés 34 articles scientifiques avec un impact factor compris entre 0,401 et 4,106. -Deux autres articles ont été sélectionné à l’aide de la grille de bordage. -Un mémoire en kinésithérapie et une thèse de doctorat. 3. Résultats : Pour analyser les données récoltées, nous avons fait deux groupes. Le premier groupe « test » est traité avec les semelles kinépodiques comprend 16 individus (n=16). Le deuxième groupe « contrôle » représentant le groupe testant l’habituation à la plate forme de force comprend (n=15). 3.1 ANALYSE STATISTIQUE PREMIER GROUPE DU Après avoir testé la normale, nous avons constaté que la distribution des données prisent avant le traitement rejette la normale. Par contre, celles prisent après le traitement ne peuvent pas rejeter la normale. Pour plus d’assurance, nous avons choisi le test non paramétrique de Wilcoxon pour analyser la signification de la différence obtenue. Ce choix se justifie pour deux raisons : - les deux échantillons, quel que soit le paramètre analysé, avant et après ne respectent pas tous la normalité, d’où le choix d’un test non paramétrique. - ce test est le plus adapté pour les échantillons de taille inférieure à 20 paires [33]. Le test de Wilcoxon nous a montré que les différences entre la vitesse du centre de pression avant et après le traitement est significative avec une p=0,001 pour le groupe avec semelles. Il en va de même avec un p=0.001 pour le trajet du centre de pression de ce même groupe. Le graphique 1 représente les évolutions du trajet du centre de pression et les évolutions de sa vitesse sont illustrées par le graphique 2. Nous avons pu constater une diminution de 40,57% du trajet du centre de pression et une diminution de 40,13% de sa vitesse. Afin d’analyser en détails le phénomène de diminution de la vitesse du centre de pression, nous avons étudié les composantes x et y de celles-ci. La différence entre le début du traitement est significative pour la vitesse en x avec un p=0,003 et pour la vitesse en y avec un p=0.000. Ces composantes sont représentées dans les graphiques 3 et 4. Nous remarquons une différence significative de la vitesse en x de -25,45% entre les données recueillies avant et après le traitement. En ce qui concerne la vitesse en y, nous constatons une différence significative de -49,86%. 3.2 ANALYSE STATISTIQUE DEUXIEME GROUPE DU Nous avons également testé la normale et constaté que la distribution des données prisent avant et après le traitement rejette la normale. Nous avons donc choisi le test de Wilcoxon pour les mêmes raisons que l’analyse statistique du groupe test. Ce test statistique montre une différence significative de +12 ,23% entre la vitesse du centre de pression en début et fin de traitement avec un p=0.038. Pour l’évolution du trajet du centre de pression, il en va de même avec un p=0.018 et une différence de +12,45%. Pour ce qui en est de la vitesse du centre de pression en x une différence non significative de +5.11% a été trouvée. La vitesse du centre de pression a montré une augmentation significative de +17,32% avec un p=0.05. Graphique 1(Evolution du trajet du centre de pression du groupe test) Graphique 2 (Vitesse du centre de pression du groupe 1) Graphique 3(Vitesse en x du centre de pression du groupe 1) Graphique 4 (Vitesse en y du centre de pression du groupe 1) Graphique 5(Trajet du centre de pression du groupe 2) Graphique 6 (Vitesse du centre de pression du groupe 2 ) Amélioration entre le début et la fin de traitement et seuil de signification Groupe control variables Groupe test Vitesse P=0,001 -40.13% P=0,039 +12,29% Vitesse x P=0.003 -25.45% P=0,342 +5 ,12% Vitesse y P=0.000 -49.86% P=0,05 trajet P=0,001 -40,57% P=0,018 +12,45% +17,32 Graphique 7 (comparaison des groupes l’amélioration avant et après traitement) de Nous avons utilisé le test de MannWhitney afin de savoir si nous pouvions comparer les deux groupes avant le traitement. Ce test n’à montré aucune différence significative pour tout les facteurs analysés. En ce qui concerne les facteurs après le traitement, une différence significative a été observée. Cette comparaison des deux groupes montre une amélioration de -53,024% au point de vue du trajet du centre de pression entre les patients ayant bénéficié des semelles et ceux qui n’en n’ont pas bénéficié. La vitesse du centre de pression diminue de 52,365%. La vitesse en y de se réduit de 67,186% et la vitesse en x de -25,45%. Le graphique 7 reprend un récapitulatif des données avant et après traitement des deux groupes. 4. Discussions : Les résultats de notre étude montrent qu’une rééducation basée sur le port de semelles kinépodiques diminue la vitesse du centre de pression de 40.13% et son trajet de 40,57% entre le début et la fin du traitement. Une différence significative a été trouvée chez le groupe contrôle pour le trajet du centre de pression, la vitesse du centre de pression et pour la vitesse en y du centre de pression mais pas pour la vitesse du centre de pression en x. Ce qui reflète une augmentation du déplacement du centre de pression de 12,45%, une augmentation de la vitesse du centre de pression 12,23% et d’une augmentation de 17,32% la vitesse en y du centre de pression entre le début et la fin du traitement du groupe 2. Ce qui démontre l’efficacité des semelles et non des exercices proposés aux sujets. Bien qu’aucune étude ne soit parue sur des semelles actives et leurs effets, nous avons basé notre discussion sur des études utilisant des semelles orthopédiques rigides. D’autre part, dans cette discussion nous nous sommes inspirés de diverses théories pouvant expliquer nos résultats. Dans la littérature, il existe une controverse à propos de l’efficacité des semelles orthopédiques sur le balancement postural. Cette dualité est, en partie, due à la grande diversité de semelles employées ainsi que dans les méthodologies non standardisées. Selon K. Rome et al, les semelles orthopédiques rigides n’améliorent pas la vitesse du centre de pression et son trajet sur des sujets hyperéverseurs [34]. J.Hertel et al ont étudié les effets de semelles moulées, portées avec une cale latérale, pronatrice, placée au talon, ou une cale médiale, supinatrice, ou une cale neutre. Il s’est avéré qu’aucune de celles-ci n’a d’effet sur le balancement postural des sujets ayant subit des entorses externes de chevilles [28].L.C Orteza et al ont démontré l’efficacité des semelles moulées sur la stabilité chez les sujets à entorse de cheville en inversion [35]. Guskiewicz et al ont mit en évidence l’amélioration du balancement postural avec des semelles rigides faites sur mesure chez les sujets ayant une entorse en stade aigu [36]. Nos résultats suggèrent que la rééducation à l’aide de semelles kinépodiques améliore la stabilité posturale en statique. Nous avons plusieurs théories pouvant expliquer ce phénomène. La première est basée sur la proprioception et l’intégration du système nerveux central, la deuxième sur le renforcement musculaire à l’aide des semelles. - Freeman a révélé que les déficits proprioceptifs sont responsables de symptômes de « céder le passage » lors des lésions ligamentaires de la cheville. Il a théorisé la diminution de la faculté du maintien de l’équilibre sur un pied blessé comme étant implicitement lié à une perturbation de la proprioception [37]. C.J Hass et al, suggèrent que les mécanismes supra-spinaux du contrôle moteur sont modifiés chez les personnes sujettes aux entorses chroniques et instables de cheville. Ces changements d’adaptation supra-spinale peuvent être un facteur du mécanisme neurophysiologique de l’instabilité de cheville [10]. Cette étude nous permet d’émettre l’hypothèse en ce qui concerne la rééducation avec les semelles actives facilite la réorganisation des fonctions spinales et supra-spinales du contrôle moteur en agissant sur divers mécanismes. Premièrement, un alignement optimal de la mortaise est nécessaire pour une mécanique normale [36]. Les patients hyperéverseurs récupéreraient une mécanique physiologique à l’aide des semelles kinépodiques. En outre, l’orthèse plantaire peut avoir replacés les ligaments de l’articulation de la cheville en position optimale permettant aux mécanorécepteurs de détecter plus facilement les perturbations posturales. Cette influence des mécanorécepteurs ligamentaires sur le balancement postural a été démontrée par P.O. McKeon et al lors de leur étude [38]. En anesthésiant le ligament latéral externe de la cheville, ils constatèrent une augmentation du balancement postural [38]. De plus, ce réalignement des segments jambiers pourrait réduire les compensations produites par un talus valgus telles que la rotation des axes tibiaux et fémoraux, la tendance au genu- valgum et la désaxassion interne des rotules, un changement de direction et de répartition des pressions du couple de force tête fémorale-cotyle, une rotation et une bascule du bassin sur son axe. L’alignement de ces déviances favoriserait une facilité d’adaptation du contrôle postural pour chaque sujet. En outre, le repositionnement physiologique des segments osseux pourrait réharmoniser l’ensemble des muscles posturaux en facilitant le réflexe myotatique. Ce reflexe joue un rôle important dans le contrôle postural et sur la diminution de la sursollicitation musculaire provoquée par cette même malposition. L’influence de la fatigabilité des muscles de la cheville sur le contrôle postural a été démontrée par M. Roerdink et al [39]. Mais encore, la kinesthèse, proprioception musculaire, pourrait être activée grâce à l’action des semelles sur les mécanorécepteurs musculaires et les fuseaux neuromusculaires. Cette stimulation permettra une intégration proprioceptive d’un positionnement optimal du membre inférieur au niveau du contrôle postural. L’importance de la kinesthèse et son influence sur le système central ont été traitées par J-P Roll [40]. Quant à la stimulation tactile, exercée par la semelle, elle pourrait favoriser la rétroaction somato-sensoriel et améliorer la stabilité posturale. L’étude de G.G Simoneaul et al a montré l’importance de la stimulation tactile plantaire. Ils ont fait le lien entre perte de sensibilité plantaire chez les diabétiques et l’augmentation du déplacement de leur centre de pression [31]. S.I Lin et al confirment l’influence de la sensibilité plantaire dans le contrôle postural [41]. - Une autre hypothèse abordée est la rééducation à l’aide de semelles kinépodiques munies de sangles. Celles-ci renforcent les muscles stabilisateurs de la cheville ce qui a probablement favorisé ces résultats. L’analyse de la vitesse du centre de pression en x et en y, ou met en évidence une diminution de celle-ci ce qui nous permet d’émettre la théorie selon laquelle la rééducation avec semelles kinépodiques influence les stratégies d’équilibre misent en évidence évoquées par D-A Winter [42]. En nous basant sur cette hypothèse, nous pouvons remarquer une influence plus importante de semelles sur la stratégie d’équilibre antéro-postérieure (-49,86%), dite de cheville, comparé à la medio-latéral (-25,45%), dite de hanche. Cette amélioration peut aussi s’expliquer par la moyenne initiale de la vitesse du centre de pression dans le plan antéro-postérieur par rapport à une moyenne initiale plus faible dans le plan médio-latéral. Ceci suggère un déficit postural plus important dans le plan antéro-postérieur qui nous laisse penser à une faiblesse de la stratégie de cheville. Ce phénomène parait logique car cette stratégie dépend de l’endroit lésionnel. Selon P-O.Mckeon et al, l’effet des exercices d’équilibre sur le balancement postural est sujet à controverse [43]. Ceci pourrait valider l’utilité de la rééducation avec semelles actives chez les patients sujets aux entorses chroniques. En ce qui concerne les patients sans semelles, il est intéressant de constater une augmentation de la vitesse du centre de pression, du trajet de celui-ci et de sa vitesse en y pouvant éventuellement s’expliquer par une dégradation des phénomènes cités ci-dessus en hypothèse. D’ou l’importance d’une rééducation appropriée chez les personnes sujettes aux entorses chroniques. Grâce à la méthodologie utilisée, nos résultats font apparaitre un outil thérapeutique via ces semelles et non une relation passive entre la semelle et le pied. Le fait d’avoir constater une amélioration après retrait des semelles suggère un effet thérapeutique durable. La durée de cette action reste encore à déterminer. Nous pensons qu’il serait intéressant de développer différentes recherches sur ce type de semelles. Le balancement postural étant réduit, il serait utile de les tester sur l’économie d’énergie qu’elle pourrait apporter chez les patients souffrant d’instabilité posturale. Les limites de cette étude sont : - le manque d’études publiées sur ce type de semelles - les différentes méthodologies utilisées dans la littérature pour tester l’efficacité des semelles sur le balancement postural. - le manque d’études sur la posturologie, la stabilomètrie, la posturopodie validées au niveau international. - l’importance des paramètres mis en jeu lors de l’étude du contrôle postural et la difficulté de tous les contrôler. 5. Conclusion : Notre étude nous montre que la rééducation avec des semelles actives kinépodiques influence le balancement postural en améliorant significativement la vitesse du centre de pression et son trajet. Nous avons constaté une amélioration significative plus importante dans le plan antéro-postérieur. Ce phénomène pourrait être un élément important dans le traitement des entorses chroniques persistantes et ouvrirait la voie de la rééducation posturologique pour ce type de sujets. Malgré tout, nous manquons d’études scientifiques pour pouvoir appuyer les résultats obtenus et pour en tirer des conclusions indiscutables. Il faut rester conscient que de meilleurs résultats pourraient être obtenus en utilisant un traitement basé sur d’autres voies d’entrée du contrôle postural. Bibliographie [1] BRUCE D. BEYNNON, DARLENE F. MURPHY, DENISE M.ALOSA.Predictive factors for lateral ankle sprains: a literature review. Journal of Athletic Training 2002; 37(4):376–380 [2] S.C. BROOKS, B.T.POTTER, J.B. RAINEY. Treatment for partial tears of the lateral ligament of the ankle: a prospective trial. British medical journal. Volume 282 21 Février1981 [3] BRUCE D. BEYNNON PER A.RENSTROM , DENISE M. ALOSA, JUDITH F. BAUMHAUER ,PAMELA M. VACEK.Ankle ligament injury risk factors: a prospective study of college athletes. Journal of Orthopaedic Research 2001; 213-220 [4] M. A. R. FREEMAN, M. R. E. DEAN AND I. W. F. HANHAM. 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