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Lu pour Vous Manuel Valls annonce le retour du matricule visible dans la police Les syndicats de police partagés La mesure faisait partie des promesses de campagne du candidat Hollande. Invité de France Inter ce matin, Manuel Valls a annoncé que «les forces de l’ordre devront porter leur numéro de matricule sur l’uniforme dès cet automne.» Un signe distinctif pour un «climat de confiance entre la police et la gendarmerie et les citoyens». Visible de tous, ce numéro servira à éviter les contrôle d’identité abusifs, notamment les contrôles au faciès, comme l’avait promis le candidat socialiste durant la campagne présidentielle. Manuel Valls reprend ainsi la proposition du défenseur des Droits, Dominique Baudis, qui avait plaidé pour que le matricule des policiers soit visible. Selon ce dernier, c’est «une garantie pour le citoyen s’il est victime du comportement d’un représentant des forces de l’ordre». À l’inverse, «cela permettrait aussi la mise hors de cause de policiers» en cas d’accusation infondée. Le récépissé définitivement enterré Le ministre de l’Intérieur a, en revanche, définitivement abandonné l’idée de remise d’un récépissé en cas de contrôle, que les associations de lutte contre les discriminations considéraient comme le meilleur moyen de combattre les contrôles abusifs. Ce n’est «pas efficace», avait-il affirmé en octobre 2012. «Je ne veux pas que les polices et les gendarmes aient une tracasserie administrative supplémentaire». Les syndicats de police l’avait également rejeté, criant à la stigmatisation et à une inutile bureaucratie. Le Bureau National Les syndicats de police s’étaient déclarés partagés, en octobre dernier, sur le matricule visible sur les uniformes lors des contrôles d’identité. «C’est malvenu, suspicieux et stigmatisant pour nos collègues», déclarait Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d’Alliance (second syndicat de gardiens de la paix). «C’est une contrepartie au récépissé», ajoutait-il, «on ne peut pas penser que le port d’un matricule va régler les choses». «C’est un contrôle de notre action de plus, cela va inciter nos collègues à en faire moins» et «pourra contribuer à augmenter la délinquance», avait-il ajouté. «Nous sommes en faveur» de cette mesure «particulièrement pour les gradés et tout l’encadrement», avait réagi le premier syndicat de gardiens, Unité-police SGPFO, par la voix de son porte-parole Yannick Danio. «Dans le passé il a existé, il n’y a jamais eu de problèmes.» Le Syndicat national des officiers de police (Snop- SCSI, majoritaire chez les officiers de police), s’était dit «sans opposition de principe» à ce matricule. Il demandait qu’il soit appliqué aux gendarmes et douaniers estimant que les contrôles «s’ils doivent être encadrés (...) participent à une demande de sécurité exprimée» par les citoyens. Ces «mesures permettront de rapprocher davantage» police et population, assurait le Snop, M. Danio lui emboîtant le pas. Pour Patrice Ribeiro, secrétaire général de Synergie (2e syndicat d’officiers), le matricule «ne doit pas être un prétexte pour dissuader les policiers de faire des contrôles». «C’est un risque: que les voyous en profitent pour les mettre en cause et poursuivent en chaîne les collègues.» «Il faudra alors que le ministère de l’Intérieur nous défende en justice pour toutes diffamations et calomnies» survenant à cet égard, prévenait-il. «Le matricule n’est pas un problème en soi, il doit y avoir réciprocité». www.alliancepn.fr & www.facebook.com/alliancepolicenationale 09 juillet 2013