MON LIVRE VITROLLES ITW PIERRE MARIE COLLARD.version
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MON LIVRE VITROLLES ITW PIERRE MARIE COLLARD.version
ITW PIERRE MARIE COLLARD Professeur de construction mécanique au lycée Pierre Mendès France (1986-2003) à Vitrolles. Secrétaire de la section du SNES (FSU) du lycée Pierre Mendès France durant cette même période. Mme Monique Lehman, proviseure du lycée Pierre Mendès France, était très avenante avec Catherine Mégret comme elle l'était avec le maire Précédent JJ ANGLADE (PS). On l’a vue, d’ailleurs, sur les marches, à l’entrée du lycée avec Mme Mégret alors maire de Vitrolles. Elle l’avait invitée pour une journée « portes ouvertes » au lycée ,comme tous les proviseurs le faisaient avec tous les maires et l’a accompagnée à l’intérieur de l’établissement. C'est à ce moment là qu'un collègue a vu Mme Lehman embrasser Catherine Mégret Les professeurs avaient organisé un sit-in, prévu à l'avance moment-là dans la Rotonde, au rez-dechaussée. Elle est entrée, on l’a huée. Mme Lehman a amené CM dans les ateliers. Un collègue prof d'atelier a retenu la main d’un élève qui avait saisi un pavé d’acier et qui s’apprêtait à le projeter en direction de CM. On a évité de justesse un incident grave ! On continuait dans de mauvaises conditions les activités culturelles au lycée : atelier théâtre à Fontblanche (l'Atelier théâtre travaillait dans la salle polyvalente et non à Fontblanche) qui se tenait tous les mercredi après-midi. On travaillait à Fontblanche en fin d'année avant de présenter le spectacle au publique de Vitrolles et alentours. C’est une période agaçante et désespérante voire révoltante que de devoir continuer ce travail bénévole dans cette ambiance. En décembre 1997J’avais adressé au ministre de L’Ed.Nat un dossier de 20 pages début juillet. Le jour de la rentrée de 1 septembre j'avais dans mon casier une lettre du ministre annonçant qu'il allait envoyer deux inspecteurs généraux au lycée. Ils sont venus, j'ai passé presque une matinée avec eux et ils nous avaient promis de trouver une solution (voir les archives du S.N.E.S au lycée.). On a patienté jusqu'à fin novembre. Les promesses des inspecteurs tardant à se concrétiser on s'est mis en grève en décembre. Pendant ce mois, si mes souvenirs sont exacts le rectorat à interdit à Mme Lehman de venir dans le lycée. Elle le "gère" depuis son appartement de fonction qui est tout près du lycée. Il était convenu avec l’autre lycée de Vitrolles, le lycée J.MONNET et tous les collèges de la ville que ,si à la rentrée de janvier 1998 ,Mme Lehman était encore en fonctions, nous nous mettrions tous en grève, un préavis de grève en ce sens avait été déposé en décembre 1997. Nous étions donc dans la salle des profs en train d'organiser la jonction avec le Lycée Jean Monet et les collèges A ce moment là, arrive dans la salle des profs’, avec un grand sourire le proviseur adjoint qui nous annonce que Mme Lehman est suspendue de ses fonctions par le Recteur et qu’il assure désormais la direction de l’établissement. Je tenais régulièrement au courant la direction académique du SNES de la situation qui nous a soutenus.et aussi par le S.G.E.N-CFDT. Ce qui a déclenché tout ça c’est que j’avais constitué un dossier de 20 pages début juillet 1997 (RETROUVER CE DOSSIER DANS LES ARCHIVES SYNDICALES DU LYCEE). En septembre, le jour de la rentrée scolaire, j’avais un courrier signé du ministre Claude Allègre, accusant réception de ce dossier et me disant qu’il était très attentif à notre situation. Dès l’arrivée de Mme L. il y avait eu des changements dans la vie de l’établissement : aux conseils de classes, avant, tous les parents pouvaient y assister et elle a supprimé cette possibilité, elle refusait aussi toute initiative de la part des profs’. Quand nous organisions des manifs de rue avec les élèves, je leur posais la question : « voulez-vous être marqués absents puisque vous ne serez pas en cours ? » Ceux qui étaient gênés avaient probablement des parents qui avaient voté FN. Les autres se faisaient porter absents et ils étaient nombreux à manifester. Une fois avec Dominique Héliès, on a empêché des élèves qui voulaient renverser une voiture de la mairie…C’était tendu ! 2 On organisait aussi des « haies du déshonneur » lors de la tenue des CA où venait un élu FN. On se tournait quand il passait et on le huait. 3