Gérer ses fermetures pour améliorer sa profitabilité

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Gérer ses fermetures pour améliorer sa profitabilité
PÂTES ET PAPIERS
Gérer ses fermetures pour améliorer sa profitabilité
Pour adopter des mesures proactives, il faut disposer de la bonne expertise et d’un objectif assez ambitieux pour
créer un impact sur les résultats financiers. Les usines de pâtes et papiers savent à quel point les fermetures non
planifiées tuent la productivité. Mais qu’en est-il des fermetures planifiées? Comment peut-on arriver à les gérer
à son avantage, à créer des études et des examens de « meilleures pratiques » de façon à préserver le capital,
allonger les intervalles de maintenance et réduire ainsi les arrêts d’urgence, sans perdre de productivité?
PAR ED SULLIVAN
DES ÉTAPES CRITIQUES
Un nombre croissant de compagnies conscientes des coûts d’entretien commencent à croire qu’il existe
une façon de gérer ces arrêts, surtout dans les secteurs fortement affectés par la volatilité des coûts
de l’énergie, la rareté plus grande de la ressource, la compétitivité intense et autres facteurs difficiles
à contrôler.
« Les dommages conséquents à des interruptions de procédé lors d’une panne d’équipement ou
d’électricité sont fortement répandus » avance Dan Schreiner, de North Central Group à Prince George,
BC. Il est primordial de remettre rapidement l’équipement endommagé en service, lequel requiert soit
une réparation, une modernisation ou même un remplacement. Cependant, il est tout aussi important
de prévenir la panne à la source. Le fait de combiner la réparation aux procédés et une stratégie de
maintenance préventive à long terme peut faire économiser des millions de dollars par année à une
compagnie. »
Évaluer les meilleures ressources
Lorsqu’il s’agit de ressources, il faut d’abord prendre
en compte les aptitudes et l’expérience du personnel.
Toutefois, il n’est pas nécessaire de toujours faire appel
à de la main-d’oeuvre à temps plein pour des travaux
qui surviennent périodiquement. Il faut donc identifier
quel fournisseur peut offrir les services nécessaires.
Allonger les intervalles
M. Schreiner souligne qu’il y a 15 ans, la plupart des
usines de pâte et papier avaient deux fermetures
planifiées par année. Il y a quelques années, des
compagnies comme Canfor ont migrés vers un seul
arrêt par année pour maintenance, puis vers un seul
arrêt par période de 18 mois, afin de réaliser des
économies de coût substantielles et de maximiser
leur capacité de production.
Avec l’arrivée de technologies d’avant-garde
comme le contrôle par microprocesseurs, on peut
dorénavant se prévaloir d’intervalles plus longs entre
les services. L’entretien de certains équipements ne
requiert même plus de fermeture, mais des tests sont
alors nécessaires périodiquement pour s’assurer de
leur bonne marche.
Valider ce qui a du sens
M. Rod Duncan, responsable des fermetures aux
usines Intercontinental Pulp et Prince George Pulp
& Paper de CanfoR, ajoute qu’il est bon d’évaluer si
un équipement a besoin d’être retapé ou carrément
remplacé entre les intervalles de service. Par exemple,
une pièce d’équipement peut coûter 20 000 $ à changer ou 100 000 $ à réusiner. « Chaque année, cette
pièce vous coûte 120 000 $, poursuit M. Duncan.
Mais si vous pouvez reporter la réparation d’un
autre cycle de maintenance, ce coût est maintenant
étendu sur deux cycles, soit trois ans en ce qui nous
concerne. Mais il faut être prudent. Demandez-vous
combien vous coûtera le bris de cet équipement si
vous n’aviez pas procédé à son réusinage. On se rend
compte occasionnellement qu’il est impossible de
retarder certains travaux d’entretien ».
« Une chose qui demeure incontournable pour nous,
ajoute-t-il, c’est d’être maître de nos travaux d’entretien. Et notre compréhension du travail à accomplir
s’améliore en le révisant avec nos ingénieurs ».
LE CAS DE CANFOR
La compagnie Canfor Corporation, de Vancouver, qui exploite ou détient des intérêts dans 33 usines au
Canada et aux États-Unis, est déjà convaincu des bienfaits de cette approche. Il y a cinq ans, l’entreprise
a décidé de réduire ses frais de fermetures planifiées à ses trois usines de Prince George. Pour mieux
saisir la situation, M. Schreiner, des ingénieurs de Canfor, de même que des membres du personnel ont
procédé à une révision détaillée des pratiques de fermeture.
Pendant les deux premières années, les pertes de production moyennes (sur 3 ans) ont diminué de
9 %, mais les coûts sont restés à peu près les mêmes (légèrement inférieurs, en prenant en compte une
inflation de 2 % par année).
Après des mois de tests et de procédures d’analyse et d’évaluation ardus au complexe de Prince
George, Canfor Pulp & Paper a réussi à allonger les intervalles de ses fermetures planifiées de un an à
18 mois. Les économies réalisées après trois ans, dans le cadre du programme de gestion des actifs, sont
d’environ 20 % du budget de maintenance annuel de 100 millions $. Les coûts de fermetures comptaient
pour 40 % du budget d’entretien annuel; ils ont été réduits à 20-25 % sur un cycle de trois ans.
Équipements Cleary inc.
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agricoles, forestiers et pour la construction
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Source : Ed Sullivan, rédacteur technique.

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