Omgaan met dementie
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Omgaan met dementie
Gérer la démence… Il n’existe pas de livre de recettes Liens directs - Que faire lorsque votre conjointe vous demande ce qu’a dit le médecin? - L’entourage se comporte de façon étrange : et maintenant? - Je semble tout faire de travers … - On m’accuse de choses que je n’ai pas faites - La démence : un défi à relever Après un examen détaillé le médecin a prononcé le diagnostic : démence du type Alzheimer. Mon épouse demande régulièrement ce qu’a dit le médecin, mais je n’ose plus en parler à la maison. Je prévois une véritable tragédie si elle réalisait le véritable sens de sa maladie. Le diagnostic de démence provoque un grand choc non seulement pour le patient mais aussi pour son entourage. Il s’agit en effet bien d’une tragédie. Pouvoir s’exprimer et en parler rendent la maladie un peu plus supportable. L’honnêteté peut être pénible, mais contribue à consolider les liens de confiance. Elle permet aux parties de convenir d’un nombre d’accords, d’exprimer des sentiments ou de préparer des plans pour l’avenir. Parler de la maladie permet également de mieux cadrer les perspectives. Le diagnostic n’est d’ailleurs pas encore un point final. Il peut être suivi d’une période de beaux moments pleins de sens. Depuis que le docteur a prononcé un diagnostic de démence chez mon mari, les gens se comportent de façon bizarre : les voisins et la famille parlent de lui en sa présence comme si il ne comprenait plus rien. Je sens que cela l’attriste profondément. La plupart des gens ne savent pas comment se comporter en face d’une personne atteinte de démence. Bien qu’ils ne pensent pas à mal faire, ils sombrent souvent dans un comportement embarrassant. Non seulement devons-nous apprendre à chercher de quelle manière se comporter au mieux avec nos êtres chers, mais nous devons également – comme qui dirait – rééduquer l’entourage. Cela peut se faire en montrant à l’entourage une façon différente d’agir. Toujours intégrer votre mari dans la conversation, lui passer les questions qu’on vous pose. Clairement lui demander son avis et prêter attention à ce qu’il a à dire. De cette manière vous ouvrez la communication et les autres personnes s’adresseront à nouveau à lui. Je fais tout de travers. Quoi que je fasse, ma mère se fâche continuellement avec moi. Bien souvent, lors de phase initiale de la démence, la méchanceté et l’agressivité sont des expressions d’impuissance. Les personnes atteintes de démence réalisent qu’elles perdent le contrôle sur leur vie et que leur état s’aggrave. Elles sont angoissées et s’inquiètent de ce que l’avenir leur réserve. La méchanceté est donc une sorte de réaction émotionnelle contre le déclin spirituel qu’elles subissent.. www.vivreavecunedemence.be application internet centre d’ expertise démence flandre & alzheimer belgique asbl fiche d’information | t 02 428 28 19 | [email protected] La plupart du temps le motif consiste en une futilité, un avis, une remarque bien intentionnée, un mouvement du soigneur,…. Il ne faut pas réprimer ces éclats immédiatement. Laissez à la personne démente le temps de décolérer. Entamer une discussion ou utiliser des expressions autoritaires telles que « Si tu n’arrêtes pas de crier immédiatement je t’envoie dans une maison de repos ! » ôtent toute confiance. Essayez plutôt de rechercher la raison pour laquelle la personne démente est fâchée. Bien souvent la raison de cette rage est la tristesse, la peur et l’insécurité causées par une perte croissante de ses moyens. Par exemple, les personnes atteintes d’un début de démence peuvent se fâcher et devenir agressives lorsque vous leur faites faire ce dont elles ne sont plus capables ou lorsque vous ne les laissez plus faire ce dont elles se croient encore capables. La gêne dans certaines situations de soins peut également être à l’origine d’un comportement agressif. Dans ces cas, assoyez-vous tranquillement auprès de la personne et dites-lui que vous comprenez bien qu’elle se fâche, que si vous vous retrouviez dans le même cas, vous-même seriez mécontent et triste. Écoutez ce que la personne a à dire et essayez de rendre le problème discutable. Mon partenaire me harcèle continuellement et m’accuse de choses que je n’ai pas faites. La méfiance que cultivent les personnes démentes est très douloureuse et très souvent frustrante pour l’entourage direct. Les soupçons sont une conséquence de la perte de mémoire. Par exemple, on oublie où l’on a déposé quelque chose et on ne la retrouve pas. À ce moment se dresse l’idée de vol. De cette façon, la personne démente protège sa dignité : ce n’est pas elle qui a oublié, c’est quelqu’un d’autre qui a enlevé l’objet ! La méfiance peut également être la conséquence d’une sensation menaçante de perdre le contrôle sur sa propre vie. Soyez conscient que, lorsqu’une personne démente vous accuse, elle n’a pas l’intention de vous faire suspecter ou de vous embarrasser. Les soupçons sont une manière de donner forme à ses doutes, ses sentiments d’impuissance et de menace. Essayez d’écouter attentivement la plainte et tâchez, en réfléchissant sereinement, de découvrir les véritables circonstances. En imposant à la personne démente une défense de chercher l’objet la rendrait encore plus inquiète. Chercher les objets « volés » ensemble peut aider. Reconnaître sa sensation d’hésitation et de doute peut également aider. Cela peut se faire en disant p. ex. « je remarque que tu ne te sens pas en sécurité, tu as l’impression qu’on te vole ». Une ouïe défaillante peut également être la cause de méfiance. Des situations ou des entretiens ne sont compris qu’à moitié et sont par conséquent mal interprétés. Il est conseillé de faire un contrôle régulier de l’ouïe. Chuchoter ou parler derrière le dos d’une personne démente sont souvent source de méfiance. Nous avons reçu le diagnostic du comportement bizarre de notre père : « Démence ». Je n’ai aucune idée de ce qui m’attend à présent. Mais je suis convaincu que nous combattrons ensemble. Nous sommes ainsi faits. Je donnerai à mon père quotidiennement des exercices à faire, stimulerai son esprit et éviterai de cette manière que la maladie vienne dominer notre vie. www.vivreavecunedemence.be application internet centre d’ expertise démence flandre & alzheimer belgique asbl fiche d’information | t 02 428 28 19 | [email protected] Il est bon de penser positivement. Ce qui vous attend est imprévisible. Il est un fait certain que la démence est un processus irréversible. Vous serez donc graduellement confronté avec une déperdition. Vous pouvez freiner cette déperdition pendant la phase initiale en faisant appel aux possibilités encore présentes, en impliquant votre père à tout ce qui se passe autour de lui, aux visites familiales, à faire des achats, à lire le journal… Donnez-lui l’occasion de réaliser quelques tâches à son rythme et de façon autonome. Vous devrez cependant tenir compte qu’il y a des limites à ces « exercices ». À un certain moment, certaines choses ne réussiront plus. Il est bon d’accepter cette situation. Petit à petit vous devrez reprendre les choses en main, sans confrontation. Cela donne au patient une sensation de sécurité : « Si je n’en suis plus capable, quelqu’un soigne pour moi ». Les personnes démentes font toujours tous les efforts possibles, elles luttent ellesmêmes contre le déclin. Au moment où les choses ne réussissent plus, il est très frustrant lorsque l’entourage continue à insister. Elles peuvent alors réagir par la révolte ou la dépression. www.vivreavecunedemence.be application internet centre d’ expertise démence flandre & alzheimer belgique asbl fiche d’information | t 02 428 28 19 | [email protected]