Software bruxelloispour

ANALYSE TRENDS BUSINESS TOUR
EXPORT : MOBILEXPENSE
Software bruxellois pour
Un logiciel bruxellois
qui gère les notes de frais en
chinois et en russe? C’est ce
que propose MobileXpense,
qui réalise 86% de ses
ventes à l’étranger. Il lui reste
à devenir prophète
en son pays...
REPORTERS
M
obileXpense vend dans
le monde entier une
solution logicielle intégrée de gestion des frais
de déplacement et
dépenses. L’entreprise, qui a vu le jour
en 2000, a trouvé ses premiers clients
sur le marché belge, mais nourrissait
d’entrée de jeu des ambitions internationales. Dès 2004, elle franchit les frontières nationales, et il ne lui faut pas
Tapptic: applications mobiles
Lancée en juillet 2010,
Tapptic connaît une
progression fulgurante avec
une croissance de son
chiffre d’affaires qui
dépasse les 50% chaque
année. Pour 2013, celui-ci
devrait s’afficher à quelque
3,5 millions d’euros contre
2,2 millions en 2012 et 1,2
million en 2011. En moins de
trois ans, la petite société
bruxelloise s’est imposée
parmi les leaders en Europe
dans le domaine du développement d’applications
mobiles. Elle emploie
aujourd’hui une bonne
trentaine de personnes en
Belgique et cinq en France.
La PME bruxelloise conçoit
et développe les applications pour mobiles,
tablettes et TV connectées
pour des groupes internationaux comme Club Med,
M6, Thales, RTL, KBC,
Walibi, EVS, Proximedia,
Siemens, etc.
«Nous réalisons 70% de
nos ventes à l’exportation,
explique Christophe
Chatillon, CEO de Tapptic.
Si nous sommes également
présents aux Pays-Bas et en
Irlande, c’est la France qui
représente notre premier
marché à l’export. Il y a
quelques années, il était
difficile pour une société
basée en Belgique de
vendre en France, c’est tout
56 14 NOVEMBRE 2013 | WWW.TRENDS.BE
à fait différent maintenant.
Nous avons certes un
bureau à Paris, mais nous
facturons de grands
comptes tels qu’AXA,
par exemple,
au départ de Bruxelles.»
Après avoir essayé
de sous-traiter, notamment
en Roumanie, Tapptic
a décidé de réaliser
l’ensemble des développements à Bruxelles. «Cela
nous permet d’être plus
réactifs vis-à-vis des
demandes de nos clients»,
précise Christophe
Chatillon.
Elle a également lancé à
Liège une filiale, Screenity,
qui développe actuellement
une technologie innovante
dans le domaine du second
screen et de l’Internet des
objets. Cette société a été
créée en 2012 avec l’aide de
la Région wallonne et du
fonds d’investissement
Wallimage. Screenity
occupe aujourd’hui une
dizaine de personnes et
vient de contribuer à la
réalisation de la nouvelle
plateforme RTL Connect,
lancée en août 2013,
et qui permet la diffusion
de publicités et de contenus
synchronisés. Une filiale qui
développe des technologies
pour Tapptic mais
également pour d’autres
sociétés. z G.V.D.N.
notes de frais chinoises
PATRICK BILLIET,
ADMINISTRATEUR DÉLÉGUÉ
DE MOBILEXPENSE
«Nous gérons en ligne
l’introduction, la vérification
et la consolidation
des notes de frais
pour 700sociétés.»
10 ans pour se muer en entreprise largement tournée vers l’exportation. En
2012, son chiffre d’affaires passe le cap
des trois millions d’euros (3,2 millions,
contre 2,9 en 2011 et 2,4 en 2010). «Au
total, nous gérons en ligne l’introduction, la vérification et la consolidation
des notes de frais pour 700 sociétés,
indique Patrick Billiet, administrateur
délégué. Et la tendance positive se poursuit puisque nous avons enregistré, pour
les huit premiers mois de 2013, une
hausse de près de 25%.»
MobileXpense doit principalement
sa croissance à des sociétés étrangères.
Le poids de l’exportation dans son chiffre d’affaires est passé de 80% en 2010
à 86% en 2012. Pourtant, l’expansion
internationale n’est pas chose évidente
s’agissant d’un logiciel de gestion des
frais. Chaque pays a en effet ses propres
règles comptables et en matière de TVA.
«Dès le départ, nous avons vu plus loin
qu’un logiciel plurilingue, explique
Patrick Billiet. Nous avons constamment
assuré la flexibilité nécessaire pour nous
adapter aux exigences légales et fiscales
particulières. Cette souplesse d’adaptation de notre logiciel est le cœur de notre
système.»
Implémentation à distance
MobileXpense compte aujourd’hui
des clients dans 62pays. Le logiciel est
disponible en 26langues, dont le russe
et le chinois. Le fichier clientèle révèle
des noms aussi prestigieux que Canon,
Coca-Cola Enterprises, Swatch ou UCB
Pharma. Au total, l’entreprise bruxelloise gère 700.000notes de frais par an,
pour un total de 370 millions d’euros
remboursés. «Notre croissance à l’ex-
B&D Benelux: premier de classe
Spécialisée dans l’intégration de systèmes,
Business & Decision
propose également
des solutions logicielles
pour la gestion des
relations clientèle,
la business intelligence
et l’e-business. Parmi
les clients de cette
société internationale,
on trouve des noms
aussi prestigieux que
SAS, IBM, Microsoft,
SAP et Oracle.
L’antenne belge a été
mise en place après
les acquisitions de Flux
Consulting en 2001 et
de SPSS Infoquest deux
ans plus tard. Flux
Consulting était dirigée
par Ada Sekirin,
lauréate du prix ICT
Woman of the Year
décerné par nos confrères de Data News.
Aujourd’hui, Ada
Sekirin occupe le poste
de vice-présidente
de B&D pour le Benelux
et l’Europe de l’Est.
L’entité belge, qui
emploie 350 personnes,
a dégagé au terme
de l’exercice 2012
un chiffre d’affaires
de 33,1 millions d’euros,
dont un huitième
découle des exportations. «Après la vente
de Flux Consultancy
à B&D, nous nous
sommes intéressés
aux clients français
et luxembourgeois»,
explique Ada Sekirin.
A partir de l’antenne
belge, des filiales ont
ensuite été mises sur
pied au Luxembourg
(2005) et aux Pays-Bas
(2007).
En 2008, le groupe a
sélectionné des centres
d’excellence internationaux, qui se voient
désormais confier des
tâches spécifiques.
La démarche de B&D
portation est également due à la facilité
d’utilisation du logiciel, estime Patrick
Billiet. La configuration et l’exploitation
sont simples. Nous faisons toutes les
implémentations depuis la Belgique.
Nous pouvons très facilement entrer en
contact direct avec les clients. Nous procédons de la sorte sur tous nos marchés,
même si, pour nos clients belges, nous
sommes évidemment disposés à nous
déplacer.»
Tandis que la première vague d’exportation, il y a 10 ans, a assuré à MobileXpense une position forte en Europe,
la société a surtout progressé ces dernières années sur les marchés asiatique
Benelux s’est révélée
payante car elle a
décroché de nouveaux
clients en Afrique du
Nord, au Moyen-Orient,
aux Etats-Unis, en
Allemagne, en Suisse
et en Russie. «B&D
Benelux attribue
la croissance de ses
exportations au déploiement de stratégies
innovantes autour de
produits et services qui
n’existent pas ailleurs
au sein du groupe
B&D», affirme Ada
Sekirin pour décrire
le centre d’excellence
bruxellois.
Les connaissances
accumulées en matière
de sciences de la vie
ont d’ailleurs débouché
cette année sur
la création de BD Life
Sciences en tant
qu’entreprise
autonome.
z W.T.
et américain. L’Europe continue de
représenter deux tiers de ses exportations, mais en Asie et en Russie, cellesci ont doublé en trois ans. L’Asie et la
Russie pèsent désormais à elles seules
un quart des exportations, les pays
d’Amérique fournissant les 10% restants.
«Pour les années à venir, nous caressons
une double ambition. En Europe, nous
sommes numéro deux. Nous comptons
bien le rester et, de préférence, menacer le leader du marché. Il reste aussi
des possibilités à exploiter sur le marché belge: nous ne sommes pas vraiment
prophètes en notre pays!»
z W. R.
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