Poster - Avenir Suisse

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Poster - Avenir Suisse
Bilan migratoire
médecins et infirmiers
en Suisse (2010)
12
200
4
2
6
4
2
0
2010
1995
2,7 %
82
Italie
UK
80
Allemagne
Moyenne OCDE
77
76
75
Mexique
Turquie
0
+ 4,9 %
5000
Source: OCDE 2012
+ 4,4 %
Source: OCDE 2012
Japon
Allemagne
Autriche
France
Belgique
Suisse
Pays-Bas
Belgique
Norvège
Autriche
Luxembourg
Allemagne
Japon
Moyenne OCDE
Espagne
Italie
USA
France
Turquie
Suisse
Diagnostic: «bien, mais coûteux»
5000
10 000
Dépenses en USD (corrigées du pouvoir d’achat)
Le point de départ de ce diagnostic est la figure 1.
Il n’y a guère qu’aux États-Unis et en Norvège
que les dépenses par habitant pour la santé sont
plus élevées qu’en Suisse. La hausse disproportionnée qu’ont connue les coûts entre 1995 et 2010
est représentée dans les figures 2, 3 et 4. Ces dépenses valent-elles la peine?
L’infrastructure suisse est de qualité, mais elle
coûte cher. En Suisse, le nombre des opérations,
qui sont par ailleurs de très haute qualité, est
supérieur à la moyenne (taux de césariennes, figure 7). Pour faire face à cette demande, le système
de santé suisse a besoin de beaucoup de personnel (figure 6).
Bien que la Suisse forme tout autant de médecins qu’un pays moyen de l’OCDE (figure 5), elle
doit faire venir de l’étranger de nombreux spécialistes pour assurer l’ensemble des prestations
médicales (bilan migratoire, figure 5, à droite).
Un facteur de coûts déterminant est la configuration des hôpitaux (figure 8): les établissements
suisses sont nombreux et petits. Cette situation
nuit non seulement à l’efficacité mais aussi à la
qualité des prestations (figures 9 et 10). Beaucoup
d’hôpitaux n’effectuent que rarement ou même
jamais des opérations de routine et sont peu spécialisés, ce qui rend les chances de réussite plus
aléatoires. La courbe de tendance dans la figure
1 indique cette situation générale. Sa décroissance montre que, à partir d’un certain niveau, les
dépenses supplémentaires ne sont plus profitables. Dans ce contexte, il serait préférable de restructurer la configuration hospitalière et d’encourager la concurrence et la coopération
intercantonales.
Infarctus
En 2010, la majorité des 158 hôpitaux
accueillant un service d’urgences ont
effectué les opérations les plus courantes moins de deux fois par semaine.
Attaque cérébrale
8 %
9 %
11 %
0 cas
1-2 cas
3-5 cas plus de 5 cas
par semaine, dans % d’hôpitaux
9 %
39 %
42 %
41 %
41 %
10_ Des chances de survie variables
En Suisse, les chances de survie pendant les cinq années
suivant le diagnostic d’un cancer du sein sont nettement
plus élevées dans les villes que dans les régions rurales.
1.0
Taux de survie cancer du sein
0.9
Source: OCDE 2012
+ 5,6 %
2000
1000
0
Italie
Norvège
USA
1995 2010
Croissance moyenne par an, en %
+ 4,3 %
100
9_ Un petit nombre de cas
79
PIB par
habitant
6000
+ 4,5 %
Suède
France
81
74
4000
200
Suisse
Coûts par habitant
3000
Courbe de tendance
Japon
78
Depuis 1995, les coûts par habitant ont augmenté
en moyenne de 4,9 % par an, soit un taux plus
élevé que dans les pays voisins.
300
Mexique
3,7 %
1,1 %
4_ Une montée en flèche des coûts
400
Certains pays ayant une espérance de vie semblable
ou même supérieure à celle de la Suisse dépensent
nettement moins pour leur système de santé.
Moyenne OCDE
Suisse
500
1_ Une qualité élevée à des prix élevés
83
Traitement Traitement
stationnaire ambulatoire
Source: OCDE 2012
Allemagne
Moyenne
OCDE
France
0
USA
3
Lits par hôpital
0
Entre 1995 et 2010, les coûts pour les consultations
ambulatoires (une journée) ont grimpé de façon
disproportionnée.
0
2010
Moyenne OCDE
France
Allemagne
Suisse
0.8
0.7
0
1
2
3
4
5
Ans après diagnostic
Moyenne
Bâle Valais Saint-Gall & Appenzell
Genève Zurich Tessin Grisons & Glaris
Conception, texte: Jérôme Cosandey, Simone Hofer,
Simon Hurst, Urs Meister
Conception graphique: arnold.kircherburkhardt.ch
Source: Fisch et al. 2005
6
8
2005
3,8
Suisse
Source: OFM 2012
6
Source: OFS 2012
8
2000
9
2
3_ Un secteur ambulatoire onéreux
Croissance moyenne
1995 – 2010 (réelle)
10
1995
12
500
84
+ 2,0 points de pourcentage
10
+ 1,8 point de pourcentage
12
1990
Luxembourg
0
16
0
Moyenne OCDE
Infirmiers Médecins
par 1000 habitants
15
4
Moyenne OCDE
100
Pays-Bas
18
1000
4
France
Italie
1500
8
Norvège
Avec 16 infirmiers pour 1000 habitants, la Suisse
affiche la densité d’infirmiers la plus élevée
de l’OCDE. La densité de médecins est, elle aussi,
supérieure à la moyenne (3,8).
Espagne
6_ Une densité médicale élevée
8
6
16
2500
2000
1523
Infirmiers
Allemagne
USA
10,34
Moyenne OCDE
Lits par 1000 habitants
Turquie
1045
Médecins
Suisse
Mexique
10
12
Italie
300
10,39
Suisse
Alors que la Suisse compte en tout un nombre de lits d’hôpital moyen (graphe
supérieur), le nombre de lits par établissement est très bas (graphe inférieur).
La Suisse se caractérise donc par une densité importante de très petits hôpitaux.
Césariennes par 1000 naissances vivantes
3000
12
8_ Un grand nombre de petits hôpitaux
400
Espérence de vie à la naissance
12
En 2010, près d’un tiers des bébés suisses sont venus au monde par césarienne.
Ce taux est, en comparaison internationale, très élevé.
Source: OCDE 2012
Diplômés en médecine par
100 000 habitants (2010)
7_ De plus en plus de césariennes
P 2012
e: OFS
S ou rc
La part du PIB que représentent les dépenses
de santé est passée de 9,6 % à 11,4 % entre 1995
et 2010, et se situe largement au-dessus de la
moyenne des pays de l’OCDE.
Avec près de 10,4 diplômés en médecine pour
100 000 habitants, la Suisse a formé en 2010 presque
tout a­ utant de médecins qu’un pays moyen
de l’OCDE. Malgré cela, elle a dû embaucher plus
de 1000 médecins et environ 1500 infirmiers
étrangers pour satisfaire son besoin en personnel qualifié.
Source: OCDE 2012
La Suisse malade
Le système de santé suisse est très bon. Mais aussi (trop) cher. Certains pays ayant une espérance de vie semblable, voire supérieure
à celle de la Suisse offrent la même qualité à des prix moindres .
L’évolution démographique n’est pas le seul facteur à pousser à
la hausse les coûts dans le système de santé. Des intérêts régionaux
et un manque de transparence, en particulier en ce qui concerne
la planification hospitalière des cantons, empêchent des soins efficaces au-delà des frontières cantonales. Ainsi, en Suisse, beaucoup
de petits hôpitaux proposent des infrastructures onéreuses et un
éventail complet de soins. Et pas toujours pour le bien des patients.
Les petits hôpitaux n’affichent souvent qu’un nombre limité de
cas d’opération de routine. Il y a toutefois une relation entre le
nombre de cas et la qualité du traitement, comme l’ont montré
bon nombre d’études internationales. De plus, la santé est un bien
supérieur: plus le revenu augmente, plus on dépense pour ce bien.
À l’inverse, l’offre crée sa propre demande: des médecins ayant
des capacités libres exploitent leur statut d’expert face à leurs patients pour les inciter à recourir à d’autres consultations qui sont
inutiles. Dans le secteur de la santé, contrairement à ce qui se passe dans l’industrie, le progrès technologique génère donc rarement
des «coûts de production» plus bas, mais pousse au contraire ceuxci à la hausse. Bien que, en comparaison internationale, les Suisses
déboursent de façon disproportionnée pour leur franchise, la
hausse des prix n’entraîne pas une plus faible demande en soins.
Comment agir contre la hausse des coûts? Le livre «Idées pour
la Suisse» ébauche quelques mesures. Il faudrait à moyen terme
limiter le catalogue des prestations offertes par l’assurance de base,
par exemple grâce à une évaluation systématique des technologies
de la santé (Health Technology Assessment). La suppression de la
planification hospitalière des cantons et de l’obligation de contracter permettrait de faire obstacle à l’influence politique qui distord
le marché. Des mesures à plus long terme concerneraient une redistribution plus conséquente entre les jeunes et les personnes
âgées, et supposeraient une redéfinition du principe de l’assurance,
comprenant une contribution privée différenciée selon l’âge de
l’assuré. De plus, l’assurance maladie pourrait être complétée par
la constitution d’un capital: le Medical Savings Account.
2_ Un franc sur dix pour la santé
Source: OCDE 2012
Système de santé
5_ De nombreux spécialistes venus de l’étranger