Mon ami Frédéric
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Mon ami Frédéric
Éditeur : Hachette Genre : Contes Nombre de pages : 352 Collection : Le livre de poche jeunesse Niveau : à partir de 11 ans Difficulté : 3 CONTES D’UNE GRAND-MÈRE George Sand Illustration de couverture d’Isabelle Chatellard RÉSUMÉ La reine Coax : Margot, qu’un rayon de soleil a aveuglée, se retrouve assise au beau milieu d’un étang. Une énorme grenouille se présente à elle comme étant la reine Coax. Au moment où elle entraîne la petite fille vers son palais de cristal, le cygne Névé l’en empêche. A son retour au château de Dame Yolande, sa grand-mère, la petite fille est présentée à M. de Puypercé. Ce dernier la courtise en pensant uniquement à la fortune dont elle héritera à la mort de la châtelaine. A nouveau, Coax apparaît à Margot. Cette fois, elle lui demande de lui apporter sa couronne et ses bijoux cachés dans un coffret. Ces bijoux devraient lui redonner sa forme humaine et la beauté qu’elle a perdues il y a deux cents ans. Elle se nommait alors Ranaïde, vivait avec le Prince Rolando et utilisait la magie. En colère, la grenouille enlaidit Margot. Heureusement, Névé, qui n’est autre que le prince Rolando, la délivre du sort jeté. Coax disparaît à jamais et Névé s’envole avec des cygnes sauvages. Margot choisit de rester avec sa grand-mère en attendant un mari qui l’aimera pour elle et non pour son argent. Le nuage rose : Catherine prend soin d’une agnelle qu’elle appelle Bichette. Un jour qu’elle découvre un nid de merles, elle en oublie Bichette. Elle croit l’avoir retrouvée et la met dans son tablier. En fait, elle y a enfermé un petit nuage rose qu’elle va libérer avant qu’il ne devienne lourd d’orage. Lorsqu’elle a douze ans, Sylvaine, sa mère, l’emmène dans les montagnes voir sa grande-tante Colette. Celle-ci surnommée la grande fileuse de nuages est riche car le fil qu’elle tisse est le plus fin qui existe. Catherine apprend avec elle à tisser mais est persuadée que sa tante détient un secret. Elle aussi a un jour filé un nuage rose… Le géant Yéous : Le père de Miquel avait du se résoudre à faire l’aumône après que sa maison et son terrain mais aussi lui-même eurent été ensevelis sous un géant de pierre. Il avait perdu une jambe et le terrain était devenu impossible à cultiver. Courageux, le jeune Miquel, armé de son désir de vengeance contre le géant, a travaillé pour vivre, a appris à lire, écrire et compter. Chaque été il a lutté pour débarrasser la prairie de la montagne de pierres. Au bout de plusieurs années, le jeune homme a enfin pu reconstruire la maison de son enfance et y héberger ses sœurs. Le chêne parlant : Emmi, un pauvre orphelin gardeur de cochons, prend la fuite un jour que les pourceaux l’entourent pour le dévorer. Il se réfugie dans les branches d’un chêne qui passe pour être enchanté et vit des produits de la forêt. Il échange les animaux qu’il attrape contre du pain auprès de la vieille Cariche, une mendiante qui fait semblant d’être idiote. Cette dernière tente de vendre Emmi à un cirque. Le garçon demande protection au Père Vincent, un bûcheron, sans toutefois dénoncer Cariche aux gendarmes. Cellereconnaissante lui lègue une fortune au moment de mourir. Le chien : M. Lechien explique qu’il garde des souvenirs de sa vie antérieure quand il était un chien. C’est pour cela qu’il ne se permet aucune brutalité à l’encontre du sien. La fleur sacrée : Un Anglais raconte qu’il fut jadis éléphant blanc. Appelé Fleur sacrée, il vécut avec Aor, son serviteur qu’il aimait. Il fut respecté comme un Dieu dans un palais construit pour lui par le radjah des Birmans jusqu’au jour où la guerre survint. Ce que disent les fleurs : Zéphir raconte aux fleurs de l’églantier comment de roi des orages chargé de détruire, il est devenu, sous l’effet du parfum et de la beauté de la rose, l’ami des fleurs. Le marteau rouge : Un caillou de cornaline est utilisé par une fée pour dévier un cours d’eau puis est façonné par un armurier de l’âge de pierre. Il devient rouge à force de tuer les ennemis d’une tribu. Oublié à l’âge du fer, il sert, des siècles plus tard, à confectionner trois belles bagues. La fée poussière : La fée poussière fait parcourir à la petite fille des milliers de siècles avant que l’homme ne naisse. Elle lui apprend que la nature travaille et invente toujours et que notre planète est destinée à se transformer indéfiniment. PISTES D’EXPLOITATION PÉDAGOGIQUE I. Découverte du livre : Premières acquisitions / Premières questions La couverture : On aidera les élèves à décrire les éléments de l’illustration. On fera remarquer l’ombre portée sous chacune des lettres du titre. Dans quoi est-il inclus (un ballon tenu par une petite fille) ? Où se passe la scène représentée (sur l’eau) ? Quel rang peut posséder la grenouille (Voir la couronne sur sa tête) ? Quels autres animaux apparaissent ? Dès la lecture du premier conte, les lecteurs identifieront la reine Coax et Névé, le cygne. EDDL Paris 06, 2006 Feuilletage : La dédicace de la p. 9 permet de savoir qui est cette grand-mère qui écrit les contes. Pourquoi Georges Sand décide-t-elle de publier les histoires qu’elle a racontées à Aurore (Pour que la petite fille puisse les découvrir autrement, maintenant qu’elle sait lire / Pour que d’autres enfants en profitent.) ? L’auteur disait-elle les contes uniquement pour divertir sa petite fille (Elle cherchait aussi à l’instruire.) ? La dédicace pp. 53 et 54 montre les liens de parenté entre Aurore, Gabrielle et Georges Sand (ses petites-filles, Aurore étant l’aînée). Quel prénom portait l’auteur quand elle était enfant (Voir Quelques dates dans la vie et l’œuvre de George Sand pp. 343 à 350) ? II. Premières lectures / Découverte du texte / Sensibilisation aux thèmes En cours de lecture : La nature est très présente dans les contes. Au fur et à mesure des lectures, on sensibilisera la classe aux descriptions de paysages et de lieux (comme p. 74, celle de la montagne ou pp. 271 à 273, celle de la ville de Pagham en Birmanie). P. 104 et 105, Madame Colette parle-t-elle réellement d’un nuage (certainement plutôt d’un homme qu’elle a aimé) ? Que veut-elle faire comprendre à Catherine lorsqu’elle lui dit de se méfier des nuages qui passent ? On notera comment, dans le dernier conte, La fée Poussière, sont mêlés des informations scientifiques sur ce que l’on sait de la formation de la terre, de la transformation des minéraux, de l’origine des métaux, du rôle des éruptions volcaniques ou des grandes inondations, de la présence d’animaux (l’ichthyosaure, etc.) avec des descriptions basées sur le merveilleux et l’imaginaire. Échanges / Argumentation et Débats : Les contes se veulent amusants mais aussi instructifs. On aidera les lecteurs à exprimer quelles leçons peuvent être tirées de certaines histoires comme celle du Géant Yéous. Quelle était l’attitude du narrateur avec Miquelon ? Pourquoi son fils s’en souvient-il (Voir pp. 119 et 122) ? On débattra autour du courage et de la persévérance de Miquel à lutter contre les éléments, à travailler pour gagner sa vie tout en apprenant à lire. Qu’est-ce qui le pousse à accomplir la tâche gigantesque qu’il s’est fixée (redonner la dignité à sa famille, rendre justice à son père, etc.) ? La lecture de Le chien et la Fleur sacrée sera la base d’une discussion à propos des théories relatives aux réincarnations. Que penser des affirmations de Sir William, p. 288, selon lesquelles : “tout devient possible sur notre planète dès que nous supprimons le carnage et la guerre” ? Activités en liaison avec la lecture : On pourra situer sur une carte les lieux cités, en particulier dans Le Géant Yéous et dans La Fleur sacrée . En Sciences et Vie de la Terre, des recherches seront menées sur quelques plantes mal connues des élèves comme p. 256 et 257 : les cinnamones, les gardénias, les canneliers, etc. On en retrouvera les noms savants et communs. III. Dire / Quelques suggestions : On fera apprendre par cœur des passages poétiques ou merveilleux comme la description de la salle de repos de l’éléphant sacré (Pp. 276 et 277) suivie de l’arrivée des animaux envoyés pour le distraire (p. 277) ou les souvenirs de M. Lechien lorsqu’il était poisson (pp. 236 et 237). Un texte plus difficile car comprenant des noms peu connus de plantes et d’insectes pourrait également être dit comme un poème (p. 17). IV. Écrire / Quelques propositions : De nombreux passages peuvent, avant d’être lus, être prétextes à des écritures de textes dans lesquels les élèves inventeront la suite du récit. A titre d’exemples : On interrompera la lecture à la fin du chapitre I du Nuage Rose, p. 60, à la phrase : “Qu’est-ce qu’il pouvait donc y avoir, mon Dieu ! dans ce tablier ? ” ou p. 96, on imaginera quel est le point rouge qui se meut aux rayons du soleil. M. Lechien, p. 248, annonce qu’il fera peut-être plus tard le récit d’une autre phase de sa vie antérieure. Quel sera ce récit qu’on se proposera de rédiger ? EDDL Paris 06, 2006