Media Kit - Centre d`accueil et d`établissement

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Media Kit - Centre d`accueil et d`établissement
LE NOUVEL ARRIVANT
FRANCOPHONE
Bulletin d’information du Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta
Information bulletin published by Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta
ISSN 1920-4434 - VOL 06, N O 05 - AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - Tél. /Tel: 780 669-6004 www.lecae.ca
Le ministre
Alexander
rencontre
le CAÉ!
Minister
Alexander
meets
with CAÉ!
(Autres photos en page 12)
(Pictures on Page 12)
TA B L E D E S M AT I È R E S / TA B L E O F C O N T E N T S
Roméo Fandio : saisir sa chance! / Seizing Opportunities!
Centre collégial de l’Alberta : une option intéressante! / An Interesting Option!
Nouvel appui pour les francophones / Further Support for French-speaking Albertans
Une soirée olympienne / An Evening with an Olympian La RDC en met plein la vue / The Fabulous Democratic Republic of Congo
Le ministre Alexander au CAÉ / Minister Alexander meets with CAÉ 2-3
4-5
6-7
8-9
10-11
12
Ce bulletin a été réalisé grâce au
financement du ministère de
Citoyenneté et Immigration Canada.
This bulletin has been funded by
Citizenship and Immigration Canada.
Intégration réussie
Roméo Fandio : saisir sa chance!
L’Alberta a accueilli des milliers de personnes issues de la migration et de l’immigration ces dernières années et pour
les francophones, un séjour au Québec avant de s’établir en sol albertain n’est pas quelque chose d’atypique.
Le cheminement du Camerounais Roméo Fandio, M.Sc., P.Eng., PMP, CRSP ne fait pas exception à la règle.
Le jeune homme s’est établi à Edmonton en 2008, après
quatre années à Montréal, précédées par une jeunesse en
Europe, notamment en Belgique. « Comme la grande majorité
des migrants et immigrants, je suis venu ici avant tout pour le
travail. J’étais ingénieur de projets à SNC-Lavallin et on a eu un
contrat en Alberta. Ce court séjour en sol albertain m’a permis de
comprendre la demande qu’il y avait et les opportunités d’emploi
qui s’offraient. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à
planifier un déménagement », explique Roméo Fandio.
Ce déménagement, avec sa conjointe Audrey Njomgué qu’il a
rencontrée au Québec, se concrétise au début de l’année 2008.
« Je me souviendrai toujours de ma première journée à
Edmonton en février. Au Québec, cette année-là, il n’arrêtait pas
de neiger et un toit d’un gymnase s’était même effondré sous le
poids de la neige. Ici, le jour de mon arrivée, il faisait 12 degrés
Celsius. Je me suis dit wow! », se rappelle-t-il, avant d’ajouter,
avec humour, qu’évidemment, « les hivers se suivent, mais ne
se ressemblent pas tous! »
Si la température lui semblait clémente, le climat de l’économie
albertaine n’était pas au beau fixe à cette époque, car l’Alberta vivait une crise
économique. « Mais je n’étais pas découragé, loin de là, j’avais confiance en
mes qualifications et l’expertise que je pouvais apporter sur le terrain. De plus,
je ne suis pas établi en Alberta les mains vides, j’avais un contrat en poche
avec la compagnie Transalta », mentionne M. Fandio.
potentiels pendant la conception des projets
d’ingénierie, l’opération et le démantèlement. Nous
proposons ensuite des solutions qui permettent
aux compagnies du secteur gazier et pétrolier de
se conformer aux normes et règlements en vigueur
et d’optimiser la production tout en protégeant le
personnel et l’environnement.
Tout comme à son arrivée en 2008, l’incertitude
financière liée à l’économie de la province vient
contrecarrer les plans de l’entreprise. « C’est
certain que la chute du prix du baril de pétrole au
cours des derniers mois affecte quelque peu nos
activités, car plusieurs projets de développements
ont été mis sur la glace par les compagnies,
mais nous avons toujours les activités en cours,
des sites présentement en opérations, qui nous
tiennent occupées », indique-t-il.
Cette situation permet à Roméo Fandio et ses
partenaires de viser de nouveaux marchés :
« Cela nous permet d’élargir nos horizons, car nous ne voulons pas nous limiter
à l’Alberta. Il y a un potentiel en Saskatchewan, dans l’Est du Canada comme à
Terre-Neuve et Labrador, et pourquoi ne pas viser l’international.»
Implication communautaire
Si les immigrants d’origine camerounaise étaient peu nombreux il y a
Celui-ci avait aussi un autre avantage. « En Alberta, la langue de travail, c’est
une dizaine d’années, la donne a changé, ce qui a mené à la création de
l’anglais et cela constitue un grand défi pour plusieurs, mais contrairement à
l’Association camerounaise d’Edmonton. « Je suis membre fondateur de
d’autres immigrants qui s’établissent ici, la langue n’a pas été une barrière pour l’association et j’ai même été président en 2010. La nécessité de créer cette
moi. Oui, j’ai dû peaufiner mon anglais, mais cela n’a pas été un obstacle qui a association est venue par l’augmentation rapide et soutenue de personnes
nui à mon établissement », évoque-t-il.
d’origine camerounaise à Edmonton. Nous croyons qu’il était important d’avoir
un organisme pour nous permettre de se rencontrer et d’échanger entre
Roméo Fandio aura travaillé pendant huit mois comme ingénieur pour cette
membres », estime M. Fandio. « Bien que mes occupations professionnelles
entreprise dans une centrale électrique au charbon à une centaine de kilomètres à l’extérieur d’Edmonton ne m’ont pas permis de participer aux activités de
à l’ouest d’Edmonton. Il a également passé quelques années à Fort McMurray,
l’association ces dernières années, je compte bien recommencer à le faire
à travailler pour CNRL, puis deux années à Calgary. « J’ai vécu quatre années à prochainement », enchaine-t-il.
Fort McMurray. La compagnie CNRL me transportait d’Edmonton par avion pour
huit jours de travail (journée de 10 heures) suivi de six jours de congé. Je vivais Lorsqu’il regarde ces dernières années, Roméo Fandio ne regrette pas son
sur le site, dans des camps. Au niveau financier, cela était très avantageux, car choix d’avoir délaissé le Québec, en 2008. « Je crois avec le recul que c’était le
dès que je mettais les pieds dans l’avion, toutes mes dépenses étaient prises
meilleur choix que nous pouvions faire. Nous avons été chanceux aussi à notre
en charge par la compagnie. Toutefois, la vie de camp, je ne pense pas que cela arrivée ici de pouvoir nous tourner vers le Centre d’accueil et d’établissement,
soit quelque chose qu’il est possible de faire sur du long terme », se remémore- notamment pour nous appuyer pour le logement, car ce n’était pas évident de
t-il.
se trouver un endroit pour habiter », soutient-il.
Ces années lui ont néanmoins permis de bâtir un capital financier. « On arrive
à un moment dans la vie où il faut se positionner et déterminer ce que nous
voulons faire à long terme. Moi, c’était de créer ma propre entreprise. Avec
deux partenaires, nous avons créé il y a trois ans maintenant Cal Source
Safety, qui est connue pour l’offre des différents cours liés à la santé, sécurité
et bien-être au travail. Je développe présentement une nouvelle division, qui
offre des services de formation et de consulting dans le domaine de la sécurité
opérationnelle des procédés industriels », fait remarquer le Camerounais.
Cette nouvelle division a permis d’amener la compagnie à un autre niveau, qui
compte aujourd’hui une trentaine d’employés, dont une dizaine à temps plein.
Cette division couvre toute la question de la sécurité des procédés des produits
dangereux. Nous sommes responsables de faire une analyse des risques
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Roméo Fandio et sa conjointe Audrey Njomgué ont une fille de 6 ans, Nancy,
qui est inscrite dans une école anglophone « Pas que nous ne voulions pas
qu’elle fréquente une école francophone, mais je crois beaucoup, de par ma
jeunesse passée en Europe, dans le programme d’enseignement Cogito, qui
est un programme intensif où l’enfant a notamment beaucoup de devoirs. Ce
programme n’était pas offert comme option dans les écoles francophones
proches de notre domicile», indique M. Fandio.
Comment se voit-il dans cinq ans? « Voilà une question qui est difficile à
répondre, mais j’espère être à la tête d’une équipe dont l’entreprise sera
remplie de succès. Je souhaite pouvoir également contribuer au développement
communautaire ici à Edmonton, que ce soit au niveau francophone ou encore
anglophone », conclut-il.
Successful Integration
Roméo Fandio: Seizing Opportunities!
In recent years, Alberta has welcomed thousands migrants and immigrants, and for French-speaking newcomers,
it is not unusual to spend some time in Québec before moving to Alberta. The journey
of Cameroonian Roméo Fandio, M.Sc., P.Eng., PMP, CRSP, is no exception at all.
The young man settled in Edmonton in 2008 after living four years in Montréal
and spending his youth in Europe, more specifically in Belgium. “Like the vast
majority of migrants and immigrants, I came here for work-related reasons. I
was a project engineer at SNC-Lavalin and we had a contract in Alberta. During
this short stay in Alberta, I learned about the demand and job opportunities
that were available. At that moment, I started planning a change of address,”
explained Roméo Fandio
Roméo and his wife Audrey Njomgué – he met her in Québec – finally moved
at the beginning of 2008. “I will always remember my first day in Edmonton in
February 2008. In Québec, that year, it was snowing non-stop, and the rooftop
of a gymnasium even collapsed under the weight of snow. Here, the day I
arrived, it was 12 degrees Celsius. I said to myself: wow!”adding with laughter
that obviously “some winters are worse than others!”
Although it seemed to him that the weather in Alberta was mild, the province’s
economy at the moment was not at its most optimistic as Alberta was going
through an economic crisis. “Yet, I was not discouraged. I was confident in
my skills and the expertise I was bringing. Moreover, I didn’t move to Alberta
empty-handed: I had a signed contract with TransAlta,” Mr. Fandio mentioned.
He had another asset. “In Alberta, English is the language of work, and it is a key
challenge for many. Unlike other newcomers who are settling in the province, I
didn’t have to overcome any language barrier. Yes, I had to perfect my English,
but this was not an obstacle, and it didn’t hinder my integration,” he said.
For eight months, Roméo Fandio worked as an engineer in a coal power plant
located a hundred kilometers west of Edmonton. He also spent several years
in Fort McMurray working for NHRC, then two years in Calgary. “I lived four
years in Fort McMurray. CNRL flew me from Edmonton for eight days of work
(10 hours a day) followed by six days off. I lived in camps belonging to the
company. It was monetarily very advantageous because as soon as I set foot
on the plane, all my expenses were assumed by my employer. However, I don’t
think living in a camp is a long term option,” he added.
Nonetheless, these years of work allowed him to build financial capital. “There
comes a time in your life when you must decide what you want to do in the long
term. I wanted to start my own company. Three years ago, two partners and
I started Cal Safety Source, which provided various occupational and health
courses. I am currently developing a new division, which provides training and
consulting services on safety and operational risk management for the process
industries,” the Cameroonian mentioned.
This new division brought the company to another level. It now has thirty
employees, including a dozen full-time. “We conduct an analysis of potential
risks during the design, implementation and dismantling of engineering
projects. Then, we propose solutions to help oil and gas companies comply with
applicable regulations and requirements, to improve productivity and to protect
the public and the environment.”
As was the case when he arrived in Alberta in 2008, the uncertainty in the
Alberta economy thwarts their business plans. “Of course, the recent plunge in
oil prices somewhat affects our business because several companies halted
development projects, but we still have ongoing activities, sites that are still in
operation and this keeps us busy,” he mentioned.
This enables Roméo Fandio and his partners to develop new markets. “We must
look further afield because we want to take our company beyond the provincial
level. There is some potential in Saskatchewan and in Eastern Canada, such
as in Newfoundland and Labrador. And why not, developing new markets at the
international level,” he added.
Community Involvement
If there were few Cameroonians immigrating to Canada ten years ago, this
situation has changed since then. This led to the creation of the Cameroonian
Association of Edmonton. “I am a founding member of the association
and I was the president in 2010. With the quick and constant increase of
people moving from Cameroon to Edmonton came the need to create an
association. We believe in the importance of having an organization that gives
us opportunities to meet and exchange with other Cameroonians,” Mr. Fandio
explained. “Over the past few years, I didn’t participate in the association
activities due to my professional occupations outside of Edmonton, but I intend
to do so again soon.”
When he looks back over the past years, Roméo Fandio does not regret his
decision to leave Québec in 2008. “With hindsight, I think we made the best
decision possible. Upon our arrival, we were fortunate to have the Centre
d’accueil et d’établissement to assist us in our integration, including helping us to
find housing, because it was not easy to find a place to live at that time,” he said.
Roméo Fandio and his wife Audrey Njomgué have a 6 year-old daughter, Nancy,
who is enrolled in an English school. “It isn’t because we didn’t want her to
attend a francophone school, but I truly believe in the Cogito programming
which is an intensive program in which children have, for example, a lot of
homework. This program was not offered in any francophone schools close to
our house,” Mr. Fandio mentioned.
Where does he picture himself in five years? “This is a tough question, but I
hope to be heading a team whose company will be very successful. I also wish
to contribute to the development of Edmonton whether the francophone or
anglophone community.”
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Centre collégial de l’Alberta : une option intéressante
En septembre 2014, une composante collégiale francophone voyait le jour à Edmonton. Au terme
d’une première année d’activités, au cours de laquelle 17 étudiants ont suivi la première année
d’un programme de deux ans en Technique d’administration des affaires, le Centre collégial de
l’Alberta est plus que jamais une option sérieuse pour les nouveaux arrivants francophones.
En septembre 2014, une composante collégiale francophone voyait le jour à
Edmonton. Au terme d’une première année d’activités, au cours de laquelle
17 étudiants ont suivi la première année d’un programme de deux ans en
Technique d’administration des affaires, le Centre collégial de l’Alberta
(CCA) est plus que jamais une option sérieuse pour les nouveaux arrivants
francophones.
Le lancement du CCA était fort attendu, car depuis près de 25 ans,
la communauté franco-albertaine a travaillé à l’établissement d’un
enseignement de niveau collégial en français. Le CCA a initialement vu
le jour en 2009, sous l’égide du Campus Saint-Jean (CSJ), lorsqu’une
recommandation pour changer le mandat de l’Université de l’Alberta a été
approuvée par le Conseil des Gouverneurs de l’Université, permettant l’offre
de programme menant à des certificats et diplômes en français de niveau
collégial.
Toutefois, pour diverses raisons, ce n’est qu’en septembre dernier que le tout
s’est officiellement matérialisé. « Le Centre collégial est devenu une réalité
en septembre 2014 lorsque le programme de Techniques d’administration
des affaires a été lancé. Ce programme a donné le coup d’envoi à la
composante collégiale qui est maintenant devenue une dimension intégrante
du Campus Saint-Jean. Aujourd’hui, le Campus Saint-Jean comporte donc
deux branches distinctes, la Faculté Saint-Jean avec ses programmes
universitaires de 1er et de 2e cycle, et le Centre collégial de l’Alberta »,
énonce le doyen du CSJ, Pierre-Yves Mocquais.
« C’est par pur hasard que je suis tombé sur le Centre collégial de l’Alberta
et j’ai rapidement constaté le programme de TAA répondait très bien à mes
aspirations. En effet, sans la formation que l’on suit ici, il est très difficile
pour un nouvel arrivant de se trouver un travail. Le programme de TAA me
permettra de me spécialiser en comptabilité et, ensuite, d’accéder plus
facilement, j’en suis convaincue, au marché du travail », soutient Ndeye
Fatou Ngom.
La jeune mère de deux enfants – elle attendait l’arrivée de son 3e enfant
au moment de l’entrevue – ne regrette pas son choix après cette première
année. « Le Centre collégial permet, en quelque sorte, d’atténuer le choc
culturel que tout nouvel arrivant vit en arrivant au Canada. Il permet, avec
une formation plus courte (deux ans pour un diplôme comparativement
à quatre ans pour un Baccalauréat), de faciliter ton intégration
professionnelle », souligne celle qui est originaire du Sénégal et qui est
arrivée à Edmonton il y a 15 mois.
Une autre étudiante, Victorine Abe Mimbe, partage cet avis. Après huit mois
à Montréal, qui suivaient un séjour en Tunisie, la jeune camerounaise a
trouvé exactement ce qu’elle cherchait. « J’avais la possibilité de suivre une
formation similaire à l’UQAM (Université du Québec à Montréal). Toutefois,
ici, il y avait des aspects qui m’arrangeaient, comme l’encadrement des
professeurs. Les classes sont plus petites et les étudiants sont suivis de
façon individuelle », présente-t-elle.
4 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca
Le programme est offert en collaboration avec la JR School of Business
du Northern Alberta Institute of Technology (NAIT). La première année du
programme, présentée au Campus Saint-Jean, propose des cours généraux
sur l’administration des affaires en français. La deuxième année, qui se
déroule en anglais à NAIT, les étudiants suivent des cours de spécialisation
soit la comptabilité, les finances, le marketing, le management ou les
ressources humaines.
« Le fait que la deuxième année du programme soit en anglais est quelque
chose qui m’excite. Le choix d’Edmonton a été pris afin que je puisse
améliorer mon anglais et devenir bilingue. Avoir cette deuxième année en
anglais m’amène à me pousser afin que je m’améliore de ce côté », soutient
Victorine Abe Mimbe.
Pour celle-ci, un troisième facteur, celui financier, a également fait pencher
la balance en faveur de la capitale albertaine. « À l’UQUAM, le certificat
m’aurait coûté environ 24 000 $, ici, cela me reviendra à environ
13 000 $ », avance Victorine Abe Mimbe, qui est considérée comme
étudiante internationale.
En ayant le statut de résidente permanente, Ndeye Fatou Ngom paye le
même montant qu’un étudiant canadien. Donc, les frais n’étaient pas aussi
élevés. « Nous avons été très choyé de l’appui que nous avons reçu. Tous les
étudiants ont eu des bourses d’entrée du Centre collégial et des bourses du
Conseil de développement économique de l’Alberta », mentionne-t-elle.
Pour cette dernière, la flexibilité du programme est un avantage indéniable.
« Il y a certains cours offerts au printemps et l’été, permettant à des
étudiants de faire du rattrapage scolaire pour entamer leur 2e année à NAIT,
sinon, il y a toujours la possibilité d’étaler la formation sur trois ans ou même
d’étudier à temps partiel. Pour résumer, tu peux faire la formation à ton
rythme, et même en ligne si tu le souhaites », affirme Ndeye Fatou Ngom.
Fait à noter, si tout se déroule comme prévu, le CCA lancera un second
programme à l’automne 2015, celui-là en Gestion touristique. « Au cours des
années à venir, mon espoir est que nous serons en mesure de développer de
nouveaux programmes pour mieux servir la francophonie et la francophilie
de l’Alberta, la province et l’ouest du Canada au niveau collégial en français
dans divers domaines et en particulier celui de la santé », conclut PierreYves Mocquais.
Centre collégial de l’Alberta: An Interesting Option
In September 2014, a francophone college opened its doors in Edmonton. After one year
of operations, and 17 students attending the first year of the two-year Business Administration
Techniques program,the Centre collégial de l’Alberta (CCA) is more than ever
a serious option for French-speaking newcomers.
The launch of the CCA was eagerly awaited as the Franco-Albertan
community has been working on establishing French-language college
programs for nearly twenty-five years.
Under the auspices of Campus Saint-Jean (CSJ), the CCA was originally
created in 2009 after the Board of Governors of the University of Alberta
approved a recommendation to change the University’s mandate, allowing
the provision of French-language college degrees and certificates.
However, for various reasons, it was only last September that “the Centre
collégial became a reality when the Business Administration Techniques
program (BAT) began. It launched the college education component of
Campus Saint-Jean. It is an integral part of Campus Saint-Jean, as the
Campus now has two distinct branches: Faculté Saint-Jean, which is offering
undergraduate and graduate programs, and Centre collégial de l’Alberta,”
said Pierre-Yves Mocquais, CSJ Dean.
“I found out about the Centre collégial de l’Alberta by pure luck. I quickly
realized that the BAT program could help me meet my aspirations. Indeed,
without such a training program, newcomers have a tough time finding a
job. Thanks to the BAT program, I will specialize in accounting and this will
certainly give me a quick access to the labour market,” mentioned Ndeye
Fatou Ngom.
This young mother of two children – she was expecting her third child at the
time of the interview – does not regret her choice after her first year
at the CAA. “In a way, the Centre collégial helps to cope with the culture
shock any newcomer experiences after moving to Canada. It facilitates
job entry as it offers a shorter training period (it only takes two years
to get a college diploma compared to four years to obtain a bachelor’s
degree),” said the Senegalese student who only moved to Edmonton
fifteen months ago.
Another student, Victorine Abe Mimbe, agrees with Ms. Ngom. After spending
eight months in Montréal and travelling in Tunisia, the young Cameroonian
finally found exactly what she was looking for. “I had the opportunity to
attend a similar program at the University du Québec à Montréal (UQÀM).
However, there were some aspects of the study environment at the
Centre collégial that I preferred, such as the availability of teaching staff.
Due to the small group size, students benefit from personalized support,” she
explained.
The BAT program is offered through a partnership with the J.R. Shaw School
of Business at the Northern Alberta Institute of Technology (NAIT). Students
take all of their coursework (general courses in Business Administration)
in Year 1 in French at Campus Saint-Jean. The courses in the second year
are offered by NAIT primarily in English. Students can then choose from
five specializations: accounting, finance, marketing, human resource
management and management.
“I was thrilled when I learned that the courses in the second year were
offered in English. I chose Edmonton because I wanted to improve my English
and become bilingual. Knowing that I will be studying in English next year
gives me the motivation to improve my language skills,” Victorine Abe Mimbe
mentioned.
Another factor influenced her decision to choose the program offered in the
Alberta capital. “At the UQÀM, tuition fees for the certificate program were
approximately $24,000. Here, I only have to pay $13,000,” added Victorine
Abe Mimbe, who is considered an international student.
As for Ndeye Fatou Ngom, her tuition fees are equivalent to those of a
Canadian student because she is a permanent resident. Thus, they are lower.
“We are very fortunate to have received such support. All students received
an entrance scholarship from the Centre collégial and scholarships from the
Conseil de développement économique de l’Alberta,” she mentioned.
According to Ms. Ngom, the flexibility offered by the program is a definite
competitive advantage. “Because some courses are offered during spring
and summer terms, it gives students the ability to accelerate their path to
start the second year of the program at NAIT. You can also complete the
program in three years instead of two, or even study part time. In short, you
can study at your own pace, and even take an online course if it is what you
want,” she explained.
If all goes according to the plan, the CCA will launch its second program,
Tourism Management, in Fall 2015. “Over the coming years, I hope we will
be able to develop new French-language college programs in various fields,
and in particular in health, to better meet the needs of francophones and
francophiles living in Alberta and in Western Canada,” said Pierre-Yves
Mocquais.
AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 5
Centre albertain d’information juridique
Un nouvel appui pour les francophones
On retrouve depuis peu à Edmonton un endroit où on soutiendra le principe que tous les Canadiens ont
un droit d’accès à la justice dans la langue de leur choix, où on améliorera l’image des juristes dans la
communauté (franco-albertaine et d’accueil) et où on renforcera la confiance des citoyens dans le système
judiciaire. Ce lieu se retrouve à La Cité francophone, il s’agit du Centre albertain d’information juridique (CAIJ).
Le CAIJ vient en quelque sorte remplacer la Clinique juridique francophone
qui avait été lancée en octobre 2012 par l’AJEFA en collaboration au début
du projet avec le Centre d’accueil et d’établissement (CAÉ). « La grande
nécessité d’accompagnement juridique en français, un peu comme fait Legal
Aid Alberta, a mené à la création de cette clinique en 2012. Au départ, nous
espérions avoir quelque chose de similaire à ce que l’on retrouve au Centre
francophone de Toronto, c’est-à-dire un endroit où un avocat vient aider
les nouveaux arrivants au niveau juridique, notamment en matière
d’immigration, mais malheureusement, ce modèle n’a pu être mis en place
ici en Alberta », évoque le directeur général du CAÉ, Georges Bahaya.
N’étant pas spécialisé dans les dossiers juridiques, le CAÉ a préféré laisser
l’AJEFA poursuivre avec l’offre de la clinique juridique depuis l’année 2013.
De fil en aiguille, et à la suite de l’annonce de la Feuille de route pour les
langues officielles du Canada 2013-2018, l’AJEFA a présenté un plan
d’affaires de cinq ans. « Parmi les projets énoncés comme prioritaires pour
notre organisme, nous avions mentionné notre désir d’établir un centre de
justice qui offrirait de l’information juridique aux personnes faisant face à
un problème de nature juridique lié au droit civil, au droit criminel et au droit
administratif. Ce plan d’affaires de cinq ans a été accepté, par la suite, par
Justice Canada », mentionne Me Pierre Asselin.
Un centre pour tous
« Il s’agit avant tout d’un lieu d’accueil, d’écoute, d’information et
d’orientation; d’un point d’entrée convivial pour l’accès à la justice dans
les deux langues officielles qui se veut une complémentarité avec les
organismes juridiques et communautaires
de l’Alberta », a affirmé le directeur du
CAIJ, Ali Rachid.
Ce nouveau centre permettra, par
exemple, d’outiller les nouveaux arrivants
qui auraient besoin de renseignements
juridiques pour une situation donnée. « Le
Centre répond aux besoins d’information
juridique dans tous les domaines de droit
(fédéral et albertain) incluant les besoins
d’information en matière criminelle. Nous
6 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca
Photos : courtoisie AJEFA
Créé grâce au travail de l’Association des juristes d’expression française de
l’Alberta (AJEFA), il a été officiellement inauguré, le 30 avril dernier, devant
quelque 50 personnes. « Ce Centre albertain d’information juridique vient
couronner 10 ans de travail acharné pour répondre aux divers besoins
juridiques des Albertains d’expression française », a lancé le président
de l’AJEFA, Me Pierre Asselin lors de l’ouverture officielle, rappelant que
depuis 2005, leur organisme reçoit quotidiennement de nombreux appels
et courriels de la part de personnes désirant des services d’orientation et
d’information juridique en français dans divers domaines du droit.
n’offrons toutefois pas d’avis juridique. Nous sommes là pour informer et
guider les justiciables selon le problème juridique rencontré », souligne M.
Rachid.
Georges Bahaya se réjouit de la création du Centre, mais aimerait le voir
rapidement répondre aux besoins de la communauté immigrante. « Offrir de
l’information, c’est quelque chose d’excellent et d’indispensable, mais cela
ne représente qu’un tiers de ce qui pourrait être accompli. Ma préoccupation
est d’avoir un endroit où un nouvel arrivant, qui a des besoins financiers
très limités de par sa situation, peut obtenir un avis juridique et même
l’appui d’un avocat pour l’accompagner dans ses démarches, si cela devient
nécessaire », estime Georges Bahaya.
Fait à noter, les services sont offerts dans les deux langues officielles et il
n’y a aucun critère d’admissibilité. Tout résident de l’Alberta, qu’ils soient
d’Edmonton ou de l’extérieur, peut avoir accès aux services du Centre,
quel que soit son revenu ou la nature du problème juridique. D’ailleurs,
les services sont gratuits, confidentiels et bilingues. « Lorsque cela sera
nécessaire, nous référerons les individus vers des organismes spécialisés
tant communautaires que juridiques ou para-juridiques qui peuvent mieux
répondre à leurs besoins particuliers », indique Ali Rachid.
Outre les employés et contractuels, le CAIJ peut également compter sur
de précieux juristes bénévoles, issus de la communauté immigrante.
Ces personnes viendront appuyer les employés afin d’offrir un service
d’information juridique de qualité. Il s’agit de Pierrette Folefack, Mamady
Traore, Mohamed Traore, Nasim Saiyed et Freddy Cibangu.
Le CAÉ invite les nouveaux arrivants qui rencontrent des défis au niveau
juridique à s’adresser au CAIJ. « C’est un très bon point de départ. Si la
demande est forte pour des services plus poussés, j’imagine que le centre
pourrait ajuster certaines priorités ou services en conséquence », avance
Georges Bahaya.
Pour obtenir plus d’information sur le Centre albertain d’information
juridique, il suffit de visiter le site Web à www.infojuri.ca ou de se rendre à
La Cité francophone à Edmonton.
Alberta Legal Information Centre
Further Support for French-speaking Albertans
Over the last few weeks, you can find in Edmonton a new place aiming at supporting the principle that all
Canadians have the right of access to justice in the language of their choice, at improving the image of
legal professionals in the community at large, and at increasing confidence in the judicial system. This
place can be found at La Cité francophone, and it is called the Alberta Legal Information Centre (ALIC).
An initiative of the Association des juristes d’expression française de
l’Alberta (AJEFA), the Alberta Legal Information Centre was officially
inaugurated last April 30 in the presence of some 50 people. “The Alberta
Legal Information Centre is the result of ten years of hard work of the AJEFA
trying to meet the various legal needs of French-speaking Albertans,” said
Mr. Pierre Asselin, lawyer and President of the AJEFA, during the grand
opening. He also mentioned that since 2005, the AJEFA regularly receives
several phone calls and emails from people looking for legal advice and
information in French in various areas of law.
The ALIC replaces the Edmonton Francophone Legal Clinic opened in
October 2012 by the AJEFA in collaboration with the Centre d’accueil et
d’établissement (CAÉ). “The great need for legal accompanying services
in French, much like Legal Aid Alberta, has led to the creation of this clinic
in 2012. Initially, we were hoping that the Clinic would provide services
similar to those of the Centre francophone de Toronto, which is a place
where newcomers can have access to a lawyer to help them with their
legal problems, especially related to immigration. Unfortunately, this model
couldn’t be implemented in Alberta,” mentioned Georges Bahaya, CAÉ
executive director.
Not being an expert on legal matters, the CAÉ chose, in 2013, to let the
AJEFA operate the legal clinic alone. Then, after the announcement of the
2013-2018 Roadmap for Canada’s Official Languages, the AJEFA prepared
and submitted a five-year business plan. “We identified as a priority project
the creation of a justice centre in order to provide legal information to people
facing legal problems related to civil law, criminal law and administrative
law. The five-year business plan was subsequently approved by Justice
Canada,” Mr. Asselin mentioned.
A Centre for Everyone
“The Centre is a welcoming place based on active listening and cooperation.
We provide, in both official languages, legal information, support and referral
services in addition to existing legal and community resources available in
Alberta,” said Ali Rachid, the ALIC director.
For example, this new Centre will empower newcomers who need legal
information for a specific situation. “The Centre meets the legal information
needs in all areas of law (federal and Alberta jurisdictions), including
criminal law. Unfortunately, we can’t provide legal advice. We are here to
inform and guide litigants depending on the legal problem,” Mr. Rachid
added.
Georges Bahaya applauds the creation of the Alberta Legal Information
Centre, but he wishes that the Centre would quickly meet the needs of the
immigrant community. “Providing information is no doubt essential, but it
only represent a small fraction of what could be done. My preoccupation is
to have a place where newcomers with very limited financial resources can
obtain legal advice and even have access to a lawyer who will guide them
through the legal process, if it is needed,” Georges Bahaya explained.
Interestingly enough, ALIC provides its services in both official languages
and there are no eligibility criteria. Any Albertans, whether they are living
in Edmonton or elsewhere in the province, may have access to its services
regardless of their income or the legal nature of their problem. Moreover,
these services are provided free of charge, in confidentiality, in person
or remotely. “When needed, we will provide referrals to specialized legal,
paralegal and community resources that offer services adapted to clients’
specific needs,” Ali Rachid mentioned.
In addition to its staff and contract employees, the ALIC also relies on the
valuable contributions of volunteer law agents from immigrant backgrounds.
Pierrette Folefack, Mamady Traoré, Mohamed Traoré, Nasim Saiyed and
Freddy Cibangu are helping the ALIC staff to provide quality legal information
services to clients.
The CAÉ encourages newcomers who are facing legal problem to contact the
ALIC. “It is a very good starting point. If the demand for extended services
is high enough, I imagine the Centre would accordingly adjust some of its
priorities or services,” Georges Bahaya said.
For further information on the Alberta Legal Information Centre, visit its
website at www.infojuri.ca or the office located at La Cité francophone in
Edmonton.
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Une soirée olympienne
Antenne
Branch
Fort McMurray
Environ 150 personnes ont convergé vers le centre scolaire-communautaire Boréal de Fort McMurray,
le 25 avril dernier, pour participer à une soirée particulière qui a notamment permis aux gens
présents de découvrir l’athlète olympique canadien, Bruny Surin.
« La soirée a été fort chargée, mais très enrichissante, car nous avons
eu la chance à toucher à des thèmes variés, tout ceci, dans un objectif
de favoriser le rapprochement communautaire entre les membres de la
communauté francophone et francophile de Fort McMurray », a souligné
le coordonnateur de l’Antenne de Fort McMurray du Centre d’accueil et
d’établissement du Nord de l’Alberta (CAÉ), Kouamé Adié.
A la suite des discours d’ouverture, la soirée animée par Dre Sonia Thibault,
a vu Reinalie donner le ton à cet événement en présentant une danse hula
hoop. Ceci a été suivi par une présence au sujet de l’impact de la violence
familiale et des relations au sein d’un couple. Selon la coordonnatrice au
Fort McMurray Family Crisis Society, Courtney Callahan, il s’agit d’un sujet
qu’il ne faut pas prendre à la légère.
D’ailleurs, l’Alberta affichait, en 2005, un des niveaux les plus élevés de
violence familiale au pays. Bien que les récentes données démontrent une
amélioration de ce côté, il ne faut pas oublier que la situation économique
actuelle de la province, jumelée aux mises à pied massives effectuées par
les compagnies œuvrant dans le développement des sables bitumineux,
pourrait contribuer à augmenter le nombre de cas de violence.
Rappelons que la violence familiale se définit comme un comportement
abusif dans le but de contrôler ou de faire du tort à un membre de sa famille
ou à une personne qu’il ou elle fréquente. Comme le souligne le ministère
de la Justice, la violence familiale peut prendre différentes formes de
maltraitance physique et psychologique, ainsi que de la négligence commise
par des membres de la famille ou un partenaire intime. Il peut s’agir d’un
geste isolé de violence ou d’un certain nombre de gestes qui s’inscrivent
dans un cycle de maltraitance. La violence familiale peut avoir des
conséquences graves - et peut même parfois être fatale - pour les victimes
et ceux et celles qui en sont témoins.
Courtney Callahan a par ailleurs rappelé tout l’impact positif qu’une
bonne relation entre parents peut avoir sur le développement des enfants.
C’est la raison pour laquelle elle souhaite que les membres du couple, au
quotidien, posent des gestes concrets afin d’assurer le maintien d’une
relation harmonieuse. Elle a invité les membres présents à la soirée à
tenter de trouver un bon équilibre dans leur couple, et ce, en faisant preuve
d’honnêteté, de respect.
Cette partie de la soirée a été suivie par une présentation de la Suisse.
Paul Rahul était présent à cette soirée pour faire découvrir les attraits de la
Suisse, notamment en présentant une vidéo de la culture en Suisse.
La Suisse a l’air d’un îlot planté au centre de l’Europe. Elle est entourée
par l’Italie au sud, la France à l’ouest, l’Allemagne au nord, et l’Autriche et
le Liechtenstein à l’est. La Suisse est géographiquement divisée entre les
Alpes, le plateau suisse et le Jura. Tandis que les Alpes occupent la majeure
partie du territoire, la population suisse, estimée à huit millions d’habitants,
est principalement concentrée sur le plateau, là où se situent les plus
grandes villes. Parmi elles, on retrouve Zurich et Genève, les deux grands
centres économiques. Toutefois, la capitale est Berne, 5e pays de la Suisse,
derrière également Bâle et Lausanne.
Le français constitue l’une des quatre langues nationales du pays. Il est
parlé par 22,6 % de la population. L’Allemand (64,9 %), l’Italien (8,3 %)
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et la Romanche (0,5 %). Du côté économique, M. Rahul a indiqué que
l’économie de la Suisse repose essentiellement sur le secteur des services,
comme les banques et les assurances, ainsi que la mécanique de précision,
le pays produit surtout des biens à forte valeur ajoutée.
D’ailleurs, l’économie suisse figure parmi les plus prospères et les plus
développées du monde et le niveau de vie est l’un des plus élevés du
monde.
Présence de Bruny Surin
La dernière présentation de la soirée a été celle de l’athlète Bruny Surin
qui a commencé par présenter une vidéo sur son parcours d’athlète et les
médailles qu’il a remportées au cours de sa carrière.
Né en Haïti le 12 juillet 1967, Bruny Surin a quitté sa terre natale à l’âge de
7 ans pour s’établir à Montréal et y commencer une nouvelle vie. À 17 ans,
il se fait remarquer par un entraîneur d’athlétisme qui le convainc d’essayer
ce sport. Sans le savoir, c’était le début d’une grande histoire et d’une
brillante carrière. L’athlète se démarque d’abord en saut en longueur et c’est
dans cette discipline qu’il fait son baptême olympique aux Jeux de Séoul de
1988. L’année suivante, à la suite de nombreuses blessures aux chevilles, il
s’intéresse aux sprints et décide de se concentrer sur l’épreuve du 100 m.
En 18 années de carrière, Bruny a remporté 7 titres canadiens, 2 titres
3mondiaux consécutifs (60 m en salle), 2 médailles d’argent aux
Championnats du monde (100 m) et une médaille d’or olympique
(relais 4 x 100 mètres aux Jeux d’Atlanta en 1996.
À ce jour, il détient toujours le record canadien au 100 m [9,84 secondes] et
au 60 m [6,45 secondes]. Pour couronner le tout, il a été intronisé en 2010
au Temple de la renommée olympique du Canada.
Au cours de son allocution, Bruny Surin a expliqué en détail comment il a pu
réaliser ses rêves. Il a parlé de l’estime de soi, de toujours avoir confiance
et de l’importance de savoir s’entourer de bonnes personnes.
« Les gens présents à la soirée ont vraiment apprécié cette présence. Les
commentaires ont été très positifs et son témoignage a vraiment été une
inspiration pour plusieurs », avance Kouamé Adié.
An Evening with an Olympian
Antenne
Branch
Fort McMurray
Last April 25, approximately 150 people gathered at the Centre scolaire-communautaire Boréal in Fort McMurray to attend a
special event that gave them an opportunity to better know Bruny Surin, a Canadian Olympian.
“We had a very busy agenda for this event, but it was a very enriching
experience as we discussed various topics with the purpose of promoting
closer relations between the francophones and francophiles of Fort
McMurray,” said Kouamé Adié, the CAÉ’s Wood Buffalo branch coordinator.
Following the opening speeches, Dr. Sonia Thibault, the MC for the evening,
presented Reinalie who set the tone for this event by performing a hula hoop
dance. Then, Courtney Callahan, coordinator at the Fort McMurray Family
Crisis Society, talked about the impact of family violence and relationships
within a couple. According to Ms. Callahan, this is an issue that must be
taken seriously.
For that matter, in 2005, Alberta had one of the highest recorded rates
of family violence in the nation. Although recent data have shown some
improvements, Alberta’s current economic situation, combined with massive
layoffs of oil sands workers, could contribute to the increase of violent
incidents.
Family violence occurs when someone uses abusive behaviour to control
and/or harm a member of their family, or someone with whom they have
an intimate relationship. As the Department of Justice Canada points out,
family violence includes many different forms of physical and emotional
abuse, as well as neglect carried out by family members or intimate partners.
It may include a single act of violence, or a number of acts that form a
pattern of abuse. Family violence can have serious--and sometimes fatal-consequences for victims and for those who see or hear the violence.
Courtney Callahan also reminded us that a good relationship between the
parents will positively influence the course of their children’s development.
Thus, she believes that each partner should take, on a daily basis, concrete
actions to maintain harmony within the couple. She invited participants
to find a good balance in their relationship by demonstrating honesty and
respect.
This conference was followed by a presentation on Switzerland. Paul Rahul
introduced participants to the main attractions of this country and also
showed a video on the culture in Switzerland.
Switzerland looks like a small island stranded in the middle of Europe. It is
bordered by Italy to the south, France to the west, Germany to the north, and
Austria and Liechtenstein to the east. Switzerland is geographically divided
between the Alps, the Swiss Plateau and the Jura. While the Alps occupy the
greater part of the territory, the Swiss population of approximately 8 million
people is concentrated mostly on the Plateau, where the largest cities are to
be found; among them are the two global and economic centres of Zürich and
Geneva. However, the capital of Switzerland is Bern, the fifth largest city in
the country, behind Lausanne and Basel.
Switzerland has four official languages: French (22.6% of the population),
German (64.9%), Italian (8.3%), and Romansh (0.5%). Mr. Rahul mentioned
that Switzerland’s economy is based mainly on the service sector, such
as banks and insurance companies, as well as precision engineering. The
country produces mainly high value-added goods. Switzerland is ranked as the
wealthiest country in the world and has achieved very high living standards.
Bruny Surin
Our last guest speaker was Bruny Surin who began his presentation with a
video on his journey as an athlete and the medals he won during his career.
Born on July 12, 1967 in Haiti, Bruny Surin was seven years old when he
moved to Canada to start a new life in Montreal. At just 17, he was convinced
by a local track coach to try this sport, and the rest, they say, is history. He
quickly emerged as a stand-out long jumper making his debut at the 1988
Olympic Games. After suffering several ankle injuries, he channelled his focus
towards the 100m sprint.
His eighteen- year career is highlighted with 7 Canadian titles, 2 consecutive
World 60m Indoor titles, 2 Silver World 100m
Championship Medals, and an Olympic Gold
Medal (4x100m relay at the 1996 Olympic Games
in Atlanta). Currently, Bruny Surin holds both the
Canadian 100m record at 9.84 seconds and the
60m record at 6.45 seconds. Most recently he was
inducted into the Canadian Olympic Hall of Fame.
In his conference, Bruny Surin explained in detail
how he has been able to fulfill his dreams. He
talked about self-esteem, confidence and the
importance of finding the best people to work
with. “Participants really enjoyed Bruny Surin’s
conference. Feedback was very positive, and his
testimony has been a true inspiration to many,”
Kouamé Adié mentioned.
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28 MARS 2015
La RDC en met plein la vue!
La communauté congolaise d’Edmonton a répondu en très grand nombre à l’invitation du Centre d’accueil
et d’établissement (CAÉ) du Nord de l’Alberta alors que plus d’une centaine de personnes se sont
présentées à La Cité francophone, le 28 mars dernier, pour participer à une Journée
d’échange interculturel mettant en vedette la RD du Congo (Kinshasa).
« C’est une tradition bien enracinée qui existe depuis de nombreuses années
et qui nous permet de connaître les visages de la communauté francophone
d’Edmonton. La communauté congolaise a déjà eu l’occasion de participer à
une JEI, mais cela ne suffit pas, car il y a tellement de facettes et de richesses
de cette communauté à découvrir. Le Congo est un pays qui se construit,
se développe et qui évolue », a lancé Jean-Marie Yamba Yamba qui agissait
comme maître de cérémonie de cette soirée.
C’est le Coordonnateur des services d’intégration au CAÉ, Béda Kaji-Ngulu
qui a souhaité la bienvenue aux participants. « Au nom du CAÉ, je vous
remercie d’avoir accepté cette invitation à cette journée qui permet à la RDC
de présenter à la communauté francophone d’Edmonton ce qu’elle a comme
valeurs et richesses. C’est une occasion, entre francophones, de nous connaître
afin de se rapprocher les uns des autres », indique M. Kaji-Ngulu.
Le président de la communauté congolaise, Didier Kabongo, était heureux que
sa communauté soit à l’honneur pendant cette soirée. « Nous sommes heureux
d’avoir été invités après cinq années d’absence », a-t-il lancé.
Ce dernier souligne que sa communauté participe activement au
développement de la communauté franco-albertaine. « Nous apportons notre
petite pierre à l’édification de la communauté. Nous avons à cœur de voir les
membres actuels et les nouveaux arrivants tisser des liens avec les membres
de la communauté d’accueil, car la francophonie albertaine se veut inclusive et
ouverte », déclare M. Kabongo.
Le président fait remarquer qu’un nombre grandissant de Congolais choisissait
le Canada et Edmonton comme terre d’accueil afin d’amorcer une nouvelle
vie. « Nous sommes convaincus que notre communauté entreprendra des
projets avec lesquels nous travaillerons avec les autres communautés que l’on
retrouve sous la grande famille de la francophonie albertaine », ajoute-t-il.
À la suite des discours d’ouverture, le RDC a été mis en valeur grâce à une
présentation de Serge Kalume (voir le résumé ci-dessous).
La République démocratique du Congo
La République démocratique du Congo est un pays d’Afrique centrale. Par sa
superficie, le Congo est le deuxième plus vaste pays d’Afrique après l’Algérie.
Avec ses 70 millions d’habitants, il le quatrième pays le plus peuplé d’Afrique
et le pays francophone le plus peuplé. Il s’étend de l’océan Atlantique au
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plateau de l’Est et correspond à la majeure partie du bassin du fleuve Congo.
Sa capitale est, depuis 1960, Kinshasa, qui est sa plus grande ville avec
quelque 10 millions d’habitants. La langue officielle du pays est le français.
«Nous avons aussi quatre langues nationales qui sont le lingala, le kikongo, le
swahili et le tshiluba », présente M. Kalume. Divisé bientôt en 26 provinces,
le Congo a une économie qui repose principalement sur le secteur primaire
(agriculture et exploitation minière).
En 1960, la RDC accède à l’indépendance. Joseph Kasavubu sera son premier
président et Patrice Emery Lumumba son premier premier ministre. Assassiné
le 17 janvier 1961 dans des circonstances qui n’ont toujours pas été élucidées,
celui-ci est considéré au pays comme le premier héros national.
Entre 1965 et 1967, la RDC sera dirigée des mains de fer par JosephDésiré Mobutu, lequel a marqué les esprits par sa politique de « recours
à l’authenticité », africanisation des noms pour les citoyens, les villes, les
rivières, et le pays lui-même qui devient le « Zaïre ». Dès lors il n’y aura plus de
confusion avec la « République congolaise » voisine dont le nom va aussi être
modifié en « République du Congo. »
En 1996, les tensions provenant de la guerre civile et du génocide au Rwanda
se propagent au Congo-Zaïre. Par la suite, une coalition des armées rwandaise
et ougandaise, sous le couvert d’une petite milice Tutsi, a envahi le Zaïre
afin de combattre la milice Hutu, de renverser le gouvernement de Mobutu et
finalement, de prendre le contrôle des ressources minières congolaises.
Après plusieurs années marquées par cette guerre d’invasion qui a
fait plusieurs milliers de morts et détruit la quasi-totalité de la vétuste
infrastructure héritée de l’époque coloniale, une guerre qui lui a été imposée par
ses voisins prétextant vouloir se débarrasser des des éléments négatifs dont ils
disaient qu’ils se cachaient au Congo, le pays est en train de renaître même si
son territoire n’est pas encore complètement pacifié.
Des efforts sont déployés timidement afin d’engager la RD Congo sur le chemin
de la modernité. Alors que certaines infrastructures réhabilitées retrouvent
une nouvelle jeunesse, de nouveaux immeubles sortent du sous-sol. Ce qui a
fait dire à certains analystes que la R.D Congo serait en train de connaître un
véritable boom immobilier.
(Suite à la page 12...)
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MARCH 28, 2015
The Fabulous Democratic Republic of Congo!
It was in large numbers that members of the Congolese community in Edmonton responded to the invitation
of the Centre d’accueil et d’établissement du Nord de l’Alberta (CAÉ). Over a hundred people showed up
at La Cité francophone on March 28 to attend the Intercultural Exchange Day (IED)
featuring the Democratic Republic of Congo (Kinshasa).
“This deeply rooted tradition has existed for a significant number of years
now and it has allowed us to learn about the multiple_ communities
composing Edmonton’s francophone community. Although the Congolese
community participated in an IED in the past, it was not enough to discover
all of this community’s wealth. Congo is a country that is emerging, growing
and evolving,” said Jean-Marie Yamba Yamba, who was acting as the MC for
this event.
Participants were welcomed by Beda Kaji-Ngulu, CAÉ’s integration services
coordinator. “On behalf of the CAÉ, I want to thank you all for participating
in this activity that will allow Edmonton’s francophone community to learn
about the values and wealth of the DRC. This is an opportunity for us,
francophones, to better know each other and to get closer to each other,” Mr.
Kaji-Ngulu said.
The president of the Congolese community, Didier Kabongo, was happy that
his community was honored at this evening. “We are pleased to be invited
again after a five year absence,” he said.
Mr. Kabongo mentioned that the Congolese community is actively
contributing to the development of the Franco-Albertan community. “We
are helping to construct the social, cultural and economic fabric that the
community is enjoying today. We believe in the importance of encouraging our
members and newcomers to forge ties with members of the host community,
as Alberta’s francophone community is inclusive and open,” he added.
The president also noted that a growing number of Congolese are choosing
Canada and Edmonton as their new home. “We are confident that our
community will undertake projects that will give us opportunities to work
with the other communities constituting the great Alberta Francophonie.”
Following opening speeches, Serge Kalume gave a presentation on the
Democratic Republic of Congo. Here is a summary of this presentation.
The Democratic Republic of Congo
The Democratic Republic of Congo, located in Central Africa, is the second
largest country in Africa after Algeria. With a population of 70 million,
the Democratic Republic of the Congo is the most populous officially
Francophone country and the fourth most populous nation in Africa. It
extends beyond the Congo River in the north and from the Atlantic Ocean to
the east plateau; the Congo River Basin occupies nearly the entire country.
Since 1960, its capital has been Kinshasa, the largest city in the country
with 10 million inhabitants. The official language is French. “There are four
national languages: Lingala, Kikongo, Swahili and Tshiluba,” Mr. Kalume
explained.
The provinces of the DRC will be soon divided into 26 districts. Its economy
is based mainly on the primary sector (agriculture and mining).
The Democratic Republic of Congo achieved independence in 1960. Patrice
Emery Lumumba became the first Prime Minister of the new country, and
Joseph Kasavubu was elected as the first President. Murdered on January
17, 1961 under circumstances that still remain a mystery, Mr. Lumumba is
considered the country’s first national hero.
From 1965 to 1997, Joseph-Désiré Mobutu ruled the DRC without challenge.
The world was struck by Mobutu’s program of “African authenticity”. He
began renaming the cities and rivers of Congo. He ordered the people to
drop their European names for African ones. He even renamed the country
the Republic of Zaïre. Therefore, no more confusion was possible with the
neighbouring “Republic of the Congo”.
In 1996, the Rwandan civil war and genocide had an impact on the CongoZaïre. A coalition of Rwandan and Ugandan armies, in the guise of a small
Tutsi militia, invaded Zaïre to fight the Rwandan Hutu militia forces, to
overthrow the government of Mobutu, and ultimately to control the mineral
resources of Zaïre.
After several years of successive invasions that killed thousands of people
and almost entirely destroyed the infrastructure inherited from colonial
times – this war was imposed upon this country by its neighbours who
claimed they were getting rid of the bad apples that were supposedly hiding
in Congo– the country is being reborn even if its territory is not completely
pacified. Small efforts are being made to ensure that the Democratic
Republic of Congo is taking steps along the path of modernisation.
While some infrastructure has found a new life, new buildings are being
erected. According to some analysts, there is a real estate boom in the DRC.
(Continued on Page 12)
AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca 11
De passage à Edmonton le 20 mai dernier pour une série de rencontres, le ministre de
Citoyenneté et de l’Immigration, Chris Alexander, a profité de l’occasion pour visiter les
bureaux du Centre d’accueil et d’établissements (CAÉ) du Nord de l’Alberta. Outre des
échanges avec les membres du personnel du CAÉ, le ministre a pu échanger avec le
président Paul Dubé, le vice-président Paulin Mulatris, ainsi que le directeur général
Georges Bahaya. Ces derniers ont pu présenter à la fois les réussites du Centre, en
matière d’accueil et d’intégration des nouveaux arrivants, mais également des défis
que rencontrent à la fois l’organisme et la clientèle qu’il dessert.
Journée d’échange interculturel...
On May 20, 2015, he Minister of Citizenship and Immigration, Chris Alexander,
was in Edmonton. He took the opportunity to visit the office of the Centre
d’accueil et d’établissement (CAÉ) du Nord de l’Alberta. He had some exchange
with staff members of the CAÉ, and with President Paul Dubé, Vice-President
Paulin Mulatris, and the Executive Director Georges Bahaya. They were able
to present the successes of the Centre, in terms of integration and settlement
of newcomers, but also they exchance with the minister about the challenges
facing both the organization and the clients it serves.
Intercultural Exchange Day...
Bref, les Congolais commencent à espérer. Ils pensent qu’ils peuvent s’en sortir,
pourvu que les acteurs politiques de leur pays ainsi que d’autres décideurs et
faiseurs des rois parviennent à se mettre d’accord.
In short, the Congolese are beginning to hope. They believe they can overcome
their past as long as their country’s political actors, other decision makers and
kingmakers are in agreement.
À la suite de cette brève présentation qu’un mini-documentaire élaboré pour la
circonstance est venu éclairer, les convives ont savouré des mets congolais. La
partie divertissante de la soirée s’est mise en branle avec un défilé de mode, un
poème de Priscilla Bukasa, de la musique et danses inter-générationnelles, un peu
de comédie avec Jordy Kierto, de la musique rap avec Nova Millz et de la danse
traditionnelle Shi (Bashi).
Following this short presentation and a short documentary prepared for this
occasion, guests enjoyed a Congolese meal. As part of the entertainment
portion of the event, there was a fashion show, the reading of a poem
by Priscilla Bukasa, an intergenerational dance performance, a little comedy
show by Jordy Kierto, a concert by Nova Millz (rap music) and Shi (Bashi)
traditionnal dance.
DIRECTION/ STEERING COMMITTEE : Georges Bahaya
Beda Kaji-Ngulu
Maurice Legris
RÉDACTION/EDITOR GRAPHISME/GRAPHIC DESIGN :
Étienne Alary
Beda Kaji-Ngulu
Le bulletin mensuel du CAÉ a comme objectif le partage d’information sur les différents services d’établissement et d’intégration pour les nouveaux arrivants francophones. Les autres organismes sont invités à soumettre des articles. / The CAE monthly bulletin’s objective is to share information about
settlement and integration for French speaking newcomers. Any organisation is welcome to submit an article.
Pour toute demande de copies du bulletin ou autre information, contacter :
For additional copies or any other inquiries please contact :
12 AVRIL-MAI 2015 / APRIL-MAY 2015 - www.lecae.ca
Centre d’accueil et d’établissement
108 - 8627 rue Marie Anne Gaboury (91st) Edmonton, AB T6C 3N1
[email protected] Web : www.lecae.ca

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