Gauche Populaire - Désintox Comme le fait

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Gauche Populaire - Désintox Comme le fait
Gauche Populaire - Désintox
Comme le fait chaque jour Libération dans ses pages, il nous a paru intéressant à la lecture
des deux pages (p. 10 et 11) consacrées par le quotidien à la « Gauche populaire » le samedi
29 septembre, d’appliquer à cette « enquête » le même traitement.
Voici le résultat appliqué au seul (pourtant court) portrait de « Laurent Bouvet, 44 ans,
directeur du Cevipof - Le provocateur » (p. 11)
Portrait entièrement à charge pour lequel le « journaliste » auteur de « l’enquête » a copié les
informations qui l’intéressaient (en prenant bien évidemment soin de bien les trier suivant ce
qu’il voulait leur faire dire…) d’un portrait réalisé en février 2012 par le site lesInfluences.fr
Démonstration.
-Libé : « directeur du Cevipof ».
Fait : Elu en juin dernier pour succéder à Pascal Perrineau, Laurent Bouvet sera directeur du
CEVIPOF à partir de janvier 2013. Information aisément vérifiable que le « journaliste »
auteur de l’article cite d’ailleurs plus bas ! Le titre du « portrait » ayant sans doute été édité
par sa rédaction en chef.
-Libé : « C’est «l’intellectuel pamphlétaire de la bande», comme le décrit un membre de la
Gauche pop, regrettant son penchant pour la «provoc» autour des thématiques identitaires
dans des publications comme Causeur, le journal d’Elisabeth Lévy. »
Fait : Depuis un an, et notamment à l’occasion de la promotion de son livre Le Sens du
peuple (Gallimard, janvier 2012), Laurent Bouvet a publié en tout et pour tous deux courts
articles dans la revue mensuelle (et non distribuée…) Causeur mais aussi une bonne vingtaine
dans différents quotidiens, hebdomadaires, mensuels, trimestriels sur papier ou en ligne aussi
sulfureux que Le Monde, l’Humanité, Marianne, L’Express, Le Huffington Post, Le Magazine
Littéraire, Le Débat, Commentaire, La Revue Socialiste… pour s’en tenir aux publications en
français et sans compter de multiples interventions audiovisuelles ou des interviews.
La liste et les articles en questions sont aisément disponibles sur Internet (contrairement aux
deux papiers de Causeur). Exemples :
ici http://laurentbouvet.wordpress.com/biblio/
mais aussi là http://www.franceculture.fr/personne-laurent-bouvet
ou encore là http://www.marianne2.fr/search/Laurent+Bouvet/
-Libé :
« Au départ proche de Pierre Rosanvallon (sous le magistère duquel il a soutenu sa thèse),
Laurent Bouvet a connu à ses côtés les dernières années de la Fondation Saint-Simon,
dissoute en 1999, puis la création de la République des idées. Il dit s’être fait ensuite
«excommunier» par le camp Rosanvallon au tournant des années 2000. »
Fait :
« « J’ai très tôt participé à divers think tanks en Europe et en France comme la Fondation
Saint Simon. Mes travaux de recherche portent dans le contexte socio-historique américain,
sur les politiques de l’identité (minorités, communautarisme) mais aussi sur l’évolution,
doctrinale, depuis 1989, des partis socialistes, sociaux-démocrates et travaillistes européens ».
Observateur attentionné de l’évolution de la rue de Solférino, après avoir été rédacteur en chef
entre 1998 et 2001 de la Revue Socialiste, il devient secrétaire général de « La République
des Idées », puis s’en éloigne dès 2002 : « J’ai été surpris et déçu de découvrir, lors de la
fameuse offensive de Rosanvallon et de la revue Esprit contre « les nouveaux réactionnaires
»(1), qu’une certaine deuxième gauche, se prétendant ouverte et pluraliste, manifeste en
réalité un comportement digne d’une secte stalinienne ». Ce ne sera pas la dernière de ses
déceptions. »
Source : http://www.lesinfluences.fr/Laurent-Bouvet-a-la-gauche-du.html
NB : au passage, on ne soutient d’ailleurs pas sa thèse « sous le magistère » mais « sous la
direction » de quelqu’un.
-Libé :
« Laurent Bouvet fait son retour sur la scène parisienne en 2003, avec la publication par
Marcel Gauchet dans le Débat de ses travaux sur la Troisième Voie blairiste et sa
transposition en France. »
Fait :
« Les éditions du Seuil, avec lesquelles il est sous contrat pour la publication d’une
introduction critique à sa traduction de Giddens et Blair dans le livre « La troisième voie », le
lâchent. En 2003, c’est Marcel Gauchet qui publiera, dans Le Débat, son étude « Qu’est-ce
que la troisième voie ? retour sur un objet politique mal identifié. » Il y pose la question de
l’exportabilité en France de la politique britannique sous Tony Blair dans les années 90 : «
c’était une période intéressante se souvient-il avec nostalgie, les idées sur la social démocratie
européenne bouillonnaient ».
Source : http://www.lesinfluences.fr/Laurent-Bouvet-a-la-gauche-du.html
-Libé :
« A la création de Terra Nova, en 2008, il intègre le conseil scientifique du think tank, avant
de rompre en dénonçant le culte des minorités qui mène selon lui la gauche dans le mur. »
Fait :
« En 2007, participant au conseil scientifique de Terra Nova, le nouveau think tank branché
du PS, « j’ apprend, dans le contexte du flottement idéologique à gauche qui suit l’élection de
Nicolas Sarkozy que son président, Olivier Ferrand, a rejoint la commission Jupé-Rocard sur
le Grand Emprunt ». Il y voit « la marque d’une certaine alliance technocratique dans le
dépassement du clivage droite/gauche » et se retire, non sans avoir critiqué publiquement la
démarche d’Olivier Ferrand. Aujourd’hui encore, il constate une parenté idéologique entre
Terra Nova et la droite de Nicolas Sarkozy : « un mélange de réformisme d’Etat néomanagerial allié à une idéalisation normative de la « diversité » via l’éloge de la
discrimination positive notamment ». » Source : http://www.lesinfluences.fr/Laurent-Bouveta-la-gauche-du.html
-Libé :
« En 2010, Bouvet rejoint la Fondation Jean-Jaurès où il anime l’Observatoire de la socialedémocratie (OSD), selon lui «la génèse» de la Gauche populaire. »
Fait :
« … la Fondation Jean Jaurès. Depuis 2010, elle accueille son séminaire de réflexion : «
L’Observatoire de la Sociale Démocratie », lieu d’échanges et d’analyse de l’évolution d’une
voix de gauche restée fort discordante au PS. Mais dans le contexte de l’élection
présidentielle, ce séminaire a développé une dynamique et a aboutit à la création d’un «
intellectuel collectif : La Gauche Populaire » où se rassemblent militants et chercheurs, jeunes
pour la plupart, et souvent proches d’un PS dans lequel ils ne se retrouvent intellectuellement
plus. L’objectif est de fédérer un groupe aux origines de gauche diverses et de diffuser des
idées en rupture avec l’idéologie dominante au PS, qui, dit-il, « défend des positions libérales
sur le plan économique et multiculturaliste sur le plan culturel ». »
Source : http://www.lesinfluences.fr/Laurent-Bouvet-a-la-gauche-du.html
NB : on écrit « social-démocratie » lorsqu’il s’agit du nom commun. Et on n’écrit pas
« génèse » mais « genèse ».