La Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l`Université de

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La Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l`Université de
La Faculté des Lettres et Sciences Humaines de l’Université de
Lubumbashi
lance
Un appel à communication pour le colloque international
sur
Oralité, traditions et modernité en Afrique subsaharienne au XXIè
siècle
Lubumbashi, 11-13 septembre 2014
Argumentaire
La culture de l’Afrique subsaharienne se perçoit particulièrement à travers son oralité, ses
traditions et ses contacts avec d’autres cultures dans la mouvance de la modernité : trois
dimensions de création qui marquent son parcours historique. Trois dimensions de création
qui interagissent : de l’oralité aux traditions comme du mythe à l’histoire et inversement ;
modernité de la tradition et tradition de la modernité. Des mouvements dialectiques dans
l’acte de création des valeurs culturelles.
Mais, comment cela s’effectue-t-il aujourd’hui, au début du XXIè siècle ? Pour quelle
meilleure « intégration de l’homme à la nature et de la nature à l’homme » (Senghor) en
Afrique ? En effet, quelle peut être la place de l’oralité et de la tradition dans un paysage où le
discours dominant est celui de la mondialisation ? Comment le phénomène de l’oralité peut-il
s’adapter efficacement au contexte africain actuel, contexte particulièrement marqué par des
questions de l’édition, de la langue de l’ancien Maître, des nouvelles technologies de
l’information et de la communication, … ? Comment être ou rester traditionnel dans un
contexte où les frontières entre les spécificités culturelles ne semblent plus exister ? Bref, « A
Quand l’Afrique ? », pour reprendre cette question interpellatrice de Joseph Ki-Zerbo, dans ce
monde du troisième millénaire.
C’est toute la question des fondements du développement de l’Afrique qui est convoquée et
mise au coeur de la réflexion. La synergie à établir aujourd’hui entre oralité, traditions et
modernité permettrait un débat nourri et équilibré sur « les apports fondamentaux de l’Afrique
à l’humanité » pour que cette Afrique aux mille visages passe du « Berceau de l’humanité »
au « Berceau des civilisations ».
Un regard critique sur ces trois niveaux de « création » de l’Africain subsaharien, au cours de
son histoire, peut donc permettre de :
-
Evaluer ses pratiques politiques, sociales, économiques, religieuses, artistiques,
technologiques, sportives, éducatives, etc., bref, évaluer ses valeurs culturelles
entendues au départ comme moteur de développement ;
- Proposer des perspectives positives, c’est-à-dire une série d’attitudes et d’actions qui
tendent toutes à résoudre les problèmes de développement de l’Afrique, qui rendent
davantage le Noir responsable dans la « renaissance » et l’épanouissement de son
monde, du monde tout court.
Aussi, cette problématique s’avère-t-elle importante en une période où toutes les gloses
semblent seulement prendre en charge la fameuse globalisation.
Dans l’ensemble, ce colloque voudrait ainsi faire une relecture critique des valeurs culturelles
de l’Afrique subsaharienne sur tous les plans : historique, politique, économique, social,
littéraire, philosophique, linguistique, etc., valeurs culturelles relevant de son oralité, ses
traditions et sa modernité, et, du coup, dresser un bilan qui puisse déboucher sur des
perspectives nouvelles, susceptibles de proposer, encore une fois, à l’Afrique des programmes
d’actions de développement durable.
Axes du colloque
Les propositions de communication attendues peuvent s’inscrire dans les axes suivants :
1) Oralité africaine
- Les particularités de l’oralité africaine ;
- L’oralité africaine : culture orale ou culture « tentaculaire » ? Art « symbiosis » et/ou
« sémiosis » ?
- L’oralité africaine et la création : l’acte créateur du griot ;
- L’oralité africaine et la société : entre une esthétique et une socialité ou du mythe à
l’histoire, de la création au social, au religieux… ;
- Le prolongement de la narration orale dans le récit moderne de langue française : la
question des techniques discursives, la question de l’organisation du temps, de
l’espace, …
- L’oral et l’écrit dans les investigations des sciences historiques ;
- l’oralité africaine et les nouveaux médias (internet, web radio, etc.).
2) Traditions africaines
-
La spiritualité dans l’Afrique traditionnelle ;
-
La cosmogonie dans l’Afrique traditionnelle ;
-
L’humanité dans l’Afrique traditionnelle ;
-
L’homme et son environnement ;
-
Tradition de la modernité ou de l’histoire au mythe.
3) Modernisme en Afrique
-
L’Afrique face à la traite des esclaves noirs ;
-
L’Afrique face à la colonisation ;
-
L’Afrique face à ses indépendances ;
-
L’Afrique face à la mondialisation ;
-
L’Afrique face aux nouvelles techniques de l’information et de la communication ;
-
L’Afrique face à l’Organisation des Nations Unies ;
-
Modernité de la tradition.
Patronage
Sous le haut Patronage du Gouvernement provincial du Katanga
Comité d’honneur
Monsieur le Recteur de l’Université de Lubumbashi
Partenaires
-
Wallonie Bruxelles International ;
-
Institut Français de Lubumbashi ;
-
Archives et Musée de la Littérature (Bruxelles)
Comité d’organisation
-
Président : Jean-Paul Biruru Rucinagiza, Doyen de la Faculté des Lettres et Sciences
Humaines, Université de Lubumbashi ;
-
Vice-Président : Alexandre Nawej Kataj, Vice-Doyen chargé de la Recherche, faculté
des lettres et Sciences Humaines, Université de Lubumbashi ;
-
Coordonnateur : Maurice Amuri Mpala-Lutebele, Université de Lubumbashi ;
-
Rapporteur général : Cyprien Mutoba Kapoma, Université de Lubumbashi ;
-
Rapporteur général-adjoint : Déogratias Ilunga Yolola, Université de Lubumbashi ;
-
Chargé de logistique : Floribert Sakwa Lufwatula, Université de Lubumbashi ;
-
Chargés de relations extérieures et protocole : Simon Kayembe Malinda, Guy Keba et
Hanko Musinde, Université de Lubumbashi ;
-
Secrétaire :
-
Membres : tous les Chefs de Département de la Faculté des Lettres et Sciences
Humaines, Université de Lubumbashi.
Comité scientifique
1) Maurice Amuri Mpala-Lutebele, Université de Lubumbashi : Président ;
2) Marie-Rose Abomo-Maurin, Université de Yaoundé 1 : Vice-Présidente ;
3) Emmanuel Banywesize Mukambilwa, Université de Lubumbashi : membre ;
4) Jean-Paul Biruru Rucinagiza, Université de Lubumbashi : membre ;
5) Valérien Dhedya Bungande, Université de Kisangani : membre ;
6) Mukala Kadima-Nzuji, Université Marien Ngouabi de Brazzaville : membre ;
7) Michel Kasombo, Université de Lubumbashi : membre ;
8) Katsuva Ngoloma, Université de Lubumbashi : membre ;
9) Julien Kilanga Musinde, Université d’Angers : membre ;
10) Sélom Komlan Gbanou, Université de Calgary : membre ;
11) Emmanuel Mateso Locha, Institut Facultaire des Sciences de l’Information et de la
Communication : membre ;
12) Georges Mulumbwa, Université de Lubumbashi : membre ;
Langues du colloque
Français et anglais
Echéances
• Date limite de réception de projets de communication (titre, résumé de tout au plus
500 signes, qualité et institution de l’auteur) : 15 juin 2014. A adresser aux adresses
suivantes : [email protected]; [email protected]
• Date de notification d’acceptation : 15 juillet 2014 ;
• Journées du colloque : 11-13 septembre 2014 ;
• Date limite de réception de textes pour la publication des actes du colloque : 15
décembre 2014.

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