«Madame la Présidente»: insolite mais assumé!

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«Madame la Présidente»: insolite mais assumé!
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MUSIQUE REMAUFENS/SEMSALES
ÉDITO
Quid
des femmes?
«Madame la Présidente»:
insolite mais assumé!
Le 59e Giron des musiques
de la Veveyse se déroulera
du 25 au 28 mai 2006 à
Oron-la-Ville. Il sera marqué
par la présence de deux
nouvelles déléguées féminines, Marie-Claude
Vauthey, présidente de la
fanfare de Remaufens, et
Sophie Denervaud, présidente de la fanfare de
Semsales. Portrait croisé de
deux jeunes femmes
modernes et pétillantes.
Marie-Claude Vauthey (à gauche) et Sophie Denervaud: deux présidentes de fanfare qui assurent!
Marie-Claude Vauthey a 35 ans.
Employée de commerce, maman d’Alicia, Chloé et Thomas, la cornettiste fait
partie de La Mauritia de Remaufens depuis plus de vingt ans. Son instrument?
un cuivre léger, plus court que la trompette, aux sonorités chaudes.
Présentez-nous en quelques mots la fanfare La Mauritia que vous présidez depuis septembre 2005.
Marie-Claude Vauthey: La Mauritia a été
créée en 1935. Elle est actuellement composée de 28 musiciens, dont trois femmes
et trois cadets. La moyenne d’âge varie
entre 8 ans et l’âge de la retraite.
Comment devient-on la première présidente féminine de la fanfare de Remaufens?
Etre au comité depuis plusieurs années
est un atout. Cela fait dix ans que j’y occupe différentes fonctions, du secrétariat
à la caisse. Malgré tout, ce n’est pas un
poste facile à repourvoir; pour ma part,
j’avais envie de faire une nouvelle expérience et nouer des contacts avec les autres
sociétés.
Dans le milieu de la fanfare, les hommes
sont représentés en bon nombre. Vous
sentez-vous à l’aise à la tête d’une société majoritairement masculine?
Ce n’est pas toujours évident de prendre
la parole devant un public. Mis à part ce
petit souci, je me sens très à l’aise au
sein de La Mauritia. D’abord en tant que
musicienne. Nous sommes trois femmes
joviales, nous apprécions la bonne
humeur. Les hommes nous chouchoutent, et nous leur rendons la pareille en
cuisinant des petites gâteries pour l’apéro ou le dessert. En tant que présidente,
SOMMAIRE
j’espère être à la hauteur afin qu’ils puissent être fiers de leur première présidente.
Quelle qualité féminine avez-vous l’intention de mettre en avant afin de veiller
à la bonne marche de La Mauritia?
C’est difficile. Pour l’instant, je n’ai pas
l’impression d’avoir une approche différente de celle d’un homme. J’imagine que
la diplomatie peut être une qualité que
nous, les femmes, développons facilement.
Chaque société a son propre uniforme.
Quelles sont vos impressions sur l’habit
porté par la fanfare de Remaufens?
A Remaufens, nous n’avons qu’un seul
uniforme; c’est un modèle classique,
rouge et bleu, unisexe et agréable à porter. J’imaginerais cependant quelque chose de plus simple, un costume sans passementerie ni bouton doré qui alourdissent le vêtement, une tenue avec des
couleurs passe-partout. Mais, pour des raisons financières, on ne refait pas un tel
habit tous les trois ans. De plus, les musiciens y sont attachés: l’uniforme représente l’emblème de la société. Quant à
la touche féminine, on la porte en soi!
Peut-on imaginer dans un futur proche
une femme à la baguette, directrice de
fanfare, ou cela reste-t-il un privilège
d’homme?
Qu’une femme conduise la fanfare de Remaufens est tout à fait envisageable. Il y
a quelques années, notre fanfare a été dirigée par une femme. Cela s’est très bien
passé. Ce n’est pas une question de sexe:
ce sont les capacités qui doivent prendre
le dessus. Il n’y a aucun à priori à ce propos.
CHÂTEL-ST-DENIS
Espace de parole
pour les chômeurs
3
Viviane Theler
Sophie Denervaud a 25 ans.
Célibataire, laborantine en chimie,
l’actuelle altiste fait partie de
l’Edelweiss de Semsales depuis
une quinzaine d’années.
Son instrument? Un euphonium
version réduite, au son rond
et doux.
Quelle qualité féminine avez-vous l’intention de mettre en avant afin de veiller
à la bonne marche de l’Edelweiss?
Une femme impose naturellement une
certaine forme de respect. De plus, je
pense que notre sens de l’organisation
et de la structuration est un outil non
négligeable.
Présentez-nous en quelques mots la fanfare l’Edelweiss que vous présidez
depuis fin août 2005.
Sophie Denervaud: L’Edelweiss a été
créée en 1920. Une quarantaine de
musiciens dont 12 femmes en font partie, âgés de 11 à presque 80 ans. Le
comité compte quatre femmes et trois
hommes. Notre fanfare est une société
particulièrement féminine!
Chaque société a son propre uniforme.
Quelles sont vos impressions sur l’habit
porté par la fanfare de Semsales?
Notre fanfare possède deux uniformes ;
un habit officiel, unisexe, et un costume
folklorique que nous portons lors de
manifestations particulières. Si aujourd’hui les uniformes officiels s’apparentent de plus en plus à une version «costard», notre habit comprend encore le
pantalon en laine qui monte jusqu’à la
taille, la veste en queue de pie, le gilet
et le chapeau tricorne. Je ne revendique
pas forcément le port d’une jupe, mais
j’apprécierais une tenue plus confortable. Tout en sachant que de tels costumes représentent un investissement
important, et qu’ils ont une grande portée symbolique.
Comment devient-on la première présidente féminine de la fanfare de Semsales?
J’étais au comité depuis quelques
années. C’était difficile pour notre président de trouver un remplaçant. J’ai
hésité, non pas en tant que femme, mais
plutôt à cause de mon jeune âge. Finalement, j’ai accepté de relever le challenge; gérer une équipe est une expérience très enrichissante.
Dans le milieu de la fanfare, les hommes
sont représentés en bon nombre. Vous
sentez-vous à l’aise à la tête d’une société majoritairement masculine?
Je suis à l’aise dans notre fanfare,
d’autant plus que les femmes y sont
nombreuses. C’est vrai que parfois on
m’appelle «Madame la Présidente» plutôt que par mon prénom. C’est une
façon amusante de relever l’insolite de
la situation!
CINÉMAS
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AVIS MORTUAIRES-SERVICES
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Peut-on imaginer dans un futur proche
une femme à la baguette, directrice de
fanfare, ou cela reste-t-il un privilège
d’homme?
J’ai déjà rencontré cette situation,
notamment au sein de la fanfare formatrice des jeunes musiciens, l’Alpett’s
band. Je n’ai remarqué aucune différence dans la manière de diriger. La personnalité est plus importante que le fait
d’être un homme ou une femme.
LES CULLAYES
La ventre aux enchères
du Raisin en question
Propos recueillis
par Viviane Theler
Pas en ce qui nous concerne! C’est une
rédaction toute féminine qui boucle aujourd’hui votre hebdomadaire (et ce pour
les deux semaines à venir). Pas étonnant
dès lors que soient mises en avant deux
femmes… présidentes! Et que l’on en
profite pour aborder le thème de l’inégalité entre les hommes et les femmes. J’entends d’ici quelques soupirs. Cela dit, si
dans le domaine du droit l’égalité a progressé, dans la réalité les inégalités persistent. Alors parlons-en. Car elles persistent dans tous les domaines de la vie.
Comme au niveau salarial, où la différence est effective. Selon une statistique de
l’Office fédérale de la statistique (OFS),
15% des femmes travaillant à plein temps
ont un salaire mensuel net inférieur à
3000 francs contre 2,7% des hommes. Et
lorsque les femmes remplissent des exigences équivalentes, elles demeurent
moins payées. A situation égale, le salaire de la femme est inférieur de 16 à 21% à
celui des hommes. Cette discrimination
est contraire à la Constitution. Le principe d’égalité des droits y ayant été inscrit
en 1981, dix ans après l’obtention du droit
de vote et d’éligibilité des femmes sur le
plan fédéral. (Je vous dispense de mes
commentaires sur ces dates et du temps
qu’il a fallu pour y arriver.) Du côté des
tâches domestiques aussi les inégalités
persistent. Toujours selon l’OFS, les
femmes consacrent en moyenne 31 h par
semaine à ce travail et à l’éducation des
enfants, contre 17 heures pour les
hommes.
Heureusement, je sais que la conscience
de l’inégalité existe, même si elle avance
plus vite que la résolution du problème.
Priska Rauber
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