Semoir N°4 - Eau Vivante 31
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Semoir N°4 - Eau Vivante 31
Le Semoir d’agriculture potentielle n°4 Eté 2005 Conçu et réalisé par vous et pour vous, ce bulletin d’information est et sera ce que vous en ferez. Participez à la rédaction d’articles, envoyez dessins et photos, passez des annonces, aidez à la mise en page, c’est trop cool ! pour nous contacter : courriel Christine : [email protected] courrier André Renouf le Trésorier 09000 Foix Tel 05.61.02.85.63. Si vous n’êtes pas adhérents, vous pouvez recevoir ce journal contre une enveloppe timbrée et adressée ou en nous donnant votre adresse électronique. Ont participé à ce n° : André, Monique, Bénédicte, Hervé, Chantal, Julien et Magali, Illustrations : Page 2 :précis de culture des céréales – Edmond Rabaté – La Maison Rusrique 1928 Page 4 : l’affaire Mulot – La Hulotte 1986 Pour le prochain semoir, envoyez vos articles avant novembre 2005 Association Passe-graines Elle a pour but la sauvegarde de la diversité potagère associée à la préservation des équilibres naturels. Elle relie les jardiniers et les paysans qui défendent leur autonomie. Le siège social est à la mairie de La Bastide de Sérou en Ariège. Passe-graines chez Monique Maures Mariax 09200 St.Girons 05.61.04.99.18 (Monique) et aussi : [email protected] (Christine) Chers jardiniers, amies jardinières, Cet hiver la gestion du stock de graines de l’association a donné quelques sueurs aux rares personnes qui s’en sont occupé et qui nous disent qu’elles ne peuvent plus y tenir. Il faut trouver d’autres solutions. D’ailleurs pourquoi tout centraliser ? Les Diggers des bois et des champs fonctionnent par exemple de la manière suivante : chaque adhérent fournit sa liste de graines disponibles. Une ou deux personnes rassemblent toutes les listes et les diffusent auprès des adhérents qui prennent alors contact directement entre eux. Ce système favorise les liens directs entre jardiniers et n’empêche pas, bien sûr, de continuer à se rencontrer pour les échanges de graines et de plants, pour les ateliers, etc. A cogiter… et peut-être en décider à l’AG. Par ailleurs, nous préparons dès à présent la foire bio de Saint Lizier qui a lieu le 9 octobre : conception d’un panneau expliquant ce que nous faisons et d’un panneau sur les semences. Pour ce dernier des photos de porte-graines seraient bienvenues. Rendez-vous chez Christine et Nathalie le dimanche 7 août à Cérizols à 14 h. En espérant vous voir lors de ces rencontres pour faire germer nos idées et nos jardins. Amicalement, La Rédaction DE L’UTILITE DE LA FOUGERE En nous baladant le 26 juin au-dessus de Biert, nous avons découvert un coin de montagne comme il y en a beaucoup en Ariège où la fougère aigle colonise tous les terrains autrefois cultivés et maintenant en friche. Chez Helios, nous nous sommes rendu compte de la somme de travail et d’énergie qu’il a fallu pour installer de jolies terrasses de jardin là où il n’y avait que des fougères. Or la fougère est aussi un matériau naturel, non pollué et renouvelable, très utile au jardin : C’est un bon paillage pour les cultures d’été, à utiliser dès que le sol s’est réchauffé. Elle offre l’avantage sur la paille ou les autres végétaux de faire une couverture aérée qui n’est pas source de pourriture (elle est très intéressante autour des fraisiers) En hiver, elle peut servir à protéger du froid des plantes sensibles (salades, etc.) Après qu’elle ait servi, on peut l’incorporer au sol (elle ne l’acidifie pas, au contraire) ou au compost. Elle apporte au sol de l’azote, du phosphore et de la potasse. Elle a un effet répulsif sur certains ravageurs - les feuilles de fougère posées sur les choux éloignent la piéride - l’extrait fermenté permet de lutter contre le puceron lanigère - les déchets, après la fermentation, sont toxiques pour les limaces. Monique Maures page 1 cultiver le seigle à tige haute René Maures nous a appris à cultiver le seigle à tige haute. Nous avions entendu parler de ce seigle par les Courtisans de la Terre de Massat à la foire bio de Saint Lizier. J’avais besoin de la paille pour faire des paniers et je rêve aussi de faire un petit toit de chaume. Il faut donc semer cette céréale avant novembre, 100 à 120 kg à l’hectare. En octobre dernier, René est venu avec son motoculteur, Hervé a passé la fraise sur le potager que nous avions travaillé l’été. Et René a semé. Ce n’est pas si facile de faire le bon et beau geste. Nous avons donc ensemencé 80 m2. Nous récolterons la moitié à un stade un peu vert pour garder le chaume (il est plus souple pour faire les paillassous) et l’autre moitié pour la graine sera cueillie plus tard (vers fin juin, les grains doivent être durs). La paille trop sèche servira toujours au jardin (compost et couvre-sol). Avec un moulin à pierre manuel on peut moudre 300 à 400 grammes pour la fournée hebdomadaire de pain que l’on inclut à la farine de blé. C’est sportif et ça prends un peu de temps. Oui mais quel plaisir de manger son propre pain en plus d’avoir fait pousser la céréale. Ce serait bien de le faire aussi pour le blé. En juin, on récolte le seigle par temps sec à la serpe ou à la faux. On en fait des bottes d’environ 25 cm de diamètre qu‘on laisse sécher. Pour séparer le grain de la paille, on étale un tissu sur l’aire de battage. Il faut battre les bottes défaites avec un fléau. On peut aussi faire rouler le tracteur sur le bout des tiges. Ce n’est pas très bio mais ça va plus vite et c’est moins fatigant. On ramasse le grain. On enlève la poussière un jour de vent en faisant « couler » les grains de haut en bas. Avec un ventilateur vertical ça marche bien pour de petites quantités. Et on conserve bien au sec, à l’abri des prédateurs. Bénédicte Veillet et Hervé Le Moigne Terrine provençale au fromage de chèvre frais Pour 6 à 8 personnes préparation 30’ cuisson 45’ Ingrédients : 2 bûches de chèvre frais ou 2 chevrotins bien frais 2 aubergines 2 poivrons rouges 1 poivron jaune 10 cl d’huile d’olive 1 gousse d’ail brins de thym sel, poivre et autres épices selon votre goût (paprika, par exemple) Préchauffez le four sur th.6 ou en position grill, c’est encore mieux Coupez les poivrons en deux, ôtez les graines et les cloisons. Arrosez d’huile d’olive mélangée avec l’ail pressé. Couvrez d’aluminium. Faites-les cuire 20’. Pelez-les. Coupez les aubergines en tranches. Disposez-les sur la plaque du four, arrosez-les d’huile d’olive. Retournez-les ensuite et ajoutez des brins de thym. Faitesles dorer au four 25 min. environ. Disposez une feuille de film étirable sur un saladier, en la faisant dépasser et lissez la pour que le film adhère aux parois. Tapissez le fond et les parois du saladier avec les tranches d’aubergine, en les faisant chevaucher légèrement et en les laissant dépasser de 2 cm environ. Salez-les légèrement et poivrezles. Garnissez la terrine en alternant les tranches de chèvre frais (si le chèvre n’est pas assez frais, écrasez-le avec un peu de crème fraîche) et les quartiers de poivron rouge et jaune. Salez, poivrez, épicez entre chaque couche. Rabattez les tranches d’aubergine, puis recouvrez de film. Tassez la terrine en pressant la surface à l’aide d’une assiette. Placez au frigo et laissez prendre 12h minimum. Retirez le film, puis retournez la terrine sur une assiette pour la démouler. On peut servir la terrine avec une salade verte, des dés de tomates, un filet d’huile d’olive, du vinaigre balsamique et du basilic. C’est Magali et Julien qui ont apporté ce plat très goûteux et très décoratif le jour de la balade à Biert. Page 2 Randonnée potagère à Biert 26 juin 05 Dimanche 26 Juin, rendez-vous chez Hélios au Ticol, vallée d’Encenou à Biert. Un pique-nique est prévu à midi, suivi d’une randonnée assortie de visites de jardins montagnards. Le soleil est au rendez-vous depuis le matin tôt : il chauffe ! Midi : tout est prêt, la tourte aux chénopodes achève de cuire, les panneaux indicateurs sont en place, le portail est ouvert. L’inquiétude me grignote bien un peu : auronsnous assez de temps pour tout voir ?, le parcours n’est-il pas trop difficile ?, Les randonneurs passe-grainiens commencent à arriver, chaussées comme il convient, et les discussions ne tardent pas à s’animer autour d’un verre. Le repas fut de taille à satisfaire gourmets et gourmands. Au menu : un gâteau d’aubergines au fromage de chèvre (succulent ! recette page précédente); un clafoutis sans farine, ni œuf, ni beurre…(excellent !), et beaucoup d’autres plats (dont certains avec farine, œufs, beurre, et autres…), apportés par chacun et dégustés par tous. L’ « arrosage » ne fut pas en reste, ni l’animation et l’échange de recettes. 14h30 : il est grand temps de lever le camp pour se mettre en sentier. La balade est prévue jusqu’au Coulat : une bonne heure de marche avec 200 m de dénivelé en descente (on passe d’une altitude de 1000 m à 800 m), pour la plus grande part en sous-bois. Nous traversons le hameau d’Auragnou, puis celui de Jacques où Patou, rencontré par un hasard heureux, nous invite à déguster cidre et jus de pommes de sa fabrication et nous entraîne dans une visite guidée de son jardinpépinière. Dommage qu’il doive quitter cette vallée, n’ayant pu faire aboutir son projet d’installation en arboriculture fruitière… Au Besset, nous admirons en passant le jardin de Sébastien, parsemé de pêchers et petits fruits, aux allées bordées de grandes pierres. Au Ramé, nous sommes accueillis dans le jardin de Marie et Virgile. Situé sur l’emplacement des anciens potagers du hameau, il occupe une situation privilégiée. Au détour d’une pierre, d’un sentier, la limonade de sureau chauffe à mi-ombre, des enfants s’ébattent dans un bassin, et les légumes surgissent, magnifiques. Et voici la première tomate rouge ! à 900 m (en serre). Après moultes discussion et un grand verre d’eau fraîche, nous nous remettons en sentier pour certains, en route pour d’autres (les plus fatigués partant directement au Coulat en voiture). Nous sommes à mi-parcours avec encore deux jardins à visiter en bout de course. Celui de Jennie et Xavier s’offre à la découverte d’abord, petite oasis légumière au milieu des bois. A peine deux ans qu’ils sont là et la superficie du jardin préexistant s’est multipliée par quatre. Jardin suspendu avec terrasses en balcons au-dessus du vide (mieux vaut avoir ici le pied montagnard et bien chaussé). Carrés de pommes de terre gagnés sur la forêt défrichée cet hiver, où s’arrêterontils ?. et voici le premier concombre prêt à consommer à 800 et quelques mètres ! (en pleine terre). Les légumes sont florissants et le bouquet de fleurs de carottes tout épanoui. Après échange d’infos et conseils, nous entamons la dernière ligne (pas droite mais presque), pour arriver au Coulat, dans mon jardin défriché depuis quatre ans de présence ici et terrassé pour la moitié. Certains découvrent la quinoa (qui ressemble comme deux gouttes d’eau au chénopode). J’ai la confirmation, au vu du résultat, que mes graines de carottes « maison » se sont mâtinées d’indigènes que je n’avais pas su repérer l’an dernier (exit les carottes en fleurs…). Les choux de Massat, passablement attaqués par les pucerons, sont en voie de produire des graines (dépêchez-vous les coccinelles !). j’ai tellement de questions à poser que j’oublie de proposer mes salades (100 salades en voie de montaison !), mais sûrement, tous ces jardiniers passe-grainiens en avaient-ils plein leur jardins…Une courte pause, 19 h 30 déjà ! et le jardin d’Hélios qui reste à voir… Départ du Coulat en voitures (deux au lieu des trois prévues), je ne suis pas du voyage et n’ai pas pu participer à la suite et fin de cette journée très très bien et si agréablement remplie ! Juin 2005 Chantal Séret GASPACHO C’est une soupe froide, crue, à consommer quand il fait très chaud , d’origine andalouse. Voilà une des variantes de cette recette : 1 l d’eau 1 livre de tomates bien mûres 3 poivrons 1 beau concombre (ou 3 ou 4 gros cornichons) 2 têtes d’ail pelées de la mie de pain rassis (équivalent de 2 baguettes) 1 verre d’huile d’olive 1/3 de verre de vinaigre 1 pincée de sel Laver les légumes et les passer, sans les éplucher, au mixer (ou au moulin à légumes après les avoir coupés en petits morceaux), en incorporant huile et vinaigre, puis la mie de pain. Verser dans un saladier et ajouter l’eau et le sel. Mélanger, puis passer la soupe au chinois (tamis à grille fine) Laisser au froid pendant 24 heures. Servir bien froid, accompagné de concombres et de tomates coupés en petits dés, ainsi que d’œufs durs hachés menu. Monique Page 3 Campagnol amphibie (Arvicola sapidus) ses 40 chromosomes le différencie de son très proche cousin Le C. terrestre aux 36 chromosomes. Il vit Les ratignoles de nos jardins Dans notre région, nous pouvons rencontrer plusieurs espèces de micro mammifères et l’ordre des Rongeurs (de légumes) peut devenir un souci lors des pullulations, d’autant que plusieurs espèces de la famille des Muridae peuvent cohabiter dans le même jardin. Voici une liste d’après la cartographie de « Guide complet des mammifères de France et d’Europe, D. Macdonald et P. Barret, édition delachaux et nieslé 1995 ». Campagnol terrestre (Arvicola terrestris) sous ses deux formes (terrestre et aquatique), le plus réputé (rat taupier) et remarqué par la présence de « taupinières » (pas toujours présentes) ; les galeries par lesquelles les déblais sont rejetés sont obliques (verticales chez la taupe), l’orifice n’est pas au milieu de chaque taupinière (au milieu chez la taupe). Arbres coupés à la base (fruitiers ou autres au diamètre inférieur à 10 cm). Crottes cylindriques, en amas. . Mensurations très variable ; tête + corps : 12 à 16.5 cm, queue : 0.7 à 1.1 cm, poids :70 à100 g, proche de l’eau, sur les berges. Campagnol roussâtre (Clethrionomys glareolus) plus forestier et peu craintif, peut-être vu sur le compost d’Hélios ? Campagnol souterrain (Pytimis (= Microtus) subterraneus) tête + corps :10 cm, queue : 0.40cm ; dessus gris foncé, dessus plus clair, pelage doux assez long, nocturne et très souterrain, se nourrit de racines, rhizomes, bulbes (carottes, pommes de terre, etc.). Campagnol agreste (Microtus agrestis) t + c = 7.8 à 13.5 cm q = 18 à 49 mm, poids = 14 à 50 g. Dans les lieux où l’herbe assez haute le cache, galeries entre les touffes de graminées menant à l’entrée des terriers. Campagnol des champs (Microtus arvalis) coloration plus claire que C. agreste et queue plus courte ; crépusculaire et nocturne, mais en période de pullulation visible aussi de jour dans les régions de grande culture où il abonde ; consomme luzerne, herbes, céréales, racines des plantes cultivées et sauvages, parfois insectes. Mulot sylvestre Apodemus sylvaticus grandes oreilles, grands yeux, grandes pattes postérieures ; mange des fruits (noisettes percées avec traces des dents au bord du trou), apprécie le maïs doux, le blé, l’avoine et les mûres, alimentation très diversifiée ; présent dans les bois, champs, jardins, broussailles, haies, etc. très agile, peut faire de grand bond s’il est poursuivi. On peut consulter aussi avec grand intérêt « l’affaire MULOT, la hulotte n° 31 », et le courrier des lecteurs de la revue « les Quatre Saisons du jardinage ». André Renouf 5/7/5 TRUCS ET ASTUCES Des cheveux dans les terriers de campagnols les feraient fuir. Suspendus à un arbre ou arbuste, ils seraient bon répulsif contre chevreuils et cerfs Le lisier de porc épandu au jardin fait fuir les campagnols ! Et le purin de sureau Yèble ? et pisser dans les trous ? Qui connaît des astuces pour limiter les dégâts des campagnols ? Envoyez-nous vos expériences pour les transmettre. Merci Entre nous _ Entre nous _ Entre nous _ Entre nous _ Entre nous _ Entre nous _ Entre Rob de sureau En Août, Pascale et Christian fabriquent leur Rob. C’est une concentration du jus des fruits de sureau et c’est excellent pour la santé. Pour participer, appelez-les, ils vous préviendront le moment venu. Tel 05.61.90.27.67 Identifier les Céréales Nous souhaitons organiser une rencontre pour les gens qui ont des céréales et qui souhaitent les faire identifier. Contactez Monique : 05.61.04.99.18 Production de graines Vous voulez poser des questions sur la culture des porte-graines ? On recherche Documentaliste en herbe ! Un peu d’aide serait bienvenue pour répertorier et synthétiser la montagne (petite) de documents Grelinette Qui est intéressé par une commande groupée ? Pour ces 3 annonces, Contactez la rédaction Graines de jardiniers Les 3 rencontres prévues cet automne ont pour thème : -arbres fruitiers (plantation, entretien, taille, confitures). –arbustes d’ornements (idem, sans confitures) . –hiverner son jardin et le décorer (confection de plessis) Contacter André : 05.61.02.85.63. Balade à Biert Lors de la visite du jardin d’Hélios, il a fait une remarque sur l’arrosage à l’ancienne. Cela consistait à asperger les semis grâce à une casserole d’eau, et pour la suite, on prenait sa binette tout les matins, et de l’huile de coude ! Un binage vaut deux arrosages, c’est bien connu… André Page 4