Diagnostic des amortisseurs Actia Muller : la révolution attendue

Diagnostic des amortisseurs Actia Muller : la révolution attendue ? - 11-01-2006
par Rédaction - Apres-Vente-Auto.com - http://apres-vente-auto.com
Diagnostic des amortisseurs Actia Muller : la révolution attendue
?
mercredi, 01 novembre 2006
A retenir
· 40% des amortisseurs testés sont à remplacer…
· 1 300 euros le compresseur de ressort et sa cage de sécurité.
· un potentiel énorme : 30 millions de voitures, 40 000 ateliers, 1 remplacement tous les 7 ans.
C’est vrai que le marché de l’amortisseur manque de rebond et accuse une stagnation importante. Le
poids accru des voitures et les exigences de performances qui peuvent fatiguer les amortisseurs sont
contrebalancés par les progrès de fiabilité, l’amélioration du réseau routier et un kilométrage plus
important réalisé sur autoroute à des vitesses moyennes plus faibles. Malgré tout, il ne faut pas
abandonner le marché du remplacement de l’amortisseur, de nouveaux moyens apparaissent pour le
dynamiser et en accroître la rentabilité.
Le diagnostic au cœur du débat
Les constructeurs ont bien compris que les méthodes de remplacement simplifiées ne pénalisaient pas
forcément le coût du montage ni les performances de leurs suspensions. C’est sans doute pour cela que
les amortisseurs sont de plus en plus souvent simples à démonter. Il est en effet loin le temps où la dépose
de la jambe de suspension complète était nécessaire, avec vidange de la boîte de vitesses sur les
«tractions» pour sortir l’arbre de transmission. Après la pince sur le porte-moyeu qui autorise la dépose
de la jambe de suspension sans toucher au moyeu, les montages triangulés (407 ou Alfa Romeo)
permettent de découpler totalement les fonctions «suspension» et guidage. Même lié au ressort, il est
alors rapidement possible d’amener l’amortisseur à l’établi pour assembler la nouvelle pièce. L’échange
des amortisseurs n’est plus une question de main d’œuvre, mais nécessite un investissement en matériel
et la pièce reste d’une bonne rentabilité.
Longtemps considérés comme non contrôlables avec fiabilité, l’arrivée d’appareils de contrôle
électroniques pourrait re-dynamiser un secteur où l’appréciation humaine est encore de mise. C’est l’une
des raisons pour lesquelles l’amortisseur n’est toujours pas soumis à contre-visite dans l’examen du
contrôle technique périodique.
L’attention des équipementiers
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Il se remplace 3,5 millions d’amortisseurs par an, dont 1,5 chez les concessionnaires ainsi que chez les
indépendants et 4 à 500 000 dans la réparation rapide. La baisse est de 2 à 3% par an. Pour combattre
cette tendance et pour répondre à des montages de plus en plus spécifiques, les fabricants d’équipements
de garage sont donc attentifs à proposer un matériel adapté. Ainsi Facom propose depuis peu une cage de
démontage de sécurité évitant toute blessure à l’opérateur, même si les griffes du compresseur échappent
du ressort. Les compresseurs sont de plus en plus spécifiques, pour des ressorts aux formes
«tarabiscotées». Mais le plus important est le contrôle de l’élément.
Elément de sécurité, l’amortisseur n’est néanmoins pas sanctionné au contrôle technique faute de moyen
de diagnostic efficace. Les bancs en place dans les centres de contrôle technique ne visualisent que
l’ensemble de la suspension. Que les pneumatiques soient sur-gonflés et la mesure est défavorable ; à
l’inverse un sous gonflage participe à l’amortissement et dissimule une inefficacité de l’amortisseur. Le
GIEG (groupement interprofessionnel des équipements de garages) avait donc mis en chantier une
réflexion sur ce thème. Actia Muller Services et Tenneco ont dévoilé au salon Automechanika de
Francfort le fruit de leurs travaux. Le Banc Expert Amortisseurs revendique des valeurs exactes de
l’usure de chacun des amortisseurs.
Si l’on se félicite du travail fait par Actia Muller Services, on souligne que le contrôle technique ne
pourra pas utiliser ce type de banc. Le déploiement de cette solution dans les garages risque donc d’être
limité. La solution envisagée est d’équiper des plaques de réseaux de réparateurs qui déplaceraient leur
appareil chez les professionnels. L’efficacité limitée de cette méthode risque malheureusement de ne pas
jouer en faveur de cette mini-révolution.
Michael Dufour
bon à savoir
· Marque et type : Actia Muller Services «Banc Expert Amortisseur»
· Combien ? Fixe 11 000 euros, mobile 13 000 euros
· Où ? distributeurs agréés
· Options ? non
comment ça marche ?
Les tests «Eusama»(1) qui sont utilisés dans le cadre du contrôle technique périodique des voitures
caractérisent l’adhérence minimum de la roue lors d’un passage sur un banc vibrant. Mais cet essai ne
distingue pas l’amortisseur de l’ensemble de la suspension, les articulations élastiques, les rotules, le
pneumatique et sa pression. Ainsi, c’est la dissymétrie qui est mise en valeur plus qu’une performance
absolue de l’amortisseur. Tenneco et Actia ont donc cherché à isoler le fonctionnement de celui-ci dans
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les données recueillies par le banc, puis une analyse est faite pour comparer les valeurs mesurées par
rapport à une base de données. Le coefficient d’amortissement de phase qui est obtenu s’illustre par une
courbe et une valeur comprise entre 0 et 1. Plus celle-ci est basse, moins l’amortisseur est efficace.
Entièrement automatisée, la machine affiche sur un écran les phases de l’analyse. Une impression du
compte rendu, avec les courbes d’efficacité de l’amortisseur peut être édité pour le client.
Certains types de véhicules présentant des difficultés d’analyse des suspensions (les utilitaires légers et
les suspensions hydropneumatiques par exemple), pourraient être mesurés par analyse des fréquences de
réponse qui leurs sont propres. Pour arriver à cela, il faut réunir les valeurs caractéristiques de chacun
des modèles et les intégrer à la base de paramètres du banc. Ainsi, comme pour les appareils de
diagnostic, l’avenir du contrôle des amortisseurs passera par la qualité de la base de données.
(1) Eusama : European shock absorber manufacturer association.
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