L`avenir de la planète vaut mieux que des querelles électoralistes !

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L`avenir de la planète vaut mieux que des querelles électoralistes !
Namur, le 27 mai 2007
Communiqué de presse
Polémique(s) autour du Pacte écologique belge
L’avenir de la planète vaut mieux
que des querelles électoralistes !
Depuis jeudi dernier, le Pacte écologique belge est l’objet d’accusations mettant en cause
le caractère intègre de sa démarche. Devant ces attaques virulentes qui portent atteinte non
seulement à leur image publique mais aussi à la valeur de leur travail et à leur crédibilité
auprès des dizaines de milliers de citoyens soutenant leur action, les associations
environnementales ne peuvent rester sans réaction et tiennent donc à démonter les
reproches qui leurs sont adressés.
Les associations regrettent par ailleurs que certains partis préfèrent alimenter la polémique
plutôt que de compléter leur réflexion sur les moyens de faire face à l’urgence écologique.
L’avenir de la planète devrait en effet se placer au-dessus des querelles électoralistes.
Le 19 avril dernier, les associations environnementales porteuses du Pacte écologique belge ont
présenté un ouvrage intitulé « Acte écologique.be » (Luc Pire Editions) dans lequel sont proposées
36 mesures concrètes, identifiées comme prioritaires pour faire face à l’urgence écologique et au
réchauffement climatique.
Le 24 avril, ces 36 mesures ont été soumises aux quatre principaux partis francophones, appelés
à se positionner sur chacune d’elles. CdH, Ecolo, MR et PS étaient invités à renvoyer pour le 15
mai un document dans lequel ils préciseraient leur engagement mesure par mesure. Trois
possibilités leur étaient offertes :
- « Je soutiens la mesure, je m’engage à la mettre en œuvre lors de la prochaine législature
et je peux préciser concrètement comment je vais la mettre en œuvre »
- « Je suis opposé à la mesure (elle ne me paraît pas pertinente, adéquate, légitime, réaliste)
et je ne m’engage pas à la mettre en œuvre lors de la prochaine législature »
- « J’hésite, je m’interroge ; je pourrais soutenir certains aspects mais pas tous ; je ne peux
pas encore me prononcer sur les modalités concrètes de sa mise en œuvre lors de la
prochaine législature »
CdH, Ecolo et PS se sont soumis à l’exercice ; le MR a pour sa part choisi de ne pas répondre.
Ce jeudi 24 mai, au terme d’un « Grand Oral » au cours duquel les présidents ont défendu leur
programme environnemental, les associations porteuses du Pacte écologique belge ont fait
connaître leur évaluation des engagements pris par chaque parti vis-à-vis des 36 mesures
proposées. Les résultats de cette évaluation n’ont pas plu à certains partis qui ont dès lors
multiplié les attaques visant à discréditer la démarche. Les associations tiennent donc à démonter
les accusations portées contre elles.
« On ne savait pas qu’on allait être coté »
La lettre accompagnant le formulaire d’engagement sur les 36 mesures envoyé aux présidents
précisait clairement « A cette occasion (le Grand Oral), les associations feront également
connaître leur évaluation des engagements pris par chacun des partis. »
« Les règles ne sont pas transparentes » - « La méthologie - ou plutôt l’absence de
méthodologie - est douteuse »
Si elles ne sont peut-être (sans doute…) pas parfaites, les règles ayant servi à l’évaluation ne
manquent certainement pas de transparence puisque les réponses des partis agrémentées de
l’analyse des associations ayant servi de base à l’évaluation sont publiées intégralement sur le site
du Pacte (tout comme la lettre aux présidents évoquée ci-dessus : www.pacte-ecologique.be). La
méthodologie employée pour cette analyse y est elle aussi clairement expliquée.
« C’est n’importe quoi, certains ont été jugé sur leurs réponses, d’autres sur leur
programme. »
Il était clair dès le départ que l’évaluation porterait sur l’engagement vis-à-vis des 36 mesures et ce
sont uniquement ces engagements qui ont été analysés pour chacun des partis, à l’exception du
MR. Celui-ci n’ayant pas répondu, les associations ont consulté son programme afin d’y identifier
les éléments en concordance avec les 36 mesures proposées.
Cette différence de traitement a été très clairement actée et est mise en exergue dans l’ensemble
des documents diffusés.
Les cotations exprimées signifient donc qu’Ecolo soutient à 80% les 36 mesures proposées dans
le Pacte, le CdH à 55%, le PS à 47% et le MR - d’après ce que son programme permet d’en juger à 15%. Rien de plus, rien de moins.
« C’est honteux. Nous sommes tombés dans un piège. Les jeux étaient pliés à l’avance
pour qu’Ecolo rafle la mise. »
Chaque parti a été placé sur un strict pied d’égalité, tant pour le briefing initial que pour l’évaluation
finale. Répétons-le : réponses et analyses sont à la disposition de tous sur le site du Pacte et cette
transparence absolue constitue le meilleur gage de l’équité de la démarche.
Par ailleurs, est-il vraiment étonnant et faut-il chercher une explication tordue au fait qu’Ecolo
apparaissent en pointe sur des questions qui sont à l’origine de sont engagement politique et sur
lesquelles il travaille depuis près de 20 ans ? Crie-t-on au complot lorsque la FEB décerne un
satisfecit au programme du MR ?
Quant à la « désolidarisation » de la Fondation Nicolas Hulot Belgique vis-à-vis de l’évaluation
rendue publique jeudi, elle n’a pas dépassé le stade d’une poussée de fièvre médiatique
consécutive à l’agitation ambiante. Les responsables de la Fondation ont au contraire réaffirmé
leur totale solidarité avec la démarche associative.
Les association espèrent que ces mises au point feront cesser des polémiques stériles et
désastreuses pour la cause qu’elles défendent. Derrière le Pacte écologique, il y a en effet non
seulement les associations environnementales les plus représentatives mais aussi des dizaines de
milliers de citoyens qui ont signé un « Appel à l’action » à destination du politique et des parrains
venus de tous horizons non suspects de parti pris idéologique. Par leurs attaques qui se
nourrissent non de faits mais de frustrations, certains responsables envoient à ces hommes et à
ces femmes mobilisés autour de l’urgence écologique un bien triste signal. L’avenir de la planète
vaut mieux que des manœuvres électoralistes.
Pour conclure sur une note positive rendant tout son sens à ce qui constitue une démarche de
mobilisation citoyenne et d’interpellation associative sans précédent, cette agitation autour du
Pacte écologique belge tend à démontrer que l’enjeu environnemental est entré de plain-pied dans
le débat politique et çà, c’est nouveau et c’est une très bonne nouvelle !
Contact :
Pierre Titeux, Attaché de presse : 0479.497.656 – [email protected]
Jean-Yves Saliez, Coordinateur du Pacte écologique belge : 0476.999.603

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