La gousse de vanille
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La gousse de vanille
Vanda •Lumière : plein soleil pour les feuillages cylindriques, tamisée pour les feuilles plates. •Température : 18 à 25°C la journée, 13 à 18°C la nuit. •Arrosage : tous les 3 jours en été, une fois par semaine en période de repos. Lors de ces expéditions, il existe aussi des pertes considérables de végétaux dans les soutes des bateaux. Le manque de soins, la présence de rats et d’insectes font périr les trésors verts en mer. ©Visions Pictures L’orchidomania Au XIX siècle, l’attrait pour les orchidées ne cesse d’augmenter. Une grande passion naît dans toute l’Europe, mais surtout en Angleterre. Et c’est un véritable phénomène de mode. Les classes aisées et l’aristocratie n’hésitent pas à affréter des navires et des équipages pour aller traquer dans le monde entier les spécimens inconnus. Ces plantes se vendent alors à prix d’or. Et les propriétaires de ces collections végétales rarissimes dépensent sans compter. Ils construisent de luxueuses serres qui permettent de recréer les climats de leur milieu d’origine. La culture de ces orchidées mal acclimatées est délicate et les collectionneurs ont beaucoup de mal à les conserver. e La gousse de vanille Les orchidées sont essentiellement cultivées pour la beauté de leurs fleurs. Seule la Vanilla planifolia est utilisée dans la cuisine et appréciée dans le monde entier. Cette espèce, qui fait partie du genre Vanilla, originaire des forêts tropicales d’Amérique du Sud, ressemble à une longue liane qui peut atteindre 100 mètres de long ! Pour sa fécondation, la fleur du vanillier dépend d’une abeille (le mélipone du Mexique). Mais à Tahiti, à l’île de la Réunion ou aux Comores, là où la vanille est cultivée, cette butineuse n’existe pas. C’est donc l’homme qui réalise à la main la fécondation de chaque fleur. Cymbidium •Lumière : plein soleil, moins forte durant la floraison. •Température : 18 à 20°C en période de floraison, 10 à 14°C la nuit pour déclencher la floraison. •Arrosage : tous les 3 à 4 jours en été, 8 à 12 jours en hiver. Des connaissances botaniques grandissantes Quand en 1818 William Cattley, horticulteur anglais, reçoit d’Amérique du Sud un arrivage de plantes qui ressemblent à des brindilles séchées, il est subjugué d’y voir apparaître des pousses bien vertes qui, plus tard, donneront naissance aux fleurs d’une orchidée, baptisée alors Cattleya. Petit à petit, les botanistes britanniques, allemands et français apprennent à reconnaître, identifier et classer toutes ces nouvelles plantes, si différentes les unes des autres. Cattleya 74 TRUFFAUT MAGAZINE ©Horticolor •Lumière : modérée, sans soleil direct. •Température : 14 à 25°C, une différence de 5° entre le jour et la nuit est indispensable à la floraison. •Arrosage : eau non calcaire, tous les 3 jours en période de croissance, sinon une fois par semaine. ©MAP : A. Descat •Lumière : intense, mais toujours filtrée. •Température : 18 à 25°C. •Arrosage : 1 à 3 fois par semaine selon la saison. •Lumière : vive, sans soleil direct. •Température : 10 à 12°C la nuit en hiver, 20 à 24°C la journée en été. •Arrosage : tous les 2 à 4 jours. ©Horticolor ©MAP : A. Descat Vanilla Cattleya Cambria ©MAP : N. et P. Mioulane •Lumière : intense, sans soleil direct. •Température : 12 à 25°C. •Arrosage : régulier en période de croissance, très espacé en période de repos. ©MAP : A. Descat Dendrobium Jardin d’intérieur ©Horticolor TRUFFAUT, partenaire du C.C.V.S. Paphiopedilum •Lumière : tamisée en été, vive en hiver. •Température : 21 à 27°C la journée, 15 à 18°C la nuit. •Arrosage : toujours humide, mais sans excès. Certaines grandissent à même le sol, d’autres sur des rochers (lithophytes), ou encore sur des arbres en se nourrissant uniquement de l’humidité de l’air ambiant (épiphytes). Des insectes pollinisateurs Les organes reproducteurs des orchidées sont conçus pour accueillir un insecte précis, différent selon les espèces. Quant aux étamines, au lieu de libérer un pollen léger et volatile, elles produisent des pollinies (du pollen agglutiné). Ainsi, pour être fécondées, les fleurs ont développé des stratagèmes qui attirent vers elles les insectes : certaines ressemblent à une mouche ou à une araignée ; d’autre possèdent une sorte de tube rempli de nectar au coeur du calice. Alléché, le bourdon y pénètre et en ressort le dos plein de pollen pour le déposer, à son insu, sur une autre corolle. La nécessité d’un petit champignon Jusqu’en 1899, personne ne savait reproduire les orchidées autrement que par bouturage. Toutes les tentatives pour faire germer les graines étaient couronnées d’échecs. Il a fallu attendre les découvertes du savant Noël Bernard qui a compris que l’orchidée vivait en symbiose avec un petit champignon : le rhizoctonia. Pourquoi ? La jeune graine ne contient aucune substance lui permettant de se développer, elle a donc besoin de cet auxiliaire pour la nourrir. Tel est le rôle de ce petit champignon. Des hybrides par milliers Une fois élucidé le mystère de la reproduction de l’orchidée qui met en jeu un insecte et un champignon, les horticulteurs du monde entier ont entrepris des hybridations in vitro. Comme une plante sur douze dans le monde est une orchidée, ils n’ont eu que l’embarras du choix pour élaborer de subtils croisements. Aujourd’hui, plus de 100 000 hybrides ont été créés par l’homme. Autant de nouvelles générations d’orchidées plus solides et très florifères qui prospèrent avec grâce dans nos intérieurs. L’image de la fleur fragile qui ne s’épanouit que dans l’écrin d’une serre moite appartient désormais à son histoire. Mais attention, depuis 1973 il est interdit de les prélever en pleine nature. Elles sont protégées par la Convention de Washington - ratifiée par 132 pays - qui contrôle l’ensemble du commerce concernant ces belles envoûtantes. Le Conservatoire français des Collections Végétales Spécialisées (C.C.V.S.) s’est donné pour mission de contribuer à la conservation du patrimoine botanique et horticole et d’accroître nos connaissances sur les végétaux et leurs biotopes. Pour cela, le C.C.V.S. organise, entre autre, des voyages d’étude dans les zones tropicales et tempérées du globe, avec le soutien de TRUFFAUT. C’est ainsi, qu’en ce début d’année, TRUFFAUT a participé à une expédition à Madagascar. Cette île, séparée de l’Afrique il y a 160 millions d’années, est un magnifique terrain d’exploration pour les botanistes. C’est l’un des plus importants centres de biodiversité et d’endémisme de la planète (80% de la faune et 90% de la flore). Lors de ce voyage botanique, TRUFFAUT s’est particulièrement interessé aux orchidées. Cette fleur est d’ailleurs à l’honneur à la rentrée de septembre, dans l’ensemble des magasins. Pour en savoir plus : www.truffaut.com, rubrique plus belle sera la terre. La France possède la plus grande diversité d’orchidées d’Europe. Offre disponible jusqu’au 9 septembre dans tous les magasins. La fiche conseils “Comment soigner et entretenir vos orchidées” est disponible gratuitement dans votre magasin et sur le site www.truffaut.com. 75