Descente de police sur Twitter

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DI MA NC H E 1 4 F É V RIE R 201 6
L ' AL S A CE
NOUVEAUTÉ
RÉSEAUX SOCIAUX
Un flux pour les meilleurs tweets
Descente de police sur Twitter
Il y a deux ans, la police du Bas-Rhin débarquait sur le réseau social Twitter. Depuis, son compte a passé le cap des 5000 abonnés et des 5000
messages, des plus sérieux, comme les appels à témoins, aux plus légers. L’objectif : renforcer les liens avec la population. Et ça marche.
François Torelli
Après une absence, Twitter proposera
un « best of » des tweets manqués. DR
Un matin, il lance un appel à
témoins dans une affaire de délit
de fuite. Le midi, il propose aux
amoureux d’offrir pour la Saint-Valentin « un cadeau estampillé police nationale ». Le soir, il raconte
l’histoire d’un voleur trahi par une
sucette, puis présente un nouveau
commandant et fait un point météo. Il est comme ça, le compte
Twitter de la police nationale du
Bas-Rhin : inclassable.
Twitter fait une nouvelle tentative pour séduire un plus large public
avec l’annonce mercredi d’une modification de la présentation du flux de messages vus par ses utilisateurs.
« Vous pouvez choisir une nouvelle option pour le fil de messages qui
vous aide à rattraper les tweets les plus importants des personnes que vous suivez », indique le réseau so- Derrière son adresse officielle, cial sur son blog.
@pnationale67, se cache un
« monsieur Twitter » qui est avant
Concrètement, quand un utilisateur tout un vrai policier : Joël Irion.
se reconnecte sur le réseau après une Après des années de terrain, du
période d’absence, Twitter propose roulement au quart en passant
de lui présenter une sélection per- par la brigade des mineurs et la
sonnalisée réunissant les publica- brigade anticriminalité, il était
tions récentes les plus susceptibles chargé de communication lorsque
de l’intéresser. Juste en dessous, on le ministère a proposé de faire du
retrouve le fil habituel, où les tweets Bas-Rhin l’un des cinq départedes comptes suivis par l’utilisateur ments pilotes présents sur Twitter. Le compte Twitter de la police du Bas-Rhin vient de célébrer ses deux ans et de passer le cap des 5000 abonnés.Photo L’Alsace
apparaissent sans tri, en temps réel et par ordre chronologique inversé.
Pour intéresser ses abonnés et en Joël Irion, pour qui ces touches police ou même des « live
Pointes d’humour recruter d’autres, il s’est peu à amusantes sont aussi destinées à tweets » dont un particulièrement
et infos insolites
peu mis à chroniquer les événe- montrer que, derrière les policiers mémorable en été 2014. « J’étais à
Fonction débrayable
« L’objectif était de rapprocher la ments marquants du quotidien, se cachent « des hommes et des l’arrière d’une voiture de police et
Ce fil reprend la priorité dès que l’uti- population de la police, et inverse- histoire de montrer que les poli- femmes comme tout le monde ».
je twittais en expliquant tout ce
lisateur appuiera sur le bouton rafraî- ment. Toutes les institutions ont ciers sont bien loin du cliché de
que faisaient les collègues. Le couchir, promet Twitter. Le réseau social leur compte Twitter, pourquoi pas l’agent distribuant les prunes à la En tout cas, ça cartonne : d’après ronnement, c’était un cambriolaassure également que les utilisa- nous ? », observe-t-il. Après une pelle. « La police qui va sauver un un sondage réalisé auprès des ge en cours à Schiltigheim »,
teurs pourront aisément désactiver brève formation, il a donc débar- chien en train de se noyer, qui abonnés, ces derniers plébiscitent raconte-t-il.
la fonction si elle ne leur plaît pas, qué sur le réseau et posté son interpelle l’agresseur d’une ma- les « infos insolites » et les « petimais que ceux qui l’ont déjà testée p r e m i e r m e s s a g e e n j a n - mie, qui vient en assistance lors tes pointes d’humour » à 82 et Ce reportage d’un nouveau genre,
« ont tendance à retweeter et twee- vier 2014… avec un brin d’appré- d’un accident de la route, on en 77 %, plus encore que les messa- qui culminait avec un haletant
ter davantage, ce qui est bon pour hension. « On communique au parle moins, mais c’est aussi et ges de prévention et les faits di- « la tension est à son comble », a
tout le monde ».
nom de la police, alors les premiè- surtout ça sa mission. C’est cette vers (62 %), les appels à témoins valu au compte les honneurs de
res fois où l’on appuie sur en- face que j’ai envie de partager », (44 %) et les avis de recherche nombreux titres de la presse naLa modification est relativement mo- voyer… »
confie-t-il.
(42 %). Alors que le compte vient tionale et internationale. « Beaudeste comparée aux rumeurs de de franchir la barre des 5 000 coup de médias en Suisse, en
réorganisation de l’intégralité du Depuis, il s’est pris au jeu et ne
abonnés, le questionnaire révèle Allemagne, au Luxembourg, en
« La tension est flux de messages qui avaient circulé reste jamais une journée sans pospar ailleurs que plus de 40 % Belgique, ont repris ce liveà son comble »
en fin de semaine dernière, et évo- ter. « Le soir, dans mon train, je
d’entre eux ont moins de 25 ans et tweet », se souvient-il. Libération
quaient un renoncement total à l’or- suis sur Twitter, le week-end à la L’autre marque de fabrique de la qu’un tiers ne vit même pas dans s’en était également fait l’écho,
dre chronologique inversé au profit maison, je suis sur Twitter..», re- maison, c’est son humour : le le Bas-Rhin.
dans un article intitulé « À Strasd’un classement algorithmique des connaît-il. Parmi les quelque 5 600 « c o m m u n i t y m a n a g e r » d e
bourg, la police part en livetweets selon leur intérêt supposé messages postés en deux ans, cer- @pnationale67 a pris l’habitude Trois quarts des abonnés jugent tweet ».
pour le lecteur, un peu sur le modèle tains concernent des conseils de d’assortir ses petites histoires de également le compte « interacprudence, des appels à témoins, commentaires goguenards (lire ci- tif ». Pour entretenir ce lien, Joël Pendant tout ce temps, «M.Twitde ce que propose le rival Facebook.
de la communication institution- contre), « tout en restant respec- Irion multiplie les initiatives, com- ter» a été questionné par des
L’abandon éventuel du flux en temps nelle… mais pas seulement.
tueux, c’est le B.A.Ba. », souligne me des « quiz » sur l’histoire de la internautes et leur a répondu en
réel avait provoqué l’effroi de beaucoup d’utilisateurs, avec une telle ampleur que le patron-fondateur de RENCONTRES
Twitter, Jack Dorsey, avait fini par assurer durant le week-end sur son
compte personnel n’avoir « jamais prévu de réordonner les flux de messages la semaine prochaine ».
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Itw
Meetic, Tinder… Qui trouve l’âme sœur sur internet ?
Les sites de rencontre amoureuse connaissent un succès croissant, mais seule une minorité de couples s’y forme,
indique une enquête de l’institut national d’études démographiques.
Les sites de rencontres amoureuses ont un succès qui ne se dément
pas. Selon une enquête de l’Institut national d’études démographiques (*), en 2013, 14% des 26-65
ans se connectent sur internet
pour trouver l’âme sœur. Ils sont
16 à 18 % chez les 18-65 ans. Qui
sont-ils, que recherchent-ils… et
que trouvent-ils ? Petit résumé.
•Encore un peu tabou.- Avoir recours à des petites annonces en
ligne pour trouver un partenaire
amoureux reste encore un peu
tabou. Seule la moitié des utilisateurs révèle facilement à son entourage s’être inscrit à un site de
rencontre. Difficile d’aller à l’encontre du mythe de l’amour au
premier regard et de la rencontre
fortuite…
SUR LE WEB
Retrouvez chaque semaine notre rubrique Cliquer sur notre site
et nos applis
www.lalsace.fr
•Démocratisation.- Entre la première enquête de l’Ined (2006) et
celle publiée dix ans plus tard, la
pratique s’est cependant largement démocratisée. Les clivages
sociaux se sont atténués. Si les
cadres et les professions intellectuelles restent plus nombreux à y
avoir recours que les ouvriers,
l’écart est beaucoup moins impor-
Le succès des sites de rencontre sur internet ne se dément pas. Archives L’Alsace/Lionel Vadam
tant qu’auparavant (16 % contre
13 %).
•En ville comme à la campagne.La démocratisation est la même
pour les lieux de résidence. Alors
qu’au milieu des années 2000, la
fréquentation des sites de rencontres était très urbaine, et très parisienne, elle s’est élargie à
l’ensemble du territoire.
nombreux, ils sont rarement le
lieu où se forment les couples.
Moins de 9 % des personnes ayant
rencontré leur conjoint entre 2005
et 2013 l’ont fait grâce à internet.
Les sites sont en cinquième position de la rencontre amoureuse,
derrière le lieu de travail, les soirées entre amis, les lieux publics
ou l’espace domestique (chez soi
ou chez les autres).
•Rencontres éphémères.- Cependant, si les sites attirent un public
Les sites donnent plus souvent lieu
à des rencontres éphémères qu’à
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des couples stables. Seuls 2 % des
personnes interrogées déclarent avoir rencontré leur conjoint actuel via ces sites, mais 7 % disent
avoir connu des relations moins
importantes par ce biais.
•Seconde vie.- Les relations importantes nouées en ligne sont
plus souvent des remises en couple que des premières unions. Entre 2005 et 2013, seules 5 % des
premières unions ont été faites en
ligne, contre 10 % pour les secondes unions. « Ces services correspondent avant tout à la situation
et aux attentes des personnes séparées ou divorcées, à un moment
de la vie où l’entourage est constitué surtout de couples et qu’il ne
fournit plus autant de partenaires
potentiels », note l’enquête de
l’Ined.
É.B.
(*) Cette étude se base sur l’enquête Étude des parcours individuels et
conjugaux (Epic) conduite par
l’Ined et l’Insee en 2013-2014. Au
total, 14 699 relations ont été décrites par 7 825 personnes âgées de
26 à 65 ans.
direct, comme il le fait toute l’année avec des abonnés lui soumettant des questions sur leurs petits
problèmes quotidiens ou sur l’institution. Une relation que certains
n’auraient pas forcément avec la
barrière de l’uniforme. « On est
dans l’échange virtuel, mais
l’échange vrai quand même ».
« J’suis enceint »
Le compte Twitter de la police
nationale 67 apporte chaque
jour son lot de faits divers basrhinois… avec un style bien à
lui. Petit florilège.
Sprint.- Sans permis ni assurance, il abandonne sa voiture
et s’enfuit en courant sauf
que… ça court vite un policier !…. #GAV
Sel.- Il planquait son cannabis
dans le placard à épices. Interpellé, il écope de 4 mois avec
sursis et d’une amende… salée
Oups.- En permission de Noël,
le détenu ne réintègre pas la
prison. Il s’explique : « Je pensais que la prison était fermée
le dimanche »
Couteau.-Interpellé avec 1 couteau ensanglanté à la main il
s’explique « Quand je l’ai tapé
du sang s’est transféré sur mes
couteaux »… !
On y croit.- La virée nocturne
finit en #GAV pour 3 cambrioleurs interpellés par la #BAC à
Schiltigheim. Ils s’expliquent :
« On était bourrés » #onycroit
Grossesse.-Un automobiliste
soumis à un dépistage de l’imprégnation alcoolique demande au policier « Alors c’est
bon ?…. J’suis enceint ? »
Champion.- La perle du jour :
Ivre, il fait 1/2-tour pour demander aux gendarmes à quelle vitesse il roulait…
Match.- #Haguenau Ils cambriolent 1 centre culturel où ils
s’offrent 1 partie de Baby-Foot.
Confondus grâce à leurs empreintes. Police 1 - Voleurs 0
Triste.- #Schiltigheim Elle recèle le fruit d’un cambriolage.
Par peur de « tomber » elle
verse pour 8000 € de Pétrus et
Château-Margaux dans l’évier.
ST VALENTIN
Mécènes
de l’Amour
Et si l’on dédiait un bout de chefd’œuvre à sa moitié pour la Saint-Valentin ? C’est ce que propose jusqu’à ce soir le musée du Louvre à l’occasion
de sa campagne de mécénat pour l’acquisition de L’Amour essayant une de ses flèches. Pour s’offrir cette sculpture, réalisée par Jacques Saly pour la marquise de Pompadour, le musée doit débloquer 5,5 millions, dont 2,8 financés par la Société des amis du Louvre. Pour contribuer à financer le reste, le musée a lancé en octobre un appel aux mécènes sur le site www.tousmecenes.fr. En plus des contreparties dépendant du montant du don (ouvrant droit à une réduction fiscale), les contributeurs verront leur nom - ou celui de leur moitié - mentionné sur le site internet et au musée,
et pourront laisser un message sur le livre d’or.
Avec la langue
À l’occasion de la Saint-Valentin, le
site d’enseignement des langues
en ligne Babbel a réalisé un sondage auprès des amoureux. Le verdict est sans appel : « 95 % des
Français se disent prêts à apprendre la langue de leur partenaire
par amour », affirme-t-il. Dans son
communiqué, intitulé « St Valentin avec ou sans la langue », le site
note par ailleurs que le Français
reste considéré comme « la langue
de l’amour » par excellence pour
34 % de 14 000 sondés dans le
monde, loin devant l’italien, à
24 %.