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SOMMAIRE
PAR GÉRARD EJNÈS
_7 janvier 2014
En vœux-tu en voilà
Eusebio, qui est décédé dimanche, avait reçu le 10e Ballon d’Or
(1965). Au temps de sa splendeur, il était considéré comme le deuxième
meilleur joueur du monde derrière le roi Pelé. Un peu comme son
compatriote Cristiano Ronaldo, qui est tenu aujourd’hui pour
le dauphin du petit prince Lionel Messi et meurt... d’envie de brandir
très haut lundi prochain le 58e Ballon d’Or, cinq ans après son premier
sacre.
Leur talent, leur statut, leur nationalité, voilà des points communs
entre les deux géants portugais. Leur différence est ailleurs. «La Perle
noire du Mozambique» était un diamant brut et naturel qui ne mourait
d’aucune envie, sinon celle de briller. Eusebio était une star, mais
surtout un homme simple qui n’existait pas en dehors du terrain,
rentrait chez lui vivre sa vie tranquille après l’entraînement, n’avait pas
à refuser des dizaines de sollicitations hebdomadaires, ne «tweetait»
pas, ne «facebookait» pas, ne faisait pas le «buzz», ne constituait pas
à lui seul une prospère entreprise multinationale, n’avait pas autour
de lui des conseillers haut de
gamme pour s’occuper de sa
séduisante image et de
l’immense fortune qu’il ne
possédait pas. Bref, il ne faisait
partie d’aucun système, excepté
le système de jeu que
choisissaient ses entraîneurs.
Aujourd’hui, il existe des
systèmes et forcément des «antisystème». Nicolas Anelka
prétend hypocritement en faire
partie. Sa «quenelle», une sorte
de salut nazi à l’envers, qui
a déchiré la trêve, est une honte
qui ne surprend pas venant
d’un joueur qui est la honte absolue du football français. Son auteur
étant tout le contraire d’un sot, il savait parfaitement qu’il relayait un
soi-disant humoriste, ouvertement raciste. Samir Nasri et Mamadou
Sakho, qui se sont laissé volontairement surprendre en privé à
effectuer le geste, ne l’ignoraient pas non plus. Pas eux, qui sont tout
sauf des naïfs ou des incultes.
Ah! Il a bon dos le système que font semblant de dénoncer ces
provocateurs. La vérité est que ce système, ils le cultivent au quotidien,
profiteurs à l’excès d’un monde dérégulé où le fric coule à flots,
où ils s’exhibent avec leurs belles voitures, leurs belles montres,
leurs belles fringues, fréquentent les endroits les plus chics, vivent dans
les plus belles demeures des plus beaux quartiers. Le système,
c’est eux! Leur geste est donc ailleurs. Anelka est un enfant perdu.
Que Didier Deschamps se débrouille avec les deux autres qui
prétendent représenter la France et chanter la Marseillaise.
Mais c’est le moment des vœux. Pour Eusebio? Une place au panthéon
du jeu. Pour Ronaldo? L’accomplissement de ses rêves. Idem
pour Ribéry. Pour quelques-uns? La générosité et l’ouverture d’esprit.
Pour nos fidèles lecteurs? Du bonheur, du rire et de la sacro-sainte
passion. Bonne année à tous les dingues de foot. Et même aux autres. n
ENTRETIEN
4 . Hugo Lloris
«Il ne faut jamais subir»
F
10. FORUM
À LA UNE
16. Les dossiers noirs du foot français
24. Galtier «Je veux repousser
mes limites»
26. Cissé Sur la crête
ou en bas de la pente?
28. Au cœur de… La Suze-Lyon
30. Quand le Ballon d’Or parle français
33. «Comme si t’étais le président du monde»
36. Eusebio La Panthère noire au paradis
40.Horoscope 2014 Défis pour des forts
47. Décryptage Sur la route des retours
Eusebio ne faisait
partie d’aucun
système à
l’exception du
système de jeu que
choisissaient ses
entraîneurs.
R
48. RÉSULTATS
EUSEBIO LE FABULEUX DESTIN D’UN GÉANT PORTUGAIS
LE MA
MA A ZINE
DE TOUGSAZ
FOOTBALLLES
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2,60 €
MARDI
MARDI 7 JANVIER
JANVIER 2014
2014
N° 3 534 | 69e ANNÉE
francefootball.fr
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LLORIS
«EN ANGLETERRE,
ON N’A PAS LE TEMPS
DE RÉFLÉCHIR »
FIFA BALLON D’OR
UNE HISTOIRE
DE FRANCE
25 DÉFIS
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POR CONT 3,90 € | TUN 4,90 DIN | ISSN 0015-9557
TEMPS ADDITIONNEL
53. Amour foot Nauleau: «Rocheteau
saignait de la bouche…»
54. Ce week-end, c’est là que ça se passe…
55. Programme télé
56. Rétro 8 janvier 1971
58. Que deviens-tu? José Cobos
FF _MARDI 7 JANVIER 2014 _
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