Plus rien… - Baiacedez

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Plus rien… - Baiacedez
Plusrien…
Contrairement à ce que pourrait laisser croire la situation historique
du scénario, le sujet traite d’un thème universel: le passage forcé de
l’enfanceauxprémicesdel’âgeadulte.
Comme le précédent film du réalisateur Fabrice Nordmann, un
documentaire intitulé «HieristkeinWarum» («Iciiln’yapasdepou
rquoi»),quitraitait,autraversduthèmedutourismeàAuschwitz,de
notreconscienceactuelledel’Histoire,PlusRien…évitededevenirun
scénariohistoriquemaiss’intéressebienplusàunehistoirepersonnelle
etintime.
Dans la lignée de ses précédents films («HieristkeinWarum»,
SunnyDays,LesPortes…),FabriceNordmans’intéresseàlarelativité
despointsdevuedespersonnages.DanslecasdePlusRien…,ils’agit
d’unemiseencontrastedupointdevuedeSarah,deceuxdesadultes
quil’entourent,etdeceluiduspectateur.
Lepremiernousestmontrépardesimagesennoiretblanc,filméesà
hauteurd’enfant,quiracontentleprésentde1942.
Le point de vue des adultes est traité en couleur, lors de flash-back
qui nous ramènent en 1940 et 1941, avec une hauteur caméra plus
conventionnelle.
Enfin,lepointdevueduspectateurenglobelesdeuxpremiersgrâceàla
présenceàl’imagedeSarah,souventdedos,lorsdeflash-back:onsent
qu’elleabienvumaisqu’ellen’apasvéritablementprisconsciencede
cequ’ellevoyait.
Cetteconfrontationrespected’unepartleregarddeSarahquicomprend
toujours sans vraiment comprendre, qui sait sans vraiment savoir, et
d’autrepartl’émotionduspectateurquipeutsereconnaîtredanscette
visiond’enfant.
LarésolutionduparadoxedeSarah–lemomentoùelledécidedesavoir
vraiment–faitentrersonpointdevuedanslemondedelacouleur.Le
film s’achève sur l’image d’objets, souvenirs d’une enfance qui n’est
plus,dontilnerestePlusRien…

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