Afew - Rilem

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Afew - Rilem
Materials and Structures/Matériaux et Constructions, Vol. 31, June 1998, p 289
A
few decades ago, fracture mechanics was established as a recognised discipline for predicting
the catastrophic failure of loaded structures
made of brittle materials. It was first used in the field of
metal structures, and it was further developed for elasticplastic materials including strain hardening. In the seventies, researchers started to apply fracture mechanics to
concrete, which seems to be a brittle material, as many
people have experienced. However, the simple application of linear elastic fracture mechanics to concrete did
not work. It was discovered that concrete is a strain-softening material and that this particular behaviour has to
be modelled. Today, there are various models such as the
fictitious crack model, the crack-band model, or the lattice model. On the basis of fracture mechanics, the sizeeffect (or scaling law) was
explained and introduced into
design rules. However, there still
remains a lack of experimental
data. And there is a lack of
understanding when failure modes other than mode I are
being investigated. This issue of the journal contains two
papers on these subjects.
There is another item which deserves and receives
more attention: durability. Durability has many facets. It
can mean the process of decay of a structure, loss of serviceability and load-bearing capacity. It can mean exposure tests and monitoring, or the discovery of the mechanisms involved, the modelling of the mechanisms, the
numerical simulation of the behaviour and the prediction of the decay, and the prophylactic measures for
building durable structures. RILEM is active in this field
and has set up technical committees on these subjects.
Nowadays, interaction between various aspects receives
increasing attention, such as the relationship between
microstucture and transport of fluids and gases in porous
material, the accelerating action of microcracks on the
transport of fluids, or the relationship between pre-treatment of concrete and its long-term behaviour. The
approaches and the experimental methods have become
more scientific and sophisticated. There is increasing
knowledge available. What is necessary at this time is to
transfer this knowledge to university courses. There is a
need to educate students in such a way that they will use
the knowledge later as engineers, i.e. they should know
the mechanisms and models involved in durability and
should develop appropriate means to produce durable
structures and maintain them. Basic knowledge is
required more than facts and figures. RILEM has many
university teachers among its members, and it is one of
the challenges facing RILEM to translate and transfer the
results of research into academic education.
D
epuis plusieurs décennies, la mécanique de la rupture s’est établie en tant que discipline permettant
la prédiction de la rupture catastrophique des éléments sollicités qui sont constitués de matériaux fragiles.
Discipline d’abord appliquée au domaine des structures métalliques, la mécanique de la rupture s’est ensuite développée pour
des matériaux élasto-plastiques, y compris l’écrouissage. Dans
les années 70, des chercheurs ont commencé à appliquer la
mécanique de la rupture au béton, qui semble être un matériau
fragile, comme beaucoup l’ont constaté. Cependant, l’application directe au béton de la mécanique linéaire élastique de la
rupture n’a pas été possible. On a découvert que le béton est un
matériau de radoucissement et que ce comportement en particulier peut être modélisé. Aujourd’hui, il existe un certain
nombre de modèles, tels le modèle de la fissuration fictive, le
modèle de la bande de fissuration ou le
modèle-réseau. La mécanique de la rupture a permis d’expliquer, et d’introduire
dans la conception des ouvrages, le dimensionnement (ou la loi de l’effet d’échelle).
Néanmoins, des données expérimentales nous manquent
encore, ainsi qu’une compréhension des modes de rupture
autres que le mode I. Ce numéro du journal comporte deux
articles sur ces sujets.
Un autre domaine qui mérite, et qui reçoit, une attention
soutenue est celui de la durabilité. Ce domaine comporte de
nombreux aspects. Il peut s’agir de la dégradation d’un ouvrage,
de sa perte de solidité et de capacité portante. Il peut s’agir
d’essais et des suivis de son exposition aux agressions, de la
découverte des mécanismes impliqués et de leur modélisation, de
la simulation numérique des comportements, et de la prédiction
de la dégradation, ainsi que des mesures préventives permettant
la construction d’ouvrages plus durables. La RILEM se montre
active dans ce domaine dans lequel plusieurs commissions techniques interviennent. De nos jours, les interactions entre ces
différents aspects suscitent un intérêt accru, telles la relation
entre la microstructure et le transport des fluides et des gaz dans
les matériaux poreux, l’influence des micro-fissures sur l’accélération du transport des fluides, ou la relation entre le prétraitement du béton et son comportement à long terme. Les approches
et les méthodes expérimentales deviennent de plus en plus scientifiques et sophistiquées. Les connaissances s’accroissent. Il est
nécessaire maintenant d’assurer le transfert de ces connaissances
à l’enseignement universitaire. Il faut éduquer les étudiants de
façon à ce qu’ils utilisent ces connaissances lorsqu’ils deviendront
ingénieurs ; ils doivent connaître les mécanismes et les modèles
de la durabilité et développer les moyens de produire, et d’entretenir, des ouvrages durables. Il leur faut des connaissances de
base, et non simplement des faits et des chiffres. La RILEM
compte de nombreux enseignants parmi ses membres, et doit
relever le défi de traduire et de transmettre les résultats de la
recherche à l’enseignement supérieur.
EDITORIAL
1359-5997/98 © RILEM
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