presentation du plan d`action national pour l`elimination du travail
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presentation du plan d`action national pour l`elimination du travail
Ministère du Travail, de la Fonction Publique et de la Réforme de l’Etat ---------------Direction Nationale du Travail ---------------Cellule Nationale de Lutte contre le Travail des Enfants République du Mali Un Peuple- Un But- Une Foi ------------- PRESENTATION DU PLAN D’ACTION NATIONAL POUR L’ELIMINATION DU TRAVAIL DES ENFANTS AU MALI (PANETEM) « Réunion du groupe des Partenaires Techniques et Financiers » Bamako, 14 avril 2010 1 I. Introduction Le Gouvernement du Mali, à travers le Ministère du Travail, de la Fonction Publique et de la Reforme de l’Etat, a exprimé le souhait d’élaborer un Plan d’Action National de Lutte contre le Travail des Enfants. Le Bureau International du Travail (BIT) a apporté son appui technique et financier à travers ses projets de coopération technique en matière de lutte contre le Travail des Enfants existant au Mali et en particulier celui d’Appui à la Préparation d’un Programme Assorti de délais pour l’Elimination des Pires Formes de Travail des Enfants (TBP-MALI). Cette activité s’inscrit dans le cadre de la convention n°182 sur les pires formes de travail des enfants (PFTE) et contribue à la protection des droits et la dignité de la personne humaine ainsi qu’à la réalisation de la scolarisation universelle d’ ici 2015 et aux objectifs du Plan d’Action Global du BIT contre les PFTE. Le PANETEM visera de manière prioritaire l’élimination des pires formes de travail des enfants, tout en poursuivant l’objectif d’élimination de toutes les formes de travail des enfants dans le long terme. II. Objectif général L’objectif général du Plan d’Action National pour l’Elimination du Travail des Enfants au Mali (PANETEM) est l’éradication de toutes formes de travail non autorisée des enfants au Mali durant la période 2011–2020. III. Bénéficiaires ♦ 2.450.729 enfants âgés de 5 à 17 ans effectuant un travail dangereux dont 1.308.999 filles, et 1.141.730 garçons1. ♦ 816.9102 ménages d’enfants à risque ou victimes de PFTE IV. Les axes stratégiques du PANETEM : le renforcement des cadres juridique et réglementaire cohérents en matière de lutte contre le Travail des Enfants; Le renforcement du cadre institutionnel ; Le renforcement des capacités techniques et opérationnelles des acteurs ; 1 Source : Enquête Nationale sur le Travail des Enfants au Mali, Tableau 24, page 77 (BIT, DNSI, 2007) 2 A raison d’une estimation de trois enfants à risque par ménage 2 La mise en œuvre d’actions directes de lutte contre les pires formes de travail des Enfants (agriculture, élevage, pêche, agroforesterie, artisanat, tourisme, hôtellerie, orpaillage traditionnel et carrières artisanales, secteur domestique, économie informelle urbaine, ESEC, TDE) ; La collaboration, le partenariat et la mobilisation des ressources ; Les mécanismes de suivi – évaluation V. Processus d’élaboration du plan d’action national pour l’élimination des pires formes de travail des enfants a. Elaboration d’une Note Technique Conceptuelle b. Mise en place d’une Commission Nationale de Suivi de l’Elaboration du PANETEM par Décision N° 09-1338/MTFPRE-SG, du 27 juillet 2009. c. Organisation de consultations régionales dans les 8 régions du Mali pour informer le niveau régional sur le processus en cours et consulter les acteurs régionaux en vue de prendre en compte leurs préoccupations et les spécificités régionales. d. Consultation de la CNSE et le Comité Directeur National de lutte contre le Travail des Enfants au Mali (CDN) sur la pertinence du draft résultant des observations et commentaires régionaux pour approbation. e. Organisation d’un atelier national de validation technique du PANETEM regroupant les participants venant des 8 Régions du Mali et du District de Bamako ainsi que des différents partenaires techniques nationaux. f. Cette validation nationale contribuera ainsi au développement d’un Cadre Stratégique National pour l’élimination du travail des enfants au Mali suite à l’adoption du PANETEM par le Conseil des Ministres VI. Modalités d’exécution Le plan d’action national s’étend sur une période de 10 ans répartie en deux phases principales de cinq ans chacune : Une première phase de 5 ans (2011 – 2015) focalisée sur l’élimination des pires formes de travail pour 60% des enfants cibles Une deuxième phase de 5 ans (2016 – 2020) focalisée sur l’abolition de toutes les formes de travail des enfants non autorisées, soit 40%. 3 VII. Montant du budget du PANETEM et Effectifs des Enfants concernés En partant des estimations du Plan Décennal des OMD, le besoin financier du PANETEM (2011 – 2020) est estimé à 44.500.337.182F CFA (Quarante quatre milliards, cinq cent millions, trois cent trente sept mille, cent quatre vingt deux francs CFA), à raison de 18.158 F CFA pour chacun des 2.450.729 enfants victimes des pires formes de travail, tous secteurs confondus, comme suit : o Première phase : 60% des bénéficiaires soit : 1 470 437 enfants. Budget : 26 700 195 046 F CFA. o Deuxième phase : 40% des effectifs soit : 980 292 enfants. Budget : 17 800 142 136 F CFA 4 Tableau N°1 : Distinctions fondamentales relatives au Travail des Enfants3 18 ans Travaux non dangereux PFTE A A A NA NA A A NA NA NA A NA NA NA NA Travail exclu de la législation sur l’âge minimum Travail léger Travail non dangereux Travail dangereux Formes intrinsèquement condamnables de travail des enfants 15 ans 13 ans 0 Zone colorée : travail des enfants à éliminer Légende du tableau N°1 : • Un enfant : tout être humain de moins de 18 ans • PFTE : Pires Formes de Travail des Enfants • A : Travail des enfants Autorisé • NA : Travail des Enfants Non Autorisé • 15 ans : L’âge minimum d’admission à l’emploi ou au travail est déterminé par la législation nationale qui est fixé au Mali à 15 ans selon les termes de la ratification de la C.138 (14 ans selon le Code du Travail malien. Cette distorsion entre la législation nationale et les conventions internationales ratifiées par le Mali doit être régularisée dans le cadre du PANETEM) • 13 ans : L’âge minimum pour les travaux légers peut être fixé à 13 ans • Travail exclu de la législation sur l’âge minimum : Par exemple, travaux ménagers, travail dans l’entreprise familiale (y compris agricole, mais interdit dans le secteur minier) ou encore effectué dans le cadre de l’éducation de l’enfant (= « socialisation » dans la tradition de l’Afrique Sub-Saharienne) = travail non économique ; 3 Source : Rapport Global en vertu du Suivi de la Déclaration de l’OIT relative aux principes et droits fondamentaux au Travail. OIT, 2002 5 • Travail léger : Travaux ne portant pas atteinte à la santé et à l’éducation de l’enfant (adaptés à son âge) = activité économique effectuée pendant moins de 12 heures par semaine selon l’article D.189-36 de la loi N° 92-020 du 23 septembre 1992 portant Code du Travail. (Enfants de plus de 13 ans) • Travail non dangereux : Activité économique non dangereuse effectuée pendant un maximum de 36 heures par semaines selon l’article D.189-30 de la loi N° 92-020 du 23 septembre 1992 portant code du travail (enfants de plus de 15 ans) • Travaux Dangereux : Travaux qui par leur nature ou conditions sont susceptibles de nuire à la santé, à la sécurité ou à la moralité de l’enfant (Article 3 de la C.138 – ratifiée en 2002 – et l’Alinéa « d » de l’Article « 3 » de la C.182 de l’OIT ratifiée par le Mali en Juillet 2000) (et plus de 36 heures par semaine) • Formes intrinsèquement condamnables de Travail des Enfants : Formes de travail telles que l’ESEC, la production de matériel pornographique, les enfants soldats, les travaux illicites, le travail forcé, les situations de servitude pour dette et la traite des enfants 6