Paroles d`Experts n°74 - Ordre des Experts

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Paroles d`Experts n°74 - Ordre des Experts
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PAROLES
D EXPERTS
N° 74
LE MAGAZINE DES EXPERTS-COMPTABLES DE RHÔNE-ALPES
RETOUR EN IMAGES
Cérémonie des vœux
de l’Ordre, aux Halles
de Lyon
PORTRAIT
Jean Souchal,
président du directoire
de Poma
LES NOUVELLES
MISSIONS
PLÉBISCITÉES
PAR LES CLIENTS
1er TRIMESTRE 2016
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p. 8 RETOUR EN IMAGES
> Cérémonie des vœux de l’Ordre
aux Halles de Lyon.
© Fabrice Schiff
SOMMAIRE
L’ACTU DE LA PROFESSION
© DR
ÉDITO
PAR JACQUES MAUREAU
p. 4 > Le budget 2016 du Conseil Régional de l’Ordre.
p. 5 > Nomination du secrétaire général adjoint au Conseil Régional de l’Ordre.
p. 6 > Un partenariat signé pour faciliter le développement des entreprises
régionales.
p. 8 > Retour en images sur la cérémonie des vœux 2016 du Conseil
L’
année 2015 restera dans les annales de la profession pour de nombreux points.
Loi Macron, opération Eureca, lancement de STATEXPERT et des baromètres régionaux, tous ces événements ont mobilisé tant nos instances
nationales que notre Conseil Régional de l’Ordre.
Il était primordial de montrer que dans un contexte économique de
plus en plus morose, et alors que le moral de nos clients entrepreneurs
continuait à se dégrader, les experts-comptables s’engageaient en
faveur de l’économie et démontraient leur professionnalisme et leur
savoir-faire indispensables aux entreprises.
Tout en fêtant les 70 ans de notre Ordonnance, il était important de
faire preuve de dynamisme et de modernité. Force de propositions en
faveur de l’économie et acteurs de la modernisation de leur profession,
les experts-comptables ont poursuivi leurs efforts de communication.
Pour notre Conseil Régional de l’Ordre, cette année 2015 aura notamment été l’occasion de renforcer nos liens et notre collaboration avec
les acteurs locaux de la vie économique. Aujourd’hui, nous sommes
systématiquement et activement présents dans les chambres consulaires,
auprès des syndicats professionnels et du monde associatif afin, non
seulement, de remplir un rôle citoyen que nous revendiquons, notamment en matière de création ou de transmission d’entreprise, mais aussi
pour la prévention des difficultés ou encore l’emploi. Ce rôle, nous l’assumons également pour la promotion de la profession d’expert-comptable. C’est par ces actions que notre technicité, notre savoir-faire
peuvent ainsi être reconnus.
Certes, il appartient au Conseil Régional de l’Ordre d’organiser et d’animer
cette présence quotidienne sur le terrain mais ne l’oublions pas, c’est
aussi grâce à la mobilisation de chacun d’entre nous que tout cela est
possible.
Notre institution a besoin de bénévoles. Les élus, malgré un engagement
et une disponibilité infaillibles, doivent être secondés dans les missions
qui leur sont confiées et reconnaissons-le, les bonnes volontés sont
nombreuses et représentent une réelle richesse au service de la profession.
Régional de l’Ordre.
p. 10 > Université des Experts : record battu en 2015 !
p. 12 > Le coin de l’interpro : points de vue croisés sur la nouvelle loi de
Finances.
p. 13 > Condamnations et Tableau du CROEC.
L’ACCÈS A LA PROFESSION
p. 14 > Teen’Expert Tour : rendez-vous avec les lycéens et les étudiants.
p. 16 > Stud’Expert 2015 – Le 2e Tournoi de gestion – Cérémonie de remise
des meilleurs mémoires.
EN DÉBAT
p. 18 > Les experts-comptables de Rhône-Alpes prennent le pouls de
l’économie régionale.
EN DÉPARTEMENTS
p. 20 > Clare et Grec : des associations complémentaires.
p. 21 > L’actualité en départements.
DOSSIER
p. 22 > Quatre nouvelles missions en plein développement : missions
patrimoine, ressources humaines, restructuring, crowdfunding.
LES BONNES PRATIQUES
p. 29 > Savoie Sauvegarde aide les entreprises en difficulté.
p. 30 > Nouveau en 2016 : la formation à la lutte anti-blanchiment (LAB).
PORTRAIT
p. 32 > Le groupe Poma à Voreppe (38), un des leaders mondiaux du
transport par câble.
C’EST MA PASSION
p. 34 > Jean-Luc Pech, tintinophile.
PLAISIRS ET DÉCOUVERTES
p. 36 > Essai auto : la nouvelle BMW X1.
p. 38 > Restaurant Insens, à Saint-Étienne.
Que ce soit pour des missions ordinales telles que le contrôle qualité, le
contrôle du stage, les actions en matière de lutte contre l’exercice illégal,
les conciliations et arbitrages ou encore les actions de promotion auprès
du monde économique ou des étudiants, le Conseil Régional de l’Ordre
est en mesure de mobiliser des consœurs et des confrères qui s’engagent,
donnent du temps pour la cause commune, en faveur de la profession.
En ce début d’année 2016, il nous a paru nécessaire de mettre ces bénévoles à l’honneur et de les remercier à l’occasion de notre cérémonie
des vœux.
1er T R I M E ST R E 2016
EN COUVERTURE :
LES NOUVELLES MISSIONS
PLÉBISCITÉES PAR LES CLIENTS.
Édité par le Conseil Régional de l’Ordre
des Experts-Comptables Rhône-Alpes.
51 rue Montgolfier, 69451 Lyon cedex 06.
Tél.: 0472 60 26 26. Fax: 0478 62 23 35.
Directeur de la publication: Jacques Maureau.
Directrice de la rédaction: Odile Dubreuil.
Maquette et édition déléguée: Rosebud SARL.
10 rue des Marronniers - CS 40215 - 69287 Lyon Cedex 02.
Tél.: 0825 12 57 25. Fax: 0472 44 92 04.
Photos de Une : Fotolia.
Toutes les photos de ce numéro sont « Droits réservés »
Rédacteurs journalistes: Philippe Besseau, Bruno Crozat,
Jacques Donnay, François Sapy.
Relecture: Sylvie Mosser.
Numéro ISSN: 2266-2669.
Publicité: EC Rhône-Alpes. 0472 60 26 26.
Impression: Chirat (Saint-Just-la-Pendue).
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L’ACTU DE LA PROFESSION
LE BUDGET 2016 DU CONSEIL RÉGIONAL DE L’ORDRE
Gilles Claus, trésorier du Conseil Régional de l’Ordre
« Un budget ambitieux, des cotisations stables »
Le budget 2016 du Conseil Régional de l’Ordre est marqué par la poursuite d’une action régalienne ambitieuse.
Tout en maintenant les cotisations au niveau de 2015.
PAROLES D’EXPERTS : Comment pourriez-vous
caractériser le budget 2016 du Conseil Régional
de l’Ordre ?
GILLES CLAUS : C’est un budget ambitieux, mais qui
reste marqué par le souci d’aider les cabinets,
dans une conjoncture économique délicate. Malgré la présence d’événements exceptionnels (une
cérémonie des vœux particulière incluant la
Convention des bénévoles et le 70e anniversaire
de l’Ordre, l’organisation des élections fin 2016...)
qui entraînent une hausse des charges, nous avons
décidé de ne pas augmenter les cotisations, ce
qui nous amène à présenter un budget en déficit.
En pratiquant ainsi, nous restituons indirectement
à l’ensemble des membres de la profession une
partie de la plus-value enregistrée sur la vente de
l’ancien siège de l’Ordre.
Quelles sont les grandes lignes du budget 2016 ?
Nous tablons sur des recettes de 5,02 millions d’euros, soit une légère progression par rapport à l’exercice précédent (4,945 millions d’euros). Le déficit,
lui, sera limité à 62 147 euros. Cette progression
des recettes est due à la hausse du nombre de professionnels dans la région : Rhône-Alpes, après la
dernière Commission du Tableau, pourra compter
sur 2 134 cotisations de membres de l’Ordre auxquelles s’ajoutent 774 cotisations de stagiaires.
Nous avons symboliquement passé la barre des
2 000 experts-comptables dans la région, ce qui
va se traduire par une croissance du nombre de
conseillers au Conseil Régional, qui passent de 24
à 30 élus hors incidence de la réforme territoriale.
Vous évoquiez une hausse globale des charges.
À quoi est-elle due?
On peut identifier quatre raisons principales :
• Nous continuons à mener une politique ambitieuse en matière de contrôle qualité. Le budget
de ce poste, capital pour respecter nos obligations
régaliennes, augmente de l’ordre de 8 %, à
220 000 euros.
• Le budget communication progresse lui aussi sensiblement, passant de 161 000 à 201 000 euros.
Cela provient d’une part d’un effort de communication « externe » à destination du monde économique telle que l’opération exceptionnelle qui
a été menée aux Halles de Lyon le 14 janvier.
Nous voulions marquer les 70 ans de l’Ordre
COMMENT S’EXPLIQUE LA HAUSSE DES CHARGES?
Hausse globale des charges par rapport
au budget 2015 : 139 884 euros
(sur un total de 5 084 000 euros)
40 500 euros
pour le
fonctionnement
29 %
57 500 euros
pour les actions
régaliennes
41 %
30 %
41 500 euros pour la communication
auprès des Institutions, des Administrations régionales et de nos partenaires mais aussi remercier
les bénévoles à l’occasion des vœux.
D’autre part, la communication « interne » destinée aux membres de l’Ordre a été intensifiée
avec les réunions d’informations départementales
qui ont permis une plus grande proximité entre
l’Ordre et les confrères.
• La masse salariale du Conseil Régional augmente
également en 2016, de façon mécanique, du
fait de l’absence, pendant une bonne partie de
2015, du secrétaire général de l’Ordre.
• Enfin, l’organisation des élections, en novembre
2016, affecte les charges à hauteur de 27000 euros.
Qu’en est-il des dépenses de fonctionnement ?
Si l’on excepte la masse salariale, en progression
pour les raisons énoncées précédemment, les
dépenses de fonctionnement récurrentes sont
parfaitement maîtrisées et stables. Elles sont budgétées à hauteur de 520 242 euros hors masse
salariale pour 2016. Nous nous efforçons de maîtriser ces dépenses pour consacrer nos ressources
au service des experts-comptables de la région.
Nous menons notamment une politique forte de
lutte contre l’exercice illégal. Cela a, certes, un
coût, mais c’est un élément clé de défense de la
profession et, après quinze ans de lutte, je précise
que nous n’avons jamais perdu une seule affaire
en dernière instance.
En conclusion, ce budget est placé sous le signe d’une
politique ambitieuse de notre Conseil Régional sans
pour autant pénaliser les finances des cabinets.
SUR LE TERRAIN
LES RENCONTRES DU PRÉSIDENT
Mardi 6 octobre 2015 : Conférence annuelle presse Statexpert et signature de convention avec diplômes master CCA à l’Ordre.
Lundi 18 janvier : Rendez-vous avec Philippe
le CLEA - IAE de Lyon.
du CLEA.
Mercredi 7 octobre 2015: Remise des insignes Jeudi 5 novembre 2015: Signature de conven- Nicolas, directeur régional de la DIRRECTE.
Lundi 18 janvier : Rendez-vous avec Serge Geri
de Chevalier dans l’Ordre national du mérite à Jean tion avec la Banque Populaire Loire et Lyonnais.
Jeudi 12 novembre 2015: Remise des diplômes - AGEFOS PME.
Segaud à la CCI de Lyon.
Lundi 18 janvier: Émission en direct sur la radio RCF.
Jeudi 8 octobre 2015: Inauguration du campus DCG et DUCG à l’IAE de Lyon.
Jeudi 3 décembre 2015 : Réunion mensuelle Lundi 25 janvier : Fête de l’entreprise du Rhône
Saint-Paul Université catholique.
Dimanche 18 octobre 2015: Course solidaire de l’API (Association pour la promotion de l’inter- - CGPME / Le Progrès.
Lundi 8 février : Remise des diplômes DCG et
professionnalité) au musée des Confluences.
« Jogg dans la ville ».
Mercredi 4 novembre 2015 : Conférence de Vendredi 11 décembre 2015 : Remise des DUSCG à la Manufacture des Tabacs.
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L’ACTU DE LA PROFESSION
MANAGEMENT
Virginie Meunier-Regaldo, nommée secrétaire général adjoint
du Conseil Régional de l’Ordre, depuis octobre 2015
Titulaire d’un 3e cycle en droit des affaires effectué à Lyon 3, Virginie Meunier-Regaldo fait ses premières armes
dans un groupe pharmaceutique aux fonctions de responsable des affaires juridiques et réglementaires. Elle
intègre le Conseil Régional de l’Ordre Rhône-Alpes en 2003 en tant que responsable juridique puis, depuis 2012,
y exerce les fonctions de directeur juridique. « J’ai toujours souhaité apporter aux membres de l’Ordre le soutien
réglementaire dont ils ont besoin dans un contexte législatif en constante mutation, en étant également attentive
à l’évolution et à la reconnaissance des compétences techniques de l’ensemble des collaboratrices de l’Ordre. »
© Pierre Maier
«
À DEUX, NOUS SOMMES
PLUS FORTS à tous points
de vue, d’autant que
nous sommes sur la même longueur
d’onde et que nous partageons des
valeurs communes ». Pascal Richard,
secrétaire général, explique ainsi la
décision du Bureau du Conseil
Régional de l’Ordre qu’il a lui-même
soutenu, de créer un poste de secrétaire général adjoint. « Il était nécessaire de renforcer notre disponibilité
auprès des élus ainsi que l’efficacité
de notre organisation, notamment
dans la préparation et l’exécution
de nos décisions », souligne-t-il.
« Pour les experts-comptables, la
déontologie et l’application des
textes de la profession de manière
plus générale sont des préoccupations de tous les instants et parfaitement intégrées à leur exercice professionnel. Pour autant, l’évolution
Pascal Richard et Virginie Meunier-Regaldo
des textes régissant la profession
nécessite une actualisation permanente qu’il est parfois difficile pour
eux de parfaitement appréhender.
Ainsi, les élus de cette mandature
ont toujours eu la ferme volonté d’intensifier les missions réglementées
© DR
CÉRÉMONIE DES VŒUX EN AUVERGNE
L’Ordre des Experts-Comptables d’Auvergne a organisé le
mardi 26 janvier dernier, à Royat dans le Puy-de-Dôme, sa
Cérémonie des Vœux. Olivier Mazeran, vice-président, Pascal
Richard, secrétaire
général et Virginie
Meunier-Regaldo,
secrétaire général
adjoint, ont représenté
l’Ordre des
Experts-Comptables
Rhône-Alpes lors de
cet événement.
Pascal Richard (secrétaire général de l'Ordre Rhône-Alpes), Laurent Clermont (président de l’IFYC Institut de Formation Yves Chabrier), Olivier Mazeran (vice-président de l’Ordre Rhône-Alpes), Luc Tomati (vice-président de l’Ordre d’Auvergne),
Philippe Maniel (président de l’Ordre d'Auvergne), Virginie Meunier-Regaldo (secrétaire général adjoint de l’Ordre Rhône-Alpes), Marc Rechard (président de la
Compagnie Régionale des Commissaires aux Comptes de Riom)
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de ma fonction de directeur juridique
pour la déontologie, les litiges, la
répression de l’exercice illégal, le
contrôle du fonctionnement des
cabinets et les problématiques juridiques internes. S’y ajoutent désormais des fonctions de management
et de supervision des services et
notamment du Tableau, de la
Qualité, du Stage, ainsi que de la
communication technique et réglementaire », détaille Virginie MeunierRegaldo. « Nous nous répartissons
les tâches, mais parlons d’une seule
voix », conclut Pascal Richard.
dévolues au Conseil Régional de
l’Ordre, tant en matière de régulation de la profession qu’en terme
d’assistance technique aux professionnels », précise Virginie MeunierRegaldo, secrétaire général adjoint
et directeur juridique. « La création
d’un poste de secrétaire général
adjoint a notamment pour but de
permettre aux services réglementés
du Conseil Régional de répondre au
mieux aux attentes de plus en plus
importantes des experts-comptables, des élus et des partenaires de
l’Ordre ».
Les missions de Pascal Richard et
de Virginie Meunier-Regaldo sont
parfaitement complémentaires. Le
secrétaire général assure l’administration des services, le management
des équipes, la communication du
Conseil Régional de l’Ordre et les
relations extérieures. Le secrétaire
général adjoint a notamment pour
mission de veiller à la supervision
des missions réglementées. « Je
garde un rôle opérationnel au titre
RETROUVEZ
L’AGENDA DE L’ORDRE
ET L’ACTUALITÉ
DES CLUBS
EN SCANNANT
CES QR CODES
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L’ACTU DE LA PROFESSION
SIGNATURE PARTENARIAT
Un partenariat et une charte pour faciliter
le développement des entreprises régionales
© Pierre Maier
Le partenariat et la charte signés en novembre dernier par la Banque populaire Loire et Lyonnais (BPLL),
la Socama, société de caution mutuelle des banques populaires, et le Conseil Régional de l’Ordre des
Experts-Comptables faciliteront le financement des projets portés par les entreprises du territoire.
De gauche à droite : Alain Berioz-Curlet, président de la Socama, Jacques Maureau, président de l’Ordre des
Experts-Comptables Rhône-Alpes et Jean-Pierre Levayer, directeur général de la BP2L.
la recherche de financements
et l’assistance qu’ils peuvent
apporter à leurs clients pour étayer
cette demande constituent des
objectifs majeurs. « Qu’il s’agisse de
financements d’exploitation, d’investissement, voire d’opération de
haut de bilan, l’expert-comptable
est l’interlocuteur le mieux placé pour
assister les entreprises », commente
Gilles Claus, trésorier du Conseil
Régional de l’Ordre. En signant une
charte portant sur ce point extrêmement sensible avec la BPLL et la
Socama Loire et Lyonnais, le Conseil
Régional de l’Ordre a finalisé une
démarche qui bénéficiera aux professionnels comme aux entreprises.
L’accord porte sur quatre points :
« Cette convention renforce notre
image et notre crédibilité auprès de
nos clients. Elle conforte notre rôle
naturel d’interface entre la banque
et l’entreprise. »
6
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accroître la réactivité de la banque
lorsqu’une entreprise demande un
rendez-vous en présence de son
expert-comptable pour obtenir un
financement; faciliter la mise en relation grâce à un nouvel outil extranet
© Pierre Maier
P
OUR LES EXPERTS-COMPTABLES,
permettant à l’expert-comptable de
communiquer à l’agence Banque
Populaire de son choix les premiers
éléments du projet de son client ;
instaurer une vraie relation de
confiance en offrant la possibilité de
réétudier un dossier de financement
qui aurait fait l’objet d’un refus, dès
lors que la demande émane de l’expert-comptable; faire bénéficier les
professionnels de prêts spécifiques
garantis par la Socama, en phase de
création, de développement, ou de
transmission.
« Cette convention renforce notre
image et notre crédibilité auprès de
nos clients, assure Gilles Claus. Elle
conforte notre rôle naturel d’interface
entre la banque et l’entreprise. »
Tandis que Stéphane Maton, directeur du marché des professionnels
à la BPLL, voit dans cette nouvelle
charte « un levier supplémentaire
permettant d’additionner les forces
et les compétences des expertscomptables, de la BPLL et de la
Socama pour accompagner ensemble les professionnels et les entreprises régionales dans la réalisation
de leurs projets ».
Logo de l’Ordre réalisé par Laurent Benalika, fruitier-primeur,
un des six représentants de l’association Rhône-Alpes des Meilleurs Ouvriers
de France présents à l’occasion de la signature de la convention.
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L’ACTU DE LA PROFESSION
CÉRÉMONIE DES VŒUX AUX HALLES PAUL BOCUSE - JEUDI 14 JANVIER 2016
VŒUX GOURMANDS ET CONVENTION
DES BÉNÉVOLES AUX HALLES DE LYON
À l’occasion de sa cérémonie des vœux, le Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes
recevait, cette année, l’ensemble de ses bénévoles mis à l’honneur pour leur engagement auprès de la profession.
Photos © Fabrice Schiff
A
PRÈS AVOIR REMERCIÉ les personnalités du
monde économique, juridique et politique
présentes à cette cérémonie, Jacques
Maureau, Président, a dédié cette soirée à l’ensemble
des bénévoles qui œuvrent pour l’Ordre des ExpertsComptables Rhône-Alpes. Par leur engagement et leur
disponibilité, ils permettent la régulation et le rayonnement de la profession qui, sans eux, ne pourrait être
ce qu’elle est, rigoureuse, reconnue et respectée. Au
cours de son discours, Jacques Maureau a également
évoqué les actions en cours et celles à venir.
« Cette cérémonie est avant tout un moment de convivialité au sein de ce sanctuaire de la gastronomie que
sont les Halles Paul Bocuse, lieu incontournable du
savoir vivre à la lyonnaise », a conclu Jacques Maureau,
avant de laisser les invités parcourir en musique les
allées des Halles au gré des dégustations…
Accueil en musique pour les invités
Jacques Maureau, président de l’Ordre
des Experts-Comptables Rhône-Alpes
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Gilles Claus (trésorier de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes), Jean-Michel Aulas, président
de l’OL et Jacques Maureau, président de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes
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L’ACTU DE LA PROFESSION
Jacques Maureau, président de l’Ordre des Experts-Comptables
Rhône-Alpes et Luc Tomati, vice-président de l’Ordre des
Experts-Comptables d’Auvergne
Stéphane Maton et Gilles Sartre (BPLL), Jacques Maureau, Bertrand Magnin
et Christophe Ducoulombier (BPLL)
Éric Chaloin (Ecosi) et Jocelin Rivoire
(élu de l’Ordre des Experts-Comptables)
Joseph Viola (Meilleur Ouvrier de France), Odile Dubreuil (vice-présidente
de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes) et Christophe Marguin
(président des Toques blanches Lyonnaises)
Pascal Richard, secrétaire général, Virginie Meunier-Regaldo, secrétaire général adjoint,
Jacques Maureau, président, Jean-Marc Morel, Odile Dubreuil, Olivier Mazeran, vice-présidents
(Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes)
François Royer, adjoint au maire du 2e , Georges Siaux (BTP Siaux)
et Denis Broliquier, maire du 2e
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À bientôt !
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L’ACTU DE LA PROFESSION
UNIVERSITÉ DES EXPERTS
RECORD BATTU
POUR L’ÉDITION 2015
ODILE DUBREUIL,
vice-présidente du
Conseil Régional de
l’Ordre
L’Université des Experts 2015 a enchaîné les superlatifs. Organisée au Palais des
Congrès de Châteauneuf-sur-Isère, dans la Drôme, elle a réuni plus de 350 professionnels (experts-comptables, collaborateurs et stagiaires) ainsi que 130 partenaires.
Un record de participation! Dans la Drôme et l’Ardèche, plus de la moitié des expertscomptables ont fait le déplacement. Venus nombreux, partenaires et participants
ont apprécié à sa juste mesure le cadre et l’organisation. Mention très bien !
Succès de la plénière « L’audit TVA des recettes »,
animée par Jean-Pierre Casimir et Laurent Godret
« UNE
UNIVERSITÉ
MERVEILLEUSE »
Un Espace Partenaires ouvert pour plus de convivialité
À gauche : 350
professionnels
répartis sur
les 27 stands
de l’Espace
Partenaires
Photos © Xavier Chabert
À droite : salle
comble pour
les ateliers
Adeline Fayard remporte
le dîner chez Michel Chabran !
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Conférence de presse en présence de journalistes Delphine Lachat gagne le 2e prix du jeu
locaux
concours organisé par l’Ordre.
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Je qualifierais
l’édition 2015
de notre
Université des
Experts de « merveilleuse ». Nous avons été
accueillis dans un lieu
idyllique et l’organisation
s’est parfaitement déroulée, aussi bien pour les
participants que pour les
partenaires. Tout le
monde a été satisfait, à la
fois du contenu intellectuel et de l’organisation
logistique. La qualité des
intervenants a également
contribué à cette impression générale, ainsi que
l’homologation des formations pour les expertscomptables et les commissaires aux comptes.
En 2016, nous avons
décidé de faire évoluer la
manifestation. L'idée
consisterait à mettre en
place, en octobre 2016,
un véritable congrès
régional sur deux jours,
qui regrouperait
l’Université des Experts
telle qu’organisée
jusqu’alors et des ateliers
permettant de travailler
en lien avec notre
« famille professionnelle »,
notamment la compagnie des commissaires
aux comptes. Et entre ces
deux journées, se déroulerait notre soirée conviviale bien sûr !
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L’ACTU DE LA PROFESSION
L’INTERPRO,
C’EST TOUS LES JOURS
POINTS DE VUE CROISÉS
SUR LA NOUVELLE LOI DE FINANCES
© DR
© DR
© DR
La grande majorité des professionnels s’accorde à dire que la loi de finances 2016 est pauvre en mesures
phares, aucune disposition fiscale ne venant notamment révolutionner le droit notarial. Quelques points
échappent cependant à cette règle. Présentation.
ARIELLE NOWAK
SÉVERINE GIRARDON
GILLES COUMERT
Expert-comptable en Isère
Notaire dans le Rhône
Avocat au Barreau de Lyon
« Le gouvernement remet en place certains
avantages fiscaux supprimés l’année dernière pour les entrepreneurs qui adhéraient
à un centre de gestion. Je pense notamment
à la déductibilité totale du salaire du
conjoint (marié en communauté), qui avait
été supprimée et qui avait alors été plafonnée à 17 500 € comme pour les non-adhérents. Cette déductibilité totale est finalement réintroduite par la loi de finances
rectificative en cas d’adhésion à un organisme de gestion.
Un deuxième point me semble important.
Il concerne la réduction d’impôt, plafonnée
à 915 €, qui couvrait la totalité des frais de
comptabilité et des honoraires d’adhésion
à un centre de gestion. Il était notamment
possible de bénéficier de cette réduction
quand on relevait d’un régime micro mais
que l’on optait pour un régime réel. Cette
disposition, qui s’appliquait par exemple aux
loueurs en meublé, avait été supprimée à
compter des revenus 2016. La loi de finances
rectificative l’a réintroduite, mais elle couvrira désormais les deux tiers des frais, toujours en la plafonnant à 915 €. »
« Je retiens l’influence grandissante du droit
communautaire, notamment en matière de
plus-values immobilières des non-résidents.
Les décisions dites « de Ruyter », rendues
par la Cour de Justice de l’Union Européenne,
(26 février 2015), et le Conseil d’État (27 juillet 2015), précisent que les vendeurs non
résidents en France, assujettis au paiement
d’une plus value, ne doivent pas acquitter
les prélèvements sociaux au taux de 15,5%.
Pour toutes les ventes fiscalisées comme tel
jusqu’au 31 décembre 2015, ces personnes
peuvent réclamer le remboursement des prélèvements sociaux qu’elles ont payés, si elles
prouvent qu’elles sont affiliées à un régime
de protection sociale européen. Il est intéressant de noter, cependant, que l’administration fiscale a déjà trouvé la parade, avec
l’approbation de la loi sur le financement de
la sécurité sociale pour 2016. Ainsi à compter
du 1er janvier 2016, la date de l’acte authentique faisant foi, tous les contribuables sont,
en effet, de nouveau soumis aux prélèvements sociaux sur les revenus du capital.
Cette nouvelle disposition législative ne manquera pas de susciter un contentieux. »
« Tout le monde s’accorde à dire que ces lois
de finances sont pauvres en mesures phares.
Il y a cependant un point qui mérite attention : l’influence du droit communautaire.
Le régime mère-fille, qui je le rappelle est
un régime d’exonération des dividendes versés par une filiale à sa société mère, est aménagé dans le cadre de ces lois notamment
sous l’influence du droit communautaire.
Parmi les aménagements les plus importants, figure la possibilité, pour l’appréciation
du seuil de participation qui conditionne le
bénéfice de ce régime, de prendre en compte
les titres détenus en nue-propriété, ce qui
n’était pas admis jusqu’à présent. Cette
mesure permet potentiellement à un plus
grand nombre de redevables, dans un plus
grand nombre de situations, de se prévaloir
du régime mère-fille. Les autres aménagements apportés à ce régime s’équilibrent
entre mesures conduisant à un élargissement
du régime (tel que notamment l’élargissement territorial aux États de l’Espace économique européen) et des mesures de restriction notamment par le jeu d’une clause
anti-abus, de source communautaire. »
12
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1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
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L’ACTU DE LA PROFESSION
CONDAMNATIONS-RÉPRESSION DE L’EXERCICE ILLÉGAL
n Le Tribunal de Grande Instance de Thonon-les-Bains a, en date
du 13 octobre 2015, ordonné la cessation immédiate de toutes prestations,
activités et missions de comptabilité relevant des activités visées par
l’Ordonnance du 19 septembre 1945 par la SAS Société Genevoise de
Comptabilité et Monsieur Yvon Boue, sous astreinte de 1 000 € par jour
de retard à compter de la notification de ladite ordonnance et condamné
in solidum ces derniers à payer au Conseil Régional de l’Ordre des ExpertsComptables la somme de 1 500 € en application de l’article 700 du Code
de Procédure Civile.
n Le Tribunal de Grande Instance de Lyon a, en date du 12 octobre
2015, donné force exécutoire à l’accord intervenu entre les parties aux
termes duquel la SARL S., l’association P. et Madame P., qui reconnaissent
qu’une partie de leur activité constituait un exercice illégal de la profession
d’expert-comptable, ont confié les dossiers de comptabilité de leurs clients
à des Cabinets d’expertise-comptable et s’engagent d’une part à cesser
toute activité relevant de l’Ordonnance du 19 septembre 1945, sous peine
d’astreinte de 2 000 € par jour de retard à compter de l’Ordonnance et
d’autre part à régler au Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables
une somme de 3 000 € correspondant aux frais engagés, moyennant un
versement immédiat de 1 500 € et le solde à raison de 100 € par mois.
n Le Tribunal Correctionnel de Thonon-les-Bains a, en date du
22 septembre 2015, reconnu Madame B. coupable des faits qui lui étaient
reprochés et condamné celle-ci à 4 mois de prison avec sursis outre 5000 €
d’amende ainsi qu’à l’interdiction d’exercice de la profession d’expertcomptable pendant 5 ans. Le Tribunal a également reconnu Monsieur B.
coupable des faits qui lui étaient reprochés et condamné ce dernier à 12
mois de prison avec sursis, outre 15000 € d’amende ainsi qu’à l’interdiction
d’exercice de l’activité d’expert-comptable pendant une durée de 5 ans
et enfin à une faillite personne pour une durée de 15 ans. De manière
conjointe et solidaire, ils ont été condamnés à payer au CSOEC, la somme
de 3 000 € à titre de dommages et intérêts outre 800 € au titre de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale. Ils ont également été condamnés
à payer 1 € à titre de dommages et intérêts à l’Ordre des Avocats outre
400 € de l’article 475-1 du Code de Procédure Pénale.
n La Cour d’Appel de Grenoble a, en date du 12 novembre 2015,
confirmé l’Ordonnance de référé en ce qu’elle a ordonné à Monsieur
Emile Terrier mais aussi à la SARL D.D.P.G. de cesser, sous astreinte, toute
activité de comptabilité et condamné ce dernier à payer au Conseil
Régional de l’Ordre, la somme de 2 000 € au titre de l’article 700 du Code
de Procédure Civile.
Tableau du Conseil Régional de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes SESSION DU 15 DÉCEMBRE 2015
INSCRIPTIONS
Experts-Comptables indépendants
Jean-Denis ARNAUD - BRON (69)
Elodie BERGER - SAINT ALBAN LEYSSE (73)
Ingrid BOTTEX - SAINT-ÉTIENNE (42)
Sylvie DUPONT - PONTCHARRA (38)
Martin EYNARD - LYON 3E (69)
Anne LABORIER - MALAFRETAZ (01)
Sylvain MAILLOT - VAULX-EN-VELIN (69)
Virginie RAFFIN - CRAPONNE (69)
Hassane RIHA - LYON 3E (69)
Experts-Comptables salariés
Nathalie ALMEIDA - VALENCE (26)
Claude BAUDET - FERNEY VOLTAIRE (01)
Julien BAUDOT - LYON 4E (69)
Audrey CASTEU - VALENCE (26)
Anthony DE MULA - BOURG-DE-PÉAGE (26)
Céline de VAUJANY-DESMONS - LYON 7E (69)
Roger INVERNIZZI - OYONNAX (01)
Nancy JACQUIER - VILLEURBANNE (69)
Frédéric LEMONNIER - VILLEURBANNE (69)
Céline MURAT - SAINT-PIERRE-EN-FAUCIGNY (74)
Thibault RUBY - MONTBONNOT SAINT-MARTIN (38)
Franck VENTURA - MARNAZ (74)
Réinscriptions
Nacer Eddine SADI - GRENOBLE (38)
Ludovic TAVENAS - CHABEUIL (26)
Arrivée Région
Nicolas TOTAL - LYON 7E (69)
Sociétés d’expertise comptable
AA HOLDING - MONTBONNOT SAINT-MARTIN (38)
AC FINANCE - SOYONS (07)
ACORA CONSEILS - LIMONEST (69)
ADLIR CONSEILS NORD - LOZANNE (69)
ALTEC CONSEIL - CHABEUIL (26)
1er T R I M E ST R E 2016
AURLEA EXPERTISE - MOIRANS (38)
BALCOF - GLEIZÉ (69)
C3L EXPERTISE COMPTABLE - MALAFRETAZ (01)
CAP COMPTABILITE - MOUTIERS (73)
CHAPELEY EXPERTISE - CLUSES (74)
EDME - VAULX-EN-VELIN (69)
EXPERTS.G - SAINT MARTIN D’HÈRES (38)
IB CONSEIL AUDIT - IBCA - SAINT-ÉTIENNE (42)
KHEPER AUDIT & CONSEIL - BRON (69)
NBETSB - SAINT-GERMAIN NUELLES (69)
OPTEAM COMPTA - LYON 3E (69)
PRIVVE - LYON 7E (69)
SEMAXA - SAINT-ÉTIENNE DE SAINT-GEOIRS (38)
SPJMV - SAINT-LAURENT-DE-CHAMOUSSET (69)
THE CHALLENGE FRANCE - GRENOBLE (38)
VIR EXPERT - CRAPONNE (69)
Laurent PEYRE - VILLEURBANNE (69)
Jérôme SIROT - VIENNE (38)
Bureaux secondaires d’AGC
AGC ISERE - BOURGOIN-JALLIEU (38)
AGC SAVOIE - MÉRY (73)
SUSPENSIONS À LEUR DEMANDE
Experts-Comptables
Yoël ARAMA MEYLAN (38)
Cécile DESMARECAUX CHASSELAY (69)
Alain GARMILIS VILLEURBANNE (69)
RADIATIONS À LEUR DEMANDE
Réinscription société d’expertise comptable
Experts-Comptables
COMPTAGEX - LYON 7E (69)
Bureaux secondaires de sociétés
A.D.N - ANNECY-LE-VIEUX (74)
ACORA AIN JURA - AMBÉRIEU-EN-BUGEY (01)
AGEX - VEAUCHE (42)
B & G - LYON 3E (69)
CABINET YVRAI - LE PONT DE BEAUVOISIN (38)
COURAT & ASSOCIÉS - BALBIGNY (42)
EURL RAPHAELLE TESTON - LE PONT DE
BEAUVOISIN (38)
EXPERTS-COMPTABLES DU LITTORAL - ECL
- SALAISE-SUR-SANNE (38)
EXPERTS-COMPTABLES DU LITTORAL - ECL VIENNE (38)
FISCALITÉ AUDIT INTERNATIONAL - BOURG-SAINTMAURICE (73)
SOCIÉTÉ D’ÉTUDES COMPTABLES D’ALSACE ET DE
LORRAINE - SECAL - OULLINS (69)
Bureaux secondaires personnes physiques
Julien BOUROUBA - LYON 3E (69)
Pierre KAISER - OULLINS (69)
Régis LAPOIS - ANNECY-LE-VIEUX (74)
Renaud ABSOLUT DE LA GASTINE - CHASSE-SURRHÔNE (38) avec Honorariat
Thierry BARBE - CHAVANOD (74)
Jacques BARBERO - ANNECY-LE-VIEUX (74) avec
Honorariat
Jean BORDES - SAINT-ÉTIENNE (42)
Daniel CHALLEAT - VALENCE (26)
André CHETTRIT - VÉNISSIEUX (69)
Philippe DUCHENE - LYON 3E (69)
Yves DUVERNEUIL - LYON 9E (69)
Patrick JASSERON - LYON 6E (69)
Alain LOMBARD - MONTBONNOT SAINT-MARTIN (38)
Bernard PELISSIER - BRIGNAIS (69)
Jean Paul POINAS - SAINT-CHAMOND (42)
Joël QUELVENNEC - VILLE LA GRAND (74) avec
Honorariat
Pascal TRIBALAT - LYON 9E (69)
Marc VENNETIER - LYON 5E (69)
Guy VINCENT-FALQUET - BOURGOIN-JALLIEU (38)
Sociétés
AFICOMPTA - VIVIERS DU LAC (73)
CEOLYS RHONE-ALPES - CRAN GEVRIER (74)
C.M.M - ARGONAY (74)
CABINET CHARRET COHEN - LYON 6E (69)
CABINET MARC MARION - ANNEMASSE (74)
CABINET NICOLAS PEILLON - ANNECY (74)
CGM AGIR - MOUTIERS (73)
FINANCIERE EKYLIS - LYON 3E (69)
GARMILIS CONSULTANT - VILLEURBANNE (69)
JITAM - LYON 3E (69)
KL EXPERT - DARDILLY (69)
MAV CONSEILS - LYON 5E (69)
OGEC - LYON 9E (69)
PIERREGRAFMEYERETASSOCIÉS-PGA-VILLEURBANNE(69)
RFO FACILITATORS - ARCHAMPS (74)
TLALOC PARTNERS - VILLEURBANNE (69)
Bureaux secondaires de sociétés
BDO - METZ-TESSY (74)
COMPTA VIVAROISE - AUBENAS (07)
OGEC - GLEIZÉ (69)
OGEC - LIMAS (69)
Bureaux secondaires personnes physiques
Jean-Luc BARCON - MOUTIERS (73)
Didier FORNO - CRAN GEVRIER (74)
Stéphane GARCIA - AUBENAS (07)
CHANGEMENTS DE SECTION
EC indépendant à EC salarié
Karine LORENZO - LYON 6E (69)
EC salariés à EC indépendants
Aurore GRANZOTTO - MOIRANS (38)
Xavier SEJOURNE - LA COTE-SAINT-ANDRÉ (38)
Reinhold VINZL - ESSERTS-BLAY (73)
CHANGEMENTS DE RAISON SOCIALE
BRUYAS MONCORGE ASSOCIÉSDEVIENT BMA- LYON 3E (69)
CABINET MACQUAIRE DEVIENT ADEC 01 - SAINTDENIS-LES-BOURG (01)
FRANCK VERILHAC CONSEILS - FVC DEVIENT
ACORA 07 LIMONEST (69)
PA ROL ES D ’EX PERTS N° 74
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L’ACCÈS À LA PROFESSION
TEEN’EXPERT TOUR
UN RENDEZ-VOUS INTERACTIF
POUR SÉDUIRE LYCÉENS ET ÉTUDIANTS
Organisée dans 14 lycées rhônalpins, l’opération Teen’Expert Tour a rassemblé, autour des représentants de
l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes, 1400 élèves et étudiants. Une démarche fondée sur l’interactivité,
qui a séduit les participants et généré des questions souvent très concrètes.
© DR
L
A FORMULE INITIÉE, lundi 14 décembre, pour l’opération Teen
Expert Tour 2015 a incontestablement enchanté les lycéens
et les étudiants. Alors qu’ils devaient
se déplacer les années précédentes
pour aller à la rencontre des professionnels, les enseignants les ont cette
fois ci accueillis dans les 14 lycées qui
s’étaient portés candidats dans les académies de Lyon et de Grenoble. Au
total, quelque 1 400 jeunes ont ainsi
pu échanger pendant une heure avec
plus de 20 représentants de l’Ordre des
Experts-Comptables et des expertscomptables stagiaires.
« Nous avions des étudiants en première
année de BTS comptabilité/gestion, ainsi
que des élèves de terminale STMG. La participation était obligatoire, car nous avons
le sentiment que ce type d’opération fait
partie intégrante de leur cursus », explique
Florence Kalinowski, professeur d’économie-gestion au lycée Honoré-d’Urfé de
Saint-Étienne. Cependant, des élèves de
terminales S et ES, pour lesquels la participation était facultative, sont également
venus et se sont montrés encore parfois
plus intéressés que leurs camarades.
Si certains enseignants ont regretté la
durée trop limitée des interventions, qui
ne devaient pas dépasser une heure, tous
ont en revanche apprécié le modus ope-
Marc Jolivet,
délégué départemental Loire Nord
avec des élèves du
lycée Albert
Thomas à Roanne
« Notre intervention a permis de montrer,
notamment, que les outils et les méthodes
de travail ont changé, et que l’exercice de
notre profession nécessite de nos jours un
contact humain important. »
randi retenu cette année. Plutôt que
d’abreuver les participants de longs discours, les professionnels présents ont
rapidement joué le jeu de l’interactivité,
répondant aux questions qui leur étaient
posées. Des interrogations souvent très
concrètes, moins centrées sur les cursus
proposés pour arriver à l’expertise comptable que sur le temps de travail et sur
les salaires pratiqués dans la profession.
Pour préparer cette opération, l’Ordre
Régional avait notamment fait réaliser
un micro-trottoir, afin de connaître
l’image de la profession au sein de la
population. « On constate qu’elle ne correspond plus à la réalité, analyse Marc
Jolivet, expert-comptable et délégué
départemental Loire Nord, engagé sur
cette opération. Notre intervention a permis de dépoussiérer tout cela et de montrer, notamment, que les outils et les
méthodes de travail ont changé, et que
l’exercice de notre profession nécessite
de nos jours un contact humain important.
C’est essentiel si nous ne voulons pas faire
face à des problèmes de recrutement à
l’avenir. »
L’INSEEC BUSINESS SCHOOL RENFORCE SON PARTENARIAT
AVEC LES EXPERTS-COMPTABLES
Pour Philippe Kopcsan, directeur du campus
INSEEC de Chambéry, et Régis Merlin, délégué départemental de la Savoie du Conseil
Régional de l’Ordre des Experts-Comptables
(CROEC), la convention tripartite signée au
mois de juillet 2015 entre le CROEC,
l’INSEEC Business School et la CCI Savoie a
tout d’un accord gagnant-gagnant. En
ouvrant les portes de la Business School de
14
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l’INSEEC aux experts-comptables, elle offre
à l’Ordre la possibilité de présenter la profession et ses débouchés aux étudiants et
de les intégrer directement (contrats d’alternance, stages, emplois). Plusieurs fois par
an, les experts-comptables savoyards participeront à des conférences et à des cours.
Ils seront également présents lors des journées d’emploi organisées par l’INSEEC.
« Nous proposons des rendez-vous récurrents : business week au mois de novembre,
job dating au printemps. Nous pourrons aussi
organiser des rendez-vous personnalisés sur
notre campus avec des candidats présélectionnés si un cabinet a besoin de trouver des
étudiants en urgence et/ou en nombre »,
ajoute Philippe Kopcsan.
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L’ACCÈS À LA PROFESSION
Yves Arrieumerlou (Grenoble) et Jean-Charles Diry (Lyon)
TOURNOI DE GESTION
STUD’EXPERT 2015
UNE MEILLEURE COMPLÉMENTARITÉ
ENTRE LES OPÉRATIONS
D’INFORMATION DESTINÉES AUX
LYCÉENS ET AUX ÉTUDIANTS
À Lyon comme à Grenoble, les inspecteurs d’académie
sont formels: les formules adoptées en 2015 pour la
mise en œuvre des manifestations Stud’Expert et
Teen’Expert ont permis de gagner en lisibilité et les
publics visés ont ainsi été mieux cernés.
J
EAN-CHARLES DIRY, INSPECTEUR D’ACADÉMIE À LYON, ETYVES ARRIEUMERLOU,
INSPECTEUR D’ACADÉMIE À GRENOBLE, dressent le même bilan positif
à l’issue de l’année 2015. Ayant été amenés à travailler avec le Conseil
Régional de l’Ordre des Experts-Comptables tout au long de l’année, ils
ont l’un et l’autre le sentiment que la relation entre l’Ordre et le monde
de l’éducation est plus constructive que jamais. « À l’échelon académique,
nous menons un travail en commun régulier, avec des réunions mensuelles,
qui débouchent désormais sur des actions spécifiques adaptées aux besoins
des élèves et des étudiants », analyse le premier.
Pour étayer son propos, son collègue grenoblois pointe notamment du
doigt la meilleure complémentarité entre les opérations Stud’Expert et
Teen’Expert Tour. En décidant de décentraliser les rencontres Teen’Expert
Tour dans les établissements, l’Ordre s’est donné les moyens de sensibiliser
un public plus large aux métiers de la comptabilité. « Les experts-comptables
peuvent ainsi toucher des élèves qui n’ont pas fait le choix de s’orienter vers
ce secteur d’activités et qui représentent pourtant un vivier important de
futurs collaborateurs ou confrères potentiels. Stud’Expert, en revanche,
reste une opération réservée aux BTS et DCG. Nous avons désormais une
meilleure lisibilité pour ces deux opérations », estime Yves Arrieumerlou.
Au-delà de cette lisibilité renforcée, les deux inspecteurs d’académie
considèrent que les formats adoptés et l’intervention de jeunes professionnels, voire de stagiaires, permettent de faire passer une image renouvelée et plus juste de l’expertise comptable. Car la représentation du
métier chez les jeunes et dans leur famille reste sans rapport avec la
réalité. Ils découvrent que l’expert-comptable est un personnage central
dans l’entreprise et que son activité est plus diversifiée que ce qu’ils imaginaient au départ. « Ainsi, l’approche de l’Ordre est plus moderne, plus
adaptée aux jeunes, à leur vocabulaire et aux modes de communication
qu’ils plébiscitent », conclut Jean-Charles Diry.
16
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© DR
COUP D’ENVOI DU
2E TOURNOI DE GESTION
Ouverte aux étudiants de DCG 3e année, la deuxième édition du Tournoi
de gestion réunira une vingtaine d’établissements des académies de Lyon
et Grenoble. Chacun d’eux sera représenté par une équipe de 4 à 6 étudiants, qui s’affronteront dans un « serious game » centré sur la gestion
d’une entreprise virtuelle en situation concurrentielle.
Organisée conjointement par l’Ordre et les académies de Lyon et de
Grenoble, en partenariat avec les Compagnies régionales des commissaires
aux comptes de Lyon, Grenoble et
Chambéry, ainsi que le Centre
régional de formation de la
profession comptable (CREF),
Cegid Éducation, Caisse d’Epargne
Rhône-Alpes et Crédit Agricole
Rhône-Alpes, cette compétition
a pour ambition de mettre les étudiants en situation et de leur faire
comprendre les rouages de la gestion des entreprises. Le Tournoi débute
officiellement le 10 février à Grenoble et s’achève le 31 mars prochain,
avec une grande finale programmée au siège de l’Ordre.
CÉRÉMONIE DE REMISE
DES PRIX DES MEILLEURS MÉMOIRES
UN MOMENT D’ÉMOTION
La cérémonie de remise des prix des meilleurs mémoires 2015, organisée
comme tous les ans à l’occasion de la journée marquant le départ des
stagiaires 3e année, a permis de distinguer cette année encore le travail
exceptionnellement qualitatif de trois jeunes experts-comptables en
partenariat avec Interfimo. « Tous les mémoires sont d’excellente qualité,
car il s’agit de candidats qui ont au moins 14 de moyenne, voire plus, au
niveau national et il nous est donc très difficile d’établir un classement
et un podium », tient à souligner Damien Dreux, président du Comité
régional du stage.
Pour départager les candidats, les membres de jury ont néanmoins
une nouvelle fois pris en compte plusieurs critères: apport du travail
rendu à la profession
dans son ensemble, analyse personnelle qui en
est faite, expérience professionnelle du stagiaire
sur les travaux présentés,
implication et travail
personnel. « Mais il est
évident qu’il y a une
petite part de subjectivité, car nous ne jugeons pas une matière uniquement technique. Quel que soit le résultat, la réalisation de ce mémoire
représente un moment fort dans la vie d’un futur expert-comptable.
C’est un travail très important, qui se fait sur un ou deux ans, et pour
lequel les stagiaires sacrifient un peu de leur vie personnelle. Toutefois,
c’est une forme d’entrée dans la profession et un grand moment d’émotion, que renforce encore plus l’aspect solennel de la journée », analyse
Damien Dreux.
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DÉBAT
EN
DÉBAT
LES EXPERTS-COMPTABLES
PRENNENT LE POULS DE L’ÉCONOMIE
Les experts-comptables rhônalpins lancent un baromètre unique de l’activité des PME
et confirment ainsi leur rôle central dans l’économie régionale.
Le point avec Jacques Maureau, président de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes
«
Nous sommes aux côtés des entreprises et un acteur clé de l’économie
régionale ». Pour Jacques Maureau,
aucune autre profession n’était en mesure de
lancer un baromètre économique aussi pertinent. Et pour cause : près des trois quarts des
entreprises de la région (73 % exactement) font
appel aux services d’un expert-comptable et la
quasi-totalité d’entre elles en sont satisfaites.
D’où l’idée de ce baromètre, que la région
Rhône-Alpes lance de façon pionnière. Tous les
trimestres, le Conseil Régional de l’Ordre, en
partenariat avec le Centre lyonnais d’expertise
comptable et d’audit (CLEA) de l’IAE Lyon,
publiera donc son baromètre de l’économie
régionale. Le caractère unique et particulière-
NOUS SOMMES DES
ACTEURS DE TERRAIN ET
NOUS AVONS VOULU AVANT
TOUT RETRANSCRIRE LA RÉALITÉ ÉCONOMIQUE DE CE
TERRAIN AVEC DES
CHIFFRES QUI PERMETTENT
D’AVOIR UNE
REPRÉSENTATIVITÉ
STATISTIQUE TRÈS FORTE.
ment fiable de cet outil provient notamment
de la richesse des données collectées par la profession : il est élaboré à partir des déclarations
18
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fiscales et sociales déposées en temps réel sur
un portail déclaratif de la profession, soit 1 million de liasses fiscales traitées au nom de
300000 entreprises. Trois thématiques sont analysées : l’emploi, l’activité et les investissements.
« Les seules études qui existaient jusqu’alors
reposaient sur des données subjectives telles que
l’opinion du chef d’entreprise. Désormais, l’analyse repose sur des éléments concrets et chiffrés.
Il s’agit là de l’activité réelle, et pas d’un ressenti »,
précise le président des experts-comptables de
Rhône-Alpes.
« Acteurs de terrain »
Autre valeur ajoutée déterminante : cet outil
s’avère être un observatoire particulièrement
pertinent au service des pouvoirs publics pour
mesurer la réalité de la santé économique sur
le terrain. « Les clients des experts-comptables
qui sont l’objet de l’étude sont, avant tout,
les professions libérales, les TPE et les PME dont
le chiffre d’affaires oscille entre 20 000 et
50 000 000 d’euros. Ce sont ces entreprises qui
constituent le tissu économique régional. Notre
observatoire n’est pas biaisé par les chiffres des
grands groupes dont la réalité économique
dépasse largement la région dans laquelle ils sont
implantés. Nous sommes des acteurs de terrain
et nous avons voulu avant tout retranscrire la réalité économique de ce terrain avec des chiffres
qui permettent d’avoir une représentativité statistique très forte », précise encore Jacques
Maureau. Largement diffusé chaque trimestre,
ce baromètre fournira également, en mai, un
bilan de la santé des entreprises rhônalpines pour
l’année écoulée.
« UN ÉLÉMENT
ESSENTIEL
DU PARTENARIAT
AVEC LES
ENTREPRISES »
Pour Jacques Comby, président de
l’université Jean-Moulin Lyon 3, la
mise en place de cet outil unique
avec l’Ordre constitue « un élément essentiel du partenariat entre
l’université et les entreprises ».
Concrètement, l’analyse statistique
sera réalisée par les experts du
CLEA de l’IAE Lyon. « Le CLEA a toujours entretenu un lien fort avec la
profession comptable. Les enseignants y sont confrontés à la fois à la
théorie et à la pratique. Nous nous
concevons comme une agora qui fait
le lien entre l’université et le monde
socio-économique », explique
quant à lui Jérôme Rives, le directeur de l’IAE Lyon. Chaque trimestre, sous l’œil vigilant de François
Lantin, le directeur du CLEA, les
experts du CLEA vont analyser l’activité des entreprises (à partir de
leur déclaration de chiffre d’affaires), l’emploi (à partir de la
DUCS) et les investissements (à
partir des bilans et des déclarations
fiscales). Des données qui seront
traitées trente jours après leur mise
à disposition.
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EN DÉPARTEMENTS
ASSOCIATIONS
CLARE et GREC : des associations
aux ambitions complémentaires
Pendant que le CLARE invite depuis 50 ans ses adhérents à plancher sur des questions relatives à leur exercice
quotidien, le GREC se positionne résolument sur des sujets qui dépassent le strict cadre des préoccupations
professionnelles.
« L’idée de base est
d’aborder des
thèmes plus larges
que nos seules
préoccupations
professionnelles.
[...] Toutes les
propositions sont
étudiées avec le
même intérêt. »
Philippe Jacquemet
Le CLARE
© DR
© DR
« Nous sommes
concentrés sur des
sujets qui peuvent
paraître classiques,
mais qui sont
essentiels pour la
vie de nos
cabinets. »
Jérôme Noguer
Le GREC
Réfléchir à l’évolution de la profession Une ouverture sur le monde
Plus ancienne association d’experts-comptables de
France, le CLARE (Le Centre lyonnais d’applications
et de recherches économiques) invite ses membres
à jeter un regard éclairé sur leur exercice quotidien.
L
E CENTRE LYONNAIS D’APPLICATIONS ET DE RECHERCHES ÉCONOMIQUES
(CLARE) a fêté son cinquantenaire en 2010. « Les 35 cabinets adhérents qui le composent sont pour l’immense majorité rhodaniens »,
précise Philippe Jacquemet, son président depuis un an. Ensemble, ils s’efforcent de réfléchir sur l’évolution de la profession et sur leur exercice au
quotidien.
« Nous sommes concentrés sur des sujets qui peuvent paraître classiques,
mais qui sont essentiels pour la vie de nos cabinets, comme la responsabilité
pénale de l’expert-comptable, ses obligations déontologiques, son rapport
avec les questions de communication et de publicité, ses relations avec les
professionnels du droit, avocats et notaires… », détaille Philippe Jacquemet.
De ces échanges, parfois enrichis par l’audition d’invités issus du monde
économique, institutionnel ou judiciaire, le CLARE entend tirer des enseignements pour ses adhérents, qu’il transforme ensuite en propositions
visant à faire évoluer la profession. « Que les choses soient claires, insiste
Philippe Jacquemet, nous ne sommes pas un syndicat mais une association
de confrères. Néanmoins, cela ne nous a jamais empêché de présenter des
avis sur ce qu’il nous semble judicieux de faire. »
20
De la loi de finances jusqu’aux grandes religions, le
GREC (Groupement de rencontres des experts-comptables) s’efforce depuis 30 ans d’accompagner la
réflexion de ses membres sur tous les sujets, qu’ils
soient à vocation professionnelle ou non.
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
C
RÉÉ EN 1982, À LYON, LE GROUPEMENT DE RENCONTRES DES EXPERTSCOMPTABLES (GREC) s’affranchit allègrement des problématiques
professionnelles. « Nous pouvons aussi bien aborder des questions
techniques, comme la loi de finances, qui revient dans nos débats tous les
ans, ou bien le droit du travail, que des sujets n’ayant aucun rapport avec
notre quotidien d’expert-comptable », confirme Jérôme Noguer, benjamin
de l’association mais président en exercice. Ainsi, ces dernières années, le
GREC a invité le cardinal Barbarin et le recteur de la mosquée de SaintÉtienne, avant d’aller à la rencontre du grand rabbin de Lyon.
« L’idée de base est d’aborder des thèmes plus larges que nos seules préoccupations professionnelles, poursuit Jérôme Noguer. Chaque année, au
mois de septembre, nous déterminons les sujets que nous souhaitons traiter
pendant les mois suivants. Toutes les propositions sont étudiées avec le
même intérêt. » Quel que soit le sujet, en revanche, la bonne humeur et
la convivialité sont exigées. Un code de bonne conduite, en quelque sorte,
qui se traduit par l’organisation d’un repas annuel auquel sont conviés les
conjoints des adhérents.
1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
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EN DÉPARTEMENTS
ISÈRE SUD
LES PIÈGES DE LA CYBERCRIMINALITÉ
DÉVOILÉS À GRENOBLE
« Il est important pour nous
d’expliquer aux expertscomptables les solutions de
paiement que nous pouvons
proposer pour la vente à
distance et surtout la
sécurisation des flux
que nous assurons. »
F
© DR
ACE À L’EXPLOSION
Pierre Schmidt
« Nous envisageons
d’organiser d’autres
manifestations sur la
même thématique
cette année. »
de la cybercriminalité, les
experts-comptables ont un rôle majeur à jouer
dans la sensibilisation des entreprises. Consciente
de cette responsabilité, la délégation départementale
Isère Sud du Conseil Régional de l’Ordre des ExpertsComptables a coorganisé, jeudi 28 septembre, avec la
Compagnie régionale des commissaires aux comptes et
l’Association des experts-comptables des Alpes, une
conférence sur le thème « Sécurité économique :
risques d’ingérence ». Animée par un agent de la DGSI,
elle a rassemblé une centaine de professionnels soucieux de connaître les dernières techniques utilisées par
les cybercriminels. « Il a présenté des préconisations de
bon sens et des précautions élémentaires à prendre. Il a
insisté sur la nécessité de sensibiliser nos collaborateurs
et nos clients à des mécanismes comme la fraude au président. Devant l’intérêt de nos confrères, nous envisageons d’organiser d’autres manifestations sur la même
thématique cette année », indique Pierre Schmidt,
délégué départemental de l’Isère Sud.
ISÈRE SUD
LE CIC
ACCOMPAGNE
LE DÉVELOPPEMENT
DU E-COMMERCE
À GRENOBLE
U
NE À DEUX FOIS PAR AN,
LOIRE
LE DÉFI DE LA
CESSION D’ENTREPRISE,
AVEC SWISSLIFE
© DR
1er T R I M E ST R E 2016
« Les enfants du babyboom, qui ont créé des
entreprises dans les
années 70/80, arrivent
à l’âge de la retraite
et de la cession.
Il est essentiel de bien
les accompagner. »
© DR
«
NOUS SOMMES DES SPÉCIALISTES de l’assurance, mais
plus globalement nous sommes là pour accompagner nos clients à chaque étape de leur vie et il en
va notamment ainsi des chefs d’entreprise », explique Pascal
Ardisson, directeur régional de Swisslife. C’est dans cet esprit
qu’il a organisé le 26 novembre, en
partenariat avec le Conseil
Régional de l’Ordre, une journée
d’information sur la cession d’entreprise qui s’est tenue à L’Étrat,
près de Saint-Étienne. Au programme: la transmission d’entreprise à titre onéreux et la cession à
titre gratuit dans le cadre du pacte
Dutreil.
Pascal Ardisson
« Car les enfants du baby-boom,
qui ont créé des entreprises dans les années 70/80, arrivent
à l’âge de la retraite et de la cession. Il est essentiel de bien
les accompagner pour éviter que cette étape charnière
n’entraîne de nombreuses disparitions d’entreprises. Sur des
sujets aussi techniques, nous sommes complémentaires des
experts-comptables. Ensemble, nous pouvons apporter des
solutions à ces entrepreneurs », analyse Pascal Ardisson.
le CIC organise des réunions thématiques
avec le Conseil Régional de
l’Ordre pour promouvoir ses services et
apporter aux experts-comptables un
regard différent sur certains sujets. Jeudi
10 décembre, c’est à Grenoble que la
banque a détaché un spécialiste pour
intervenir sur le thème « E-commerce,
accompagner le développement du chiffre
d’affaires tout en maîtrisant les risques
inhérents à ce canal de distribution ». Car
le marché du e-commerce a représenté en
2014 quelque 57 Md€ dans l’Hexagone,
pour 700 millions de transactions et un
panier moyen
de 80 €. « Il
est important
pour nous
d’expliquer
aux expertscomptables
les solutions
Patrick Froment
de paiement
que nous pouvons proposer pour la vente à
distance et surtout la sécurisation des flux
que nous assurons », explique Patrick
Froment, directeur du marché grand
public de la banque.
PA ROL ES D’EX PERTS N° 7 4
21
PE 74_OK.qxp_Mise en page 1 04/02/2016 16:21 Page22
DOSSIER
© Fotolia
DOSSIER
QUATRE
NOUVELLES MISSIONS
EN PLEIN DÉVELOPPEMENT
La concurrence du marché de l’expertise comptable tend à réduire les marges des
cabinets sur leurs missions traditionnelles. Pour maintenir leur rentabilité, les cabinets
possèdent un atout de poids: la confiance des chefs d’entreprise. Une qualité
extraordinaire pour développer les nouvelles missions de conseil.
A
vec la loi Macron, les
experts-comptables ne sont
plus obligés d’être en charge
de la comptabilité pour s’engager dans des missions
accessoires. Elle élargit leur périmètre
de conseil et fait d’eux des alliés de poids
pour les patrons de TPE-PME. Si les
prestations récurrentes demeurent le
socle de l’activité, les missions telles que
la gestion de patrimoine, la gestion des
ressources humaines, le restructuring et
le crowdfunding sont autant d’expertises
nouvelles à développer et à ne pas laisser
prendre par d’autres professions.
La complexité du contexte économique,
de la fiscalité, le poids des réglementa22
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
tions requièrent de plus en plus de conseil
financier, social et fiscal pour des entreprises souvent démunies en interne. Ils
peuvent aller plus avant que les faiseurs
de paie dans la gestion des ressources
humaines, devenir le bras droit du chef
d’entreprise à l’occasion de la perte d’un
marché ou d’un gros client, élaborer des
montages complexes pour gérer au mieux
la fiscalité ou encore accompagner le chef
d’entreprise pour lever des fonds avec le
financement participatif.
Cette mission de conseil va bien au-delà
du service traditionnel que représentent
la tenue et l’établissement des comptes,
et qu’il leur faut désormais apprendre à
facturer. Pour certaines de ces missions,
il devra développer le réseau, s’entourer
d’autres spécialistes, quitte à réorganiser
le cabinet ou créer des associations entre
cabinets pour développer ces nouvelles
missions. « Nous ne sommes pas en compétition avec nos confrères, nos concurrents ne
respectent pas les règles déontologiques qui
sont les nôtres, nous avons des services à vendre si c’est l’intérêt du client et nous sommes
assurés pour les accompagner contrairement
à d’autres professionnels. C’est à mon sens un
avantage commercial », insiste Jean-Marc
Morel, vice-président de l’Ordre Régional
des Experts-Comptables. L’horizon est
donc ouvert à condition d’en avoir l’appétence et les compétences.
1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
PE 74_OK.qxp_Mise en page 1 04/02/2016 16:21 Page23
DOSSIER
DOSSIER
MISSION PATRIMOINE
La gestion de patrimoine :
du prêt-à-porter au sur-mesure
L’expert-comptable a toujours
pratiqué la gestion de patrimoine. Ce qu’il y a de nouveau
tient dans la formalisation et
l’exécution de cette mission.
« Avant, nous faisions de la gestion de patrimoine de façon classique, au détour d’une conversation lors de la présentation du
bilan, sur un coin de table, si je
caricature ! Aujourd’hui, pour
répondre à la demande de nos
clients ou la susciter, il est nécessaire de mettre en place une organisation pour détecter les besoins,
présenter ce qui peut être réalisé
et bâtir une proposition »,
explique Georges Sanchez,
expert-comptable et président
du Club gestion de patrimoine. Une offre de mission
de gestion de patrimoine ne
s’improvise pas. Elle requiert
du temps, du savoir-faire et
parfois le conseil d’autres spécialistes comme un notaire,
un avocat en droit des affaires
ou fiscaliste et éventuellement
un conseiller en gestion de
patrimoine.
Une démarche structurée
« Dans le cadre du Club gestion
de patrimoine, nous approfondissons cette matière et nos
connaissances en faisant intervenir des spécialistes de renom
qui présentent leurs travaux et
leurs expériences ; ceci afin d’appliquer cette technicité dans le
cadre de notre pratique professionnelle et en faire bénéficier
nos clients », précise Georges
Sanchez. Certains vont
jusqu’à passer un diplôme
1er T R I M E ST R E 2016
@ DR
La gestion de patrimoine n’est pas une nouvelle mission. Elle fait même partie des activités traditionnelles
de l’expert-comptable. La nouveauté vient du besoin exacerbé de nos clients face à l’augmentation
de la pression fiscale ainsi que du besoin d’apporter une offre structurée.
Georges Sanchez
« POUR RÉPONDRE
À LA DEMANDE DE
NOS CLIENTS OU
LA SUSCITER, IL EST
NÉCESSAIRE DE
METTRE EN PLACE
UNE ORGANISATION
POUR DÉTECTER
LES BESOINS. »
universitaire (DU) Gestion
de patrimoine à l’université
de Montpellier, ClermontFerrand ou Dijon. Une montée en compétences est nécessaire pour formaliser une
offre pertinente et précise,
faire du sur-mesure, envisager différentes solutions, les
formaliser dans une proposition qui dresse un état des
lieux, avance des solutions et
soumet des préconisations
assorties d’un budget d’honoraires.
TÉMOIGNAGE
« AUJOURD’HUI, LA TRANSMISSION
EST MA PRINCIPALE PRÉOCCUPATION »
Jean-Paul Chavancy, gérant de société à Villette d’Anthon, 56 ans.
«
J’ai pris la gérance d’une petite entreprise
de fonderie d’aluminium créée par mon
père en 1987. J’ai diversifié la production
avec une société d’injection, Zamack, puis racheté une
fonderie en liquidation judiciaire. Pour chacune de ces
« EN FIN DE CARRIÈRE, IL EST
TEMPS DE FAIRE UN ÉTAT DES
LIEUX ET D’ARBITRER LES
DÉCISIONS À PRENDRE, C’EST
POURQUOI DANS UN SOUCI DE
TRANSMISSION, ET SUR LES
CONSEILS AVISÉS DE MON EXPERTCOMPTABLE, J’AI CONSTITUÉ UNE
HOLDING FAMILIALE. »
sociétés, juridiquement indépendantes, j’ai tout entrepris pour être propriétaire des murs dont elles sont
locataires par le biais de SCI distinctes. À chaque fois
j’ai dû choisir la fiscalité, soit impôt sur le revenu (IR),
soit impôt société (IS).
À l’IR, il faut atténuer ou neutraliser la fiscalité par
des déficits fonciers : acheter un bien immobilier et le
rénover pour créer un déficit foncier reportable d’année
en année sur la déclaration de revenus lorsqu’ils ne
sont pas « consommés ». J’ai donc investi dans le
logement locatif avec un maximum de travaux « défiscalisables », constituant un patrimoine au fil des
années, avec l’aide et les conseils précieux de mon
expert-comptable.
En fin de carrière, il est temps de faire un état des lieux
et d’arbitrer les décisions à prendre, c’est pourquoi
dans un souci de transmission, et sur les conseils avisés
de mon expert-comptable, j’ai constitué une holding
familiale qui reprend ou rachète tout ou partie des
parts ou actions que je détiens dans les sociétés. »
PA ROL ES D ’EX PERTS N° 74
23
PE 74_OK.qxp_Mise en page 1 04/02/2016 16:21 Page24
DOSSIER
DOSSIER
MISSION RH
Ressources humaines : de la paie à la GPEC
À condition d’en avoir l’appétence et les compétences, les cabinets d’expertise comptable ont aujourd’hui
un boulevard pour développer des missions RH. Elles s’inscrivent sur trois niveaux: la paie, le conseil
en droit social et la gestion des ressources humaines.
Toutes les missions RH
Il existe de nombreux cabinets
de ressources humaines, ce ne
sont pas des professions régle24
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
« NOUS APPORTONS UNE VALEUR AJOUTÉE À
NOS CLIENTS ET POUVONS LEUR PROPOSER UN
REGARD PLUS PERTINENT, PLUS PRÉCIS SUR LA
VARIATION MENSUELLE DES CONGÉS PAYÉS, LE
COÛT HORAIRE DES SALARIÉS, LES VARIATIONS
DE LEURS EFFECTIFS. »
mentées. « Notre avantage commercial est intrinsèque à nos règles
déontologiques, nous ne proposons
pas de service si le client n’en a
pas vraiment besoin et si nous
n’avons pas les compétences pour
le faire. Ces règles déontologiques
sont un avantage commercial aux
yeux du client et notre valeur
ajoutée », insiste Jean-Marc
Morel. Cette nouvelle mission
ouvre les cabinets qui le souhaitent à conseiller leurs
clients sur l’organisation du
temps de travail, les rémunérations, l’élaboration de fiches
de poste jusqu’à la gestion des
emplois et des compétences
(GPEC). Ce troisième étage
implique d’en avoir le goût et
les compétences ou de créer
des associations entre cabinets
pour développer ces nouvelles
missions.
TÉMOIGNAGE
« LE REGARD EXTERNE DU CABINET D’EXPERTISE
NOUS A PARU INTÉRESSANT »
Artak Abedi, président du groupe Damaris SA à Dardilly,
5 sociétés, près de 50 salariés.
des métiers complémentaires ? Un premier cabinet
d’organisation RH nous a proposé un DRH à temps
partagé, mais cette solution ne nous satisfaisait pas
complètement. Il y a la paie, nos obligations légales
et ses évolutions, et la stratégie RH. Notre expertcomptable nous a proposé de réfléchir afin de mettre
@ DR
« La paie fait partie de notre activité traditionnelle; de plus en plus
de cabinets poussent plus loin leur
expertise et se spécialisent en droit
social ; enfin nous pouvons
aujourd’hui développer des missions de gestion des ressources
humaines », résume Jean-Marc
Morel, vice-président de
l’Ordre Régional des ExpertsComptables. La gestion de la
paie est le socle des nouvelles
missions RH. La déclaration
sociale nominative (DSN)
oblige les experts-comptables
à revoir le process de fabrication de la paie et d’enrichir
cette mission traditionnelle de
nouveaux tableaux de bord.
« Nous apportons une valeur
ajoutée à nos clients et pouvons
leur proposer un regard plus pertinent, plus précis sur la variation
mensuelle des congés payés, le coût
horaire des salariés, les variations
de leurs effectifs. »
La loi Macron ouvre depuis
peu le droit à des missions
accessoires sans lien avec la
comptabilité. L’expert-comptable peut apporter son conseil
en matière de contrats de travail, pour les accords d’entreprise simples, l’accompagnement du chef d’entreprise
dans le choix d’une mutuelle
ou encore lors de licenciements, s’ils ne comportent pas
de risque prud’homal. Pour
d’autres missions plus complexes, il devra impérativement s’entourer d’un avocat
spécialisé en droit social.
À droite Aramazd Abedi, à gauche Artak Abedi
«
Nous faisons de la dématérialisation. Nous
avons racheté deux sociétés en 2008
et 2013 et notre groupe est en pleine évolution avec des techniciens d’un côté, des opérateurs
de l’autre et tout cela est imbriqué. Nous devons
repenser assez profondément notre organisation pour
accompagner notre développement. Comment mettre
en cohérence les 5 sociétés du groupe, qui possèdent
« NOUS DEVONS REPENSER ASSEZ
PROFONDÉMENT NOTRE
ORGANISATION POUR ACCOMPAGNER
NOTRE DÉVELOPPEMENT. »
à plat notre organisation avant d’imaginer une solution.
Notre cabinet d’expertise comptable réalise déjà notre
paie et nous accompagne sur toutes les questions de
droit social. Ces trois niveaux d’implication font vraiment la différence avec des officines qui ne possèdent
pas cette vision intégrée. Le cabinet est proche de
nous et connaît bien le sujet, mais il reste extérieur
et apporte un regard différent. »
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DOSSIER
DOSSIER
RESTRUCTURING
« Le restructuring est rentable,
il ne faut pas hésiter »
La restructuration d’une entreprise est à l’image de l’entonnoir, plus on se situe en amont, plus
l’éventail des possibles est large. Pour Stéphane Cohen, expert-comptable associé(1), l’anticipation est
au cœur de cette mission: observer, générer du cash, gérer les procédures pour trouver une solution.
Quelle est votre pratique ?
Il est essentiel de comprendre
les origines des difficultés de
l’entreprise et de faire un diagnostic avec son client. Les
causes peuvent être endogènes,
liées au modèle économique
dépassé par exemple, ou exogènes liées à une crise: la perte
d’un gros client ou d’un marché. L’expert-comptable doit
en évaluer les impacts financiers à six mois pour répondre
à la question: quelles sont les
capacités de l’entreprise à
renouer avec les profits et générer du cash? Le scénario proposé doit préserver la trésorerie
à court terme avant d’envisager
les mesures à plus long terme
qui pèseront sur les fondamentaux de l’entreprise comme à
titre d’exemple : arrêter une
activité, fermer un magasin
26
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
y a entre autres, des discussions
à avoir avec les banquiers pour
suspendre provisoirement les
remboursements d’emprunt
en cours qui peuvent se dérouler dans le cadre de la médiation du crédit, et les mesures
@ DR
Le restructuring est-il une
opportunité pour un expertcomptable ?
On peut penser que si l’entreprise est en difficulté, l’expert-comptable ne pourra pas
être payé pour son action.
C’est faux. L’entreprise peut
renouer avec une trésorerie
positive et générer du cash
notamment pour payer le
conseil de son expert-comptable. Si l’entreprise possède
des fondamentaux et une
capacité à s’en sortir, il n’y a
pas à hésiter, l’expert-comptable doit l’aider à se retourner. Ce sont des missions
assez rentables et il ne faut
pas en avoir peur.
Stéphane Cohen
s’ils ne sont pas rentables.
Comment générer du cash ?
Il faut identifier tout ce que
l’on peut geler en terme de
décaissements à court terme
pour se donner le temps de
renouer avec les profits et une
génération de cash profitable.
Parmi les mesures à prendre il
« L’ENTREPRISE PEUT
RENOUER AVEC UNE
TRÉSORERIE POSITIVE
ET GÉNÉRER DU
CASH. »
de soutien public telles que
le gel des parts patronales des
cotisations sociales et des
échéances fiscales. Les délais
de remboursement en général obtenus dans le cadre
d’une saisine de la commission des chefs de services
financiers (CCSF) vont de 24
à 36 mois et on peut y inté-
grer jusqu’à 5 mois de parts
patronales de cotisations et
d’échéances fiscales.
Et après ?
L’expert-comptable doit bien
connaître les procédures de
mandat ad hoc, de conciliation.
Son implication et son rôle
sont déterminants. Même en
procédure de sauvegarde, il
reste l’architecte des solutions,
car il connaît l’entreprise et
apporte de la confiance et de
la sécurité. Il doit aussi être
capable d’aller chercher des
financements pendant la
période d’observation ou
après, auprès de banques spécialisées, de réfléchir à des
solutions d’adossement, ou
d’assister l’administrateur
judiciaire pour préparer un
éventuel plan de cession d’entreprise ou un Prepack cession
dans le cadre d’une procédure
de conciliation.
1. Président de l’Ordre des Experts-Comptables Paris Ile-de-France
ZOOM
L’IMPLICATION DE L’EXPERT-COMPTABLE EST DÉTERMINANTE
L’expert-comptable sécurise les relations avec l’administrateur judiciaire, il produit une information
financière tous les mois démontrant les perspectives
de l’entreprise. Il simule en fin de parcours le plan de
continuation ou de sauvegarde, il étaie les propositions
que doit faire l’entreprise aux créanciers, il calcule la
génération de cash-flow que peut générer l’entreprise,
qu’elles soient courtes ou longues, il propose les abandons de créances nécessaires. Toutes ces simulations
s’élaborent en lien étroit avec le dirigeant qui connaît
bien l’entreprise et de son côté, l’expert-comptable
apporte de la confiance et de la sécurité, car la partie
technique n’est pas seule en cause. L’expert-comptable
va nouer une relation de confiance et de soutien moral
pour renforcer la confiance du dirigeant dans l’avenir
afin qu’il ne jette pas l’éponge. C’est un point important au-delà des solutions techniques, il est l’homme
d’affaires du chef d’entreprise. Il accompagne son
client dans toutes les phases de ce moment délicat
pour l’entreprise.
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DOSSIER
DOSSIER
CROWDFUNDING
« Le crowdfunding est un très bon outil
pour certaines sociétés »
@ M-L LUCA
Le marché du crowdfunding (voir encadré ci-après) est passé de 487 millions d’euros en 2012 à près
de 3 milliards d’euros en 2014 et atteindrait 7 milliards d’euros en 2015(1). Pour l’expert-comptable
Bertrand Simon, expert-comptable et directeur général d’un cabinet d’expertise comptable à Lyon,
cette solution s’adapte bien à un certain type de société, mais comporte des limites.
« LE CROWDFUNDING
EST UN FINANCEMENT
ALTERNATIF AUX
APPORTS DES
FONDATEURS ET DE LEUR
FAMILLE, AUX PRÊTS
BANCAIRES ET AUX
SOCIÉTÉS DE CAPITALRISQUE OU
D’AMORÇAGE. »
Bertrand Simon
Quelle est votre expérience
de crowdfunding?
J’ai mené trois opérations de
financement de crowdfundingequity, soit avec une participation au capital seul, soit avec
un prêt complémentaire. Nous
étions sur des montants de l’ordre de 80 K€ à 300 K€. Les
sociétés étaient jeunes ou en
création, de type start-up, sans
levée de fonds et pour lesquelles le capital des actionnaires fondateurs et du cercle
familial ne suffisait pas à financer leur développement.
Quels sont les avantages du
crowdfunding?
C’est un financement alternatif aux apports des fondateurs
et de leur famille, aux prêts
bancaires et aux sociétés de
capital-risque ou d’amorçage.
C’est un outil qui renforce la
28
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
solidité du projet et la crédibilité de la société qui lève les
fonds. Lorsque le projet d’une
société est capable de convaincre jusqu’à plusieurs dizaines
d’investisseurs de participer à
hauteur parfois de plusieurs
centaines de milliers d’euros
(en moyenne environ 300 K€),
il est évident que c’est un atout
pour attirer d’autres investisseurs financiers.
Quel est le rôle de l’expertcomptable?
Il intervient en amont d’une
opération de financement
pour baliser le terrain et aiguiller le chef d’entreprise sur les
différents types de financement en fonction de la nature
de l’activité, du montant à
lever et de la maturité du projet. Il peut lui conseiller d’aller
voir une banque, des business
angels, une plateforme de
crowdfunding, ou un fonds. Il
doit bien connaître les interlocuteurs des différentes solutions et maîtriser l’ingénierie
à déployer (technicité, délai)
pour que la solution proposée
s’adapte au contexte précis du
client concerné.
Quelles sont les limites de
l’exercice ?
Le crowdfunding concerne davantage les sociétés jeunes, avec
un prévisionnel de type startup, une croissance forte orientée sur des produits liés à
Internet, ou des PME existantes
cherchant à développer un nouveau produit bénéficiant de très
fortes perspectives de croissance.
Il est difficile de lever un million
d’euros par ce biais, le process
d’une levée de fonds crowdfunding prenant au moins de 4 à 6
mois. C’est aussi une procédure
qui a un coût compris entre 8 %
et 12 % des fonds levés, ce qui
n’est pas négligeable. Enfin, il
est important de prévoir que les
investisseurs (qui peuvent être
nombreux) soient regroupés
dans une société ad hoc ou une
holding spécifique pour n’avoir
qu’un seul interlocuteur sur la
gouvernance.
1. Rapport paneuropéen du crowdfunding, réalisé par EY et la Judge Business School de l’Université de Cambridge.
ZOOM
LE CROWDFUNDING CONNAÎT UN ESSOR SPECTACULAIRE
Le financement participatif ou « crowdfunding » est un
mécanisme de financement innovant qui permet de
récolter des fonds auprès d’un large public en vue de
financer un projet créatif ou entrepreneurial via Internet.
Il existe trois grandes catégories de plateformes de financement selon que celles-ci sont basées sur des dons, des
prêts ou des investissements en fonds propres.
Selon le baromètre 2015 de l’association Financement
Participatif France, 133,2 millions d’euros ont été collectés
au premier semestre 2015, soit 2 fois plus qu’à la même
période en 2014. Sur ces 133,2 millions d’euros:
- près de 24,2 millions ont été collectés au titre d’un
apport de fonds propres, en échange de parts sociales
de l’entreprise financée (equity);
- près de 23,7 millions l’ont été au titre d’un don, avec
ou sans contrepartie;
- près de 85,2 millions l’ont été au titre d’un prêt, accordé
à des particuliers ou à des entreprises.
1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
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DOSSIER
LES BONNES PRATIQUES
ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ
UN ACCUEIL ET UNE ÉCOUTE
CONFIDENTIELS
L’association Savoie Sauvegarde aide, depuis 2007, les chefs d’entreprise en difficulté. Elle apporte gratuitement
un soutien moral, une écoute à près de 80 chefs d’entreprise chaque année. Elle propose aussi un fonds de
soutien dans certaines situations d’urgence.
quier) et un chef d’entreprise ayant
connu une procédure collective antérieurement, reçoivent les chefs d’entreprise en difficulté. « Les situations ne sont
COMBIEN DE CHEFS
D’ENTREPRISE ATTENDENT
TROP LONGTEMPS AVANT
D’AVOUER LEURS DIFFICULTÉS !
Régis Merlin, délégué départemental de la Savoie
Le comité d’entraide
Dans un bureau discret des locaux de
Savoie Technolac au Bourget-du-Lac, un
vendredi après-midi sur deux, un professionnel du droit ou du chiffre (avocat,
huissier, notaire, expert-comptable, ban-
© DR
Faire face au déni
« Combien de chefs d’entreprise attendent
trop longtemps avant d’avouer leurs difficultés ! », s’étonne Arnaud Bolusset,
expert-comptable à Chambéry et Annecy
et membre bénévole de l’association
Savoie Sauvegarde.
« Quand ça ne va pas, c’est notre job d’expert-comptable d’ouvrir les yeux à notre
client en lui montrant les faits », alerte
Régis Merlin, délégué départemental de
Savoie pour le Conseil Régional de l’Ordre
et trésorier de Savoie Sauvegarde. Facile
à dire, mais pas forcément à faire. Nombre
de chefs d’entreprise en difficulté se réfugient dans le silence, l’isolement ou le
déni. Ils ont honte d’avouer qu’ils ont vécu
les derniers mois sur les cotisations Urssaf
ou sur la TVA, voire de solliciter leur
expert-comptable.
Pour rompre cette logique mortifère pour
l’entreprise, l’expert-comptable a donc
son rôle à jouer, jusqu’à un certain point.
« Quand le client ne veut pas entendre,
quand il freine des quatre fers pour aller
voir le tribunal de commerce ou le banquier, il faut l’orienter vers Savoie Sauvegarde. Il trouvera là des professionnels
compétents et aguerris à ces situations,
un accueil et une écoute parfaitement
confidentiels », insiste Régis Merlin.
jamais anecdotiques, assure Arnaud
Bolusset, qui participe régulièrement à
ces rencontres. Ils ne savent pas comment
ils vont faire pour payer leurs traites, nous
les écoutons et ils repartent avec des
pistes. » En 2012, Savoie Sauvegarde a
créé un fonds de soutien, il permet à l’association d’octroyer aux chefs d’entreprise des prêts à taux zéro de quelques
milliers d’euros, assortis d’une franchise
de 6 mois. « Nous avons prêté à une entreprise dont la pelle mécanique avait été cassée ou encore à un plombier pour l’achat
d’un véhicule. Ces entreprises avaient des
commandes et ces prêts les ont aidées à
ne pas perdre des marchés », illustre JeanPierre Hugueniot, président de Savoie
Sauvegarde.
« C’EST LE BOUCHE-À-OREILLE QUI FONCTIONNE LE MIEUX »
Jean-Pierre Hugueniot, président de Savoie Sauvegarde
« Nous attendons d’un expert-comptable qu’il
puisse convaincre son client de venir nous voir,
ce serait déjà une bonne chose. Ils sont moralement atteints et souvent attendent trop longtemps avant de demander de l’aide, et alors
1er T R I M E ST R E 2016
c’est plus difficile de les aider. C’est la raison
pour laquelle nous essayons de faire connaître
Savoie Sauvegarde auprès des institutions économiques et politiques pour faire de la prévention à l’égard des chefs d’entreprise. L’association
fonctionne sans frais, compte une trentaine de
bénévoles et un comité d’entraide constitué
d’experts : banquiers, experts-comptables,
mandataires judiciaires, notaires et des chefs
d’entreprise ayant connu des difficultés. »
PA ROL ES D ’EX PERTS N° 74
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DOSSIER
LES BONNES PRATIQUES
APPLICATION DES NORMES ANTI-BLANCHIMENT
« L’ENJEU EST
DE SENSIBILISER
NOTRE PROFESSION »
En 2016, tous les experts-comptables, les commissaires aux comptes et certains de leurs collaborateurs
devront suivre une formation « Lutte anti-blanchiment (LAB) ». Celle-ci fait partie de la campagne prioritaire
et gratuite du comité LAB du Conseil Supérieur de l’Ordre. Olivier Sucrot, contrôleur qualité de l’Ordre,
formateur et référent régional du comité LAB, nous détaille les objectifs de cette formation.
30
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
TOUS LES CONFRÈRES
DEVRONT JUSTIFIER D'AVOIR
SUIVI CETTE FORMATION,
EN MARS 2017, LORS
DU PAIEMENT DE LEUR
COTISATION ORDINALE.
Olivier Sucrot
© DR
PAROLES D’EXPERTS : Pourquoi l’Ordre
s’est-il engagé à former en 2016 les
experts-comptables aux normes
anti-blanchiment ?
OLIVIER SUCROT : Une nouvelle discussion,
datant de mai dernier, de la directive
européenne anti-blanchiment impose
aux États d’accentuer leur lutte contre
le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Tracfin et le Groupe
d’action financière (GAFI) considèrent
aujourd’hui que les professions non financières ne sont pas suffisamment attentives à cette norme. En 2014, en France,
à peine plus de 200 déclarations de soupçon sur plus de 37 000 ont émané des
experts-comptables… Plutôt que de se
voir imposer le Haut Conseil du commissariat aux comptes (H3C) ou la Direction
générale de la concurrence, de la
consommation et de la répression des
fraudes (DGCCRF) comme il en était
question, le Conseil Supérieur a obtenu
de conserver ce contrôle qualité ordinal
en s’engageant à sensibiliser les confrères
par le biais de publications, d’articles et
de formations en 2016, à améliorer leurs
compétences en matière de LAB et à
1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
PE 74_OK.qxp_Mise en page 1 04/02/2016 16:21 Page31
DOSSIER
LES BONNES PRATIQUES
C’EST UNE FORMATION PRATIQUE ET
INTERACTIVE, AVEC DES EXEMPLES
ET DES OUTILS PRATIQUES.
GAGEONS QUE CES FORMATIONS
SERONT L’OCCASION DE NOMBREUX
ÉCHANGES ET SOULÈVERONT DE
NOMBREUSES QUESTIONS . NOUS
SERONS LÀ POUR Y RÉPONDRE !
apporter ainsi la preuve à nos autorités
de tutelle de la bonne application de la
norme.
Quels sont les objectifs de cette
formation ?
C’est une formation en présentiel ou
e-learning. Elle concerne tous les expertscomptables ainsi que leurs collaborateurs
et vise à atteindre quatre points :
- connaître les objectifs du législateur et
les moyens de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement
du terrorisme ;
- savoir répondre aux exigences du dispositif normatif applicable aux missions
de l’expert-comptable et du commissaire aux comptes ;
- mettre en œuvre et formaliser la vigilance au sein du cabinet ;
- organiser le cabinet au sens de la norme.
À la fin de la formation, les participants
auront une bonne connaissance de ce
dont on parle, de ce qu’a voulu le législateur, et des moyens à mettre en œuvre
pour organiser leurs cabinets.
Quel est le programme ?
Cette formation aidera les participants
à comprendre le contexte de criminalité
financière, son évolution nationale et
internationale, les réponses et les compétences des autorités publiques en
matière de lutte anti-blanchiment. Ce
sujet soulève bien des interrogations !
1er T R I M E ST R E 2016
Comment appliquer ces normes face à
nos obligations d’expert-comptable, face
au secret professionnel, face aux relations
de confiance avec nos clients, mais aussi
face à cette obligation de déclaration de
soupçon ? C’est une formation pratique
et interactive, avec des exemples et des
outils pratiques. Nous aborderons des
cas concrets à l’aide de feuilles de travail,
des exemples qui peuvent être rencontrés
et, à chaque fois, nous répondrons si oui
ou non nous devons faire une déclaration
de soupçon. Gageons que ces formations
seront l’occasion de nombreux échanges
et soulèveront de nombreuses questions.
Nous serons là pour y répondre !
Qu’attendez-vous de cette
formation ?
Cette formation a pour but d’expliquer
et de faciliter l’adhésion de mes confrères
à cette norme anti-blanchiment. Il
reste aujourd’hui à lever une ambiguïté
à savoir : cette norme est-elle là pour nous
obliger à dénoncer nos clients ? L’enjeu
est donc de convaincre en apportant des
éléments pour comprendre et appliquer
cette norme. Nous ne sommes pas là pour
nous mettre en porte-à-faux mais pour
crédibiliser notre profession. Nous ne
pouvons pas laisser des personnes blanchir
de l’argent. Qu’elles soient clientes ou
non, cela nous paraît évident. Ce serait
contraire à notre déontologie. Certes, c’est
un engagement que nous avons vis-à-vis
des autorités mais surtout que nous
devons à notre clientèle d’entrepreneurs
qui nous fait confiance. Si nous ne le faisons pas nous-mêmes, d’autres le feront
à notre place, c’est certain !
EN PRATIQUE
Cette formation d’une demi-journée est
obligatoire. Fin 2016, tous les confrères
devront être formés. Ils devront justifier
d’avoir suivi cette formation, en mars 2017,
lors du paiement de leur cotisation ordinale.
Les sessions se dérouleront dans les
départements au plus près des membres de
l’Ordre de notre région, de janvier 2016 à
novembre 2016. La formation est
homologuée et permettra de répondre aux
obligations de formation. Sur le site du
Conseil Régional de l’Ordre, ils retrouveront
un recueil des principaux textes et une page
dédiée au sujet.
Le Conseil Supérieur met à disposition un
numéro vert consacré aux questions sur le
blanchiment : 0 800 00 86 16.
Toutes les informations sur les dates, les
lieux de formation et le bulletin
d’inscription sur le site du Conseil Régional
de l’Ordre :
www.rhonealpes.experts-comptables.fr
PA ROL ES D ’EX PERTS N° 74
31
PE 74_OK.qxp_Mise en page 1 04/02/2016 16:21 Page32
DOSSIER
PORTRAIT
© DR
« À 80 ans, Poma n’a jamais
été aussi jeune »
Avec plus de 900 collaborateurs dans le monde, un chiffre d’affaires
de 290 M€, le groupe Poma à Voreppe près de Grenoble est un acteur
majeur du transport par câble. Présent sur les cinq continents, le groupe
a su, au fil des décennies, adapter l’utilisation du câble tant pour
la montagne qu’en milieu urbain, dans le secteur des loisirs ou celui
du transport industriel.
E
n 1924, les premiers Jeux
olympiques d’hiver à Chamonix marquent le début du
développement du ski de loisir. Jean Pomagalski entrevoit le potentiel de cet
engouement et construit en
1936 le premier téléski à
perches à l’Alpe d’Huez. « Le
téléski se fabrique encore aujourd’hui,
s’étonne presque Jean Souchal, président
du directoire de Poma. Il s’agissait d’une
technologie simple, facile à mettre en œuvre
et très efficace. Elle illustre l’agilité technologique du père Poma pour une solution imaginée il y a 80 ans. »
Le leader mondial du transport par câble
est présent sur les cinq continents depuis
32
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
plus de 80 ans, le groupe Poma compte
à ce jour 938 collaborateurs, dont les deux
tiers sont employés en France. « Le père
Poma a tout de suite eu une vision mondiale,
il était en lien avec une diaspora polonaise
importante : certaines années, il passait plus
de 200 jours à l’étranger. Aujourd’hui, nous
réalisons les deux tiers de notre activité à
l’étranger. »
L’épopée de l’entreprise est avant tout
marquée par une histoire d’hommes
issus de la montagne. Ce lien unit la succession des dirigeants du groupe, tous
originaires de Savoie et d’Isère. Cet environnement exigeant les oblige à maîtriser
les ressources et assurer avec rigueur la
sécurité du transport de personnes. « Les
hommes de montagne possèdent les mêmes
valeurs, que ce soit au Chili, en Chine ou
ailleurs. Nous nous entendons assez vite sur
l’essentiel : partout dans le monde, en montagne, ce sont les mêmes priorités et le courant
passe bien. »
Les années charnières
Jean Pomagalski n’a pas froid aux yeux.
Après le téléski à perches, il développe
les télésièges dans les années 50 puis les
fameux « œufs Poma » dix ans plus tard.
Gaston Cathiard reprend l’entreprise en
1970 et lui donne un second souffle. Ce
gestionnaire avait dirigé l’École de ski
français à Val d’Isère de 1942 à 1960.
Après l’épopée du génial constructeur, il
amène l’entreprise à rayonner dans le
monde entier. Son fils, Jean-Pierre
Cathiard, prend la relève en 1980 et accé1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
PE 74_OK.qxp_Mise en page 1 04/02/2016 16:21 Page33
PORTRAIT
Télécabines Poma à Rio au Brésil et au dessus de la Volga en Russie
lère le déploiement de l’entreprise sur les
marchés du grand export et le transport
toutes saisons.
Un fil rouge : le câble
« Nous avons adapté le transport par câble
à des endroits où les autres systèmes ne sont
pas pertinents, explique Jean Souchal. Il
faut parfois monter, traverser des dépressions
ou des grandes rivières comme la Volga. Il y
a aussi une place à prendre dans le transport
de minerai et de matériel, car là où la route
avait la suprématie, le câble apporte une technologie vertueuse qui passe au-dessus du sol. »
Avec la roue de Londres, celle de Las
Vegas ou la tour d’observation de
Brighton, Poma développe sa technologie
dans le secteur de l’entertainment. « Nous
apportons des solutions complémentaires pour
la mobilité urbaine de demain. Medellín en
2004 fut l’une des premières villes au monde
à utiliser cette technologie pour développer
son réseau de transport urbain, et l’Algérie
est aujourd’hui le premier pays en nombre
d’installations purement urbaines à utiliser
le transport par câble. » Ce développement
est le produit de la recherche fondamentale et appliquée, une priorité chez Poma
qui emploie 40 personnes à Voreppe pour
travailler sur l’innovation.
u DATES CLÉS
1936 : Jean Pomagalski, ingénieur grenoblois d’origine polonaise, installe à l’Alpe
d’Huez le premier téléski à perches débrayable.
1947 : Jean Pomagalski crée la société
Poma, une entreprise de remontées mécaniques, à Fontaine, dans la banlieue de
Grenoble.
1952 : Premier téléski à Sainte-Marguerite
au Canada.
1971 : Réalisation du téléphérique du Pain
de Sucre à Rio.
2000 : Le groupe SEEBER, dirigé par l’italien
Michaël Seeber, qui possède déjà la société
Leitner, constructeur de remontées mécaniques, rachète Poma, pour renforcer ses activi1er T R I M E ST R E 2016
tés et en faire un des deux leaders mondiaux.
2003 : Inauguration du téléphérique
Vanoise Express qui relie les domaines des
Arcs et de La Plagne.
2004 : Inauguration du Métrocable de
Medellín en Colombie.
2010 : Poma décroche le marché du
Roosevelt Island Tramway à New York, un
tramway aérien au-dessus de Manhattan.
2013 : Réalisation d’une télécabine dans le
parc national du mont Huashan, en Chine.
2014 : Inauguration de la plus grande roue
au monde à Las Vegas (États-Unis).
2015-2016 : Construction de la plus haute
tour d’observation du monde (138 m) à
Brighton (Royaume-Uni).
Jean Souchal, président du directoire de Poma
COMMENT VOIT-IL
SON EXPERTCOMPTABLE ?
« Nous travaillons avec
deux cabinets
internationaux et des
partenaires locaux »
Dans le cadre de notre activité à
l’international et des différents
appels d’offres, nous devons
disposer de certifications ou
attestations reconnues partout
dans le monde, émises par de
grands réseaux. Par ailleurs,
lorsque le groupe crée une
joint-venture avec l’État algérien
ou avec une filiale en Russie, ou
qu’il développe des concessions
d’exploitation au Brésil ou en
Colombie, nous avons besoin de
conseil, d’accompagnement,
pour nous aider dans le pilotage
du système international. Dans
ces cas-là, nous jugeons au cas
par cas de la meilleure solution à
privilégier entre réseau
international ou cabinet local.
PA ROL ES D ’EX PERTS N° 74
33
PE 74_OK.qxp_Mise en page 1 04/02/2016 16:21 Page34
C’EST MA PASSION
UN EXPERT-COMPTABLE
AU PAYS DE TINTIN
«
mon père
découpait dans le Progrès (ou
le Dauphiné libéré) une demipage de strips de Tintin au pays
de l’or noir, il les mettait dans
un petit classeur et nous lisait
ça le soir, à mes frères et moi.
Ce souvenir m’a marqué. Le
week-end, les pages étaient en
couleur ! » Jean-Luc Pech aime les
images, il aime aussi classer, ranger,
étiqueter, compléter. Ce sont les timbres
qui alimentent dès son plus jeune âge
cette passion de collectionneur. Si à
l’adolescence Zembla et Akim nourrissent ses lectures, le héros d’Hergé
© Bruno Crozat
Q
34
UAND J’AVAIS 5 ANS,
revient au premier plan à la suite d’une
hospitalisation pour appendicite. « À
partir de 20 ans, je me suis mis à acheter
les albums. La parution du premier BDM,
un catalogue qui répertorie l’ensemble
des BD en France, est venue alimenter
mon penchant de collectionneur »,
poursuit le passionné.
Jean-Luc Pech possède près de 5 000
albums, exclusivement de la bande dessinée franco-belge. Il est adepte de la
ligne claire, un dessin très lisible, un trait
uniforme et des aplats de couleur. Parmi
ses BD préférées : XIII, Thorgal, de Van
Hamme, Blueberry de Giraud, Les
Aventures extraordinaires d’Adèle BlancSec de Tardi. Mais son incontestable
passion reste celle de Tintin. « Les histoires sont très construites, il y a des
rebondissements à chaque page, c’est
une bande dessinée qui dépasse toutes
les autres, tant en termes de dessin que
de scénarios. Je les relis de temps en
temps, mais ce qui m’intéresse maintenant c’est de décortiquer les albums et
de trouver des variantes. »
Jean-Luc Pech saisit alors un exemplaire
de L’Île noire et l’ouvre à la page 20.
« Voyez ! Quand l’album est sorti en
Angleterre, l’uniforme des bobbies et
des pompiers, l’apparence des véhicules:
tout était farfelu et ne correspondait pas
à la réalité. Les pages intérieures ont été
complètement redessinées, il y a eu trois
éditions différentes de L’Île noire, c’est
la raison pour laquelle j’en possède plusieurs exemplaires. » Lorsque l’album
Au pays de l’or noir est publié en 1939,
Hergé s’inspire du conflit israélo-palestinien. « À l’époque, la Palestine était
encore sous mandat britannique. Un
adolescent d’aujourd’hui ne comprendrait pas grand-chose à cette première
édition. Une partie de l’album a été
redessinée et le scénario modifié »,
explique-t-il.
variantes. « Dans Tintin au Congo, Hergé
pulvérise un rhinocéros. Mais il a fallu
changer le scénario pour les pays nordiques. » Dans Tintin en Amérique, un
LES HISTOIRES SONT
TRÈS CONSTRUITES,
IL Y A DES
REBONDISSEMENTS
À CHAQUE PAGE,
C’EST UNE BANDE
DESSINÉE QUI
DÉPASSE TOUTES
LES AUTRES,
TANT EN TERMES
DE DESSIN
QUE DE SCÉNARIOS.
bébé pleurait dans les bras d’une femme
noire, mais « cela ne passait pas aux
États-Unis, alors la femme est devenue
blanche ». L’album L’Étoile mystérieuse,
sorti en 1942 pendant la guerre, est très
marqué d’antisémitisme. « Les méchants dans cet album sont les Américains, personnifiés par un financier juif
new-yorkais dénommé Blumenstein et
doté d’un épouvantable caractère. À la
Libération, cela n’est pas bien passé. Il
a troqué le nom du financier juif pour un
patronyme belge : Bohlwinkel. Pas de
chance, Hergé apprend par la suite qu’il
s’agit encore d’un nom d’origine juive! »
Autant de variantes qui passionnent ce
tintinophile et ajoutent au plaisir de la
BD une lecture politique et sociologique
de l’œuvre d’Hergé.
© Bruno Crozat
Dans la montée d’escalier de la maison de JeanLuc Pech, le tableau du chevalier de Hadoque
observe cet expert-comptable associé à Lyon. Un
peu partout, des albums de Tintin, des figurines,
de la documentation sur la BD, des dizaines
d’avions sortis tout droit des histoires du jeune
reporter et de son fidèle Milou. Une passion de
jeunesse qu’il a su cultiver.
Intarissable
Jean-Luc Pech évoque l’infinité des
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
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PE 74_OK.qxp_Mise en page 1 04/02/2016 16:21 Page36
© DR
PLAISIRS ET DÉCOUVERTES
© Philippe Besseau
FICHE TECHNIQUE
TEST
Pascal Richard, secrétaire général de l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes
LA NOUVELLE BMW X1
SPORTIVE CHIC
«Q
uel plaisir ! » est
l’expression qui
revient le plus aux
lèvres de Pascal
Richard au cours de
cet essai complet du nouveau modèle BMW X1. Le secrétaire général de
l’Ordre des Experts-Comptables Rhône-Alpes
se verrait bien repartir au volant de cette nouvelle mouture, cela ne fait pas de doute… Prise
de contact avec une nouvelle génération surdouée.
Le style
Davantage typé « SUV », ce nouveau X1 arbore
des lignes tendues, évocatrices d’une sportivité
chic. Les volumes sont clairement ceux des
aînées X3 et X5 : valorisants et harmonieux.
Le caractère
La puissance et le couple généreux sont bien
secondés par la boîte automatique à 8 vitesses.
On regrette juste que les palettes de sélection
soient solidaires du volant… Sinon, grâce au
comportement sain et précis, la sérénité accompagne le plaisir de conduite. Un vrai bonheur
36
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
MOTORISATION
2,0 l, 4 cylindres, turbo; 231 chevaux à 4000
tr/min, couple 450 Nm à 1500 tr/min.
DIMENSIONS (M)
longueur 4,439, largeur 1,821, hauteur 1,598
(1,612 avec barres de toit).
POIDS À VIDE
1615 kg; PTAC: 2140 kg. 5 places, capacité réservoir: 61 l.
PUISSANCE ADMINISTRATIVE
13 CV. Emissions de CO2: 132-137 g/km.
PERFORMANCES (DONNÉES CONSTRUCTEUR)
0 à 100 km/h en 6,6 s; Vitesse max: 235 km/h
Véhicule prêté par BMW Gauduel, 6 rue
Joannes Carret, Lyon 9e, et 680 avenue de
l’Europe, Villefranche-sur-Saône.
La version essayée est le X1 xDrive25d
231ch, en finition xLine.
Prix catalogue: 49100 €.
que d’enchaîner les virages des Monts d’Or en
mode « Sport » !
du large affichage central. En écran scindé ou en
plein écran, selon les préférences de chacun !
Le confort
Les sièges sont beaux, confortables et offrent
un excellent maintien. « Quelle souplesse ! »
s’exclame Pascal Richard, soulignant la qualité
de l’amortissement. Sur routes dégradées, le
ressenti de l’adhérence est excellent, tout en
préservant le bien-être des passagers.
Aspects pratiques
L’espace disponible à bord est généreux, en net
progrès pour les personnes de grande taille. La
banquette arrière, surtout, est accueillante et
modulable. Réglable en profondeur et en inclinaison, elle s’escamote en un clin d’œil au
besoin. Au quotidien, on apprécie le démarrage
sans clé, l’ouverture du coffre « mains libres »,
la mémorisation des préférences de confort…
Longs trajets
Sur autoroute, l’ordinateur de bord indique
une consommation de 6,5 l aux 100 km. On
profite du silence de l’habitacle, et des surprenantes fonctions de conduite Efficient
Dynamics. L’automobile va jusqu’à noter le
style de pilotage du conducteur, en termes
d’anticipation, de freinage et d’accélération
éco-responsables.
L’équipement
Sur cette version d’essai (très) généreusement
dotée, on retiendra les fonctions qui ont le plus
séduit Pascal Richard : l’affichage tête haute en
couleurs, pratique et complet, et la configuration
Conclusion
Statutaire bien sûr, mais sans ostentation grâce
à son gabarit contenu, la BMW X1 nouvelle
génération flatte son propriétaire. « Rassurante,
polyvalente et dynamique » sont les principales
qualités relevées par Pascal Richard. « Les
experts-comptables apprécieront la vive agilité,
l’ergonomie, et la qualité de fabrication du X1 »
complète-t-il. Et ils peuvent se fier à son jugement de véritable connaisseur d’automobiles :
enthousiaste et déterminé, il a le sens du détail.
Il reste en éveil en gardant toujours à l’esprit les
attentes des membres du Conseil de l’Ordre !
1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
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PLAISIRS ET DÉCOUVERTES
Photos © DR
UN RE STO
LE CHEF ET SON EXPERT
INSENS, À SAINT-ÉTIENNE,
DÉCLINE LES SAVEURS DE LA LOIRE
Installé en plein cœur de Saint-Étienne, à quelques pas de la place Jean-Jaurès, Insens propose une cuisine
marquée par l’influence ligérienne.
D
Maxime Apert
38
à
l’estuaire de la Loire, Maxime
Apert a gardé un goût certain pour le poisson, qu’il
travaille encore avec talent
et passion, comme son filet
de maigre en croûte de pain
perdu. Au fil des années,
pourtant, ce jeune chef de 35
ans a enrichi sa palette et propose
aujourd’hui une cuisine qu’il qualifie
lui-même de « bistronomique ». Une
cuisine contemporaine de saison, alliant
modernité et savoir-faire ancestral.
« Chez nous, l’expression cuisine de saison prend encore tout son sens. Nous
changeons la carte 6 à 7 fois par an »,
précise-t-il. Cette cuisine d’authenticité,
Maxime Apert l’élabore désormais
autour de produits ligériens, comme la
truite du Lignon ou la fourme de
Montbrison. Ce qui ne l’empêche pas
de rappeler à ses convives qu’il a grandi
PA RO L E S D’ E X PE RT S N° 74
E SES ORIGINES ATLANTIQUES ,
non loin des côtes bretonnes, comme
lorsqu’il leur propose, à l’heure du dessert, son exceptionnel sablé breton servi
avec un fondant chocolat au lait et caramel au beurre salé.
SON EXPERTCOMPTABLE
« Mon expert-comptable fait
partie intégrante de mon équipe.
C’est d’ailleurs véritablement
mon conseiller le plus proche. Je
ne décide rien sans lui; aucun
investissement n’est engagé sans
qu’il m’ait donné son avis
auparavant. Il faut dire que notre
relation est maintenant inscrite
dans le temps, car il est à mes
côtés depuis l’ouverture du
restaurant, voire avant, puisque
c’est lui qui a fait mon
prévisionnel. »
Autant de créations que le chef met en
musique dans une ambiance à la fois
chic et conviviale. À la tête d’une petite
équipe de 6 personnes, dirigée en salle
par son épouse, il sert une moyenne de
60 couverts par jour. Car les bonnes
adresses ne restent jamais secrètes très
longtemps. Et celle-ci est à découvrir
sans tarder.
INFOS PRATIQUES
10 rue de Lodi, Saint-Etienne.
04 77 32 34 34
[email protected]
Ouvert du mardi au samedi, midi et
soir. Fermeture pour les congés de
Noël et les 4 semaines du mois d’août.
Un menu du marché, renouvelé chaque
jour, est proposé tous les midis (entrée
+ plat + dessert + café et mignardises
pour 20 €). Deux menus à 27 € et 40 €
(proposant 2 entrées, 2 plats et 2 desserts) complètent l’offre.
1er T RI M E ST RE 2 0 1 6
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