Catmag-2004f-BAT2:Layout 2

Transcription

Catmag-2004f-BAT2:Layout 2
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Un premier PAP
vers l’exemplarité
4-7
DOSSIER
>
Sûreté :
un challenge
au quotidien
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Singulière
Lucile(s)
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Cycle Combiné Gaz :
Blénod en fer
de lance
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I
de féminité
La Centrale a profité de la journée du 8 mars pour afficher toute sa féminité.
Poses mannequin et décors noir et blanc pour les femmes qui ont été mises
en valeur par le photographe Jacques Schneider.
LIRE PAGE 3
TRANCHES DE VIE
Edito
Vivre sur un grand site comme le
nôtre et travailler dans un secteur tant
exposé médiatiquement nécessite de
disposer d'un bon niveau d'information
sur l'actualité du Groupe EDF, les
événements de la DPN et du site, ses
Un premier PAP
vers l’exemplarité
priorités, ses orientations, ses résultats
mais aussi partager les expériences
des autres services, des collègues…
Dans ce cadre, la communication
interne a un rôle tout à fait essentiel
sur notre site.
Depuis quelques temps, de nombreux
efforts ont été réalisés pour améliorer
la qualité des supports d'information
habituels tels que les campagnes
d'affichage, « Flash Info »...
Un an après le lancement de la
nouvelle formule de « Flash Info »,
c'est aujourd'hui au tour de
« Cattenom Magazine » d'évoluer pour
mieux répondre à vos attentes. Vous
le constaterez dès ce premier numéro,
ce journal dont la ligne graphique a été
La rénovation
du PAP marque
concrètement
le lancement
du projet OEEI.
Sous ce sigle,
un objectif
précis : obtenir
un état
exemplaire des
Installations.
modernisée, comporte de nombreux
interviews, partages d'expériences
II Touche de couleur pour le PAP, le RX, les abribus et
l’espace d’affichage à l’entrée. L’exemplarité passe
aussi par plus de convivialité et des conditions de
travail plus agréables.
et reportages. Même si ces supports
sont indispensables au développement
de la communication, ils ne peuvent
u mois de février, le Poste d’Accès Principal a
OBJECTIF 2011
adopté une tenue moderne et vivante, alliance
Comparés à d'autres énergéticiens, notamment
osée et réussie de rouge, de gris et de jaune. Une
allemands ou finlandais, les sites français affichent
de tous. Chacun à son niveau est acteur
séance d’habillage qui a également concerné le
un niveau "moyen" quant à l'état et à la propreté des
de la communication au quotidien,
bâtiment RX, ainsi que l’espace d'affichage à l'entrée
installations. L'ambition d'EDF est de rattraper son
chaque agent, chaque manager par
du site et les abribus.
retard afin de devenir une référence internationale,
sa présence sur le terrain crée du
Cette transformation n'est que la première réali-
et ce à l’horizon 2011. À Cattenom, le projet a été
lien, renforce les relations, développe
sation d'un projet bien plus important, baptisé
lancé officiellement en septembre 2007 et le pilotage
l'efficacité dans le travail et encourage
OEEI : Obtenir un Etat Exemplaire des Installations.
confié à Didier Mathieu, qui hiérarchisera les priorités
la convivialité.
« EDF engage une rénovation de son parc industriel,
d’intervention sur les années à venir.
remplacer la relation directe et le
contact humain.
En effet, la communication est l'affaire
C'est aussi dans ce cadre que pour
améliorer les conditions de vie au
travail, nous avons mis en œuvre
A
explique Dominique Pierre, responsable de la
Mission Communication. Non pas au niveau du pro-
des nouvelles idées. On peut citer par
cess, mais de tout ce qui entoure le process : bâtiments
exemple les « ateliers du bien-être »,
annexes, peintures, voiries, éclairage... tout cela doit
appréciés l'année dernière, reconduits
être refait afin d'assurer la durée de vie du site et de
durant les arrêts 2008, la mise à
valoriser l'image du nucléaire. »
II BUDGET
Le groupe a budgété son plan d’action sur 5 ans. La somme
de 1,2 milliard d'euros est attribuée à l'ensemble des sites,
dont 48 millions pour le seul CNPE de Cattenom.
l'honneur des salariées du site à
l'occasion de la « journée de la femme ».
J'ajouterai que bien se sentir au
travail, c'est aussi travailler dans des
locaux rénovés, propres, adaptés,
c'est tout le sens de la démarche OEEI.
Vous le voyez, nos actions de
communication au sens large sont
nombreuses. À nous de les utiliser à
bon escient pour gagner en efficacité,
Sexy
INDUSTRIE...
Mettre de la couleur, créer une ligne graphique, séduire ceux qui passent et améliorer
les conditions de travail de ceux qui restent... C’est ainsi que Julien Gros a abordé ce
projet de rénovation.
travailler dans la sérénité et mener nos
activités en toute convivialité dans le
Cette première rénovation posait de nombreuses questions et touchait à des domaines différents,
respect de chacun. Pour ma part, j'ai eu
moitié signalétique, moitié “déco”. Julien Gros (gérant de la très polyvalente entreprise “Les
grand plaisir à découvrir ce nouveau
Assistants”) leur a apporté une réponse audacieuse qui a séduit... « L’objectif était de créer une ligne
« Cattenom Magazine », j'espère qu'il
graphique pour renvoyer une image plus colorée et plus sympa, mais aussi de faire en sorte que les gens qui travaillent
en sera de même pour vous.
dans ces locaux puissent se réapproprier les lieux et ressentent une certaine fierté. Il n’est pas habituel de penser esthétique
dans un milieu industriel ; pourtant, les bons échos que j’ai pu avoir tendent à prouver qu’une réconciliation est possible
Bonne Lecture à tous et à très bientôt
sur le terrain !
Philippe Gaestel
Directeur du CNPE de Cattenom
02
et souhaitable... » L’auteur-réalisateur de cette nouvelle ligne graphique devrait participer à la 2ème étape
du projet qui vise à créer des espaces de convivialité, pour que le personnel puisse se retrouver dans
des endroits clairement identifiés et agréables. Un peu de couleur dans votre pause café ?
ÉVÉNEMENT
II Cette opération
a créé un vrai moment
de convivialité.
C’était bien l’objectif
poursuivi par la Mission
Communication qui
entend organiser
régulièrement des
événements un peu
surprenants.
!
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Chou- s
«
Dans mon esprit, il était indispensable que l'on
hommes en accessoires de mise en scène. Les éclai-
s'occupe vraiment d'elles, raconte le photographe,
rages travaillés, une ambiance sortie tout droit des
Jacques Schneider. Il fallait une esthéticienne pour les
années 50 et un traitement des photos en noir et
mettre en valeur, les maquiller avant les prises de vue...
blanc ont permis à Jacques Schneider de ne pas
Ces femmes qui vivent dans un environnement très mas-
tomber dans un rendu trop réaliste. Le quotidien,
culin, on a voulu les chouchouter... »
oui, mais avec une pointe de magie en plus...
LA MAGIE DU FONCTIONNEL
NUCLÉAIRE ET PHOTOGÉNIQUE
Sous la lumière des projecteurs, ces petites reines ont
« Je ne voulais pas de décor “romantique” ou standardisé.
adopté les poses glamour des couvertures de maga-
Il me semblait bien plus intéressant de travailler dans la
zine. Avec un peu de réserve au départ : jouer les top
centrale qui est, par nature, un lieu assez fascinant.
modèles sur son lieu de travail, parfois même sous le
Vue de plus près, je l'ai même trouvée très photogénique.
regard des hommes, n’avait rien de très naturel.
Je voulais aussi que les femmes soient au cœur de la
Toutes se sont pourtant piquées au jeu, transformant
centrale, que les séances photo les aident à en prendre
tables de cantine, portiques d'entrée, chariots de l'ate-
possession. J’espère sincèrement leur avoir offert une
lier, table d'auscultation du service médical en objets
petite revanche sur les hommes, car l’image peut créer
de décor ou détournant les outils de travail des
une forme d’égalité. »
Pour leur journée, les
femmes de la centrale
se sont affichées sur
les murs du site,
silhouettes en noir
et blanc prenant
la pose mannequin.
Chacune a connu
son moment de gloire
devant l’objectif de
Jacques Schneider,
qui a transporté
pour l’occasion son
studio photo à
travers la centrale
durant deux jours.
La centrale au féminin
II Tout un symbole
!
L’
événement
agents EDF ou prestataires. Résultat : un vrai succès
est né d’une
puisque 60 % d’entre elles ont défilé devant l’objectif
volonté de la Mis-
de Jacques Schneider, le photographe.
sion Communication : apporter une plus grande convivialité au sein
COCKTAIL EXPLOSIF
de la centrale. Mais aussi d’une lecture : la pla-
À partir de ces portraits, quatre affiches ont été réa-
quette des 30 ans du CNPE de Fessenheim présen-
lisées puis exposées sur l’ensemble du site durant la
tant des portraits noir et blanc des salariées du
2ème semaine de mars. « Nous avons remis des exem-
site. Au final, Sophie Durand et Dominique Pierre
plaires supplémentaires aux différents services pour leur
ont eu l’idée de mettre à l’honneur les femmes du
décoration, explique Sophie Durand. Puis, le 31 mars,
site au travers de portraits. La journée de la
toutes les femmes ont été conviées à un cocktail au cours
femme, arrêtée au 8 mars, offrait l’occasion idéale
duquel le directeur de la centrale a pu remettre à chacune
de concrétiser ce projet. Averties par mail, toutes
sa photo. Jacques Schneider en a profité pour faire un
ont eu la possibilité de participer, qu’elles soient
dernier cliché, de groupe cette fois-ci... »
ZOOM
I06 femmes
photographiées,
I8h de prises de vue,
2 500 clichés...
et le sentiment
d’un vrai succès.
03
D O S S IE R
II 82 mois sans AAR :
c'est le record historique
détenu par la tranche 4...
Sûreté :
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Côté sûreté, Cattenom a connu dans le passé de bonnes performances.
Au cours des deux dernières années, ces résultats se sont dégradés.
Un constat préoccupant qui appelait une réaction unanime.
F
in 2006, l'apparition des PPH** a constitué une
développant une forte culture sûreté, à tous les ni-
petite révolution dans l'approche de la sûreté.
veaux. L'objectif est de maintenir le CNPE dans une
Cette démarche répondait à deux enjeux intimement
boucle d’amélioration continue, et ce à chaque étape :
liés : améliorer la sûreté et fiabiliser la production.
la prévention (essais périodiques, maintenance de
« Les mauvais résultats sûreté enregistrés au premier
base...), la surveillance en salle de commande et sur le
semestre 2007 nous ont amenés à renforcer nos exigences
terrain et enfin la maîtrise dans la phase d'action, qui
sur deux points : la place et la priorité à donner à la sûreté
réclame de la rigueur ainsi qu'une bonne préparation
sur le site et l'application des outils de performance hu-
du dossier d'intervention. « Sur ce point, des progrès doi-
maine, explique Francis Nietto, chef de Mission Sûreté
vent être réalisés, estime Francis Nietto. Car lorsque l'ana-
Qualité. Nous sommes désormais repartis du bon pied
lyse de risque est trop sommaire ou inexistante, l'intervenant
puisque nous venons de passer
va droit à l'erreur... En 2008, nous avons donc demandé aux
6 mois sans AAR. Ceci prouve
métiers d'améliorer la qualité de leurs dossiers d'interven-
que l'implication du personnel
tion et aux chefs d'exploitation d'être encore plus vigilants et
Des référentiels thématiques seront bientôt
par le biais des PPH est efficace
exigeants lors de la délivrance des autorisations de travail
diffusés. Au nombre d'une soixantaine, ils
et encourageante… »
(ADR de qualité). Le traitement du fortuit doit lui aussi être
II PIQÛRE DE RAPPEL
amélioré : intervenir rapidement ne signifie pas intervenir
ont été rédigés en interne par les services et
04
rappelleront à chaque métier les fondamen-
UN POUR TOUS...
sans préparation. Cette année, l'ADR conduite formalisée
taux et exigences associées, en matière de
Si ce redressement de la si-
constituera pour nous une ligne de défense forte pour éviter
sûreté, disponibilité, sécurité, radioprotec-
tuation indique un progrès,
les dérapages et améliorer nos performances de sûreté. »
tion et environnement.
il est encore fragile et reste à
L'objectif phare pour 2008 est de passer un an sans
consolider dans le temps en
AAR : rendez-vous fixé au 10 septembre prochain.
DOSSIER
Bonnes pratiques,
bons résultats
L’amélioration de la sûreté est
un challenge permanent qui
passe par une remise en
question et l’apport de solutions
concrètes. Le Service Combustible
Environnement (SKE) en a fait
la démonstration.
ÉCHANGE... DE BONS PROCÉDÉS
Sérénité, fluidité... le service a revu son organisation,
notamment lors de la relève des équipes, afin de
minimiser les temps morts, généralement sources
d'erreur. Ces bonnes pratiques ont été confortées
par la création d'une astreinte technique pour soutenir le chef de chargement en cas de problème,
ainsi que d'un poste de chargé d'affaires combustible
transverse. Ce dernier pilote l'ensemble des interventions effectuées lors du renouvellement combustible, y compris celles des autres services et des
S
uite à une année 2005 marquée par plusieurs
prestataires. C'est également lui qui est détaché sur
ESS*, le SKE a mis en place un plan d'action
le plateau d'arrêt de tranche. « Nous avons également
sûreté. « Nous avons inventé les parades pour fiabiliser
beaucoup échangé avec le site de Paluel qui commençait
notre activité, se souvient Claude Boul, adjoint au
tout comme nous à être équipé de la nouvelle machine de
chef de service. Nous avons notamment été l'un des
chargement (PMC VD2). Les échanges de personnel et la
premiers services à mettre en place les PPH**. Si ces pra-
confrontation de nos méthodes de travail ont permis de
tiques existaient depuis longtemps dans l'aéronautique,
progresser rapidement par plus de REX. »
elles ont représenté ici une petite révolution. » La mise
en place de ces 6 pratiques de fiabilisation de l'ac-
L'ensemble de cette réorganisation et de ces bonnes
tivité a nécessité une vraie recherche formelle pour
pratiques a semble-t-il payé, puisque le service
que leur application devienne naturelle. « Le pré-job
affiche aujourd’hui un bilan sans ESS et des durées
briefing, par exemple, ne devait pas être vécu comme un
"cible" respectées en toute sérénité.
interrogatoire par l'opérateur... La minute d'arrêt ne
devait pas être ressentie comme une perte de temps,
* ESS : Événements Significatifs Sûreté
** PPH : Pratiques Performances Humaines
mais devenir un bon réflexe. »
05
D O S S IE R
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Prévoir et conduire :
ne pas choisir
L'
opérateur conduite est aux commandes du temps réel.
Face à lui, la vie de la tranche et ses multiples indica-
teurs et alarmes. Une responsabilité qui fait dire à Jean-Marc
Nousse, opérateur conduite de la tranche 3/4, que « son
métier, c'est faire de la sûreté ». Or, la sûreté commence par une
usse
II Jean-Marc No
méthode de travail rigoureuse. « Les PPH rappellent les bases :
communiquer clairement, s'interroger sur ce qu'on va faire... On y gagne
en sérénité dans le travail, car les risques sont connus. »
QUI PEUT LE PLUS...
Pour garantir la maîtrise des activités, la formation a un rôle essentiel à jouer. Plus encore que les autres corps de métier, les opérateurs
de conduite consacrent plusieurs semaines par an à l’entretien et
à l'approfondissement des connaissances : « Les formateurs nous
confrontent à des situations toujours plus critiques et complexes que les
cas de figure connus et consignés. Des mises à l’épreuve qui permettent
de répéter sur simulateur des manipulations rarement utilisées et d’évaluer notre comportement dans une situation perturbée. » Une manière de
concrétiser l’adage : prudence est mère de sûreté...
Les 1001 questions
de l'automaticien
u'il soit contremaî-
LA TRANCHE AU BOUT DES DOIGTS
tre, technicien ou
La suite se déroule sur le terrain et sous tension.
préparateur, l’automa-
« Nous avons une très grosse responsabilité, note Didier
ticien de tranche vit la
Batisse, car nous intervenons sur un process en fonc-
sûreté comme une se-
tionnement. Lors des interventions les plus sensibles,
conde nature. C'est en
l'automaticien a la tranche au bout des doigts... Je vous
tout cas le point de vue
assure que dans ces cas-là, vous réfléchissez à deux fois
de Didier Batisse, qui
avant de faire quoi que ce soit. »
Q
“roule sa bosse” d'au-
II Didier Batisse
06
tomaticien à Cattenom
Se poser mille questions : c'est la première arme de
depuis 20 ans. Au-
l'automaticien pour éviter l’erreur. 2 ou 3 000 procé-
jourd'hui, parmi ses
dures et référentiels le guident dans sa pratique.
missions, il constitue
Mais attention : « Le piège serait d'appliquer ces
les dossiers qui enca-
consignes écrites sans esprit critique, estime Didier
drent chaque interven-
Batisse. La connaissance technique est une chose, mais
tion. Impensable en effet de remédier à un aléa sans
l’augmentation des exigences de sûreté, la forte inter-
avoir au préalable consulté la conduite, collecté les
action des systèmes entre eux, nous obligent chaque jour
informations utiles, analysé les risques et réglé
à plus de vigilance et de recul pour appréhender les situa-
point par point les étapes du chantier.
tions. À ce titre, les PPH sont une bonne chose. »
DOSSIER
Il y a ceux qui appliquent les règles de sûreté et ceux
qui doivent vérifier qu’elles sont bien observées.
Chef d’orchestre
C
hef d'exploitation à Cattenom depuis bientôt un
an, Yannick Lombard dirige les équipes de quart
en tranche 1/2 : en charge du management, il s'assure
notamment que la sûreté est bien vécue comme une
priorité et que tout ce qui doit la garantir est mis
en œuvre. Essais périodiques ou de requalification,
maintenance préventive ou curative, contrôles, surveillance... la tâche est d'importance et l'effort quotidien. « Il n'y a pas de problème majeur, explique Yannick
Lombard, car les équipes sont conscientes de l'enjeu que
représente la sûreté. J'insiste surtout sur la communication : au moindre doute, au moindre écart sur l'un des
II Yannick Lombard
référentiels, je veux qu'on me prévienne immédiatement.
Les agents font leur analyse de la situation, je fais la
sont plus difficiles que d'autres à faire entrer dans les mœurs
mienne, et on confronte nos points de vue. »
car moins naturelles, comme la communication sécurisée par
exemple. En revanche, pour le pré-job briefing, nous sommes
LA SÛRETÉ PAR CŒUR
relativement proches de la cible. » Une revue de pairs réa-
La Direction aussi a ses exigences : « Actuellement, la
lisée sur ce domaine en début d'année 2008 a conclu
mise en œuvre des PPH est un point important et le mana-
au fait que Cattenom était en avance par rapport à
gement y est fortement impliqué. Nous progressons réguliè-
d'autres CNPE. La partition sûreté semble maîtrisée,
rement sur l'application de ces pratiques, même si certaines
reste à se l’approprier pour accorder tous les violons...
L’œil
du généraliste
I
l y a ceux qui appliquent les règles générales d'exploitation (RGE) et ceux
qui doivent s'assurer de leur respect. C'est le rôle des 5 ingénieurs sûreté
du CNPE, qui tournent sur les quatre tranches. Formés pour avoir une
connaissance globale du process, ces "généralistes" connaissent la sûreté de
A à Z. « Notre principale mission est de vérifier l’état de sûreté des installations en
nous assurant de la disponibilité des matériels Importants Pour la Sûreté (IPS) mais
aussi du respect de la doctrine incendie, de l’application des procédures ou de la mise
en œuvre des PPH, explique Cédric Berend, Ingénieur Sûreté. Chaque jour, nous
effectuons une évaluation de sûreté de l’installation et nous terminons notre tour
d’horizon par une rencontre avec le chef d'exploitation où nous confrontons notre
vision de la sûreté des tranches. » Un autre aspect de leur métier est l’analyse
II Cédric Berend
sûreté. Il amène les ingénieurs sûreté à se pencher sur les Événements
Significatifs Sûreté (ESS), non pas pour trouver d’éventuels responsables,
mais pour retracer la chronologie et l'enchaînement des faits et en tirer ainsi le retour d'expérience (REX)
nécessaire à notre amélioration permanente. Le REX est un moteur essentiel de notre progrès.
INDÉPENDANT ET IMPERTINENT
Pour Cédric Berend, l'ingénieur sûreté doit être l'œil neuf ; un regard indépendant qui ne considère pas les impératifs liés à la production. Un rôle qui réclame une certaine impertinence lorsqu’il faut demander les preuves
de ce qui est avancé. « On nous perçoit parfois comme des gendarmes, ce qui explique que les gens peuvent avoir du mal
à faire appel à nous lorsqu’ils se posent des questions... Mais nous travaillons à faire évoluer cette image et nous obtenons
des résultats positifs. En effet, l’appui conseil aux services opérationnels est quelque chose que nous cherchons à développer
afin de faire progresser la culture sûreté sur notre site. »
07
QUARTIER LIBRE
Singulière Lucile(s)
Femme sirène, troubadour,
amazone, domestique, reine des
fées... Sur les planches, Lucile
Obein change de peau comme de
costumes. Dans la vraie vie, elle
est Adjointe au Chef de Service
Prévention des Risques. À moins
que ce ne soit l'inverse ?
II « Le public ressent
qu’on s’amuse beaucoup
et qu’on donne
énormément... Et c'est
ce qui lui plaît ! »
pectatrice avant d'être actrice, Lucile s’est lovée
le ton. Car, sur les planches, cette nature plutôt
dans les fauteuils des petites salles de théâtre
exubérante cherche avant tout le rire et considère
amateur avant de se lancer sur scène. Son appétit
que l’une des richesses du théâtre amateur est
S
s'est aiguisé au fil des pièces et des années. En 2002,
justement de “ ne pas se prendre la tête ”. « Le
la MJC de Yutz crée un atelier de théâtre adulte, une
public ressent qu’on s’amuse beaucoup et qu’on donne
opportunité que Lucile saisit au vol. Ses premiers
énormément... Et c'est ce qui lui plaît ! »
pas de comédienne gagnent en assurance au gré
LUCILE
SUR SCÈNE
LE 14 JUIN
à 20h30
des exercices de diction, de gestion de l'espace et
ENTRE LA NUISETTE ET LA CANNE
d'improvisations. Après un an, Lucile saute le pas
Une générosité qui permet justement à l’amateur
et intègre une compagnie théâtrale : elle compte
de repousser ses limites : « Plus on va au fond des
depuis parmi les "Enfants du Paradis", du nom de la
choses, moins on est ridicule ; plus on ose, plus on fait
troupe.
rire », estime Lucile. À chaque fois, c'est un nouveau
challenge qu’elle s'amuse à relever. Jouer "Brigitte"
GÉNÉREUSE
dans Pyjama pour 6, le premier rôle dans une pièce
L'atelier théâtre reste pour elle une vraie cour de
qui se finit en nuisette sur scène ! Oublier féminité
récréation, un laboratoire pour apprentis comé-
et jeunesse pour incarner une mamie toute voûtée
AUTRES DATES
diens sans complexe dont les séances de franche
pour les Euphoriques de Yutz… Son dernier défi ? S'im-
à partir de septembre
rigolade contrastent avec le sérieux de la scène.
proviser danseuse de Charleston dans Qui aime qui ?
Entendons-nous bien : quand Lucile parle de
« Le théâtre m’a aidée à réveiller ce petit grain de folie
sérieux, c’est pour qualifier le travail, mais jamais
qu’on a tous en nous. »
La Passerelle
Florange.
contacter Lucile Obein
À L’AFFICHE...
Dans son bureau, Lucile accroche toujours l’affiche de la pièce en cours.
Cette année, c’est “ Qui aime qui ? ”, adaptation d’une comédie de Shakespeare. Dans ce spectacle un
peu burlesque qui mêlera au théâtre des morceaux chantés et dansés, Lucile jouera à la fois, Hippolyta,
II Le théâtre a fait
souffler un petit vent
de folie dans une tête
par ailleurs très sage...
08
danseuse de cabaret, et Titania, la reine des fées...
MÉTIER
Les soudures en ligne de mire
Les tirs radio gamma permettent de
contrôler les soudures tout au long
de leur vie : Une mission sensible
et soigneusement encadrée
par les préparateurs du Service
Prévention des Risques (SPR).
À
l’image des radiographies médicales, le tir radio
gamma est un contrôle non destructif, qui uti-
lise le pouvoir de pénétration des rayons gamma à
travers la matière. Utilisée à Cattenom pour s’assurer
de l’intégrité des cordons de soudure, cette technique
fait appel à des sources radioactives différentes, selon
l’épaisseur de la pièce à radiographier. Dans 95 % des
cas, c’est de l’iridium 192, mais on trouve également
II Thomas Léonard
du Cobalt 60 et du Césium 137.
Quelle que soit la source, c’est à un préparateur du
établit le plan de balisage. Une étape essentielle
SPR de veiller à ce que cette intervention sensible sur
qui précède la délivrance du permis de tir. À
le plan de la dosimétrie se déroule sans risque pour
charge ensuite pour les intervenants extérieurs,
l’opérateur et pour son environnement : une exigence
tous soumis à une habilitation CAMARI*, de poser
de sûreté qui situe Cattenom parmi les bons élèves
la signalétique nécessaire aux abords du chantier :
du parc nucléaire, comme l’a prouvé un audit interne
rubans anti-franchissements, panneaux de chantier,
réalisé à la mi-février.
affichette lumineuse à diode...
UN PERMIS SOUS CONDITION
VISER JUSTE
« La source émet à 360° et toute la question est de
« On parle de tir, mais en guise de fusil, c’est d’un appa-
délimiter le périmètre de sécurité », explique Thomas
reil de gammagraphie dont se servent les spécialistes »,
Léonard. Celui-ci dépend tout d’abord des conditions d’in-
une “arme” dont le canon est au contact de la soudure :
tervention : à 1 mètre d’une cartouche d’iridium 192,
impossible donc de manquer la cible. Petit conteneur
l’opérateur n’a, par exemple, que 24 secondes devant lui
nomade, parfaitement étanche, le gammagraphe est
avant d’atteindre la limite réglementaire de 2mSv. À
prolongé par une gaine d’éjection. C’est elle qui
10 mètres, il dispose en revanche de 40 minutes pour
propulse la source radioactive jusqu’à l’objet à radio-
agir... » Il faut ensuite tenir compte de la configura-
graphier. L’ensemble est équipé d’une télécommande
tion des lieux. C’est la raison pour laquelle tout com-
-une sorte de câble de frein- dont la longueur de 7 à
mence par une visite de terrain, histoire pour le
13 mètres permet à l’opérateur de se tenir à distance
préparateur de bien visualiser les risques : « Dans un
de sécurité de la source. Une fois posté, il ne lui reste
local entouré de murs en béton, par nature très denses,
plus qu’à déclencher et à attendre... Selon les cas,
on peut se contenter d’isoler une zone réduite. À l’in-
l’exposition peut durer de 2 - 3 minutes à 40 heures,
verse, pour une intervention en salle des machines, il
lorsqu’il s’agit par exemple de contrôler la soudure
faut interdire l’accès à l’ensemble du bâtiment, bardages
circulaire de la calotte supérieure d’un pressuriseur.
TEL PÈRE,
TEL FILS
Cela fait un an et demi que
Thomas Léonard, jeune arbitre
de foot, cumule les séances
de tirs au but et la préparation
des tirs radio gamma :
« J’ai commencé à travailler
sur le sujet lors de mon BTS en
alternance, sous la responsabilité
de Jean Gabriel... mon père.
Depuis, il a été nommé à Paris
pour s’occuper du dossier
et on m’a proposé de prendre le
relais ! » Si ce n’est pas de la
transmission de connaissances...
450
C’est le nombre de tirs
radio gamma prévus cette
année. Un score moyen
comparé aux 700 contrôles
effectués en 2006.
et ouvertures obligent. »
À Cattenom, contrairement aux autres sites nu-
(*) Certificat d’Aptitude à Manipuler des Appareils de
cléaires français, le préparateur du SPR propose et
Radiographie Industrielle.
SPR
UNE RÉUNION PAR JOUR EN ARRÊT
LES PRÉPARATEURS DU
En arrêt de tranche, période pendant laquelle se concentrent 90 %
Le Service Prévention des Risques (SPR) compte six préparateurs. Tous
sont habilités à établir les régimes de travail radiologique (RTR) qui sont
délivrés aux chargés d’affaires à chaque entrée en zone contrôlée. Ils
élaborent aussi les plans de prévention pour arrêt de tranche (PDP), qui
ont pour but d’éviter les interférences entre chantiers. En lien avec les
métiers, ils préparent enfin les accès au BR et organisent l’ensemble
des contrôles radiographiques, dont font partie les tirs radio gamma.
des tirs radio gamma, à raison parfois d’une vingtaine par jour,
une réunion a lieu tous les matins à 11 h pour faire le point et
discuter des permis à délivrer. Cette réunion, pilotée par le responsable de sous projet, réunit le préparateur et le contremaître
du SPR, un chargé d’affaires, le coordinateur BR et les responsables
de chantier concernés.
09
DÉCOUVERTE
La création
du Plateau Tranche
En Marche (TEM)
a été accueillie avec
un peu de réserve
il y a 2 ans. Depuis,
cette organisation
transversale a
prouvé ses bienfaits.
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e Plateau Tranche en Marche a vu le jour en 2006,
légitimité et trouvé son point d’équilibre, 2008 doit être l’an-
entraînant une petite révolution dans l'organisa-
née de la maturité. Nous devons inscrire ces bons résultats
tion des services. Calqué sur le principe de fonction-
dans la durée et les améliorer. Nous visons un indice de dis-
nement qui permet de gérer les Arrêts de tranche, le
ponibilité (kd1) de 83 %1, ce qui signifie concrètement que 83 %
plateau TEM rassemble en une seule équipe et en un
du temps de marche devra être consacré à la production. »
seul lieu (le bâtiment Valéry) les personnes compé-
UNE LONGUEUR
D’AVANCE
« En lançant le plateau TEM
il y a 2 ans, nous avons
suivi et même devancé
l’impulsion nationale
qui encourageait la mise en
place d’un fonctionnement
transversal sous forme
d'un projet TEM,
explique Jean-Philippe Vallin.
Cette avance nous place
parmi les meilleurs du
Parc Nucléaire Français et
nous permet de participer
activement aux réunions
nationales, en faisant
progresser la réflexion
grâce à notre expérience. »
10
tentes pour l'exploitation des quatre tranches. « Dans
DU PAIN SUR... LE PLATEAU
un premier temps, l’initiative n’a pas été très bien accueillie,
Reste à perfectionner d’autres aspects, comme la maî-
explique Jean-Philippe Vallin, chef du projet TEM depuis
trise des portefeuilles de DI2, qui sont réparties dans les
septembre 2007. Cette organisation transversale a boule-
différents services, ou le planning à quatre semaines
versé complètement celle établie : il a fallu homogénéiser les
(S+4). « Aujourd’hui, c’est un peu notre Talon d’Achille : sa fia-
méthodes de travail et instaurer un dialogue entre des gens
bilité est de 87 %, ce qui signifie que 13 % des activités plani-
qui n’avaient pas l’habitude d’échanger du fait de l'éloigne-
fiées ne sont pas réalisées le jour prévu. Pour nous améliorer,
ment de chaque paire de tranche. » Mais après deux ans
nous sommes en train de créer un planning par cycle qui per-
de fonctionnement, rendement, disponibilité et sûreté
mettra de programmer à l’avance les plages de maintenance et
s’imposent comme les heureux gagnants de cette
d'exploitation nécessaires à une tranche au cours des 18 mois
réorganisation. « Maintenant que le TEM a prouvé sa
de fonctionnement. Il devrait être opérationnel cette année. »
(1) Kd : coefficient de disponibilité.
(2) DI : Demande d'Intervention (voir encadré).
Le TEM en 2 temps...
Le plateau
Les représentants de différents services se réunissent
> Le BTC : le Bureau Technique Conduite s'assure que
tous les jours à 8h30 pour faire le point sur l'état des
les conditions d'intervention sont réunies et que la pré-
tranches et orienter les Demandes d’Interventions (DI2)
paration des activités (dossiers d'intervention, adr, …)
vers les métiers.
est complète.
Les acteurs du plateau
> Les Cadres Techniques Maintenance assurent la
> La conduite en quart : c’est le "client interne" du
liaison entre la conduite et la maintenance, ainsi que
TEM. La conduite, responsable de la sûreté et de la
le pilotage de projets transverses.
production en temps réel, porte ses exigences auprès
du plateau TEM. Les difficultés rencontrées, les ano-
L’équipe réactive
malies... sont remontées par le biais de DI.
Les tâches de maintenance urgentes qui n'ont pas été
> Les planificateurs : ils réalisent le planning jusqu'à
traitées en astreinte ne passent pas par le Plateau.
S+4 : les activités et les interventions sont connues et
Elles sont prises en charge par une équipe réactive
programmées sur 4 semaines
qui se réunit à 8 h et met en rapport direct la main-
> Les correspondants métier : ils représentent la porte
tenance et la conduite. Cette organisation permet
d'entrée sur les services. Ils assurent le suivi de l’in-
d'être plus réactif dans le traitement des fortuits et
tervention et établissent un compte-rendu si besoin.
raccourcit la ligne décisionnelle.
OUVERTURE
Cycle Combiné Gaz :
Blénod en fer de lance
Imaginez que les calories récupérées à hauteur du pot catalytique contribuent à doper le
moteur de votre voiture... C’est un peu cela le Cycle Combiné Gaz. Une unité de production
dernière génération, à la fois performante et respectueuse de l’environnement, qui va faire
son apparition à Blénod d’ici à 2011. Une première pour EDF, en France.
L
es unités de production de Blénod, comme toutes les Grandes
Installations de Combustions (GIC) en Europe, sont soumises
depuis le 1er janvier 2008 à une réglementation environnementale.
En France, toutes les centrales thermiques (sauf les sites charbon de
600 MW du Havre et de Cordemais et les sites fuel), sont soumises
à cette réglementation européenne qui limite leur fonctionnement
à 20 000 heures et conduit à leur arrêt au 31 décembre 2008 au
plus tard.
« En fait, précise Jack Vénuat, le Directeur de Blénod, la réglementation
proposait une alternative : soit les installations thermiques étaient remises
aux normes environnementales actuelles et pouvaient continuer à fonctionner sans limitation de durée, soit les installations n'étaient pas rénovées
et leur fonctionnement se limitait à 20 000 heures et au plus tard à fin 2015.
Face à ce choix, EDF a opté pour une stratégie d'avenir, préférant construire
des unités de dernière génération, plutôt que d'investir lourdement dans
des installations anciennes de plus de 40 ans. »
C’est dans cette logique que le conseil d’administration du Groupe
EDF a confirmé en juin 2007 sa décision d’installer un Cycle Combiné Gaz de 450 MW sur le site de Blénod. Un investissement de
300 millions d’euros pour 3 à 4 000 heures de fonctionnement par
an : « Il ne s’agit pas de faire concurrence au nucléaire, mais de s’inscrire
en appoint, avec une meilleure réactivité, un rendement optimisé et une
émission de CO2 réduite de moitié par rapport à une centrale au charbon. »
combustion, on récupère ensuite les calories. De quoi faire bouillir
une chaudière de récupération : la vapeur produite fait alors tourner
COMMENT ÇA MARCHE ?
une turbine à vapeur qui entraîne un second alternateur pour
Sur le plan technique, un Cycle Combiné Gaz se compose tout d’abord
produire un complément d’électricité... C’est ce double effet du cycle
d’une turbine à combustion, sorte de gros réacteur d’avion, qui brûle
combiné qui confère à l’installation son excellent rendement : 57 %
du gaz naturel et entraîne un premier alternateur pour produire de
des calories sont transformées en énergie électrique, contre 36 % en-
l’électricité. Des fumées à très hautes températures produites par la
viron sur une installation au charbon du type de celle de Blénod.
DES ATOUTS NATURELS
La construction de la centrale thermique de Blénod-les-Pont-à-Mousson
remonte aux années 65-68. Aujourd’hui, ses trois unités de 250 MW encore en
fonctionnement (l’une est à l’arrêt depuis 1995) produisent 3 TWh par an, ce qui
représente la consommation d’une agglomération comme Metz ou Nancy et
environ 10 à 15 % du parc thermique classique français. Pour accueillir le
premier Cycle Combiné Gaz construit par EDF en France, le site disposait d’un
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certain nombre d’atouts, rappelle Jack Venuat, le directeur : “ Il est proche du
réseau gaz et dispose déjà d’une ligne à 400 kV pour évacuer l’énergie sur
les lignes de transport. Il peut également compter sur la compétence de son
personnel, qui depuis quarante ans exploite la centrale à charbon avec des
performances de haut niveau. ”
11
LA VIE DU SITE
Mouvements de personnel
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PETRIDIS BRUNO
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RUSCHE SEBASTIEN
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UNITE FORMATION PRODUCTION INGÉNIERIE
Unité Production THERMIQUE INTERREGIONALE
URE LORRAINE
UCF LORRAINE
DIVISION ENTREPRISES
SERVICE REG EST
CNPE DE FESSENHEIM
URE LORRAINE
CENTRE D'INGENIERIE THERMIQUE
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UCF LORRAINE
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UNITE DE SERVICES EST
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UCF LORRAINE
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SERVICE PREVENTION DES RISQUES
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SERVICE PERFORMANCES 1 2
SERVICE CONDUITE 1 2
SCE ELECTRICITE AUTOMATISMES
SCE ELECTRICITE AUTOMATISMES
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Inactivité
Inactivité
Inactivité
Inactivité
Inactivité
Inactivité
Inactivité
Inactivité
Inactivité
Démission
Inactivité
ARRIVÉES
TABLEAU DE BORD
À FIN MARS 2008
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : Philippe Gaestel - RÉDACTEUR EN CHEF : Dominique Pierre - RESPONSABLE D’EDITION : Sophie Durand - COMITÉ DE RÉDACTION : en cours de constitution - © CRÉDIT PHOTOGRAPHIQUE :
ABRACADABRA, CNPE de Cattenom, Jacques SCHNEIDER-studio MARTINO - CONCEPTION-RÉDACTION & RÉALISATION GRAPHIQUE : ABRACADABRA 0383328183 - IMPRESSION : Hilt imprimeur - TIRAGE : 1400 exemplaires.

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