brochure du festival - Cinema Espagnol ANNECY

Transcription

brochure du festival - Cinema Espagnol ANNECY
Les Images Hispano-Américaines, le reflet de populations en quête de
mouvement.
De l’irrationnel du quotidien à l’inaccessible rêve américain, de l’espoir
d’un jour à l’éternelle désillusion, de cette légèreté pesante à cette lourdeur si friable, de ces émotions retenues à l’explosion des sentiments, de
ces immensités naturelles à la solitude de l’individu,
le cinéma hispano-américain projette sur grand écran des tranches de vie
posées avec tendresse et violence, avec passion et sagesse.
Ce cinéma nous fascine, nous éclaire, nous sensibilise, nous agresse,
nous émeut, nous bouleverse, nous transporte si loin de nous, si près de
nous.
Et si ce cinéma-là, de la Terre de feu au Río Grande, c’était juste la vie, la
vraie ? Plus qu’un écran, un miroir.
Cuba, énigmatique qui interroge, Cuba qui soupire, Cuba qui danse, Cuba
qui promet, Cuba qui attend, Cuba qui crie, Cuba qui rêve et qui fait rêver.
Il y a aussi Cuba la belle, Cuba la nostalgique, Cuba la rebelle, Cuba “la
débrouille”, Cuba, la révolutionnaire, celle qu’on hait ou qu’on jalouse.
Cuba au féminin, Cuba au masculin, confusion des genres, confusion tout
court. Ce pays méritait bien qu’on le mette à l’honneur pour cette 11 ème
édition. Projection, débat, musique, journaliste pour tenter de démêler le
fil d’Ariane de cette île et comprendre l’héritage du père Fidel.
Les rencontres, les festivités, les avant-premières, les inédits et … vous,
public fidèle, nombreux, à chaque fois, de plus en plus. On aime. Merci.
Les Images Hispano-Américaines, c’est tout ça à la fois et bien plus
encore.
Luc Rodriguez
Président de l’A.D.C.H.
2
Sarah Quintric
Déléguée générale
Images Hispano-américaines identifie avec force dans
la ville ce que sont les salles et les programmations
culturelles, art et essai. D’abord parce que la manifestation est réputée pour son rôle éminent de transmission du cinéma en milieu scolaire, ensuite parce que la
programmation est repérable, assumée, garantie sans
pollution intempestive de visite de bornes de confiserie
et de collisions publicitaires, enfin parce que le public,
tout le public, y est accompagné, choyé, dans son droit
à la parole, au jugement, à l’échange, pour exprimer ce
qu’il pense des découvertes qu’il fait.
Les associations partenaires
L’ADCH et PLAN LARGE ne se contentent pas d’une
offre en terme de clientèle, et de l’équipement qui irait
avec. Ils nouent des liens avec les profs, les médiateurs sociaux, les associations amies, les exploitants de
salles, les cinéphiles, les gens, pour les renseigner, les
initier. Ils multiplient les échanges pour rendre convivial
l’accueil vers la salle, ils font durer le plaisir, installent
les bavardages, les futilités pas si vaines des spectateurs ordinaires.
Ibérica : créée en 2003 pour développer les relations
franco-espagnoles à travers l’organisation de diverses
activités. Elle accompagne en particulier le jumelage
entre les villes de Malgrat-de-Mar (Catalogne) et de
Seynod.
16 rue des grandes Teppes . 74600 Seynod . 04 50 51 18 92
Voilà qui n’est pas rien, qui donne envie d’aller au cinéma, très nombreux, ensemble, avec tous les autres,
pour découvrir des films dont chacun sait bien qu’ils ne
sont proposés qu’à ce moment-là et pas ailleurs.
René Richoux
Président de Plan Large
CAFE (Club Amical Franco Espagnol) : a pour but de favoriser les rencontres autour de la culture hispanique.
Il propose des cours d’espagnol et diverses activités.
Bureau Marie Biennier . 7 quai des Clarisses . 74000
Annecy . 04 50 23 48 94
CDPC (Centre départemental pour la promotion du
cinéma) : il gère et anime le cinéma La Turbine de
Cran-Gevrier ainsi que le circuit Ecran Mobile.
3 av. de la Plaine . 74000 Annecy . 04 50 52 30 03
imagespassages : intervient dans le champ de l’art
contemporain par des œuvres vidéos : installations et
projections.
26 rue Sommeiller . 74000 Annecy . 09 67 38 99 73
imagespassages.com
Nous tenons à remercier pour leur soutien tous les
partenaires, adhérents, bénévoles, amis ... sans qui
cette manifestation ne pourrait avoir lieu.
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SALTA LA LIEBRE, TAREA FINA & METALUNA PRODUCTIONS PRéSENTENT
écrans Junior
Cannes
Meilleur Film
Generation
Meilleur film, Meilleur scénario,
Meilleure actrice - Guadalajara
Ventana Sur
Cinéma
Miami
Cinélatino
Toulouse
CAñADA
Design graphique :
MORRISON
un film de Matías Lucchesi
SALTA LA LIEBRE & TAREA FINA pRéSENTENT “NATURAL SCIENCES” AvEC pAULA HERTZOG | pAOLA BARRIENTOS | ALvIN ASTORGA | SERGIO BORIS EN COpROdUCTION AvEC METALUNA pROdUCTIONS vENTES INTERNATIONALES URBAN dISTRIBUTION INTERNATIONAL
pROdUCTEURS ExéCUTIFS MATIAS LUCCHESI JUAN pABLO MILLER pROdUCTEUR ASSOCIé GALE CINE SERvICES dE pROdUCTION EL CALEFON CINE dIRECTEUR ARTISTIqUE AdRIAN SUAREZ dIRECTEUR dE pROdUCTION JUAN MARISTANY INGéNIEUR dU SON MARTIN LITMANOvICH MONTAGE dELFINA CASTAGNINO
MUSIqUE ORIGINALE NACHO CONdE CHEF OpéRATEUR SEBASTIAN FERRERO pROdUCTEURS MATIAS LUCCHESI JUAN pABLO MILLER FABRICE LAMBOT SCéNARIO MATIAS LUCCHESI GONZALO SALAYA RéALISATEUR MATIAS LUCCHESI dISTRIBUTION FRANCE URBAN dISTRIBUTION
/ CanadaMorrison
Jimena, qui officie dans un pensionnat isolé, ne sait pas quoi faire de Lila,
une élève intelligente mais qui semble avoir d’autres préoccupations
dans la vie que ses études. En fait, la petite fille, qui n’a jamais connu son
père, est obsédée par l’idée de le retrouver. Elle tente par tous les moyens
d’arriver à son but en s’échappant plusieurs fois du pensionnat. Avec
l’un de ses amis, elle ira même jusqu’à voler une voiture qu’elle ne sait
évidemment pas conduire. Touchée par la quête de Lila, Jimena va l’aider
à retrouver la trace d’un père dont elle ne sait rien, pas même le nom.
Le jour où on va célébrer la finale du championnat de foot entre le Club
Universitaire Sportif et Alianza Lima, et parallèlement le « Seigneur des
Miracles » par une procession très populaire, trois hommes entrecroisent
leur destin à la recherche d’une rédemption pour eux-mêmes et d’un
miracle pour quelqu’un de leur entourage. Un policier ripoux qui essaie
de sauver sa femme d’un mal inconnu qui l’entraîne vers la tombe faute
d’argent pour la soigner ; un ancien chauffeur de bus qui a provoqué un
accident où plusieurs personnes ont péri et qui cherche le rachat de son
âme en essayant de se faire accepter dans la confrérie de ceux qui sont
chargés de porter dans la rue la statue du « Seigneur des Miracles » ;
enfin, un jeune étudiant, à la tête d’un groupe de fans du Club Universitaire en guerre contre ceux du club rival, qui cherche à sortir son frère
mineur de prison. Situations périlleuses car installées sur la poudrière
que constitue la société péruvienne corrompue, pauvre et violente.
Prix du jury à Génération, Berlinale 2014
Prix Cine en Construcción, Mar del Plata 2013
Meilleur film, meilleur scénario et meilleure actrice,
Festival de Guadalajara 2014
Prix du Public au 17° festival de cinéma de Lima
Argentine. 2013. 71’. Couleur
Réalisation Matías Lucchesi
Scénario Matías Lucchesi,
Gonzalo Salaya
Photo Sebastián Ferrero
Montage Delfina Castagnino
Musique Nacho Conde
Production Salta la Liebre, Tarea Fina
Distribution Urban Distribution
Interprétation Paula Galinelli Hertzog, Paola Barrientos,
Alvin Astorga,
Sergio Boris,
Vanesa Wainberg,
Arturo Goetz
4
Filmographie
2009 : Savana (cm)
2009 : Distancias (cm)
2014 : Cañada Morrison
critiques
« Un cours de bio, dans un pensionnat au fin fond de l’Argentine :
« Que faut-il à une graine pour germer ? » demande l’instit. De l’eau, de
l’oxygène, une bonne température... Que faut-il à une petite fille pour
bien grandir ? Connaître ses origines, répond le réalisateur Matías
Lucchesi. Pour son premier long métrage, il nous embarque dans un
road-movie avec la jeune Lila, 12 ans, pré­ado à la recherche de son
géniteur. Dans un décor de western, paysage désolé où rien ne pousse,
il rejoue l’une de ces quêtes au bord du vide qu’affectionnent Jim
Jarmusch (Broken Flowers) ou Wim Wenders (Alice dans les villes). Le
scénario, dépouillé et malin, réserve de jolis rebondissements. Tout
en cherchant son père, à partir d’un indice bien mince (une plaque
de métal), la petite recompose sa cellule familiale : l’institutrice qui
l’accompagne, formidable mère de substitution. Le cinéaste ne verse
jamais dans le sentimentalisme. Les silences des personnages, d’une
grande pudeur, valent mieux que tous les mots. »
Nicolas Didier, Télérama, novembre 2014
critiques
« Le nouveau film péruvien El evangelio de la carne du réalisateur Eduardo
Mendoza est, au-delà de bien d’autres qualités, une critique virulente,
impitoyable, du Pérou néolibéral officiel qui se prétend moderne, développé
et modèle de réussite. Et, symptôme de toute œuvre d’art aboutie, il le fait
avec la subtilité du réalisme, évitant les discours trop explicites tant sur
le plan idéologique que politique. Il se contente simplement de montrer.
Il donne à voir, et rien d’autre. La construction solide, souvent parfaite, de
la plupart des personnages ; la toile de fond des extérieurs dans une Lima
si naturelle qu’elle ressemble à celle que nous arpentons tous les matins
sans nous en rendre compte ; mais surtout l’exposé rigoureux de l’environnement social, réussissent le miracle de rendre visible de manière indiscutable ce que la propagande du pouvoir et les collectivités, bien servis par les
monopoles médiatiques, essaient de cacher sous le tapis. Il est question
d’individus marginalisés, de ce tiers de la population de Lima dont parfois
nous apprenons à travers une enquête statistique à peine divulguée qu’ils
sont encore exclus des services d’eau potable, mais que dans le même
temps ils sont invités à profiter, hypnotisés, du spectacle magique et en
couleurs du Parc des Eaux, à seulement quatre sols l’entrée et deux sols
pour l’aller et retour de la navette qui les descend de leur colline et les y
remonte. Mais, bien que représentant une part significative de la société,
ils ne sont assurément pas la majorité, et, comme le montre si bien le film,
ils évoluent à l’ombre et aux abords gênants, suspects et menaçants de la
Lima officielle. »
Ricardo Jimenez A, ricardogimeneza.blogspot.fr, 27.10.2013
Pérou
2013. 110’. Couleur
Réalisation Eduardo Mendoza de Echave
Scénario Eduardo Mendoza de Echave,
Úrsula Vilca García
Photo Mario Bassino
Montage Eric Williams
Musique Jorge Sabogal
Production La Soga Producciones
Distribution Bobine Films
Interprétation Giovanni Ciccia,
Jimena Lindo,
Lucho Cáceres,
Sebastián Monteghirfo, Aristóteles Picho,
Gianfranco Brero,
Ebelin Ortiz,
Ismael Contreras,
Norma Martínez
Filmographie
2001 : TQ-1992
2005 : Mañana te cuento
2008 : Mañana te cuento 2
2011 : Bolero de noche
2011 : Snuff dogs
2013 : El evangelio de la carne
5
Une épidémie fulgurante ravage la capitale péruvienne. Eusebio est un
limpiador, un nettoyeur, chargé de vider les rues de leurs cadavres et de
stériliser les lieux contaminés. Lors d’une de ses missions, il récupère un
jeune garçon, Joaquín, rescapé miraculeux de la pandémie qui a décimé
sa famille. Cette rencontre pourrait bien bousculer sa solitude désabusée.
Nomination aux Oscars 2014
Nomination au Festival International du Film de Chicago 2012
Meilleur Premier Film au Festival de La Havane 2012
Mention spéciale du Jury au Festival de San Sebastián 2012
critiques
«Dans le passage du collectif à l’individuel qui l’éloigne du spectaculaire
comme du théorique, El Limpiador trouve son enjeu majeur, cette inespérée (re)connexion humaine, bouleversante. Saba resserre son sujet sur
l’apocalypse intime qui se joue chez Eusebio (Víctor Prada, impeccable).
L’apocalypse n’est pas seulement synonyme de l’annonce de la fin du
monde, mais signifie d’abord le dévoilement et la révélation. Au cœur de
la mort, le lien filial ramène le triste Eusebio à la vie. Père de substitution
du gamin rejeté par son véritable paternel, il est aussi un fils qui reprend
contact avec son propre père, sans que jamais l’émotion ne dévie la poésie mélancolique du film vers les clichés du happy end. Le dernier plan
redonne à la caméra toute sa puissance d’évocation par un léger mouvement, inespéré, qui sort la mort de l’indifférence et ramène la fatalité à
une belle abnégation. Et la vie continue…»
Estelle Bayon Critikat.com 17.12.2013
Pérou.
2012. 95’. Couleur
Réalisation Adrián Saba
Scénario Adrián Saba
Photo César Fé
Montage Justin Beach
Musique Karin Zelinski
Production Flamingo films,
Emergencia Audiovisual, La Gris Films
Distribution Bobine Films
Interprétation Víctor Prada,
Adrián Du Bois,
Miguel Iza,
Carlos Gassols
6
Filmographie sélective
2012 : El Limpiador
«C’est en effet d’amitié et de tolérance qu’il s’agit dans cette œuvre, où
il est question de démontrer que les extrêmes se touchent, ce d’autant
plus qu’il est vite évident que l’adulte va être bientôt contaminé à son tour.
En témoigne d’ailleurs le comportement du gosse, qui lui aussi s’isole du
monde en portant, comme un casque sur le crâne, une caisse en carton
vide qui pourrait ressembler à un poste de télévision vu de l’intérieur. Voici
donc un film taiseux et en plans fixes, éloigné de tout spectaculaire, même
si les lieux, le décor, pouvaient y inciter, hormis une découverte finale de la
plage qui apporte une once de couleur et d’optimisme dans un ensemble
par ailleurs frigorifiant, unique instant où le jeu dans sa fonction ludique
retrouve enfin ses droits. Ce premier long métrage, candidat du Pérou
dans la course aux oscars, distingué par le prix de la critique internationale
après avoir été remarqué au festival de Saint-Sébastien, est à marquer
d’une pierre blanche dans l’histoire encore récente du cinéma péruvien».
Jean Roy, l’Humanité, 18.12.2013
Au Mexique, la famille d’Estela, une jeune fille de 12 ans est prise dans un
engrenage de violence lorsqu’elle tombe amoureuse d’un jeune policier
impliqué dans un détournement de drogue.
interdit -16 ans
Prix du meilleur réalisateur, Cannes 2013
Ariel Awards Mexico 2014, meilleur réalisateur
Sélectionné pour les Oscar 2014 catégorie meilleur film de langue étrangère
Louve d’Or au Montréal Film Festival 2013
Meilleur réalisateur au Stockholm Film Festival, ...…etc
critiques
« On était sans nouvelles d’Amat Escalante depuis Los Bastardos (2009).
Tant mieux, car il fallait bien cinq ans pour s’en remettre. De ce film choc,
une scène nous hante, celle du visage d’une femme explosé plein cadre
par un fusil à pompe. Avec Heli, le réalisateur mexicain prouve qu’il n’a
rien perdu de son goût pour la transgression. Les images dérangeantes
sont plus nombreuses encore que dans son dernier film. Or, plutôt que de
décupler l’émoi, leur répétition crée ici de la distance. Détaché, on observe
les pendaisons et autres tortures non plus avec dégoût mais avec une
certaine fascination, tant ses trucages sont absolument bluffants. Sacré
meilleur réalisateur à Cannes en 2013, succédant ainsi à Carlos Reygadas
(ici producteur), Amat Escalante partage avec son compatriote une qualité
précieuse : lui aussi sait clore ses films en beauté. Ainsi, à défaut de captiver tout du long, Heli laisse une marque profonde chez son spectateur. »
Hendy Bicaise, Première
« Voilà un cinéaste, au moins, qui part de très loin, et qui ne figure pas
dans la liste des favoris. La raison ? Une radicalité qui déplaît au plus
grand nombre, une ambition qui défrise jusque dans le camp de la critique
la plus cinéphile. Ami et collègue, par surcroît, de son compatriote Carlos
Reygadas, qui s’est fait recevoir à jets de pierres ici même en 2012 avec
Post Tenebras Lux, lequel coproduit aujourd’hui le film de son cadet.
Comment lui donner tort, face au talent et à la puissance de ce jeune
cinéaste ? Peu de réalisateurs filment le Mexique, la fatalité de sa violence, la démonétisation de la vie, la féodalité mafieuse et l’impuissance
de l’Etat comme Escalante. Avec si peu de pathos, si peu de graisse et
d’apitoiement, et tant de justesse dans le regard, tant d’acuité dans
l’évocation de l’horreur et de l’accablement, tant d’humour aussi parfois,
surréel, insolite, cruel, buñuelien pour tout dire… Histoire superbement
composée dans l’espace et dans le temps, filmée en plans fixes posés
sans ciller sur cette réalité mexicaine qui vaut à elle seule bien des films
d’horreur. »
Jacques Mandelbaum, Le Monde, 13.05.2013
Mexique, Allemagne, Pays Bas, France.
2013. 105’. Couleur
Réalisation Amat Escalante
Scénario Amat Escalante,
Gabriel Reyes
Photo Lorenzo Hagerman
Montage Natalia López
Musique Lorenzo Hagerman
Production Foprocine,
Lemming Film,
Mantarraya Producciones, No Dream Cinema,
Le Pacte, Ticoman,
Tres Tunas, Unafilm
Distribution Le Pacte
Interprétation Armando Espitia,
Linda González,
Juan Eduardo Palacios, Andrea Vergara,
Reina Julieta Torres
Filmographie
2005 : Sangre
2008 : Los bastardos
2013 : Heli
7
H I S T O R I A S C I N E M AT O G R Á F I C A S
en coproduction avec P Y R A M I D E P R O D U C T I O N S ,
W A N D A V I S I Ó N et H U M M E L F I L M
présentent
Le Médecin
de FaMiLLe
ALEX BRENDEMÜHL
NATALIA OREIRO
un film de
DIEGO PERETTI
LUCÍA PUENZO
© 2013 PYRAMIDE DISTRIBUTION / © PHOTO : SEBASTIAN PUENZO
Ils vivaient avec l’un des plus
grands criminels de l’Histoire.
Ils n’en savaient rien.
avec la participation exceptionnelle de ELENA ROGER
GUILLERMO PFENING et pour la première fois à l’écran FLORENCIA BADO
HISTORIAS CINEMATOGRÁFICAS EN COPRODUCTION AVEC PYRAMIDE PRODUCTIONS, WANDA VISIÓN, HUMMELFILM, STAN JAKUBOWICZ, MOVIECITY, TELEFE, DISTRIBUTION COMPANY EN ASSOCIATION AVEC ENDEMOL ARGENTINA, CINE.AR
AVEC LA PARTICIPATION DE AIDE AUX CINÉMAS DU MONDE, CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE, MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES, INSTITUT FRANÇAIS PRÉSENTENT UN FILM DE LUCÍA PUENZO
ALEX BRENDEMÜLH, NATALIA OREIRO, DIEGO PERETTI, ELENA ROGER, GUILLERMO PFENING, ALAN DAICZ ET POUR LA PREMIÈRE FOIS À L’ÉCRAN FLORENCIA BADO CASTING MARÍA LAURA BERCH COSTUMES BEATRIZ DI BENEDETTO MAQUILLAGE ET COIFFURE ALBERTO MOCCIA DÉCORS MARCELO CHAVES DESSINS DE MENGELE ANDY RIVA PHOTOGRAPHIES DE PLATEAU
SEBASTIÁN PUENZO EFFETS SPÉCIAUX 3DNETWORK MUSIQUE DANIEL TARRAB, ANDRÉS GOLDSTEIN, WARREN ELLIS, DIRTY THREE SON FERNANDO SOLDEVILA MONTAGE HUGO PRIMERO IMAGE NICOLÁS PUENZO PRODUCTION EXÉCUTIF NICOLÁS BATLLE COPRODUIT PAR AXEL KUSCHEVATZKY COPRODUIT PAR FABIENNE VONIER PRODUCTEUR ASSOCIÉ STÉPHANE PARTHENAY
PRODUCTEUR GÉNÉRAL DE HISTORIAS CINEMATOGRÁFICAS LUIS PUENZO PRODUIT PAR LUCÍA PUENZO ÉCRIT ET RÉALISÉ PAR LUCÍA PUENZO
AVEC
Patagonie, 1960. Une famille argentine, dont la mère, d’ascendance
germanique, parle couramment l’allemand, fait la connaissance d’un
médecin allemand. Il vient s’installer à Bariloche, mais au lieu de louer
une chambre en ville il devient le premier client de l’hôtel qu’ouvrent les
parents, Enzo et Eva. Il s’intéresse particulièrement à Lilith, leur fillette de
12 ans, qui souffre d’un retard de croissance, et propose à ses parents un
traitement expérimental pour y remédier. Il surveille aussi la grossesse
d’Eva, qui s’avère attendre des jumeaux.
Prix du Jury et de la mise en scène section un Certain Regard
au Festival de Cannes 2013
Prix du Jury Œcuménique – Mention spéciale
au Festival de Cannes 2013
France, Argentine, Espagne, Norvège.
2013 . 93’. Couleur
Réalisation Lucía Puenzo
Scénario Lucía Puenzo
Photo Nicolás Puenzo
Montage Hugo Primero
Musique Andrés Goldstein,
Daniel Tarrab
Production Historias Cinematográficas Cinemanía,
Pyramide Productions, Wanda Visión, Hummefilm, The Stan JaKubowicz Co
Distribution Pyramide Distribution
Interprétation Alex Brendemühl,
Natalia Oreiro, Diego Peretti,
Elena Roger, Florencia Bado,
Guillermo Pfening
8
Filmographie sélective
2007 : XXY
2009 : El niño pez
2013 : Le médecin de famille
critiques
«Une ambiance erratique et ombrageuse plane sur Le médecin de
famille. Lucía Puenzo, la réalisatrice, traduit cette inquiétude par de
petits indices qu’elle porte à l’écran. On peut par exemple noter
cette usine d’assemblement de poupées morbides avec des corps de
porcelaine démantelés, des crânes encore chauves et des visages inanimés.
Une fois assemblées, ces poupées aryennes incarnent alors la perfection
obsessionnelle recherchée par le criminel. La photographie est percutante
et morbide à la fois, de par ces images et cette atmosphère sinistre. Une
image pourtant souvent adoucie par la beauté du paysage profane de la
Patagonie. Si on s’intéresse à l’histoire contemporaine, on découvre que
la période que Josef Mengele passe à Bariloche demeure l’une des plus
mystérieuses concernant sa cavale en Amérique Latine. »
Mathilde Parapiglia, aVoir-a Lire.com, 06.1.2013
« Toute la tension du film se niche dans la fascination de Lilith, la petite fille
de la campagne, pour le démiurgique Hector Gregor, l’être aux manières
civilisées et au savoir encyclopédique, avec lequel elle développe une
relation privilégiée, entre admiration et crainte. La mise en scène prend
un soin particulier à explorer les émotions fines d’une famille dont l’unité
se craquelle lentement, comme infestée par la présence de ce médecin
trop attentionné. Mais la réelle horreur, masquée par ses traits avenants,
demeure de l’ordre de la suggestion. Quelques plans sur des archives
gribouillées et des croquis anatomiques, puis la démonstration d’une
fabrique de poupées à la perfection systématisée suggèrent la présence
insidieuse d’une activité nazie dans ces terres reculées de Patagonie,
quand l’identité véritable d’Hector Gregor est tue jusqu’au carton final.».
Caroline Milleliri Critikat 05.11.2013
Claudia a 22 ans et vit seule dans une grande ville du Mexique. Une nuit,
elle atterrit aux urgences pour une crise d’appendicite. Elle se lie d’amitié
avec Martha, qui occupe le lit voisin. Martha a 46 ans, 4 enfants, et une
inépuisable joie de vivre malgré le mal qui la ronge et dont elle ne veut
pas parler. A sa sortie de l’hôpital, Martha invite Claudia à habiter chez
elle. D’abord désorientée par l’organisation chaotique de la maisonnée,
Claudia trouve progressivement sa place dans la tribu. Et tandis que la
santé de Martha s’affaiblit, le lien de Claudia avec chaque membre de la
famille se renforce jour après jour.
Festival de Locarno 2013, Grand prix de la jeunesse
Festival de Toronto 2013, prix de la presse internationale
Festival de Biarritz 2013, prix d’interprétation féminine pour
l’ensemble des comédiennes
critiques
« Cette histoire-là est à la fois fragile et immensément précieuse. Elle
vient de la vie... Quand elle avait 22 ans, Claudia Sainte-Luce a rencontré
Martha, une femme gravement malade, qui lui a ouvert les portes de sa
maison, l’a accueillie dans sa famille. Elle en est remerciée, aujourd’hui,
par ce film où s’exprime la fidélité au passé, où les personnages portent
le nom de leurs modèles. La première rencontre de Martha et de la
future réalisatrice a lieu dans une chambre d’hôpital : quelques mots sont
échangés, rien d’important. Et pourtant, tout l’est. Tout commence... En
regardant sa propre histoire, la réalisatrice explore, avec délicatesse, un
mystère. Que s’est-il passé, que s’est-il joué entre elle et Martha ? Claudia,
qui vit dans une grande solitude, est, d’abord, spectatrice de cette tribu où
chacun a son grain de folie. Et puis, progressivement, elle entre dans la
danse... Pour Martha, ce temps d’adaptation n’existe pas. Auprès d’elle,
Claudia a tout de suite sa place. Comme si elles se reconnaissaient... Une
jeune fille qui n’a pas eu de mère en trouve une, et une femme qui aime
ses enfants trouve une fille de plus. La réalisatrice réussit à suggérer
la grâce de ce croisement miraculeux. Au moment où la vie se dénoue
— car chacun sait Martha condamnée — un lien se noue. C’est dit avec une
pudeur magnifique, à l’image du titre, qui désigne un petit aquarium
cocasse et accessoire, chargé d’une affection secrète. L’attachement est
une drôle d’histoire. Qui finit, ici, par devenir carrément déchirante. »
Frédéric Strauss, Télérama, 28.05.2014
Mexique, France. 2013. 89’. Couleur
Réalisation Claudia Sainte-Luce
Scénario Claudia Sainte-Luce
Photo Agnès Godard
Montage Santiago Ricci
Musique Madame Récamier
Production Good Lap Production, Jaqueca Films,
Cine Caníbal
Distribution Pyramide Distribution
Interprétation Ximena Ayala, Lisa Owen, Sonia Franco, Wendy Guillén,
Andrea Baeza,
Alejandro Ramírez Múñez, Vera Wilson, Cynthia Bordes
Filmographie
2013 : Les drôles de poissons-chats
9
Six histoires mordantes sur l’Argentine d’aujourd’hui, où les personnages
sont confrontés à des situations qui leur font perdre leurs repères. Dans
un avion, deux passagers découvrent qu’ils ont une connaissance en
commun ; au restaurant, la serveuse reconnaît un courtier qui a provoqué
la ruine de son père ; deux automobilistes s’insultent sur la route ; un père
de famille dont la voiture part en fourrière se rebelle ; le fils d’une riche
famille renverse une femme enceinte alors qu’il est au volant ; le jour de
son mariage, une femme découvre que son mari l’a trompée avec une
femme présente à la cérémonie ...
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la
sensibilité des spectateurs
Agées respectivement de 57, 50 et 47 ans, Justa, Lucía et Luciana Quispe
ont vécu leur existence entière sur l’Altiplano du Nord du Chili, dans la
paix et le plus grand isolement. En 1974, peu de temps après le coup
d’Etat de Pinochet, et encore sous le poids du deuil de l’une de leurs
sœurs qui vient de décéder, elles apprennent par le colporteur qui les
visite de temps à autre, l’existence d’une nouvelle loi – la Ley de la erosión –
qui menace leur cheptel d’être abattu, remettant en question l’intégralité
de leur mode de vie. Le questionnement existentiel que cette nouvelle
provoquera en elles, les conduira à un choix dramatique.
Prix du public et d’interprétation féminine, Biarritz 2013
Meilleur film, meilleur réalisateur aux César Argentins (Premios Sur)
Prix du meilleur film ibéro-américain au Mar del Plata Film Festival 2013
Meilleure photographie au Festival de Venise 2013
Argentine, Espagne.
2014. 122’. Couleur
Réalisation Damián Szifrón
Scénario Damián Szifrón
Photo Javier Julia
Montage Pablo Barbieri Carrera, Damián Szifrón
Musique Gustavo Santaolalla
Production El Deseo,
Kramer&Sigman Films,
Distribution Warner Bros
Interprétation Ricardo Darín,
Oscar Martínez,
Leonardo Sbaraglia,
Erica Rivas,
Dario Grandinetti,
Julieta Zyberberg,
Rita Cortese,
María Marull,
Mónica Villa
10
Filmographie
2003 : El fondo del mar
2005 : Tiempo de valientes
2014 : Les nouveaux sauvages
critiques
« Le film est baroque, pétaradant, totalement inattendu dans ce contexte
cannois, incroyablement shooté, superbement musical, et drôle aussi.
Très drôle. Parfois très très drôle. Les influences ? Un peu Risi, un peu
Monty Python, un peu Chuck Jones, un peu les Coen aussi. Le fil rouge ?
Des vignettes saignantes mettant en scène des relations sociales
hystérisées et un pays au bord de l’explosion : deux types rejouent Duel
façon cartoon sur une route désertique, Ricardo Darín (géant) se prend
le PV de trop et pète les plombs, un mariage tourne au jeu de massacre,
etc, etc. Il y a des segments géniaux, d’autres franchement bof, mais on
en sort avec la certitude qu’on reverra ce film. Et peut-être qu’alors, à
la deuxième vision, on comprendra que les moments « creux » étaient
voulus, pensés et théorisés par le réalisateur comme seul moyen de faire
respirer le métrage, de lui donner le carburant nécessaire pour tenir deux
heures jusqu’à son climax cathartique, et passer ainsi de la case « film à
sketches » à la case « film » tout court. Des pleins et des déliés, des petits
moments de flottement, avant de décocher l’uppercut au bon moment. »
Frédéric Foubert, Première
« Une réussite totale, grâce à un scénario original, cathartique et jouissif,
une tension qui ne retombe jamais, des personnages en lâcher-prise. Avec
une dose vertigineuse d’humour noir, le réalisateur raconte comment
d’honnêtes citoyens, confrontés à des situations ordinaires, disjonctent et
décident de passer à l’acte pour réparer les injustices. Une bouffée d’air
frais, un pur bonheur. »
Stéphanie Belpêche, le JDD
critiques
« Une histoire de fin du monde. Sans cataclysmes, ni effets spéciaux.
On n’y voit — à part quelques brèves rencontres — que trois femmes
mûres, isolées dans la montagne chilienne. Bergères de l’Altiplano, elles
vivent en silence une apocalypse intime et sociale. Leurs lointains voisins, gardiens de chèvres comme elles, se sont tous volatilisés. Pourquoi,
comment ? Sebastián Sepúlveda (premier long métrage) filme avec une
précision d’ethnologue d’énigmatiques survivantes, opiniâtres et sèches
comme les rares arbustes du paysage. Elles s’enracinent dans cette terre
aride, occupées, du matin au soir, à répéter des gestes ancestraux : traire
et soigner les bêtes, faire du feu... Elles ignorent qu’à Santiago un certain
général Pinochet vient d’arracher le pouvoir à Salvador Allende. Qu’il a
promulgué une loi qui interdit aux bergers d’exercer leur métier comme
avant. Ce film âpre, crépusculaire, aborde la dictature de manière métaphorique : une entreprise de désertification et de dépossession, la mise
à mort d’un mode de vie. C’est la contagion du désespoir que le cinéaste
montre avec maestria : la fratrie (deux comédiennes professionnelles
et... la nièce des vraies sœurs Quispe, toutes trois formidables) semble
insidieusement avalée par le vide, dans une nature belle mais stérile. »
Cécile Mury, Télérama
Chili, France, Argentine.
2013. 83’. Couleur
Réalisation Sebastián Sepúlveda
Scénario Sebastián Sepúlveda
Photo Inti Briones
Montage Santiago Otheguy
Production Dolce Vita Films,
Fabula Productions, Cinema Uno S.A.
Distribution Nour Films
Interprétation Digna Quispe,
Catalina Saavedra,
Francisca Gavilán,
Alfredo Castro
Filmographie
2013 : Les sœurs Quispe
11
Dans la journée, Ras est ouvrier dans le bâtiment. Mais tous les soirs
après le travail, il tague des graffitis sur les murs du quartier dans l’est
de Calí (Colombie). Ras n’a pas dormi depuis longtemps et commence à
rêvasser en plein jour. Quand il vole plusieurs pots de peinture pour finir
une immense fresque murale, il est renvoyé. Sans un sou, il arpente la
ville à la recherche de Calvín, un autre artiste graffeur qui a fait des études
d’art et traverse une période difficile depuis le divorce de ses parents.
Kaplan mène une vie ordinaire. Rien ne le différencie de ses autres amis
juifs qui ont fui l’Europe pour l’Amérique du Sud à cause de la Seconde
Guerre mondiale. Atteindre l’âge de 70 ans a eu un effet étrange sur lui :
il refuse d’accepter qu’il se fait vieux. Grincheux, énervé par le nouveau
rabbin, sa communauté et le manque d’intérêt de sa famille pour leur
héritage, il se lance dans un inhabituel et donquichottesque projet :
capturer le propriétaire d’un restaurant, qui - il en est convaincu - est
un nazi en fuite. Sourd aux inquiétudes de sa femme concernant son
état de santé, Jacob recrute secrètement un officier de police plus loyal
qu’honnête nommé Contreras. Ensemble, ils vont tenter de reproduire la
capture historique d’Adolf Eichmann en démasquant et en kidnappant un
vieil allemand tranquille pour le livrer secrètement à Israël.
Prix spécial du jury au Festival international de Locarno
Prix Hubert Bals Fund au Festival international de Rotterdam
Nomination aux oscars 2015
Colombie, France, Argentine, Allemagne.
2014. 103’. Couleur
Réalisation Oscar Ruiz Navia
Scénario Oscar Ruiz Navia,
César Augusto Acevedo, Marietta Von Hausswolff
von Baumgarten
Photo Sofía Oggioni Hatty
Montage Felipe Guerrero
Musique Sebastián Escoffet,
Zalama Crew,
La Llegada Del Dios Rata
Production Contravía Films,
Burning blue,
Arizona Films
Distribution Arizona Films
Interprétation Jovan Alexis Marquínez
Angulo “Ras”, Calvín Buenaventura Tascón,
Atala Estrada,
Gustavo Ruiz Montoya,
María Elvira Solis,
Dominique Tonnelier,
Ángela García
12
Filmographie
2010 : El vuelco del cangrejo
2013 : Solecito (cm)
2014 : Los Hongos
critiques
«Le réalisateur incorpore, avec sensibilité d’ailleurs, des approches
multiples de l’espace urbain et du milieu social, tissant ainsi une toile
d’unions entre diverses classes et quartiers, toutes habilement incarnées
par les deux protagonistes. Le film s’attaque aussi à la politique conventionnelle, cherchant à montrer le désintérêt des jeunes pour la politique.
Pourtant, le film est loin d’être uniquement un commentaire politisé
sur la société colombienne. Oscar Ruiz Navia a plutôt essayé d’offrir
une perspective sur les problèmes typiques des adolescents, liés à la
situation particulière de Calí : l’amour et le sexe, le manque d’argent,
la nécessité de se construire soi-même, etc... Ces expériences sont
pourtant extensibles aux quatre coins du globe, permettant ainsi au
spectateur de s’identifier facilement aux personnages. C’est un récit
initiatique en quelque sorte, mais placé dans un contexte un peu
spécial. En effet, Oscar Ruiz Navia imprègne tout le film d’une atmosphère
fantastique, qu’on pourrait même oser rapprocher du réalisme magique.
Le réalisateur a, par exemple, construit une cage dorée pour que Norma
vive ses derniers jours sous la forme d’une maison pleine de faune et
de flore, contraste saisissant avec sa propre condition. C’est ce côté
fantaisiste qui rend le film si intéressant d’un point de vue esthétique,
c’est aussi, après tout, un hommage à la ville de Calí, pleine de couleurs,
et à ses habitants. Et quelle meilleure façon de le faire qu’au travers de
sa jeunesse ? »
Afonso Boliveira, Mural, 15.10.2014
critiques
«L’uruguayen Alvaro Brechner a voulu faire son film à lui sur les personnes
âgées et leur place dans la société. Il le fait avec un humour mordant et
en même temps plein de tendresse qui réussit à dédramatiser les choses
pour nous faire parvenir plus simplement le message qu’il veut faire passer. Il s’agit d’une tragi-comédie déguisée en thriller où les paroles de
Kaplan et surtout ses silences constituent le devenir d’une histoire où l’on
voit les deux pôles bien distincts de sa vie, d’une part sa vie domestique
et familiale avec des problèmes liés à l’âge et à la condescendance avec
laquelle tous ses proches le traitent et qui frôle parfois l’insupportable,
et d’autre part sa vie secrète qui a pour objectif de laisser une trace sur
terre en capturant un nazi. En dépit du ton léger et désinvolte que l’on
trouve dès la première séquence, le film porte un message profond qui
pénètre progressivement le spectateur le plus endurci. Des séquences
comme celle qui clôt le film invitent à la réflexion sur un thème qui nous
touche tous. Les désirs et les espoirs de Mr Kaplan pourraient être les
désirs et les espoirs de n’importe qui, ce qui fait que nous nous sentirons
tous identifiés à la fin du film, ce qui est le propre d’un bon scénario. En fin
de compte, la force de Mr Kaplan est d’être aussi universel qu’intemporel,
avec de surcroît le mérite de ne pas en être resté au niveau d’une simple
anecdote. »
Miguel de la Asunción, Cine Maldito, 22.12.2014
Uruguay, Espagne, Allemagne.
2012. 95’. Couleur
Réalisation Álvaro Brechner
Scénario Álvaro Brechner
Photo Álvaro Gutiérrez
Montage Nacho Ruiz Capillas
Musique Mikel Salas
Production Baobab Films,
Expresso Films,
Razor Film Produktion, GmbH
Distribution Memento Films
Interprétation Héctor Noguera,
Néstor Guzzini,
Rolph Becker,
Leonor Svarcas,
Anouk Ogueta,
Jorge Bolani,
César Jourdan,
Augusto Mazzarelli
Filmographie
2003 : The Nine Mile Walk (cm)
2005 : Sofía (cm)
2007 : Segundo Aniversario (cm)
2009 : Mal día para pescar
2012 : Mr Kaplan
13
Quand son oncle, mafioso local, lui demande d’infiltrer un groupe de
théâtre lycéen pour enquêter sur les membres de la troupe, Mateo
découvre un monde fascinant et nouveau pour lui. Très vite, il comprend
qu’il lui faut quitter la voie du crime et l’univers de violence dans lequel il
évolue pour que sa vie ait enfin un sens.
Mónica et Aldo vivent à Melaza, un village cubain où, comme beaucoup
d’autres, ils mènent une vie des plus modestes. Tous les matins, ils
empruntent, main dans la main, la rue principale du village pour se
rendre à leur travail : Mónica est gardienne de l’usine de rhum désaffectée
et Aldo est instituteur. Melaza est une belle histoire d’amour, simple et
émouvante, avec en toile de fond la routine d’un jeune couple cubain,
héros du quotidien, confronté au manque de ressources et aux galères
de l’île.
Première mondiale au Festival International de La Havane.
Sélectionné aux Festivals Internationaux de Rotterdam,
de Miami et de Panama.
Meilleur Premier Film et Meilleur Scénario au Festival de Miami 2014
Cuba, France, Panama.
2012. 80’. Couleur
Colombie, France. 2014. 86’. couleur
Réalisation María Gamboa
Scénario María Gamboa,
Adriana Arjona
Photo Diego Jiménez
Montage Gustavo Vasco,
Jacques Comets
Musique Marc Huri,
Camilo Zanabria
Production Cine Sud Promotion,
Una Obra De Teatro,
Día Fragma
Distribution Cine Sud Production
Interprétation Carlos Hernández,
Felipe Botero,
Samuel Lazcano
14
Filmographie
2006 : 20 mil (cm)
2014 : Mateo
critiques
«Mateo est un film important par rapport au processus de Paix qui se
négocie à La Havane entre le gouvernement colombien et la guérilla
des FARC parce qu’il parle de ce qu’est la construction de la paix au
jour le jour dans une région qui a été particulièrement victime de la
violence. Il parle de paix de façon tangible et non dans un sens abstrait
qui échapperait à notre compréhension, surtout pour nous qui vivons dans
les grandes villes éloignées de ce conflit essentiellement rural. Mateo
montre ce que font vraiment bien quelques groupes de personnes qui
ont reconstruit patiemment le tissu social d’une communauté maltraitée… Ce film rend visibles ces luttes et ces personnes, ces communautés qui nous redonnent de l’espoir en nous démontrant qu’il est assurément possible de reconstruire le pays car elles l’ont déjà réalisé à leur
échelle. J’espère que ce film contribuera à unir et mettre en lumière les
expériences de paix qui existent, dont on parle si peu et dont nous avons
tellement besoin pour parvenir à la signature de l’accord de paix et commencer à mettre en œuvre le véritable défi que signifie cette signature».
Cine Sud Production, 2014
critiques
D’une histoire déjà vue mille fois – un couple se battant pour survivre dans
un pays en proie à des difficultés économiques insurmontables – , avec
une mise en scène en apparence rudimentaire, voire austère, Lechuga
arrive à nous prendre à contre-pied au milieu du plan le plus évident. Cela
commence dès la première scène : un couple fait l’amour dans un hangar,
la caméra les observe de loin, en toute discrétion pourrait-on dire. Une
fois fini, les deux se lèvent, s’habillent et s’en vont… le matelas sous le
bras. Cette scène, racontée, n’a l’air de rien car il faut la «voir» pour se
rendre compte de son effet. Et n’est-ce pas là qu’on trouve la vocation
du cinéma? Ajouter, grâce à l’image et au mouvement, de la poésie à la
réalité, à la banalité, du quotidien. En d’autres termes, le réalisme
poétique qui définit si bien le cinéma latino-américain et qu’on découvre
presque à chaque coin de plan dans Melaza. A cette poésie, Lechuga
ajoute l’humour qui surgit des pas de côté, ou de fausses digressions
d’un récit en fait simplissime. Au bout du compte, il se dégage de Melaza
un sentiment de tendresse qui petit à petit imprègne le film, comme si
la douce torpeur des nuits cubaines pénétrait jusque dans nos salles. Il
faudra se souvenir de ce nom, Carlos Lechuga, car son premier film,
Melaza, est une véritable perle qui ne cesse de nous surprendre tout au
long de ses quatre-vingt minutes.
www.trigon-film.org
Réalisation Carlos Lechuga
Scénario Carlos Lechuga
Photo Ernesto Calzado,
Luis Franco Brantley
Montage Luis Ernesto Doñas
Musique Jesús Cruz
Production Producciones de la 5ta Avenida,
Arte France Cinéma,
13 Productions
Distribution Promenades Films
Interprétation Yuliet Cruz,
Armando Miguel Gómez, Luis Antonio Gotti,
Ana Gloria Buduén,
Carolina Márquez,
Yaité Ruiz,
Augusto Posso,
Jorge Caballero,
Enithzabel Castrellón, Doris Gutiérrez
Filmographie
2006 : Cuca y el pollo (cm)
2008 : F for favor (cm)
2010 : Los bañistas (cm)
2011 : Planeta Cerquillo (cm)
2012 : Melaza
15
santa lucía cine présente
SAN SEBASTIAN 2013
Compétition Nouveaux Réalisateurs
BIARRITZ
AMERIQUE LATINE 2013
Compétition Officielle
TOKYO 2013
Compétition Officielle
Prix de la meilleure contribution artistique
MORELIA 2013
Sélection officielle - Mention spéciale
Prix de la meilleure actrice
CINELATINo 2014
Panorama
UN FILM DE
AARÓN FERNÁNDEZ
palma real
motel
(las horas muertas)
Sur la côte de Veracruz, Sebastián, 17 ans, doit reprendre seul la direction
du petit motel de son oncle. Il loue les chambres à l’heure à des couples
adultères et des amants de passage. Parmi eux, une belle jeune femme,
Miranda, vient régulièrement retrouver un homme marié qui lui fait
souvent faux bond. Pendant ces heures creuses, Sebastián et Miranda
font peu à peu connaissance et laissent s’installer entre eux une troublante complicité.
Meilleure contribution artistique au Festival international
du Film de Tokyo 2013
critiques
«Le charme de cette chronique plutôt simple et sans prétention tient
moins à son sujet un peu passe-partout qu’à son atmosphère et à son
décor plutôt isolé et absolument réel. Au lieu de proposer une intrigue
linéaire, charpentée, mouvementée, ou une action spectaculaire ou
croustillante, le film dépeint une série de moments aussi bien drôles
que doux-amers, la plupart du temps liés au contexte (les chambres,
les clients, le personnel) et à la configuration du lieu. Voire l’amitié
épisodique de l’ado avec un gamin qui vend en bord de route des noix de
coco piquées dans les palmiers de l’hôtel.»
Argentine. 2013. 71’. Couleur
Réalisation Aarón Fernández
Scénario Aarón Fernández
Photo Javier Morón
Montage Ana Laura Calderón
Musique Camilo Froideval
Production Santa Lucía Cine,
Tita Productions
Distribution Urban Distribution
Interprétation Kristyan Ferrer,
Adriana Paz,
Elíseo Lara Martínez,
Fermín Martínez
16
Filmographie
2007 : Pièces détachées
2013 : Palma Real Motel
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles, 22.07.2014
«Aarón Fernández filme avec beaucoup de délicatesse et d’élégance la
rencontre de deux solitudes, cette intimité qui naît entre un adolescent
timide et une maîtresse délaissée. Entre eux, un point commun :
l’ennui. Les «heures creuses». Elle n’en peut plus d’attendre un amant
qui n’arrive pas. Lui se sent piégé dans ce motel fatigué dont son oncle
lui a confié la gérance pour une durée de plus en plus indéterminée.
L’image est sobre malgré les couleurs vives des pavillons décrépis, dont la
peinture s’écorne, rongée par les embruns. Les plans sont longs,
répétitifs, et pourtant toujours riches, comme ce singulier ballet de
voitures qui filent se garer au bord des chambres discrètes. Sur un thème
souvent évoqué au cinéma (l’éducation sentimentale d’un jeune homme
par une femme plus mûre), Aarón Fernández réussit à nous surprendre
avec ce joli film intimiste et charnel.»
Pierre Yves Grenu, Culturebox, 18.07.2014
Agé de 9 ans, Junior vit à Caracas avec sa mère Marta et son frère de 2
ans. Junior n’est pas un petit garçon comme les autres, c’est ce que pense
sa mère qui n’apprécie par la façon de danser de son fils. Selon elle, il est
trop efféminé. Alors que Marta, qui adore Junior, se demande si son fils
est homosexuel, celui-ci trouve refuge auprès de Carmen, son exubérante
grand-mère qui l’accepte tel qu’il est. Ensemble, ils dansent, s’amusent.
Carmen aide même son petit-fils à se lisser les cheveux : le petit
garçon déteste ses cheveux frisés qui lui rappellent ceux de son père. Une
«lubie» que sa mère, de plus en plus excédée, ne supporte plus ...
Prix du meilleur film au Festival de San Sebastián 2013
Dix autres prix dans de grands festivals comme La Havane, Mar del
Plata, Montréal, Thessalonique, Turin …
critiques
« Entre chronique sociale et tableau intimiste, le film oscille, en prenant
son temps, en préservant des zones d’ombre. Pourquoi la mère a-t-elle
perdu son emploi ? Pourquoi le petit frère de Junior n’est-il pas métis
comme lui ? Que sont devenus les pères ? La cinéaste suggère de manière
fine et sensible des blessures secrètes, des méprises. Rien de mièvre : la
fin, brutale, tombe comme un couperet. Même s’il lui manque un peu de
nerf et de densité, le film se distingue par son acuité et son absence de
jugement moral quant au comportement de la mère, beau personnage qui
aime malgré sa cruauté. »
Jacques Morice, Télérama, 02.04.2014
« Le film va très fort et très loin sur le chapitre du drôle de genre. Tomboy
à l’envers, l’histoire d’un petit garçon qui veut être une petite fille. La
réalisatrice s’approche avec grande hardiesse d’un continent hautement
sous surveillance - la sexualité des enfants -, où elle insiste sur les
regards persistants de Junior sur l’anatomie pour le moins désirable
d’un jeune épicier du quartier. Mais elle ne franchit pas la frontière d’un
quelconque plaidoyer ou prosélytisme, renvoyant son regard aux nôtres
et surtout aux angles morts que son film autorise. Par exemple quand
la méchanceté récurrente de la mère à l’égard de son enfant «anormal»
est soudain troublée par la dureté non moins troublante du gamin qui,
par retour de missile, ne lui envoie pas dire que - lui non plus - il ne
l’aime pas. La vilaine femme mute subitement en fille perdue, pathétique,
compréhensive et aimable. Ça n’est pas la moindre qualité d’un film
que de donner une chance, un temps d’images et de paroles, une part
d’ambiguïté, à tous ses personnages. »
Gérard Lefort, Libération, 01.04.2014
Venezuela, Pérou, Argentine, Allemagne.
2013. 93’. Couleur
Réalisation Mariana Rondón
Scénario Mariana Rondón
Photo Micaela Cajahuaringa
Montage Marite Ugas
Musique Camilo Froideval
Production Suduca Films,
Hanfgam & Ufer Film
und TV Produktion
Distribution Pyramide Distribution
Interprétation Samuel Lange Zambrano, Samantha Castillo,
Nelly Ramos,
Beto Benites,
Alí Rondón
Filmographie
1999 : A la medianoche y media
2007 : Cartes postales de Leningrad
2013 : Pelo malo
17
Un enfant, Matías, s’amuse à l’anniversaire d’un copain. Sa mère ne
vient pas le chercher. Les parents de l’enfant dont c’était l’anniversaire le
ramènent chez lui. Ils découvrent la mère, Laura, étendue sur le sol
au milieu de verre brisé. Laura est une femme battue, qui de plus est
enceinte. Si elle veut échapper à la violence de son mari et préserver
l’enfant qui est en elle, elle n’a d’autre choix que de fuir.
Prix UNESCO et Prix de la Meilleure Photographie
au Festival de La Havane 2014
Une terrasse qui domine la Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont
réunis pour fêter le retour d’Amadeo après 16 ans d’exil. Du crépuscule
à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu’ils formaient alors, la foi
dans l’avenir qui les animait … mais aussi leurs désillusions d’aujourd’hui.
Prix Venice Days à la 71e Mostra de Venise 2014
France.
Argentine, Colombie, France,
Pologne, Allemagne. 2014. 93’. Couleur
Réalisation Diego Lerman
Scénario Diego Lerman,
María Meira
Photo Wojtek Staron
Montage Alejandro Brodersohn, Diego Lerman
Musique José Villalobos
Production Staron Films,
Bellota Films,
Campo Cine S.R.L/
Argentina, Burning Blue/
Colombia
Distribution Haut et Court
Interprétation María Lubos,
Valentina García Guerrero, Julieta Díaz,
Sebastián Molinaro
Filmographie
2002 : Tan de repente
2006 : Mientras tanto
2008 : Servicios prestados
2010 : La mirada invisible
2014 : Refugiado
18
critiques
« L’important, pour le cinéaste et pour nous, est le regard de Matías. Sa
solaire et délicate résilience de tous les instants. Sa grâce gauche aussi,
et sa frayeur ambiguë à l’égard du père dont la menace puissante mais
invisible approche dangereusement, donnant parfois à ce film, jamais
mélo mais émouvant, la tension d’un thriller qu’il n’est pas. A la fois
réfugiés et fugitifs, l’enfant et sa mère sont accompagnés par la caméra avec une proximité rare, dans un mouvement fluide et pourtant très
observateur. L’intensité de leur présence fait sommation à la nôtre : ils sont
là ; nous aussi. »
Olivier Séguret, Libération, 19.05.2014
«Refugiado est un film à thème (la femme battue) qui tente par tous les
moyens de s’en détourner. On ne sera jamais témoin d’aucune violence
envers Laura. On arrive après, une fois que le mal est fait. Elle est
psychologiquement brisée, cassée au plus profond de son être et animée
d’un seul sentiment omniprésent qui l’étouffe : la peur. Laura a peur que
son mari la retrouve et que ça recommence, elle a peur pour son fils, pour
l’enfant dans son ventre, pour elle. Elle porte sur ses frêles épaules la
responsabilité de trois vies menacées par un homme invisible. Car ce
mari violent nous ne le voyons jamais, nous apercevons sa silhouette
vague dans le fond d’un plan, entendons sa voix au téléphone mais il est
impossible de lui mettre un visage, d’associer cette peur à qui que ce
soit. Une manière sans doute d’universaliser le propos, de dire que peu
importe qui est cet homme, il est le même que tous ceux qui battent leurs
femmes».
Le Passeur Critique, 21.05.2014
critiques
«Alors que le soleil se couche, la capitale est parcourue des rumeurs d’un
match de base-ball, l’opium du peuple d’ici. Du crépuscule à l’aube, ces
cinq-là vont boire, danser sur des rumbas ou sur le California Dreamin’
des Mamas & Papas, longtemps écouté clandestinement, et se souvenir
de leur jeunesse socialiste suivie d’une gueule de bois idéologique. Entre
engueulades et réconciliations, les comptes se soldent et les rancœurs
contre le régime castriste s’expriment à l’air libre («Ce qu’ils ont inventé
pour nous faire chier...»). À travers ce club des cinq, Laurent Cantet psychanalyse toute une génération perdue, celle née dans les années 1950-1960
et qui a grandi en pensant participer à un paradis terrestre, avant de subir
la pénurie de la «période spéciale», après l’effondrement de l’URSS. Cuba,
ce «truc bizarre qui ne sait pas où il va». Cuba, ou l’impossibilité d’une île
… Au-delà de Cuba et de tous les îlots idéologiques, voilà un film qui donne
une furieuse envie de retourner sur le bateau des Copains d’abord».
Thomas Malher, Le Point, 03.12.2014
«Le temps d’une nuit, ces sexagénaires vont faire le bilan de tous les
espoirs que leur génération avait pu placer dans la révolution cubaine,
de leurs idéaux et de leur jeunesse envolés, de leur amitié et de leurs
vies malmenées. Et le film est captivant, drôle, émouvant, parce que, sur
cette terrasse qui domine la Havane, ces personnages, qui tous ont suivi
des trajectoires différentes, dansent, rient, pleurent, boivent, discutent,
se déchirent, se retrouvent. Malgré le dispositif assez théâtral, il y a
suffisamment de rebondissements et de révélations pour que la tension
soit permanente. Et il y a ce mélange de colère et de nostalgie, de
regrets et de remords, qui prouve, s’il le fallait, que rien n’est simple et que
Laurent Cantet a un véritable talent pour mêler l’intime et l’universel».
Florence Leroy, France Info, 02.12.2014
2013.95’. Couleur
Réalisation Laurent Cantet
Scénario Laurent Cantet,
Leonardo Padura Fuentes, Lucía López Coll,
François Crozade
Photo Diego Dussuel
Montage Robin Campillo
Musique Martin Caraux
Production Full House,
Orange Studio,
Haut et Court,
Funny Balloons, Panache Productions,
La Compagnie
Cinématographique
Distribution Haut et Court
Interprétation Isabel Santos,
Jorge Perugorría, Fernando Hechavarría, Néstor Jiménez,
Pedro Julio Díaz,
Carmen Solar,
Rone Luis Reinoso
Filmographie
1996 : Jeux de plage (mm)
1997 : Les sanguinaires
1999 : Ressources humaines
2001 : L’emploi du temps
2005 : Vers le sud
2008 : Entre les murs
2012 : Foxfire, confessions d’un gang de filles
2012 : 7 jours à La Havane (un des sketches)
2014 : Retour à Ithaque
19
HOMME
TUER
Originaires du Guatemala, Juan, Sara et Samuel aspirent à une vie
meilleure et tentent de se rendre aux États-Unis. Pendant leur périple à
travers le Mexique, ils rencontrent Chauk, un indien du Chiapas ne parlant
pas l’espagnol et qui se joint à eux. Mais, lors de leur voyage dans des
trains de marchandises ou le long des voies de chemin de fer, ils devront
affronter une dure et violente réalité …
Jorge est un homme honnête qui travaille dur pour faire vivre sa famille.
Une nuit, il se fait insulter par une bande de jeunes gens, menée par
un ancien délinquant du quartier. Son fils se fait à son tour agresser. La
crainte et l’angoisse envahissent peu à peu la famille dont le quotidien
devient infernal.
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter
la sensibilité des spectateurs.
UN
Prix Sang Neuf au Festival International du film Policier de Beaune 2014
Grand Prix dans la Catégorie Internationale du Festival de Sundance 2014
Mexique, Espagne.
2013. 108’. Couleur
Réalisation Diego Quemada-Díez
Scénario Diego Quemada-Díez, Gibrán Portela, Lucía Carreras
Photo María Secco
Montage Paloma López
Musique Leonardo Heiblum,
Jacobo Lieberman
Production Machete Producciones, Kinemascope films,
Animal de Luz Films,
Instituto Mexicano de Cinematografia,
Efficine 226, Castafiore Films
Distribution Pretty Pictures
Interprétation Brandon López,
Rodolfo Domínguez,
Karen Martínez,
Carlos Chajón,
Ricardo Esquerra,
Gilberto Barraza,
José Concepción Macías
20
Filmographie
2006 : La Morena (cm)
2013 : Rêves d’or
critiques
« Deux garçons et une fille auxquels on s’attache vite… C’est leur jeunesse
qui est montrée, une légèreté qui les accompagne quand ils s’amusent à
marcher sur les rails comme des équilibristes sur une corde. Le monde
s’ouvre à eux et semble presque donner raison à leur projet : trouver,
enfin, une vie de rêve. A cet élan magnifique, le réalisateur confronte une
réalité dont la dureté s’affirme inexorablement. La fuite en avant devient
voyage sans retour. Au cœur de paysages écrasants, la solitude et la
fragilité des adolescents sont toujours plus visibles. Ils entrent dans
un parcours qui fait d’eux des clandestins. Des proies. Une condition
inhumaine dont le film donne, peu à peu, toute la mesure. Avec une
rigueur et une sensibilité si éclairantes qu’on a le sentiment de voir cela
pour la première fois. »
Frédéric Strauss, Télérama, 04.12.2013
«Ce n’est pas tellement par les sentiments et les émotions que Rêves
d’or cherche à nous toucher, bien qu’il y parvienne souvent avec son
récit, très bien tenu, de l’odyssée tragique de quatre adolescents fuyant le
Guatemala en direction des Etats-Unis, en quête d’un Nord mythologique
dont ils ne feront que mordre la poussière. Passagers clandestins de leur
propre existence, Juan, Sara, Samuel et l’Indien Chauk semblent mis
en mouvement par un instinct de survie qui les dépasse et les fourvoie.
Ados, ils n’ont que leur amitié naissante et encore maladroite à opposer
à l’épouvante du monde vers lequel ils courent : mafias, escadrons de la
mort, narcos, maquereaux, flics véreux et souvent assassins, asservissant un peuple misérable, abruti par la douleur et comme désensibilisé à la criminalité… La rigueur pessimiste de Rêves d’or - dont le titre
original, La Jaula de Oro, «la cage dorée», dit mieux l’illusion amère - est
le meilleur rempart contre son propre sentimentalisme (ou le nôtre), et la
brutalité sèche avec laquelle Diego Quemada-Díez taille dans le vif de ses
personnages et de leur épopée donne à son film le contrepoids nécessaire
à l’empathie trop émotive qui plombe souvent les projets de ce genre».
Olivier Séguret, Libération, 02.12.2013
critiques
«Du meurtre sur lequel il ne plane, dès le titre, aucun suspens, Alejandro Fernández Almendras préfère montrer la pesanteur métaphysique.
Centré sur l’affliction qui touche son protagoniste (toujours théorique,
car il se loge dans de longs plans fixes sur le visage de Jorge dans la
nature ou dans son cadre quotidien), le film se déploie comme une série
de cercles concentriques (avec un point commun : la conscience taiseuse
et inébranlable de Jorge), de séquences à l’intensité croissante dont la
tension se propage toujours selon un même schéma : montée progressive d’une musique saturée – qui couvre parfois, comme dans une scène
nocturne dans un club, la musique ambiante – suivie d’un cut abrupt – à
l’image de la scène d’ouverture qui, selon ce schéma, se coupe sur le
titre-programme du film. Cette habile structure dessine les ondes qui font
monter la tension le long de la trame narrative comme monte l’angoisse
le long de la moelle épinière de son personnage.»
Marianne Fernandez, Critikat, 30.09.2014
«Tuer un homme, plus qu’un « revenge movie » défouloir, exprime avec
puissance la solitude d’un homme face à un dilemme moral… Ce n’est
pas la décision ou non de se venger que le réalisateur questionne. Il
observe avant tout le cheminement psychologique et la pression sociale
qui s’exerce sur ses personnages. Ceux-ci ont la tête régulièrement
filmée au ras du cadre, au bord du menton, tandis qu’un espace est
laissé au-dessus de leurs têtes – écrasant. Alejandro Fernández
Almendras sait faire du cinéma de son histoire vraie, voir son sens de
l’ellipse. Deux ans passent, et l’on saisit tout en un plan muet. Après
un événement traumatique, d’autres auraient filmé une dispute où l’on
s’explique : Tuer un homme montre plutôt, sans dialogues, le héros et son
épouse, cette dernière en larmes, dans un bar où est diffusée trop fort
une musique inaudible. Tuer un homme, fait le portrait intense et
poignant de cette solitude, mais aussi d’une peur qui fait basculer le
quotidien dans la tragédie.»
Nicolas Bardot, Filmdeculte, 01.10.2014
Chili, France. 2012. 84’. Couleur
Réalisation Alejandro Fernández Almendras
Scénario Alejandro Fernández Almendras
Photo Inti Briones
Montage Soledad Salfate Doren
Musique Pablo Vergara
Production El Remanso Cine,
Arizona Productions
Distribution Arizona Distribution
Interprétation Daniel Candia,
Alejandra Yañez,
Daniel Antivilo,
Ariel Mateluna,
Jennifer Satas
Filmographie
2009 : Huacho
2010 : Près du feu
2012 : Tuer un homme
21
Rafael et Lidia ont été en couple autrefois, et bien qu’ils ne se soient pas
revus depuis des années, leurs vies demeurent intimement entrelacées
par la monotonie hypnotique de leur travail et par le souvenir de leur
enfant disparu.
Rafael occupe un emploi de balayeur depuis 30 ans
dans la même fabrique d’ampoules électriques. A la veille de prendre sa
retraite, il apprend que son patron ne lui versera aucune pension car il est
immigrant non déclaré...
De son côté, Lidia fait partie des sept employés
qui entourent et soignent une vieille mexicaine fortunée qui n’a d’yeux que
pour son chien.
Chala est un gamin dont l’enfance a été volée. Sa mère alcoolique est
incapable de s’occuper de son foyer et malgré le peu d’amour qu’elle
lui montre, il prend soin d’elle et de la maisonnée. Il ne connaît pas son
père qui ne veut peut-être pas le reconnaître. Pour ramener de l’argent à
la maison, il élève et entraîne des chiens de combat. Il élève également
des pigeons pour son plaisir. Ce serait un délinquant en puissance s’il
n’existait Carmela et Yeni. La première est la vieille institutrice de l’école,
la seconde est la première de la classe…
Meilleur film au Festival Latino-américain de Biarritz 2013
Meilleur film mexicain au Filmfestival de Guadalajara.
Sélectionné pour la Berlinale 2013.
Grand prix du Festival international des premiers films de Split.
Colón d’or au Festival de cinéma ibero-américain de Huelva
Filmar en America Latina, Genève - Prix du Public
Festival de Cine iberoamericano de la Habana – Meilleur film
Mexique, Allemagne.
2013. 120’. Couleur
Réalisation José Luis Valle
Scénario José Luis Valle
Photo César Gutiérrez Miranda
Montage Oscar Figueroa
Musique José Miguel Enríquez
Production Incine, Foprocine,
Zensky Cine, CUEC,Autentika
Distribution ASC Distribution
Interprétation Jesús Padilla,
Susana Salazar,
Bárbara Perrin Rivemar, Sergio Limón, Vera Talaia,
Adolfo Madera,
Giancarlo Ruiz, Rey Castro
Filmographie
2002 : Tomo VII (cm)
2005 : Gravísima, altisonante, mínima,
dulce e imaginada historia (cm)
2006 : Quimera (cm)
2009 : El milagro del Papa (doc)
2013 : Workers
2013 : Las búsquedas
22
critiques
« De la soumission à une révolte passive, sourde et tenace, c’est le
mouvement qu’opère insensiblement Workers. Dans la société inégalitaire où, docilement, ils n’ont cessé de courber l’échine, ces employés
vont bientôt résister à leur manière. Manifeste marxisant autant que
fable politique ubuesque, où les opprimés renversent la vapeur pour
sortir de leur misérable condition, cette fiction acide se pare d’une mise
en scène à la rigueur géométrique. On retiendra ce plan où une large
vitre sépare son patron de Rafael, à quatre pattes, en train de nettoyer le
sol. José Luis Valle métaphorise, au moyen de cette seule image, deux
mondes irréconciliables qui cohabitent sans se rencontrer. Mais derrière
la vitre se joue bientôt une scène muette qui contrecarre la violence de
l’humiliation subie par Rafael. On comprend que le chefaillon se fait
limoger. C’est le déclic à un rééquilibrage des forces en présence qui
va infuser tout le récit… Au-delà du témoignage sur les inégalités qui
pervertissent la société mexicaine, Workers est une allégorie sur le
monde prolétaire et ses moyens de résistance. Projetés de l’autre côté
d’une frontière qui se dérobe, les espoirs d’une vie meilleure de ces
petites gens s’échouent sur une mer impavide. »
Sandrine Marques, Le Monde, 29.10.2013
critiques
« Ce sont de superbes histoires d’amour qui s’additionnent. Il y a celles
de Chala pour sa mère, pour Carmela sa vieille institutrice, pour Yeni,
la petite fille sage. Ensuite, celle de Carmela pour les enfants qui lui
sont confiés. La vieille institutrice montre une volonté inébranlable pour
les protéger et défendre l’avenir de «ses» enfants. Il y a enfin, l’amour
qu’exprime le réalisateur pour son pays, ou plutôt pour les gens qui
habitent son pays. Tout cela donne un film paradoxalement et incroyablement optimiste au regard de la misère humaine et de la rigidité sociale
qu’il met en scène car le film exprime une chaleur humaine qui semble
capable de tout emporter avec elle. »
Trigon-film.org
« Dans Conducta, Daranas a combiné dans une même histoire une
réflexion sur les valeurs, l’éthique, l’honnêteté, la bureaucratie, la
spiritualité et la dignité, dans un des plus beaux films de l’histoire du
cinéma cubain. C’est un film dont on peut tirer tant de réflexions
intéressantes qu’il invite même à le revoir plusieurs fois pour pouvoir en
saisir toutes les nuances. Le film est également une critique perspicace
et intelligente des rigidités dans lesquelles s’est installé le régime cubain
qui maintient des dogmes et une rhétorique qui empêchent une certaine
adaptation des idées et des façons de comprendre le monde à partir d’un
point de vue vraiment personnel ou individuel… Sur le plan esthétique,
Daranas a particulièrement soigné le choix de ses lieux de tournage
et de ses décors, la direction et la mise en scène d’acteurs excellents
et l’utilisation fréquente d’une caméra portée à l’épaule qui s’adapte
parfaitement au sujet. »
José Luis García, cinestel.com, 28.03.2014
Cuba. 2014. 108’. Couleur
Réalisation Ernesto Daranas
Scénario Ernesto Daranas
Photo Alejandro Pérez
Montage Pedro Suárez
Musique Juan Antonio Leyva, Magda Rosa Galván
Production Mincult, ICAIC, RTV
Distribution ...
Interprétation Alina Rodríguez,
Armando Valdés Freire, Silvia Águila, Yuliet Cruz,
Armando Miguel Gómez, Amaly Junco, Miriel Cejas, Idalmis García, Tomás Cao,
Héctor Noas
Filmographie sélective
2002 : Un cuento de camino
2009 : Los dioses rotos
2010 : Knepp
2014 : Conducta
23
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Ciné
PROJECTIONS
EN MARS 2015
22 Le Vox Chamonix
cinemavox-chamonix.com
19h00
23 Auditorium Seynod
auditoriumseynod.com
20h30
24 Cinétoiles Cluses
cinetoiles.org
18h30
26 L’Espace Douvaine
douvaine.fr
20h30
26 Ciné Actuel Annemasse
cineactuel.fr
21h
27 Le Parnal Thorens-Glières
leparnal.net
21h00
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01 44 37 97 97 – [email protected]
Les films de 16H et 21H
seront précédés de vidéos
courtes d’artistes cubains
présentées par imagespassages,
association pour les arts
visuels et numériques.
Mercredi 18 mars
CINÉMA MJC NOVEL
Soirée de lancement des 11è Images Hispano-américaines MJC Novel
Avant-première du film de Diego Lerman, REFUGIADO (Argentine)
Détail des œuvres vidéos sur
www.annecinespagnol.fr
Sortie nationale le 6 mai 2015
19h30 Apéritif
20h30 Projection du film REFUGIADO (1h35) / MJC Novel
Séance présentée par l’association Plan Large
VENDREDI 20 mars
CINÉMA LES NEMOURS
CINÉMA MJC NOVEL
Rencontre avec Eduardo Mendoza
Réalisateur du film EL EVANGELIO DE LA CARNE (Pérou)
présenté en avant-première
Sortie nationale le 25 mars 2015
Séances en sa présence
16h30 EL EVANGELIO DE LA CARNE / Les Nemours
20h30 EL EVANGELIO DE LA CARNE / MJC Novel
CUBA, POUR MÉMOIRE
Peu de pays au monde ont suscité comme Cuba, autant de rêves, autant de fantasmes, autant d’espoirs, de joie
et d’images de bonheur, d’envie de voyager, de danser, de faire de la musique et du cinéma, même dans les moments les plus sombres, même à l’heure des déceptions. Malgré les dernières bonnes nouvelles, ce rapprochement tant et si longtemps espéré entre les frères ennemis, entre l’Amérique du Président Obama et l’île des frères
Castro, la crise est profonde à Cuba, économique de toute évidence, mais aussi politique. La relève est-elle là ? Il
semblerait que oui, mais elle tarde à émerger et l’impatience se manifeste. Côté cinéma, le constat est là : la crise
a frappé, la production est en berne et le choix de films restreint. Pour autant, et parce que nous aimons Cuba,
que nous ne voulons pas l’oublier, nous avons tenu à consacrer un temps de nos Images Hispano-Américaines à
trois films qui nous paraissent refléter avec intelligence et courage quelques aspects de la vie actuelle à Cuba et
des réflexions qu’elle suscite. Les trois films sont à voir absolument.
Raoul Rodriguez A.D.C.H.
SAMEDI 21 mars
SAMEDI 21 mars
CINÉMA LA TURBINE
voir détail P.27 « Lumière sur Cuba »
26
« Lumière sur Cuba »
A partir de 16h - Cinéma La Turbine Cran-Gevrier
Projection de 3 films
présentés par Françoise Escarpit, journaliste spécialiste de l’Amérique latine.
Les films seront précédés de vidéos courtes d’artistes cubains,
présentées par l’association imagespassages.
16H RETOUR À ITHAQUE de Laurent Cantet, 95’
18H CONDUCTA de Ernesto Daranas, 108’
20H Apéritif et animation musicale avec le groupe Machasq’a
21H MELAZA de Carlos Lechuga, 80’
CINÉMA LA TURBINE
CRAN-GEVRIER
Françoise Escarpit,
journaliste spécialiste de l’Amérique
latine, ancienne correspondante
de l’Humanité à Cuba,
accompagnera ces trois séances et
animera les débats, qui promettent
d’être passionnants, avec le public.
27
films
les
Tous projetés
sont en VO
-titrée
sous çais
fran
Mercredi
18 mars
Nemours
MJC Novel
La Turbine
14h . 93’
LE MÉDECIN DE FAMILLE
16h30 . 122’
LES NOUVEAUX SAUVAGES 18h15 . 71’
Cañada MORRISON
19h . 120’ WORKERS
19H30 Apéritif
18H30 . 95’
LES DRÔLES
DE POISSONS CHATS
21h15 . 95’ EL LIMPIADOR
20h45 . 86’
MATEO
20h30 . 95’
REFUGIADO
14h . 86’
MATEO
Jeudi
19 mars
16h30 . 120’
WORKERS
19h . 105’
HELI
18H30 . 100’
TUER UN HOMME
18H30 . 108’
RÊVES D’OR
21h15 . 100’
PALMA REAL MOTEL
20h30 . 93’
PELO MALO
20h45 . 103’
LOS HONGOS
14h . 93’ PELO MALO
Vendredi
20 mars
16h30 . 110’
EL EVANGELIO DE
en présence
DE LA CARNE d’un invité 18H30 . 95’ EL LIMPIADOR
19h . 90’
LES SŒURS QUISPE
20h30 . 110’
18H30 . 71’
Cañada MORRISON
20h45 . 100’
EL EVANGELIO
PALMA REAL MOTEL
21h15 . 93’ présence
LE MÉDECIN DE FAMILLE DE LA CARNE en
d’un invité
Lumière sur Cuba
14h . 100’
PALMA REAL MOTEL
Samedi
21 mars
16h30 . 93’ PELO MALO
19h . 98’
MR. KAPLAN
21h15 . 105’
HELI
14h . 95’
LES DRÔLES
DE POISSONS CHATS
Dimanche
22 mars
16H30 . 95’ EL LIMPIADOR
19H . 95’
REFUGIADO
21h15 . 80’
MELAZA
16h30 . 86’ MATEO
16h . 95’
RETOUR À ITHAQUE
18h . 108’
CONDUCTA
18h30 . 93’ LE MÉDECIN DE FAMILLE 20h Apéritif musical
21h . 80’
20h30 . 122’
LES NOUVEAUX SAUVAGES MELAZA
16h30 . 98’
MR. KAPLAN
16h30 . 110’
EL EVANGELIO
DE LA CARNE
18h30 . 95’
LES DRÔLES
DE POISSONS CHATS
18h30 . 120’
WORKERS
20h30 . 103’
LOS HONGOS
20H45 . 100’
TUER UN HOMME
18H30 . 108’
RÊVES D’OR
18h30 . 98’
MR. KAPLAN
20h30 . 90’
LES SŒURS QUISPE
20h45 . 105’
HELI
14H . 71’
Cañada MORRISON
Lundi
23 mars
16H30 . 100’
TUER UN HOMME
19H . 108’
CONDUCTA
21H15 . 95’
RETOUR À ITHAQUE
organisé par
A.D.C.H
4 Passage de la Cathédrale . 74 000 Annecy
Tel. +33 (0)4 50 51 30 14
[email protected]
www.annecinespagnol.fr
Plan Large
26 rue Sommeiller . 74000 Annecy
lieux de projections
Cinéma Les 4 Nemours
22 rue Sainte-Claire . 74 000 Annecy
Tel. 04 50 45 47 88 / www.4nemours.com
Bus : lignes 1,2,3,4,5,6,7,9,10. Arrêt Gare.
MJC Novel
Place Annapurna . 74 000 Annecy
Tél. 04 50 23 06 12
www.mjcnovel.fr
Bus : ligne 5. arrêts Annapurna ou Novel.
La Turbine
Place Chorus . Rue de l’arlequin
74960 Cran Gevrier
Tél. 09 64 40 04 71
www.laturbine.fr
Bus : lignes 1,8 et 15. arrêt Chorus.
Ecran mobile / CDPC
Renseignements :
Tél. 04 50 52 30 03 / www.fol74.org
tarifs
La Turbine & MJC Novel
de 4 à 6 euros (tarifs habituels)
Les 4 Nemours
Plein tarif : 7 euros - tarif réduit : 6 euros*
Les abonnements habituels des salles
sont acceptés.
* -26 ans, chômeurs, adhérents ADCH, Ibérica, CAFE,
Plan Large, imagespassages et carte Cezam
images & graphisme
organisation
soutien
collaboration
14H . 108’
RÊVES D’OR
Mardi
24 mars
16h30 . 90’
LES SŒURS QUISPE
19H . 103’
LOS HONGOS
21h15 . 98’
MR. KAPLAN
18H30 . 80’
MELAZA
18h30 . 122’
LES NOUVEAUX SAUVAGES
20h30 . 95’
RETOUR À ITHAQUE
20H45 . 95’
REFUGIADO
18H LES NOUVEAUX SAUVAGES St-Gervais
St-Gervais
Jeudi 19 mars 20H30 RETOUR À ITHAQUE 20H30 MÉDECIN DE FAMILLE Doussard
Lundi 23 mars 20H LES NOUVEAUX SAUVAGES Passy
Mardi 24 mars 20H30 LES NOUVEAUX SAUVAGES Saint-Jorioz
séances
écran
mobile
participation
radio