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Avril 2012
Découvrir
le marché des options
La volatilité : un actif pour optimiser la gestion de son portefeuille
La volatilité de tout temps et a fortiori ces dernières années est un élément déterminant de la gestion
d’un portefeuille. Elle peut être considérée comme un actif à part entière. Les options cotées sur des
marchés organisés et liquides comme le Monep permettent d’acheter ou de vendre la volatilité.
L’utilisation du Monep pour augmenter avec effet de levier son exposition sur les marchés financiers est
risquée. C’est ce comportement qui a donné aux options une image d’outils de spéculation.
Le Monep peut cependant être utilisé aussi comme un outil de couverture. L’utilisation du Monep comme
instrument de couverture permet de dynamiser son portefeuille avec une prise de risque limitée.
Remontons un peu le temps pour comprendre l’évolution de ces marchés.
Frédéric Biraud
Directeur Général
de B*capital
Article de Huijan Li :
deux exemples de stratégies
sur les options, p. 2 à 4.
Nous avions déjà trace du principe des options pendant la Grèce Antique… avec notamment Thalès –
le mathématicien et philosophe Grec – qui a, en son temps, utilisé le mécanisme des options pour se
garantir d’un prix bon marché sur les pressoirs à olives avant la récolte. Thalès pensait que la récolte allait
être bonne ; donc ce qu’il fit, en dehors de la saison, c’est acheter à bas prix le droit d’utiliser les pressoirs
pour le printemps suivant. Lorsque la récolte suivante s’avéra excellente, il exerça toutes ses options et
loua ses pressoirs aux autres pour un prix plus important que ce qu’il avait engagé.
Plus récemment en 1600, les Hollandais ont utilisé le mécanisme des options dans le négoce du bulbe
de la tulipe. En effet au moment du « krach des tulipes », les marchands avaient utilisé les options « call »
pour s’assurer d’un prix d’achat raisonnable du bulbe afin de répondre à la demande. Les producteurs de
tulipes, à l’inverse, utilisaient les options « put » pour s’assurer d’un prix de vente adéquat par rapport à
la récolte.
C’est à partir des années 1970 que les options seront utilisées comme outil financier, aux Etats-Unis tout
d’abord avec le CBOE (Chicago Board Of Exchange) puis en 1987 en France avec la création du Monep
(Marché des Options Négociables Echangeables à Paris).
Nous sommes convaincus que le marché des options lorsqu’il est bien maîtrisé par les investisseurs
privés, est un outil précieux pour optimiser la gestion d’un portefeuille. C’est pourquoi B*capital s’engage
fortement sur la formation et l’éducation des investisseurs particuliers sur ces marchés, que ce soit lors
de conférence avec NYSE Liffe dans le cadre de notre partenariat, d’ateliers ou web conférences dans
le cadre de B*cap University ou de rendez-vous individuels avec un de nos conseillers. Une équipe de
7 collaborateurs expérimentés est dédiée aux options.
Nous espérons que ces marchés seront plus qu’une option dans la dynamisation de vos
portefeuilles !
Pourquoi utiliser les options
dans une gestion de portefeuille ?
Huijan Li
Conseiller Investisseurs actifs
marchés dérivés
En France, les options sont principalement utilisées par les investisseurs professionnels,
institutionnels et gérants de fonds. Pour les investisseurs particuliers, les mécanismes, le vocabulaire
et bien souvent une image de complexité font que ce marché reste peu utilisé. Les options sont
pourtant un outil très complémentaire d’une gestion de portefeuille classique. Elles peuvent être
utilisées dans toutes les configurations de marché et permettent notamment de ne pas subir ses
évolutions de façon statique.
Dans cet article, nous proposons de présenter deux stratégies simples qui répondent aux
caractéristiques suivantes : > recherche de simplicité,
> prise de risque connue et limitée.
RAPPEL : qu’est ce qu’une option ?
Une option donne le droit d’acheter ou de vendre une action, un indice, une matière première ou une devise…, à un prix déterminé
à l’avance et jusqu’à une date déterminée.
Deux types d’options
>U
ne option d’achat : on parle alors de call
> Une option de vente : on parle alors de put
•A
la conclusion du contrat, l’acheteur d’une option paie une prime moyennant l’achat d’un droit. Il choisira d’exercer ou non
son option. Le vendeur de l’option reçoit une prime moyennant une obligation d’acheter ou de vendre en fonction du choix
de l’acheteur et de l’option vendue.
•P
endant la durée de vie de l’option, l’acheteur peut revendre son option et inversement le vendeur peut racheter son option.
La prime reste dans tous les cas definitivement acquise au vendeur.
Anticipation du marché
Stratégie optionnelle
Hausse
> Achat Call
Baisse
> Achat Put
Stagnation ou une légère hausse
> Vente Put
Stagnation ou une légère baisse
> Vente Call
Zoom sur la vente d’options
Nous allons nous intéresser plus particulièrement à la vente d’options.
En effet, ces stratégies permettent de protéger un portefeuille (ou une
ligne de titre spécifique) contre une baisse sensible du marché (ou de
l’actif) et d’obtenir un rendement (revenu) complémentaire par la prime
vendue. Ces stratégies de dynamisation ou de couverture s’adressent à des
investisseurs détenant un portefeuille titres ou des liquidités permettant
de couvrir intégralement la vente d’options.
Nous allons voir comment dans les exemples ci-dessous.
Vous anticipez une stagnation ou une légère baisse
du marché ou d’un titre en particulier
> Il s’agira dans ce cas de vendre un call sur un des titres que vous avez en portefeuille. Pour éviter
tout risque spéculatif, il est nécessaire que le nombre de calls vendus correspondent au nombre
de titres détenus en portefeuille.
• Votre risque est alors celui de devoir vendre le titre sous jacent au prix d’exercice de l’option.
• Vous obtenez un rendement complémentaire
Prenons un exemple :
Vous détenez en portefeuille 1000 actions Vallourec au prix de revient de 48 euros.
Le titre vaut actuellement 52 euros.
Vous vendez 10 calls Vallourec 54 (prix d’exercice) / 05 (échéance mai) au prix de 2 euros (prime).
2
Vous encaissez 2000 euros (10 x 2 x 100 de quotité).
Soit un rendement de 3,7% sur 2 mois
Votre risque est d’être contraint de vendre vos 1000 actions Vallourec à 54 €. Compte tenu de la
prime encaissée cela correspond à un prix de 56 € (soit 54 €+2 € encaissé).
Jusqu’à l’échéance vous avez la possibilité de racheter votre droit (option) qui cote
en continu sur le marché. Vous enregistrez un gain ou une perte sur votre droit.
Que se passe-t-il à l’échéance (le 18 mai prochain) si vous n’avez pas racheté votre option ?
Vous avez 2 possibilités :
1 Le cours du titre Vallourec est inférieur ou égal à 54 €
Vous gardez vos 1000 actions Vallourec dans votre portefeuille.
Vous avez encaissé 2 000 €, vous conservez vos titres, la prime encaissée correspond à un
rendement de 3,7% sur 2 mois.
2 Le cours du titre Vallourec est supérieur à 54 €
L’acheteur de votre call va souhaiter exercer son option en achetant 1000 titres Vallourec à 54 €.
En tant que vendeur, vous devez respecter votre engagement en vendant 1 000 actions Vallourec
à 54 €. Vous avez encaissé 2 000 €. Le prix de vente des actions est équivalent à 56 € (54 € + 2 €).
Gain / Perte
Vente de Call Vallourec 52 à 2,00€
3
Gain maximum = prime reçue = 2,00 €
2
1
54
0
52
-1
-2
Point mort = prix d’exercice + prime = 52 + 2
Cours du
sous-jacent
Cette stratégie
permet de mettre à
profit une légère
baisse ou stagnation
des cours.
-3
-4
Vous anticipez une stagnation ou une légère hausse
du marché ou d’un titre en particulier
> Vous pouvez vendre un put sur un titre que vous souhaitez éventuellement acheter. Vous choisissez
un put dont le prix d’exercice correspond au cours auquel vous êtes prêt à acquérir l’action.
• Votre risque est celui de devoir acheter le titre au prix d’exercice de l’option. Pour éviter tout risque,
vous devez disposer, dans votre portefeuille, des espèces disponibles pour acquérir les titres à ce prix.
• Vous obtenez un rendement complémentaire
Prenons l’exemple inverse au précédent :
Vous souhaitez maintenant acquérir 1000 actions Vallourec mais pas forcément au prix actuel de
52 €. Vous préférez l’acquérir à un prix inférieur. Vous regardez le prix des puts que vous pouvez
encaisser.
Vous vendez 10 puts Vallourec 52 (prix d’exercice) / 05 (échéance) à 2 euros (prime).
Vous encaissez 2 000 euros (10 x 2 x 100 de quotité), soit un rendement de 3,8% sur 2 mois.
Votre risque est d’acheter 1000 actions Vallourec à 52 €. Le prix d’achat du fait de la prime encaissée
correspondra à 50 € (52 € - 2 € prime encaissée).
Jusqu’à l’échéance vous avez la possibilité de racheter votre droit (option) qui cote
en continu sur le marché. Vous enregistrez un gain ou une perte sur votre droit.
3
Que se passe-t-il à l’échéance (le 18 mai prochain) si vous n’avez pas racheté votre option ?
Vous avez 2 possibilités :
1 Le titre Vallourec est à un prix inférieur ou égal à 52 €
L’acheteur de votre put va souhaiter exercer son option en vendant 1000 titres Vallourec à 52 €.
En tant que vendeur, vous devez respecter votre engagement en achetant 1000 actions
Vallourec à 52 €.
Vous avez encaissé 2 000 €. Le prix de votre achat est donc de 50 € (52 €-2 €) soit 3,8% de
moins que les cours actuels.
2 Le titre Vallourec est à un prix supérieur à 52 €
Vous n’avez aucune obligation face à l’acheteur de put.
Vous avez encaissé 2000 € soit un rendement de 3,8% sur 2 mois.
Gain / Perte
Vente de Put Vallourec 52 à 2,00€
4
Gain maximum = prime reçue = 2,00 €
2
Cours du
sous-jacent
0
-2
52
-4
-6
Point mort = prix d’exercice + prime = 52 - 2
Cette stratégie
vous permet de
profiter d’une légère
HAUSSE ou stagnation
des cours.
-8
-10
Récapitulatif
Ventes d’options : vente de call ou vente de put
Avantages
Utiliser les options peut permettre :
• soit de générer un complément de revenus en encaissant des primes,
• soit d’acheter / vendre des titres tout en abaissant son prix d’achat / augmentant son prix de
vente du fait de l’encaissement de la prime.
Inconvénients
• Avoir un manque à gagner en cas de forte hausse du marché dans le cas d’une vente de call, et
de forte baisse dans le cas d’une vente de put.
• Conserver des titres ou des liquidités en portefeuille tant que l’option est en cours.
Mise en garde : toutes prises de position excessive conduisent l’investisseur à des appels de marge supérieurs
à la capacité de son portefeuille et à la cession d’autorité des positions non couvertes. Les opérations
présentent un risque de perte supérieure au montant investi et peuvent conduire l’investisseur à perdre tout
ou partie de son épargne et à être tenu d’une dette au titre d’un solde débiteur en compte.
Nous vous invitons à contacter notre équipe dédiée de spécialistes pour vous conseiller et vous
accompagner sur ces stratégies. Vous pouvez les joindre au 01 40 17 59 83.
Achevé de rédiger le 30 mars 2011. Les informations figurant dans ce document proviennent de sources dignes de foi, mais aucune attestation ou garantie, expresse ou
tacite, n’est donnée quant à la fiabilité ou au caractère complet de ces informations qui ne doivent pas être exploitées comme telles. Elles ne doivent ni faire autorité ni se
substituer au jugement propre des investisseurs et ne sont pas censées être l’unique base d’évaluation des stratégies ou instruments financiers présentés. Les placements
sur les marchés financiers peuvent s’avérer risqués. Les performances passées ne préjugent pas des performances futures et elles ne sont pas constantes dans le temps.
B*capital
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Société Anonyme au capital
de 4 301 829 euros
399 223 437 RCS Paris
www.b-capital.com
D804 (03.2012) - Crédit photo : Fabrice Cormy -
Les stratégies exposées supposent pour les stratégies vendeuses d’options que les clients
soient détenteurs des titres dans le cas d’une vente de call ou détenteurs de liquidités dans le cadre
d’une vente de put. En effet, le vendeur de call peut être dans l’obligation de vendre les titres et
s’il les détient en portefeuille le risque est dès lors limité à la vente de ses titres. Le vendeur de put
quant à lui peut se trouver dans l’obligation d’acheter les titres et s’il a les liquidités correspondantes
son risque est également limité à l’obligation d’investir ses liquidités disponibles.