le bénévolat à l`unafam

Transcription

le bénévolat à l`unafam
être
bénévole
LE BÉNÉVOLAT À L'UNAFAM
autour d'Armelle.
Chacun apporte une partie des victuailles que l'on disréunit
familles
qui
des des
fromages
ou des boissons. La simplicité est de mise et donne le ton de la soirée qui se
veut propice à une certaine décontraction malgré la gravité des situations que
vivent les familles participant à ces réunions: des parents, des conjoints, des
frères et sœurs ou enfants de personnes atteintes de troubles psychiques.
Nous avons souhaité rencontrer Armelle, bénévole à l'initiative de ce type de
soutien aux familles. Elle nous parle de son engagement à l'Unafam, de son
activité et de ses choix.
A. P.-N.
Tousposelessurmois,
au siège
75,de
unladîner-partage
la table:
qui de
du l'Unafam
dessert, qui
charcuterie,
Comment
/'Unafam?
avez-vous
été conduite
à devenir bénévole à
Armelle: Sur les conseils d'une de mes consœurs - j'étais
alors médecin biologiste d~ns un laboratoire hospitalier -,
j'ai adhéré à l'Unafam. Tout de suite, je me suis proposée
pour assister comme auditrice aux entretiens d'accueil des
personnes venant au siège de la délégation de Paris. Pendant un an, je suis donc venue à la délégation de Paris deux
fois par semaine avant d'assurer des écoutes téléphoniques
comme « seconde d'une bénévole plus chevronnée que
moi.
1)
Avez-vous
été formée
aux entretiens
avec les familles?
Armelle:
La délégation m'a proposé un stage MIM
(Module d'information
des militants) suivi d'un MPA
(Module de perfectionnement à l'accueil). Cela m'a complètement éclairée sur les différentes structures de l'Unafam et leur fonctionnement,
ainsi que sur les aides
proposées partout en France par l'association. Ces stages
m'ont également profité sur plusieurs plans: ils m'ont
fourni des repères, et beaucoup aidée pour ma vie personnelle. Ils m'ont aussi guidée dans mes choix de bénévole. C'est ainsi que, par la suite, j'ai demandé s'il était
possible de devenir moi-même formateur à l'Unafam ; ce
que j'ai fait pendant 3 ans avant de m'engager comme
animatrice au sein des « ateliers Prospect 1). Ces ateliers
de formation des familles sont diligentés à partir du
siège de l'Unafam. Ceci ne m'a pas empêchée de poursuivre mon bénévolat au sein de l'équipe de la délégation
de Paris et d'y proposer la mise en place des rencontres
conviviales mensuelles.
Que vous apporte ce bénévolat?
Armelle: En mettant ma double expérience de médecin
au service de l'Unafam, je retrouve une
et de « pair
équipe, celle des bénévoles de l'Unafam. Je profite de la
liberté qui m'est offerte par ma retraite pour offrir mon
aide tout en conservant une forme de travail en équipe,
similaire à celle que j'ai connue dans ma vie professionnelle. Entre bénévoles, nous échangeons beaucoup, nous
parlons de tout, aussi bien de notre activité associative que
de nos loisirs et de nos enfants. Même si l'on se chamaille
»
de temps en temps, comme dans toutes les équipes!
J'ai le sentiment que je peux aider les autres à surnager
dans une « certaine joie de vivre 1). En même temps, cela me
garde en état de veille par rapport à la maladie de mon
proche, à mon histoire familiale. Je sais mieux garder mes
distances et réagir aux problèmes lorsqu'ils se posent de
façon plus aiguë.
Au fond, vous conciliez 3 piliers fondamentaux de l'Unafam
- accueil, soutien et formation - avec vos intérêts personnels?
Armelle: J'arrive en effet à concilier ces 3 objectifs qui se
complètent et se retrouvent dans mon activité de bénévole.
Tout d'abord l'accueil au siège de la délégation en poursuivant les réunions informelles et conviviales que j'ai instituées depuis quelques mois. En même temps, ces réunions
jouent un rôle de soutien aux familles tout en les familiarisant avec l'association. Enfin, j'assure l'objectif de formation par les ateliers Prospect que je coanime avec une autre
bénévole. Ma présence dans un conseil d'administration
d'un SAVSet ma participation dans une commission d'évaluation ferment la boucle...•
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Un autre regard