Le classement sans suite
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Le classement sans suite
Le classement sans suite Cette fiche pratique vous est offerte par Maître Magali Loustau-Guadalupe Miranda Qu’est-ce qu’un classement sans suite ? Le classement sans suite une décision par laquelle le Procureur de la République refuse de donner suite à une plainte, c’est-à-dire d’entamer des poursuites pénales. Comment savoir le motif du classement sans suite ? Le motif doit apparaître sur l’avis de classement sans suite qui vous a été envoyé par le Procureur de la République. Sinon, vous pouvez le demander au commissariat. Parfois, on vous communiquera un numéro (par exemple « 21 »), qui correspond à un motif de classement sans suite dans la nomenclature en annexe 1. Je suis victime d’une infraction et ma plainte a été classée sans suite : que faire ? Un classement sans suite n’a pas l’autorité de la chose jugée, c’est-à-dire que, contrairement à un jugement, vous pouvez passer outre : Soit vous déposez plainte avec constitution de partie civile ( voir fiche) Soit vous saisissez directement le Tribunal par une citation directe Je suis mis en cause, et la plainte qui me visait a été classée sans suite. Qu’est-ce que j’ai le droit de faire ? Si une plainte qui vous visait a été classée sans suite, vous pouvez déposer plainte à votre tour pour dénonciation calomnieuse (et non pas diffamation, cela n’a rien à voir !). Le texte de référence est l’article 226-10 du Code pénal (voir en annexe 2). Pour pouvoir être reconnu coupable de dénonciation calomnieuse, il faut que le plaignant ait : Dénoncé à une autorité Des faits qu’il savait totalement ou partiellement inexacts Et qui pouvaient vous exposer à des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires Maître Magali Loustau-Guadalupe Miranda Avocat Dernière mise à jour le 27 septembre 2015 Plus d’informations sur www.mlgm-avocat.fr Page 1 sur 3 Le classement sans suite Cette fiche pratique vous est offerte par Maître Magali Loustau-Guadalupe Miranda Annexe 1 Nomenclature des motifs de classement sans suite 11 21 31 32 33 34 35 36 37 41 42 43 44 45 46 47 48 51 52 53 54 55 56 57 58 61 71 81 Absence d'infraction Infraction insuffisamment caractérisée Extinction action publique / retrait de la plainte (injure, diffamation, vie privée) Extinction action publique / amnistie Extinction action publique / transaction Autre cas d'extinction action publique 1. Décès 2. Abrogation loi pénale 3. Chose jugée 4. Prescription Immunité Irrégularité de procédure Irresponsabilité de l'auteur (trouble psychique, légitime défense, contrainte et force majeure) Recherches infructueuses Désistement plaignant État mental déficient Carence plaignant Comportement de la victime Victime désintéressée Régularisation d'office Préjudice ou trouble peu important causé par l'infraction Réparation / mineur Médiation Injonction thérapeutique Plaignant désintéressé sur demande du parquet Régularisation sur demande du parquet Rappel à la loi / avertissement Orientation structure sanitaire, sociale ou professionnelle sur demande du parquet Composition pénale Autres poursuites ou sanctions de nature non pénale Auteur inconnu Non-lieu à assistance éducative Page 2 sur 3 Le classement sans suite Cette fiche pratique vous est offerte par Maître Magali Loustau-Guadalupe Miranda Annexe 2 Article 226-10 du Code pénal : la dénonciation calomnieuse « La dénonciation, effectuée par tout moyen et dirigée contre une personne déterminée, d'un fait qui est de nature à entraîner des sanctions judiciaires, administratives ou disciplinaires et que l'on sait totalement ou partiellement inexact, lorsqu'elle est adressée soit à un officier de justice ou de police administrative ou judiciaire, soit à une autorité ayant le pouvoir d'y donner suite ou de saisir l'autorité compétente, soit aux supérieurs hiérarchiques ou à l'employeur de la personne dénoncée, est punie de cinq ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende. La fausseté du fait dénoncé résulte nécessairement de la décision, devenue définitive, d'acquittement, de relaxe ou de non-lieu, déclarant que le fait n'a pas été commis ou que celui-ci n'est pas imputable à la personne dénoncée. En tout autre cas, le tribunal saisi des poursuites contre le dénonciateur apprécie la pertinence des accusations portées par celui-ci. » Page 3 sur 3