maquette depeche - l`Union des Français de Suisse
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La Dépêche du Quai d’Orsay Juillet 2009 numéro 3 H o r s s é r i e MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES Zoom Le message du directeur des “Français à l’étranger et de l’administration consulaire” Les 346 621 Français inscrits sur les listes électorales dans les 27 circonscriptions d’Afrique et d’Amérique (zone A) étaient appelés à choisir le 7 juin dernier leurs représentants à l’Assemblée des Français de l’étranger, 47 pour l’Afrique et 32 pour l’Amérique. L’Assemblée des Français de l’étranger, présidée par le ministre des Affaires étrangères et européennes, est l’instance représentative des Français établis hors de France. Alors que les résultats de cette élection ont été proclamés par arrêté du ministre en date du 12 juin – les résultats détaillés sont disponibles sur le site www.afe2009.fr- il me paraît utile de souligner à nouveau les efforts accomplis pour mobiliser le plus grand nombre de nos compatriotes dans les circonscriptions électorales concernées. Pour marquer l’importance de ce scrutin, un effort particulier a notamment été fait en termes de communication, en particulier par la diffusion des deux campagnes de communication via les deux principaux médias audiovisuels, TV5 et RFI (l’une pour l’inscription sur les listes électorales, l’autre pour appeler les Français à voter), et par l’envoi par nos postes diplomatiques et consulaires de courriels d’information à tous les électeurs ayant communiqué une adresse mail. Si le taux de participation (20,44 %) est légèrement inférieur à celui enregistré lors du scrutin de 2003 dans la zone A, il convient de se réjouir de la hausse très sensible du nombre de votants puisque 69 381 électeurs ont participé à ce scrutin, contre 54 996 voilà six ans. C’est un résultat encourageant. Parmi eux, plus de 60 % ont choisi de voter par correspondance, étant rappelé que le matériel de vote est désormais envoyé à tous les électeurs. Plus de 6 000 électeurs ont exprimé leur vote par voie électronique. Il s’agit de la seule élection politique française à laquelle il est possible de participer par internet. Cette possibilité de vote pourrait à présent être étendue à d’autres consultations, notamment lors de l’élection des députés représentant les Français établis hors de France qui se déroulera en 2012. Les opérations de dépouillement, qu’il s’agisse du vote électronique ou du vote « papier », qui ont mobilisé l’ensemble de nos postes diplomatiques et consulaires en Afrique et Amérique et les services de l’administration, se sont parfaitement déroulées. Je tiens à remercier tous ceux qui par leur implication et leur dévouement, ont contribué au bon déroulement de cette consultation essentielle pour permettre la représentation en France de nos compatriotes résidant à l’étranger. Je tiens également à souligner le rôle des élus, membres du comité de suivi du vote électronique, dont l’apport a été précieux. Nos compatriotes de l’étranger seront à nouveau à l’honneur à la rentrée prochaine à l’occasion de la troisième Journée des Français de l’étranger qui sera organisée par le Sénat, au palais du Luxembourg, le samedi 5 septembre 2009. Organisée en partenariat avec l’Assemblée des Français de l’étranger et la Direction des Français à l’étranger et de l’Administration consulaire, cette journée est destinée à faire mieux connaître la contribution essentielle de nos ressortissants expatriés au rayonnement de la France dans le Monde. Alain CATTA Directeur des Français à l’étranger et de l’Administration consulaire © Ministère des Affaires étrangères et européennes La Dépêche du Quai d’Orsay Sommaire - Le service de l’adoption internationale Page 2 -Protection consulaire et droit communautaire Page 3 -La Maison des Français de l’Etranger Page 4 - La Journée des Français de l’étranger au Sénat Page 4 Le point sur... Page 2 Le service de l’adoption internationale Le décret du 14 avril 2009 a défini les attributions du Service de l’adoption internationale (SAI), créé par le décret du 16 mars 2009 portant organisation du ministère des affaires étrangères et européennes. Le Service de l’adoption internationale (SAI) est investi des fonctions de l’autorité centrale prévue par la Convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale. A ce titre, il est chargé du pilotage stratégique et de la coordination du dispositif français de l’adoption internationale. Les relations d’Etat à Etat, avec les pays d’origine des enfants et les autres pays d’accueil, la négociation d’accords bilatéraux ou d’instruments multilatéraux sont de son ressort. Le SAI est chargé d’élaborer une « stratégie de l’adoption internationale » permettant aux enfants privés de famille de trouver en France une famille adoptive, dans le respect des règles éthiques prévues par les accords internationaux. L’élaboration de cette stratégie passe par des missions à l’étranger et par l’accueil à Paris de délégations étrangères. Le SAI habilite les organismes privés agréés pour l’adoption (les OAA), actuellement au nombre de 41, pour leurs actions à l’étranger. Il appuie leurs efforts par l’octroi de subventions. Il exerce, pour le MAEE, la tutelle de l’Agence Française de l’adoption (AFA), opérateur public. Le dialogue et la concertation avec les opérateurs et avec le monde associatif de l’adoption constituent un volet important de la politique mise en œuvre par le nouveau service. Les associations et les OAA sont donc fréquemment consultés et informés sur les activités du SAI. Le Service de l’adoption internationale collecte, notamment grâce aux postes diplomatiques et consulaires, une importante documentation juridique sur la situation de la protection de l’enfance et de l’adoption dans le monde entier. Il met à jour les pages adoption internationale du site www.diplomatie.gouv.fr et du nouveau site interministériel www.adoption.gouv.fr Comme le faisaient l’ancienne Mission de l’Adoption internationale (MAI) et l’ancien SGAI, le SAI étudie les dossiers transmis par les postes à l’appui des demandes de visa long séjour adoption. Depuis 2009, et comme le préconisait le rapport de Jean-Marie Colombani sur l’adoption, remis au président de la République en 2008, le service de l’adoption internationale peut mener des actions de coopération institutionnelle pour la protection de l’enfance, dans les pays d’origine , au moyen de crédits fléchés sur les lignes budgétaires de la Direction générale de la Mondialisation, du Développement et des Partenariats (DGM). Dans certains pays, ces actions sont analysées et mises en œuvre par les Volontaires de la Protection de l’enfance et de l’adoption internationale (VAI), recrutés par l’Association Française des Volontaires du Progrès. Les VAI sont au nombre de 8 actuellement, chiffre qui pourrait augmenter au cours des prochains mois. La réforme menée depuis l’été 2008 a été confiée à un ambassadeur chargé de l’adoption internationale et conduite en liaison étroite avec le secrétariat d’Etat à la Famille, avec le ministère de la Justice et les autres acteurs publics et privés concernés par l’adoption. Protection consulaire et droit communautaire : une protection à plusieurs dimensions La question de l’évolution de la protection consulaire pour prendre en compte le principe de citoyenneté européenne a été au cœur de la présidence française de l’Union européenne en matière consulaire. A l’initiative de la DFAE, une réflexion a été menée avec les Etats membres pour définir les conditions d’une meilleure prise en compte de la citoyenneté européenne en matière de protection consulaire. Ce principe de citoyenneté renvoie à un principe de non-discrimination entre citoyens européens, quelle que soit leur nationalité, par les Etats membres. L’application de ce principe modifie l’activité consulaire. I-Une évolution à double sens de la protection consulaire A. Au sein de l’UE Les Etats membres ont l’obligation de traiter les citoyens européens comme leurs nationaux. Néanmoins la notion de « citoyenneté européenne » n’a pas encore entraîné de profondes modifications en matière de protection consulaire, les Européens vivant dans un autre Etat membre continuent de solliciter largement leur consulat “national”, lui même souvent appelé à intervenir auprès des services locaux. Ainsi, l’enquête menée auprès d’une trentaine de postes consulaires français situés sur le territoire intracommunautaire a mis en évidence les © Ministère des Affaires étrangères et européennes La Dépêche du Quai d’Orsay principaux éléments suivants : 49% des consulats sont sollicités pour des démarches en matière sociale (chômage, allocations), 39% en matière administrative (certificats de vie, permis de conduire, visa, permis de séjour) et 12% en matière d’emploi alors qu’elles sont du ressort de l’Etat hôte du fait du droit communautaire ; les personnes s’adressent à leur consulat par manque d’information sur le droit communautaire ; le consulat est identifié comme un lieu privilégié où les citoyens peuvent trouver des réponses à leurs questions s’agissant des droits dont ils bénéficient du fait du droit communautaire. Tout en reconnaissant la spécificité du travail consulaire en UE, les analyses des Etats membres sur le rôle à jouer par les consulats divergent encore sur certains aspects. Mais le rôle d’information des citoyens sur leurs droits au regard du droit national comme du droit communautaire par les consulats apparaît dans un tel contexte, comme le plus évident. B. Le citoyen européen devient un bénéficiaire de protection consulaire en dehors de l’UE. En pays tiers, la protection des ressortissants des Etats membres de l’UE par les ambassades et consulats des Etats membres de l’UE est instituée par : l’article 20 instituant la Communauté européenne (art 20 TCE) : « Tout citoyen de l’Union bénéficie, sur le territoire d’un pays tiers où l’Etat membre dont il est ressortissant n’est pas représenté, de la protection de la part des autorités diplomatiques et consulaires de tout Etat membre dans les mêmes conditions que les nationaux de cet Etat » ; la décision n° 95/553/CE du 19 décembre 1995 du Conseil européen, « Tout citoyen qui se trouve en dehors de l’Union européenne dans un pays tiers peut bénéficier de la protection diplomatique et consulaire aux conditions prévues par l’article 20 du traité instituant la Communauté européenne » ; le décret n° 2002-701 du 29 avril 2002 relatif à la protection consulaire européenne. La mobilité croissante des Européens a pour conséquence inévitable une assistance accrue des services consulaires des Etats membres en faveur de ressortissants communautaires confrontés à des difficultés durant leur séjour à l’étranger (laisser passer d’urgence, rapatriement sanitaire, rapatriement d’indigent…). II L’évolution de la notion de protection consulaire implique nécessairement un renforcement de la coopération européenne. Durant l’exercice de son mandat de la présidence du Conseil de l’Union européenne, la France a souhaité donner un nouvel élan à la coopération européenne tout particulièrement en matière de protection des ressortissants en cas de crise. A. L’Etat pilote En matière de gestion et de réponse aux crises, la Page 3 notion d’Etat pilote a été au cœur de la réflexion menée durant la PFUE. Lors d’un séminaire qui s’est déroulé à Paris les 1er et 2 juillet 2008, les directeurs des Affaires consulaires des Etats membres ont élaboré de nouvelles lignes directrices relatives au concept d’Etat pilote. Le texte proposé, à cet effet, par la France et adopté par les Etats membres a pour objectif de renforcer la coopération consulaire entre les Etats membres de l’UE. Les lignes directrices à la mise en œuvre du concept d’Etat pilote adoptées par le Conseil de l’Union européenne ont été publiées au JO de l’UE le 12 décembre 2008. En cas de crise majeure à répercussions consulaires et sans préjudice du fait que c’est en premier lieu aux Etats membres qu’il incombe d’assurer la protection de leurs ressortissants, l’Etat pilote s’emploiera à faire en sorte que tous les citoyens de l’UE bénéficient d’une assistance et coordonnera l’action des Etats membres sur le terrain. Ces lignes définissent les modalités de la mise en œuvre par l’Etat pilote des mesures d’assistance, d’alerte et d’évacuation des citoyens européens dans les pays tiers. Les Etats membres sont désormais tenus de porter ces lignes directrices à la connaissance des citoyens européens notamment par le biais des sites « Conseils aux voyageurs ». B. La protection des droits des personnes La garantie de la protection des droits des personnes exige également une collaboration étroite entre les Etats membres et les institutions européennes. La complexité du droit communautaire primaire ou dérivé se double d’une diversité de règles nationales transposant ou reprenant ces normes supra-nationales. Il apparaît indispensable de garantir aux citoyens européens un cadre juridique clair et complet que ce soit dans le domaine du droit de la famille ou de celui de l’application des décisions judiciaires en matière civile et commerciale. Dans cette perspective, le ministère des Affaires étrangères et européennes participe activement, avec d’autres ministères, à l’élaboration d’instruments juridiques dans le domaine de la compétence, de la reconnaissance mutuelle et de l’exécution des jugements. Dans le domaine du droit de la famille, des négociations sont en cours pour modifier les dispositions communautaires en matière matrimoniale (règlement CE n° 2201/2003 relatif à la loi applicable en matière matrimoniale). L’objectif défini dans la proposition de règlement du Conseil du 17 juillet 2006 est d’établir des règles de conflit de lois harmonisées afin de permettre à des conjoints de nationalité différente de choisir la loi applicable à leur procédure matrimoniale. Une certaine autonomie des parties est également accordée pour le choix de la juridiction compétente dans une procédure de divorce ou de séparation de corps. Enfin, la mise en place de réseaux comme l’exemple du « Réseau judiciaire européen civil et commercial » facilite la collaboration entre les Etats membres. © Ministère des Affaires étrangères et européennes La Dépêche du Quai d’Orsay MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET EUROPÉENNES Direction des Français de l’Etranger et de l’Administration consulaire et Direction de la Communication et du Porte-parolat Page 4 La Maison des Français de l’Etranger(MFE) : une mission d’information sur l’expatriation La Maison des Français de l’Etranger (MFE), créée en 1992, est un service du ministère des Affaires étrangères et européennes qui a pour mission d’informer les Français souhaitant s’établir à l’étranger sur la situation contact : Patricia Manceau dans leur futur pays d’accueil et de les Jean-Michel Feffer conseiller sur tous les aspects pratiques [email protected] et administratifs à prendre en compte avant l’expatriation, pendant leur séjour www.diplomatie.gouv.fr dans le pays d’accueil, mais aussi au Maison des Français de moment du retour. l’étranger L’activité de la MFE s’articule essenwww.mfe.org tiellement autour de ce qui est sa vocation première, à savoir être un vrai pôle « information » sur l’expatriation. Cette mission de service public s’exerce principalement à travers deux axes : accueil du public dans une salle équipée multimédia (tous les après-midi de 14h à 17h) animation des deux sites Internet : www.mfe.org (site généraliste et institutionnel de l’expatriation) et www.cimed.org (site consacré à l’information « santé » des voyageurs et des expatriés). La MFE propose également des consultations spécialisées sur des sujets très spécifiques de l’expatriation : permanences sur la fiscalité, deux fois par mois avec le Centre des Impôts des non-résidents (CINR), et sur la couverture sociale (maladie, retraite, chômage) avec le groupe Novalis-Taitbout – « coaching » d’expatriés (étude de projets professionnels) – correction de curriculum vitae et de lettres de motivation en plusieurs langues et, enfin, une consultation sur l’immigration aux Etats-Unis avec un avocat d’affaires américain. Si elle n’a pas vocation à être une bourse de travail à l’étranger, la MFE n’en aide pas moins les candidats à l’expatriation dans leur quête d’un emploi en les orientant vers les organismes publics et privés spécialisés sur l’emploi à l’international. (Pôle Emploi, APEC etc.) Pour compléter sa mission d’information, la Maison des Français de l’Etranger participe également à divers salons et forums consacrés à la mobilité internationale, le plus souvent aux côtés de ses partenaires, tels la Caisse des Français de l’étranger (CFE), le groupe Novalis-Taitbout, Pôle Emploi International, le Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale (CLEISS) ou encore la Direction des Résidents à l’étranger et des Services généraux (DRESG) au sein de la Direction générale des Impôts. Elle a également édité un livret du Français à l’étranger, qui est un mode d’emploi à l’usage des Français qui souhaitent s’expatrier et/ou qui sont déjà établis à l’étranger, ainsi qu’un guide du retour à l’usage de nos compatriotes désirant rentrer en France. Ces deux documents sont mis en ligne et téléchargeables gratuitement sur le site www.mfe.org. Des nombreux contacts et échanges que la MFE entretient avec nos compatriotes désireux de s’établir à l‘étranger, il ressort, en effet, très clairement que ces derniers sont majoritairement préoccupés par des aspects pratiques liés à l’expatriation, tels que les conditions de recherche et d’exercice d’un emploi, la protection sociale, le logement, la fiscalité, le cadre scolaire, la sécurité etc. La Journée des Français de l’étranger au Sénat Le ministère, partenaire de la troisième Journée des Français de l’étranger au Sénat le samedi 5 septembre 2009 Le Sénat, l’Assemblée des Français de l’étranger et le ministère des Affaires étrangères et européennes organisent, comme en 2006 et en 2008, le samedi 5 septembre 2009 une « Journée des Français de l’étranger » destinée à mieux faire connaître la contribution essentielle de nos compatriotes expatriés au rayonnement de la France dans le monde. Cette manifestation est l’occasion pour les candidats à l’expatriation de s’informer sur les bonnes recettes pour réussir son départ et son retour. Tout au long de cette journée portes ouvertes au palais du Luxembourg : Trois tables rondes sur l’expatriation. Des élus, des personnalités, des journalistes, des experts et des représentants du secteur privé aborderont de manière concrète les informations pratiques, les démarches ad- ministratives, les métiers du service public à l’étranger, les canaux de l’implantation économique à l’étranger, etc. Une trentaine de stands où il sera possible de rencontrer les principaux acteurs institutionnels, associatifs et privés liés à l’expatriation et d’obtenir des informations et des conseils sur le départ et le retour en France. Enfin, un débat télévisé diffusé depuis l’hémicycle, sous la présidence du Président du Sénat, en présence d’un membre du gouvernement, des élus représentant les Français établis hors de France (sénateurs et membres de l’Assemblée des Français de l’étranger). Cette émission, incluant six reportages sur des Français de l’étranger au parcours significatif, sera retransmise en direct sur Public Sénat et dans le palais du Luxembourg. Plus d’information sur le site www.expatries.senat.fr © Ministère des Affaires étrangères et européennes