Treize ans de réclusion pour le meurtre du pilote
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Treize ans de réclusion pour le meurtre du pilote
1 > Nîmes W4--- Treize ans de réclusion pour le meurtre du pilote Assises 1Pour Valérie Chatelée, la défense a plaidé les violences avec anne ayant entraîné la mort sans intention de la donner. ntre le meurtre soutenu par les parties civiles et l'accusation et les violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner, question subsidiaire plaidée par la défense à l'issue des trois jours d'audience, les jurés se sont hier prononcés. Valérie Chatelée, 30 ans, a au cours de ce procès largement rectifié ses dépositions effectuées lors de l'instruction. « Je ne voulais même pas le blesser!» Mais alors, pourquoi la jeune coiffeuse alésienne a-t-elle, dans la nuit du 20 mars 2010, brandi deux couteaux en direction de Michel Deleuze? Sur le parking du centre commercial d'Alès où elle lui avait donné rendez-vous, alors que la rupture était déjà annoncée, un premier coup l'atteint sans gravité au bras. n essaye de désarmer celle qu'il avait rencontrée sur internet quelques mois auparavant. En vain. Elle le frappe en plein cœur. «Le coup a été porté avec force, la lame de 8 cm s'est erifoncéejusqu'à la garde», rapporte le docteur Benslirna après l'autopsie de la victime. E L'accusation ne croit pas au crime passionnel Partie civile pour la mère et l'ex-épouse de Michel Deleuze, M" Véronique Chiarini relève les variations de l'accusée. « El- • Les avocats des parties civiles M" Véronique Chlarlnl et Christian Bonnenfant. le voudrait nous jaire croire à un crime passionnel, un drame de la rupture. Mais pour cela, elle salit l'image de celui qu'elle prétend avoir aimé. » Et l'avocate nîmoise de brosser un tout autre portrait de celui-ci, «un homme respectueux, apprécié et reconnu dans le milieu automobile». Avec tout autant d'émotion et de talent, M• Christian Bonnenfant porte la parole pour la fille du quinquagénaire. « Ce champion ... , , , u JIU' ·' '-' ro r; o ..-.-• automobile n'était pas un prédateur, ü n'avait pas d'attaches et plaisait aux femmes. » Pour la seconde partie civile, il y a non seulement intention d'homicide mais préméditation. «Elle a largement eu le temps d'aller chercher des couteaux à Saint-Privat. C'est elle qui a provoqué le rendez-vous. » L'avocat général Dominique Sénéchal stigmatise la culpabilité de Valérie Chatelée. «Elle n 'assume rien et s'érige en victime. Elle veut nous jaire croire que c'est la peur qui l'a conduite à le poignarder. Or, c'est elle qui avait organisé ce traquenard. >> Pour lui, les sentiments qui l'animaient alors n'étaient que jalousie, vengeance, haine. «Alors qu'il agonisait au sol, eUe lui ajait un doigt d'honneur pour solde de tout compte. » Et de requérir quinze ans de réclusion. Pour la défense, M•Stéphane Simonin revient sur la personnalité de l'accusée et le contexte du drame. «Cette mort, elle ne l'a pas voulue. Le geste obscène qui a suivi n'était pas signe de mépris mais de colère. Elle n'avait pas réalisé qu'il était mourant. » Il sollicite une peine "juste" avec perspective de soins. Après délibéré, Valérie Chatelée a été condamnée à treize ans de réclusion assortis d'un suivi sociojudiciaire de trois ans. DOMYNIQUE AZiMA redac.nimes@ midilibre.com ........... .... -- ~ · ... . . . . .. . . - - · - · -- • · •• _