Extension/Surélévation de logements individuels
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Extension/Surélévation de logements individuels
LAURÉAT DU PRIX Extension/Surélévation de logements individuels EXTENSION MISE EN BOÎTE - CÉAUX AVIS DU JURY Une extension en bois, où l’on ne voit pas le bois... Voilà qui a intrigué et séduit le jury qui a souhaité ici exploiter les possibilités du bois en termes technique et esthétique. Ainsi cette élégante rénovation associe le bois à la pierre, chaque matériau jouant un rôle bien spécifique. Le châtaignier d’origine locale (l’essence est disponible dans la région) a logiquement trouvé sa place pour une petite partie de bardage extérieur mais il a également été utilisé pour le parquet intérieur, ce qui est plus rare. « Les propriétaires de ces anciennes granges voulaient les transformer en maison de vacances. Pour une occupation temporaire, il nous fallait donc seulement investir une partie limitée du bâtiment. D’où le choix d’introduire des « boîtes » en ossature bois à l’intérieur des bâtiments, dont on voulait conserver les éléments de structure », explique Sébastien Le Dortz, architecte au cabinet A’Dao architecture, qui a piloté ce projet d’extension. « Construire des boîtes à l’intérieur de cet espace permettait également d’offrir des entre-deux, de laisser respirer les murs existants et surtout, la faible inertie de l’ossature bois facilite un chauffage rapide. Un poêle à bois programmable se déclenche avant que les occupants n’arrivent », poursuit-il. Deux structures en ossature bois ont été installées dans le grand volume du corps de ferme : « une première, parallélépipédique, s’accole à la façade est, la seconde, reprenant le volume sous rampant, s’appuie sur le mur ouest. Ces décalages ont permis de générer de petites « plages » intérieures. L’intervention est entièrement contenue dans l’emprise bâtie et ne se laisse voir qu’au niveau de l’extension, au nord, sous le toit de la grange. » La façade en pierre a donc été entièrement conservée, seules des fenêtres de toit ont été ajoutées sur la nouvelle toiture en ardoise. M. Leroux, le charpentier qui a réalisé l’ensemble des éléments en bois, se souvient avec enthousiasme d’un « projet atypique, ce qui en fait toute sa beauté ! ». Le chantier, détaille-t-il, « est parti de la dalle en béton existante sur laquelle ont été posées les boîtes en ossature bois. ». Des arbalétriers fixés aux murs soutiennent le plancher porteur du 1er étage ainsi que la passerelle qui rejoint les blocs, qui est aussi soutenue par des poteaux descendant du toit, une astuce qui a permis de gagner de la place au rez-de-chaussée. « Le châtaignier est une essence qu’on trouve ici, celui que l’on a posé est issu d’une scierie toute proche. Il est très peu utilisé à cause de son prix, mais c’est un très bon produit, commente le charpentier. D’autant que des planches irrégulières nous convenaient, pour un aspect brut. Ces planches étant usinées, elles reviennent moins cher ». Un solivage a par ailleurs été disposé sur la charpente de toiture et accueille un isolant en panneaux rigides de fibres de bois, nécessaires à l’obtention d’un espace tempéré dans les volumes non chauffés. 18 brochure-v03.indd 18 20/05/2015 18:08 Livraison : 2012 Surface (m²): 183 Coût global: 291 K€ HT Part du bois : 82 K€ HT Maître d’ouvrage : M. et Mme Epron Architecte : A’dao architecture (35) Entreprise Bois : Leroux (50) 19 brochure-v03.indd 19 20/05/2015 18:08